Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Deux miliciens anti-guérilla ont été tués dimanche matin lorsque les combattants de la NPA ont attaqué ce dimanche matin leur détachement à Barangay General Luna (Negros Occidental). Au moins 40 membres de la NPA ont attaqué un détachement de paramilitaires anti-guérilla des CAFGU vers 05H.30. Les guérilleros maoïstes ont capturé deux miliciens et se sont emparés de neufs armes.

CAFGU à Mindanao

CAFGU à Mindanao

Au sein du Congrès, dans son discours annuel d’hier, la présidente du Chili, Bachelet a exposé le plan gouvernemental pour surmonter le ralentissement de l’économie locale. De violentes manifestations ont eu lieu dans la ville de Valparaiso, en réponse au discours présidentiel. Les rues de Valparaiso étaient devenues un champ de bataille entre des manifestants et la police, qui a pulvérisé de l’eau et des gaz lacrymogènes en essayant de disperser la foule. Le lancement de bombes incendiaires a causé plusieurs victimes en place. Un policier municipal en poste dans un bâtiment officiel est mort dans l’incendie de celui-ci.

Chili: Un policier meurt dans les émeutes de Valparaiso

La justice française a enfin libéré Nezif Eski, ce militant franco-turc détenu en France pour son soutien au DHKP-C. Le 20 décembre 2012 dernier, le Tribunal correctionnel de Paris l’avait condamné à cinq ans de prison dont quatre ans ferme. Il avait mené une longue grève de la faim pour dénoncer ses conditions de détention, notamment les fouilles à nu continuelles (voir notre article). il est atteint d’une maladie incurable extrêmement douloureuse.

Rassemblement à Bruxelles en 2013 en soutien à Nezif Eski

Rassemblement à Bruxelles en 2013 en soutien à Nezif Eski

Le protocole Signal qui chiffre l’application éponyme ainsi que les communications faites sur Whatsapp sera implémenté dans la nouvelle app de messagerie Google Allo. Contrairement aux deux intégrations précédentes, le protocole Signal ne sera activé que lors du mode « Incognito », puisque l’application utilise des intelligences artificielles qui sont capables de lire les messages lorsqu’ils ne sont pas envoyés en mode incognito. Le protocole Signal est largement accepté comme sûr et est sponsorisé par Edward Snowden en personne.

Google Allo et Signal

Une partie du campus de l’Université de Valle del Cauca en Melendez, a été évacué par la police jeudi après-midi en raison des émeutes qui ont eu lieu au sein de l’établissement. Des manifestants cagoulés y avaient affronté la police en lançant des engins explosifs. L’intervention des forces anti-émeute (ESMAD) a permis finalement de reprendre le contrôler de l’Univalle. Les avenues longeant le campus ont dû être fermées pendant les affrontements et l’évacuation du campus.

Eléments du dispositif policier cernant le campus de Cali

Eléments du dispositif policier cernant le campus de Cali

Avec internet et les réseaux sociaux, la police doit faire face à une masse toujours plus conséquente d’informations. Comme cette information demeure fragmentée et n’arrive dans les systèmes centraux qu’une fois validée, la première étape du plan pluriannuel iPolice (« intelligent policing ») est de mettre en place de nouvelles applications qui lient les données entre elles et rendent le cloud working possible. La rédaction des procès-verbaux ne devra plus se faire à domicile pour les agents, mais aura lieu sur le terrain. Les données seront alors directement disponibles sur le serveur central. iPolice disposera également d’un puissant système de recherche. Combiné avec les fonctions d’alarme, il devrait devenir un dispositif interactif capable d’évaluer le risque, de détecter les réseaux criminels et de relier de nouveaux éléments à d’anciennes requêtes visant des suspects ou des véhicules. Il permettra à la police à engager plus rationnellement ses moyens.

