Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

L’état de santé du prisonnier politique sahraoui, Yahia Mohamed ElHafed Iaaza s’est détérioré en raison des complications de la grève de la faim, qu’il mène depuis la date du 30 avril, dans une cellule individuelle à la prison locale d’Ait Melloul, au Maroc. Par ailleurs, le prisonnier politique sahraoui, Buamod a entamé depuis le 16 mai 2016 une grève de la faim de 48 heures depuis sa cellule à la prison de Taroudant (Maroc), en signe de solidarité avec Yahya Mohamed Hafed, et en protestation contre les mauvais traitements à son encontre.

Yahia Mohamed ElHafed Iaaza

Yahia Mohamed ElHafed Iaaza

Kobad Ghandy, dirigeant du PCI(M) interdit, détenu de longues années, ayant bénéficié de trois mois de liberté provisoire pour traitement médical (voir notre article), puis ayant été réincarcéré, a dû comparaitre une nouvelle fois devant un tribunal. Déjà en procès dans plus de vingt affaires différentes, il doit comparaitre pour un discours « anti-Inde » prononcé à l’Université Punjabi sous une identité d’emprunt. Ghandi est détenu dans la prison de Tihar, à New Delhi. La prochaine audience est fixée pour le 27 mai.

Kobad Ghandy

Kobad Ghandy

Jusque-là, en biométrie, pour capter l’iris d’un œil il fallait que que la personne s’approche de près d’un capteur, comme c’est le cas dans les aéroports. Le Cylab Biometrics Center de l’université Carnegie Mellon, à Pittsburgh (Etats-Unis), vient de développer un prototype capable de contrôler un iris jusqu’à douze mètres de distance. Y compris s’il s’agit d’un reflet, comme dans cette vidéo de démonstration et même si la personne est en mouvement.

L’idée consiste à réduire la résolution de l’image captée : à 200 pixels pour le diamètre d’un iris, on peut placer le scanner à huit mètres ; à 150 pixels, on peut reculer à douze mètres. L’opération se base sur l’utilisation de longueurs d’onde de lumière proche infrarouge, projetée par des panneaux lumineux placés de part et d’autre du scanner. L’image ainsi récupérée est ensuite transmise à un logiciel où elle est analysée pour être comparée à une base de données d’iris associés à des photographies et des noms. Chaque iris étant, comme les empreintes digitales, unique et propre à une seule personne.

Identification par l’iris

Identification par l'iris

Un homme de 26 ans a été condamné mardi par le tribunal correctionnel de Lille à dix mois de prison, dont cinq ferme, pour avoir violenté un policier lors d’une manifestation contre la loi Travail, le 31 mars. Le jeune homme, un travailleur précaire, était accusé d’avoir balancé une barrière lors d’une charge de la police. La barrière avait touché un policier, qui s’était vu délivrer une incapacité temporaire de travail de un jour. Le manifestant comparaissait pour « violences volontaires sur agent de la force publique », en récidive car il y a bientôt cinq ans, il avait bousculé un contrôleur dans le métro lors d’une vérification des titres de transport.

Arrestation à Lille lors de la manifestation du 31 mars

Par ailleurs, un homme de 28 ans a été condamné mardi, à Rennes, en comparution immédiate à six mois de prison ferme. Intérimaire, l’homme avait été interpellé pour « violences avec armes sur agent de la force publique » samedi, lors d’une brève tentative de manifestation dans le centre historique de Rennes (voir notre article). Il a été placé sous mandat de dépôt. L’arme en question est une canette de bière…

Arrestation à Lille lors de la manifestation du 31 mars

Quatre soldats ont été tués et neuf autres blessés mercredi par l’explosion d’un IED au passage de leur véhicule blindé sur une route reliant Semdinli et Aktükün, dans la province kurde de Hakkari, frontalière avec l’Irak et l’Iran. Les blessés, dont quatre sont dans un état grave, ont été transportés à l’hôpital. Huit soldats avaient été tués et huit autres blessés vendredi dans la même province de Hakkari au cours d’une opération militaire contre le PKK (voir notre article). Un militaire a par ailleurs été tué mercredi dans la province de Mardin, également au Kurdistan.

