Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Une soirée de soutien à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes aura lieu demain mercredi 31 mai à La Poissonnerie, 214 rue du Progrès à Schaerbeek. Avec projection d’un film récent sur ce qui se passe à la ZAD, « Des oiseaux et des drones », et un concert de MOUSSE. Prix libre, toutes les entrées iront au soutien à la ZAD (les interpelées, du matériel, des frais divers mais indispensables)

La poissonnerie

La poissonnerie

Les autorités ont annoncé avoir saisi une grande quantité de documents confidentiels appartenant à la guérilla suite au combat entre les forces de sécurité et des guérilleros le 17 mai dernier à la frontière entre l’Odisha et l’Andhra Pradesh. Selon des sources policières haut placé, les maoïstes auraient délégué un Area Committee Member dans chaque région où ils sont actifs pour former et développer des milices. Ces groupes ne seraient pas voués à rester dans les villages, mais à identifier de nouveaux lieux dans les forêts où établir des camps. En outre, ils planifieraient de les former aux stratégies politiques et militaires afin qu’à terme, les miliciens deviennent des cadres du PCI(maoïste). Leur formation comprendrait également tout un volet consacré à la fabrication d’armes, et notamment d’IED. Cette vague de regroupement et de renforcement aurait pour principal objectif d’intensifier les actions insurrectionnelles à court terme.

Guérilleros maoïstes

Guérilleros maoïstes

Ce mardi, plusieurs dizaines d’étudiants sont parties en marche pour aller bloquer la Sorbonne où se déroulait un conseil d’administration de Paris-Descartes et s’opposer à la fusion de leur université avec celle de la Sorbonne. Les étudiants ont été rapidement dispersés puis nassés par la police. Le 29 mai marquait également le 24e jour de la grève à la SNCF. Une manifestation des cheminots se rendait vers le Sénat où est actuellement discuté le texte de la réforme. Sur le chemin, ils ont rejoint les étudiants et les ont délivré pour ensuite marcher ensemble vers le Sénat.

Les cheminots délivrent des étudiants nassés par la police

Les cheminots délivrent des étudiants nassés par la police

Demain mercredi 30 mai, des rassemblements sont annoncés dans toutes les grandes villes de France pour Maxime et pour la suppression des grenades. Maxime Peugeot est cet étudiant de Lille qui avait vu l’une de ses mains littéralement arrachée par une grenade de type GLI F4, mardi 22 mai dernier, lors de heurts sur la ZAD à Notre-Dame-des-Landes (voir notre article).

Mercredi à 18h, des rassemblements sont prévus à :
Paris (Place de l’hôtel de ville),
Lille (Place du général de Gaulle),
Nantes (place du Bouffay),
Dijon (place du Bareuzai),
Rennes (Place de la mairie),
Rouen (Théâtre des arts)
Les manifestants sont invités à enfiler des gants rouges.

Voir le site « désarmons les »

Les gants rouges à la manifestation du 26

Les gants rouges à la manifestation du 26

Le militant syndical Mounir Tahri, détenu au centre 127Bis suite à son arrestation à GlobeAroma (voir notre article) devait être libéré. Mais cette décision a été suspendue par un recours en appel signifié, non par le Procureur du Roi (représentant les intérêts de la société civile), mais par le Secrétaire d’État à l’asile et à la migration représenté par l’Office des Étrangers. Mounir Tahri et Jiyed Cheike, resteront donc tous deux détenus au centre 127 bis. Plus de 100 délégations syndicales présentes en entreprise ont signé des motions de soutien à Mounir et Jiyed.

Rassemblement de solidarité avec Jiyed et Mounir

Rassemblement de solidarité avec Jiyed et Mounir

Théo et Bastien les deux militants suisses ont tenu une conférence de presse la semaine dernière malgré leur interdiction de s’exprimer publiquement. Dans leurs déclarations ils ont dénoncé la répression d’Etat contre les militant.es solidaires avec les migrant.es ainsi que les conditions de survie que rencontrent les personnes en exil en Europe. « Malgré la répression, nous ne baissons pas la tête. Celle-ci met en suspens nos vies mais impacte d’autant plus les personnes en exil. Le message transmis par les médias cherche à faire peur aux personnes solidaires. Nous répondons que nous n’avons pas peur. Nous savons notre position juste et fondée, celle d’être solidaire ! Nous sommes poursuivis pour cette solidarité ! Notre solidarité doit être plus forte que leur répression ! » Le procès des trois inculpé.es aura lieu ce jeudi 31 mai au tribunal de Gap. Un rassemblement de soutien y sera organisé, plus d’information sur la page Facebook.