Le coût de iPolice est évalué à 95 millions d’euros, puisés dans l’enveloppe de 400 millions d’euros dégagée par le gouvernement fédéral à la suite des attentats de Paris. La mise en place du système ne sera probablement pas terminée d’ici la fin de l’actuelle législature en 2019.

Quinze millions d’euros supplémentaires seront également consacrés à la modernisation du procédé de partage d’informations au sein de la police. A côté du travail opérationnel de la police, d’autres données circulent également. C’est aujourd’hui principalement le cas via l’intranet de la police. Le système « Enterprise Cloud Solution » concernera toute la police intégrée. La police fédérale procède déjà à l’implémentation de cette nouvelle manière de travailler, tandis que les fonds supplémentaires doivent élargir le déploiement de cette technologie aux zones de police locale.

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A Rennes, plusieurs dizaines de policiers étaient positionnés, hier jeudi, dès l’aube, pour surveiller étroitement l’ensemble des stations de métro de la ville, dans l’intention de surprendre sur le fait un groupe de personnes ayant l’intention de saboter le métro de la ville. À 6h30, 14 hommes et 5 femmes ont été interpellés en flagrant délit. Le sabotage, qui s’est déroulé simultanément dans six stations de métro, était bien coordonné: des groupes de trois à quatre personnes encagoulées avec, à chaque fois, des guetteurs placés aux abords des stations pendant que le groupe neutralisait les bornes de contrôle des titres de transport à l’aide de mousse expansive.

Ce coup de filet fait suite à une enquête ouverte le 12 mai dernier à l’initiative du parquet et confiée à la direction interrégionale de la police judiciaire. Depuis le début de leur garde à vue de 48 heures, les 19 personnes refusent de décliner leur identité et de procéder aux prises d’empreintes. Ils sont accusés d’«association de malfaiteurs et dégradations volontaires de biens destinés à l’utilité publique par des personnes agissant en réunion et dissimulant leur visage pour ne pas être reconnues», un délit passible de sept années d’emprisonnement. Au cours de la manifestation contre la loi Travail qui s’est déroulée plus tard dans les rues de Rennes, cinq autres personnes ont été interpellées, dont deux pour des tirs de projectiles.

Une des bornes visées par le sabotage d’hier

Une des bornes visées par le sabotage d'hier

Le Conseil des ministres a approuvé à la mi-mars un projet relatif à la révision de la loi sur les méthodes spéciales de renseignement. Celui-ci élargit les outils à disposition de la Sûreté de l’Etat et des services militaires de renseignement. La commission de la protection de la vie privée ne formule pas de réserves sur la plupart des éléments sensibles. Six points sont cependant critiqués, notamment l’interception massive de communication via les câbles de fibre de verre. Le SGRS souhaite entamer celle-ci endéans les deux ans. Tous les fournisseurs de services concernés seront dans l’obligation de collaborer. La commission « s’oppose à une telle méthode qui permettrait au SGRS d’intercepter un flux de données excessif à la lumière de l’objectif et qui commence à ressembler fortement à de la surveillance de masse ». Son avis est non contraignant.

Le lieutenant-général Eddy Testelmans, patron du SGRS

Le lieutenant-général Eddy Testelmans, patron du SGRS

Un petit millier de manifestants a défilé ce jeudi après-midi dans les rues de Nantes, malgré l’interdiction préfectorale. Un important dispositif policier avait été mis en place, jeudi après-midi dans le centre-ville de Nantes. Selon la préfecture, 500 policiers, CRS ou gendarmes mobiles étaient mobilisés. Peu après 17 h, 8 personnes parmi les manifestants avaient été interpellées quai de la Fosse et place de Jacksonville. À 20 h 30, 66 interpellations pour vérification d’identité et d’éventuels placements en garde à vue sont à signaler. Une importante vague d’arrestations s’est tenue rue Lamoricière, entre le Mémorial de l’esclavage et la place Mellinet. Au total 66 personnes ont été interpellées.

Interpellations à Nantes

Interpellations à Nantes