Photomontage de la presse turque (le blindé détruit et le lieu de l’explosion)

Photomontage de la presse turque (le blindé détruit et le lieu de l'explosion)

Une voiture de police a été incendiée mercredi par des manifestants et deux policiers en sont sortis à la hâte près de la place de la République à Paris, lors d’un rassemblement interdit contre les violences policières. Quelque 300 contre-manifestants qui criaient « Flics, porcs, assassins » ou « tout le monde déteste la police » avaient été repoussés par les forces de l’ordre un peu plus tôt avec des gaz lacrymogènes de la place, où se tenait un rassemblement de syndicats de policiers dénonçant la « haine antiflics ».

Place de la République, cet après-midi

EDIT 19/5: Le ministre de l’Intérieur a annoncé quatre interpellations, précisant que trois des hommes concernés avaient « fait l’objet de la part de la préfecture de police de Paris d’une interdiction de paraître dans les manifestations ».

Place de la République, cet après-midi

Ces dernières six années, une émanation d’Aube Dorée, le « Mouvement patriotique des citoyens de Kavala » appellent à un rassemblement xénophobe. Et chaque année, les antifascistes de la ville appellent à une contre-manifestation. L’année passée, les incidents avaient commencés la veille du rassemblement : une groupe de fasciste avaient attaqué le magasin d’un militant antifa connu, tentant d’y mettre le feu. Et c’est lui que les policiers arrêteront suite à une plainte des fascistes! Le lendemain matin, le rassemblement antifasciste organisée, appelé était étroitement cerné par un dispositifs policiers (8 à 10 escouades anti-émeute et de nombreux policiers en civil. Un second antifasciste (qui est le frère du premier) est également informé qu’un procès est en cours contre lui, également suite à une plainte des fascistes. Le 31 janvier 2014, après avoir comparu devant le magistrat, ils sont libérés sous (ne pas quitter le pays et pointer au commissariat). Après plusieurs ajournement d’audiences, leur procès se tiendra à Xhanti ce mercredi 18.

Affiche de solidarité

Affiche de solidarité

Antoine, un brancardier de Vichy, militant de la Cellule Antifasciste Révolutionnaire d’Auvergne et à la CGT, avait été placé en détention provisoire après avoir refusé la comparution immédiate. Il avait participé à l’occupation du Conseil Municipal de Clermont-Ferrand vendredi 29 avril dernier (voir notre article). Au procès qui a eu lieu lundi 2 mai, Antoine a refusé la comparution immédiate. Il est placé en détention provisoire jusqu’à son procès le 26 mai prochain et une solidarité se déploie: manifestation, nombreux tags, pavés balancés dans la voiture de fonction du maire de Clermont-Ferrand, raid contre le siège du PS local, etc.

Solidarité avec Antoine

Solidarité avec Antoine

Samedi 14 mai, une centaine de gardiens en tenue anti-émeute noir ont fait irruption dans le quartier 21 de la prison de Gohardacht, qui est situé dans la ville de Karaj, au nord-ouest de Téhéran, où sont détenus les prisonniers politiques kurdes. Pendant cette attaque – qui a duré plus de deux heures – les gardiens ont battu les prisonniers avec des matraques et ont abimé ou détruit les objets personnels des prisonniers. Plus de 40 prisonniers politiques kurdes iraniens sont actuellement détenus dans le quartier 21 de la prison de Gohardacht.

La prison de Gohardasht

La prison de Gohardasht

Début 2016, Joseph Buddenberg et Nicole Kissane ont accepté de signer un document dans lequel ils ne coopéraient pas avec les enquêteurs mais reconnaissaient leur culpabilité de la loi « Conspiracy to Violate the Animal Enterprise Terrorism ». Joseph et Nicole étaient accusés d’avoir libéré des milliers d’animaux d’une élevage d’animaux à fourrures, et d’avoir causé d’autres dommages à l’industrie de la fourrure durant l’été et l’automne 2013. Joseph a été condamné ce mois à deux ans de prison prison. Nicole sera condamnée en juin.

Pour écrire à Joseph:
Joseph Buddenberg #12746-111
MCC San Diego
808 Union Street
San Diego, CA 92101
USA

Joseph Buddenberg et Nicole Kissane

Le site du comité de soutien

Joseph Buddenberg et Nicole Kissane