Pour rappel les trois militant.es, deux Suisses et une Italienne ont été incarcéré.es, puis remis en liberté conditionnelle après avoir participé à une marche solidaire à la frontière franco-italienne. La marche avait été organisée en réponse aux actions d’un groupe identitaire qui affirmait y avoir fermé la frontière pour empêcher les mirgant.es d’entrer en France.

Solidarité avec les trois de Briançon

Solidarité avec les trois de Briançon

En pleine mobilisation sociale, un gérant d’un restaurant franchisé de l’enseigne a assigné en référé, le 15 mai, six grévistes pour « occupation illicite » du fast-food parisien de la gare de l’Est. Ces salariés comparaissaient jeudi au TGI de Paris. Alors que la direction demande au juge des référés l’interdiction « d’entraver par des piquets de grève la liberté du travail et du commerce », l’avocate des salariés affirme que les clients pouvaient entrer et sortir librement du fast-food.

Ce n’est pas un hasard si ce restaurant est la cible de la direction. Poumon de la mobilisation sociale, une dizaine de salariés en grève, des étudiants, des cheminots s’y relaient tous les jours depuis le 11 mai. Ils réclament une hausse des salaires à 13 euros de l’heure, la fin de l’évasion fiscale et l’arrêt des discriminations antisyndicales. Le McDonald’s de la gare de l’Est est ainsi géré avec 23 autres par l’homme d’affaires Michel Parmentier, mais aucun n’atteint le seuil de 50 salariés. L’objectif est d’empêcher le regroupement de ces restaurants en unités économiques et sociales (UES) et la création de comités d’entreprise, sans lesquels aucun accord ne peut être signé. Les employés n’ont aucun délégué syndical.

Le McDo en grève de la gare de l’Est

Le McDo en grève de la gare de l'Est

Le Comité pour la Levée de l’État d’Urgence en Turquie appelait à 13h ce lundi à un rassemblement de solidarité avec les avocats réprimés en Turquie, au Rond-Point Schumann, où une grosse vingtaine de personnes ont manifesté. Les manifestants ont scandé « Liberté pour les avocats emprisonnés en Turquie », et une intervention a été faite, expliquant la continuité de la révolte du Parc Gezi il y a 5 ans jusqu’à aujourd’hui.

Solidarité avec les avocats emprisonnés en Turquie

Solidarité avec les avocats emprisonnés en Turquie

Cette semaine l’entreprise Amazon a vendu à la police d’Orlando son logiciel de reconnaissance faciale « Rekognition ». Celle-ci l’a testé en le connectant à cinq de ses caméras de surveillance.

Ce logiciel peut identifier les objets, les personnes, le texte, les scènes et les activités, ainsi que détecter tout contenu dit « inapproprié ». Il est ainsi capable de reconnaître un individu parmi des milliers de clichés ou vidéo.

Amazon reste dans sa logique de service « low-cost » en proposant notamment une version gratuite. Les utilisateurs payants, auront accès à un service de support gratuit et proactif dans lequel l’entreprise contacterait les services de police abonnés pour s’assurer que tout se passe bien.

Caméra de surveillance à 360°

Caméra de surveillance à 360°

Onze dissidents de la guérilla des FARC ont été tués dans une opération militaire dans le sud de la Colombie qui a également fait deux blessés. Ces 13 combattants appartenaient au 7e front des FARC, commandé par Edgar Salgado, alias Rodrigo Cadete, commandant guérillero qui a rejeté l’accord de paix signé fin 2016 à la suite duquel la plus ancienne rébellion des Amériques a déposé les armes et s’est convertie en parti politique sous le même acronyme. Sans commandement centralisé, les groupes dissidents des FARC opèrent dans plusieurs régions de Colombie compteraient environ 1.200 combattants.

Edgar Salgado

Edgar Salgado