Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le collectif « Libérons-les » a annoncé, ce mardi, la libération d’Antonin Bernanos. Pour rappel, Antonin est un militant anarchiste condamné dans l’affaire de la patrouilleuse incendiée Quai Valmy, dans laquelle une voiture de police avait été incendiée après une manifestation contre les violences policières (voir notre article).

Les procédures judiciaires, menées le cadre de cette affaire, se sont appuyées sur l’ensemble des dispositifs mis en place par l’état d’urgence (assignations à résidence, usage massif du renseignement, témoignages anonymes, détentions provisoires de longue durée, etc).

Antonin, condamné à 5 ans de prison, a obtenu le 6 avril un aménagement de sa peine de prison avec placement sous surveillance électronique. Le collectif « Libérons-les » rappelle que cela ne constitue pas une libération mais une forme d’externalisation de sa peine de prison. Par ailleurs, une personne reste détenue dans le cadre de l’affaire du Quai de Valmy.
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La voiture de police incendiée Quai Valmy

La voiture de police incendiée Quai Valmy

Environ 3 100 employés de Google ont réclamé que l’entreprise mette un terme à son partenariat avec le Pentagone. Début mars, celle-ci avait admis publiquement qu’elle mettait à la disposition du ministère américain de la défense certaines technologies d’intelligence artificielle. Ce partenariat s’inscrit dans le projet Maven, un programme lancé en avril 2017 avec l’objectif, expliquait le Pentagone dans une note, de « rendre rapidement intelligible l’énorme volume de données accessibles au ministère de la défense ».

Dans son communiqué, Google avait expliqué fournir au Pentagone des accès à son logiciel ouvert d’apprentissage automatique TensorFlow. L’objectif : l’aider à analyser des images de drones. L’outil peut par exemple être utilisé pour identifier de manière automatisée des bâtiments, des véhicules ou des humains figurant sur des photos ou vidéos. Cela permet de surveiller des lieux, ou d’identifier des cibles.

Au siège de Google

Au siège de Google

Les militants sont de plus en plus nombreux face aux gendarmes à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Ce mercredi 11 avril, au troisième jour de l’opération d’évacuation, plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines de militants sont venus rejoindre la ZAD pour résister aux opérations d’évacuation et de destruction des lieux de vie. Hier mardi, les zadistes ont regagné du terrain sur la route des « Fausses noires ». Ce mercredi, des barricades ont été embrasées pour maintenir leurs positions. Plusieurs lieux connus sur place ont été détruits, comme La Chèvrerie, le Lama fâché ou encore 100 Noms. La préfecture chiffrait à 15, mercredi, le nombre de sites démolis.

Hier en début de soirée l’explosion d’une grenade a blessé quatre gendarmes, dont un plus gravement au pied. Un hélicoptère du CHU de Nantes a dû se poser dans la soirée pour évacuer ce blessé en urgence, toutes les routes étant complètement fermées au nord de la ZAD. Le grave incident a eu lieu lors d’une manœuvre de désengagement, lors de laquelle les gendarmes ont fait usage de grenades, sans que l’on sache si les gendarmes ont été blessés par une mauvaise manipulation ou par un renvoi de la grenade.

Les affrontements à notre-Dame-des-Landes

Le 24 juin 2016, le président de la section régionale de la FGTB d’Anvers et un militant ont été arrêtés lors d’une grève interprofessionnelle nationale de 24 heures. Après plus d’un an, les autorités judiciaires d’Anvers ont assigné les deux représentants syndicaux devant le tribunal correctionnel.

Ce vendredi 13 avril 2018, les deux accusés comparaîtront devant le tribunal correctionnel d’Anvers pour « entrave méchante à la circulation » lors de cette action de grève. Tous les militants et sympathisants sont appelés à assister à l’audience correctionnelle d’introduction le vendredi 13 avril à 9h00 au Palais de Justice, Bolivarplaats 20/1 à Anvers, salle d’audience D4.

L’intervention de la police à Anvers

L'intervention de la police à Anvers

Des heurts violents ont encore éclaté ce mardi entre les occupants de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes et les forces de l’ordre qui ont entamé la destruction de lieux de vie ou de projets agricoles, parfois implantés de longue date sur le site. Dix gendarmes et une trentaine d’opposants ont été blessés, dont deux blessés graves hospitalisés.

Les heurts ont commencé vers 07H30, un peu plus d’une heure après la reprise des opérations. Les gendarmes ont lancé plusieurs grenades assourdissantes et tiré des gaz lacrymogènes. Les opposants ont répondu par des jets de projectiles, des cocktails Molotov et des tirs de fusées. Les gendarmes ont tiré avec des lanceurs de balle de défense. En début de soirée, des affrontements continuaient encore près de la D281, aux Fosses noires. L’objectif annoncé pour les forces de l’ordre est de 30 à 40 sites à démanteler. Avec les deux nouveaux lieux évacués ce mardi, le nombre total des sites évacués est de 16. Sur ces 16 sites, 15 ont été démolis, dont neuf aujourd’hui.

Poursuite des affrontements à la ZAD

Poursuite des affrontements à la ZAD

Deux soldats de la District Reserve Guard ont été tués et cinq blessés dans l’explosion d’un IED déclenchée par les maoïstes alors qu’ils circulaient entre Kutru et Jangla dans le district de Bijapur (Chhattisgarh) ce lundi. Cette attaque a eu lieu cinq jours avant la visite du premier ministre Narendra Modi dans la région. Les guérilleros ont attaqué un bus transportant une trentaine de soldats. Après l’explosion, une violente fusillade a opposé les deux camps. La zone est en alerte générale du côté des autorités qui souhaitent sécuriser la région au maximum avant la visite du ministre. Le PCI(maoïste) a distribué des tracts et collé des affiches en de nombreux endroits, appelant au boycott de la visite ministérielle le 14 avril prochain. Les tracts, écrits à l’encre rouge, accusent le gouvernement d’exploiter les ressources minérales et de les vendre à des entreprises privées étrangères.

Déploiement de soldats dans le Bijapur

Déploiement de soldats dans le Bijapur

La garde civile espagnole a arrêté, ce mardi, une membre des CDR pour terrorisme, sédition et rébellion. Il s’agit d’une femme accusée d’avoir saboté des péages et bloqué des routes. Par ailleurs, elle avait réalisé un manuel audio expliquant comment réaliser ce type d’actions.

En parallèle les Mossos (la police catalane) ont arrêté six autres membres des CDR qui avaient manifesté devant le parlement catalan le 30 janvier (le jour prévu pour l’investiture de Carles Puigdemont) pour attaque contre des agents dépositaires de l’autorité publique, troubles de l’ordre public et désobéissance.

Les CDR (comité de défense de la république) sont des assemblées de quartier formés initialement pour défendre la tenue d’un référendum d’autodétermination interdit du 1er octobre. Ils mènent depuis octobre des actions pour défendre l’indépendance de la Catalogne (voir notre article).

Police vs manifestants à Barcelone

Police vs manifestants à Barcelone

Plusieurs organisations et collectifs appellent mercredi 11 avril à Toulouse à un rassemblement de soutien à la libération de toutes et tous les prisonniers palestiniens. Plusieurs prisonniers seront mis en avant, notamment Khalida Jarrar (voir ici), Ahmad Sa’adat et Georges Abdallah (voir ici).
Au programme, diffusion de musique palestinienne, distribution de tracts, atelier d’écriture aux prisonniers, prises de parole etc.

Rassemblement à Toulouse pour les prisonniers palestiniens

Rassemblement à Toulouse pour les prisonniers palestiniens

Quelque 400 manifestants ont répondu à l’appel de la gauche révolutionnaire à manifester contre contre l’intervention turque à Afrin et contre les exportations d’armes suisses. Après avoir fait un aller-retour de la gare vers la Place fédérale, le défilé a été encerclé par la police à la hauteur de l’église du Saint-Esprit. Les manifestants, équipés notamment de torches et d’engins pyrotechniques, avaient commencé à sprayer des façades. Les forces de l’ordre ont fait usage de balles en caoutchouc et procédé à des interpellations. Au total, les policiers ont contrôlé 239 personnes: 63 femmes, 136 hommes et 40 mineurs. Celles qui ont été embarquées au poste ont pu quitter les locaux de la police après enregistrement de leurs données personnelles.

Le début de la manifestation

Le début de la manifestation

À l’université de Lille 2, la police a gazé et matraqué les étudiants et cheminots (dont des enfants) rassemblés devant la faculté pour dénoncer les mauvaises conditions d’examen (pourtant maintenus), le manque de moyens, la répression dans les facultés et la loi Vidal, ainsi que celle du statut des cheminots.

Intervention policière à Lille 2

Intervention policière à Lille 2