Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Une manifestation aura lieu ce jeudi 11 janvier au Rond-point Robert Schuman à Bruxelles pour protester contre la visite de Javad Zarif, ministre iranien des affaires étrangères.

Javad Zarif est invité à discuter avec des représentants français, allemand et britannique sur la préservation de l’accord sur le nucléaire alors que les manifestations et protestations de ces deux dernières semaines ont mené à l’arrestation d’au moins 3700 personnes, et plus de 25 tués. On apprend à présent la mort de détenus tués sous la torture dans les prisons iraniennes. Plus d’information sur la page facebook
Rendez-vous ce jeudi 11 janvier 2018 de 12h à14h au Rond-point Robert Schuman, 1000 Bruxelles

Manifestation contre la visite du ministre iranien des affaires étrangères

Manifestation contre la visite du ministre iranien des affaires étrangères

Le président colombien a suspendu aujourd’hui mercredi les négociations de paix avec l’ELN délocalisées à Quito, en Equateur, après une attaque attribuée à la guérilla intervenue dans la matinée. Le président, qui n’a pas donné davantage de détails, a dénoncé la reprise des attaques de l’ELN. Un peu plus tôt, l’entreprise publique pétrolière Ecopetrol a dénoncé un « possible attentat » contre un puits situé dans le département de Casanare (est), et les autorités ont rapporté une attaque à la grenade contre un poste de sécurité de l’armée dans le département d’Arauca, à la frontière du Venezuela, où l’ELN a une forte présence. Des soldats auraient été blessés.

Un cessez-le-feu bilatéral entre le gouvernement et ELN était en vigueur entre le 1er octobre et le 9 janvier à minuit. Mardi, jour de la fin de la trêve, les deux parties avaient entamé des pourparlers en vue d’une prolongation de la trêve. Ils devaient reprendre mercredi avant cette annonce de Bogota.

Combattante de l’ELN

Dans ce nouvel épisode judiciaire, le juge fédéral Léon Tucker a ordonné depuis plusieurs mois au Bureau du Procureur de Philadelphie de fournir tous les documents concernant l’implication du magistrat Ronald Castille à tous les niveaux judiciaires ayant abouti à la condamnation à mort de Mumia. Ronald Castille refusa de se récuser lorsque le cas Mumia fut porté devant la Cour Suprême de Pennsylvanie où il siégeait alors que durant toutes les procédures d’appels il interféra en sa qualité de procureur.

Désormais la Cour Suprême des USA considère non conforme à la Constitution le fait qu’un même magistrat, procureur ou juge, soit impliqué dans une affaire de peine capitale à ses différents niveaux judiciaires. Voilà brièvement résumé ce que le juge aura a trancher, sous réserve que les documents prouvant l’implication de Ronald Castille soient produits par le Bureau du Procureur dont ce dernier est encore aujourd’hui membre. Quant au procureur en poste, récemment condamné pour corruption, il a été relevé de sa fonction et emprisonné (voir notre article). Le nouveau procureur élu récemment, prendra ses fonctions début janvier.

Les soutiens américains à Mumia appellent à faire de l’audience du 17 janvier un nouveau temps fort de la mobilisation internationale pour que la justice de Pennsylvanie se conforme à la jurisprudence de la Cour Suprême en accordant un nouveau procès à Mumia, ouvrant ainsi la porte à une possible libération.

Mumia Abu-Jamal

Mumia Abu-Jamal

Dans l’après-midi du 3 janvier, la commémoration des 10 années du meurtre par la police du militant Mapuche Matías Catrileo a eu lieu dans le village de Villa Francia. Au cours de la commémoration, des militants masqués ont effectués une démonstration de propagande armée et puis se sont retirés. Un groupe de policiers en civil qui se trouvaient à proximité a arrêté trois militants, Fernando Droguett, Tomas Montenegro et Maitu Garay, accusés de possession de deux fusils artisanaux, d’un pistolet, de munitions et d’un gilet pare-balles. La police a également arrêté Gonzalo Toros Fernández – l’accusant d’être lié à cette démonstration de propagande armée. Lors de la perquisition chez Gonzalo, 62 ans, ancien membre du MIR, la police déclare avoir trouvé du salpêtre, du potassium, du charbon, du soufre, des circuits électriques avec des minuteries et téléphones mobiles.

Le 4 janvier, tous les prisonniers ont passé le contrôle de la détention conformément à la loi sur le contrôle des armes. Bien que le tribunal ait décrété que les accusés soient assignés à résidence, le ministère public a décidé d’interjeter appel, pour l’instant ils ont été emprisonnés (Santiago 1 et prison pour femmes San Miguel) jusqu’à ce que la cour d’appel décide s’ils resteront en prison. en détention provisoire ou en résidence surveillée.

La police présente à la presse les armes artisanales saisies

La police présente à la presse les armes artisanales saisies

Plus de 200 personnes ont été arrêtées et des dizaines blessées lors de heurts dans plusieurs villes de Tunisie après une deuxième nuit de troubles sociaux alimentés par des mesures d’austérité, sept ans après la révolution. Dans la soirée et la nuit, la police et l’armée ont été déployées dans plusieurs villes de Tunisie, dont Tebourba, à 30 km à l’ouest de Tunis, où des jeunes sont descendus dans les rues par centaines après l’enterrement mardi après-midi d’un homme décédé lors de heurts dans la nuit précédente.

Des incidents ont également eu lieu à Gafsa (sud), Kasserine (centre) ou encore Sidi Bouzid, d’où était partie en décembre 2010 la contestation sociale marquant le début des Printemps arabes. Ces incidents font suite à la hausse des prix et un budget d’austérité entré au vigueur au 1er janvier, prévoyant de nombreuses hausses d’impôts.

Affrontements la nuit dernière en Tunisie

Affrontements la nuit dernière en Tunisie

La responsable d’Amnesty international à Nice, Martine Landry, comparaissait ce lundi devant un tribunal qui lui reproche d’avoir facilité l’entrée de deux mineurs étrangers en situation irrégulière. Martine Landry a rencontré les deux Guinéens à la gare de Menton. Ils avaient été renvoyés à deux reprises en Italie par les agents français. La militante décide alors, le 28 juillet, de les faire passer du poste frontière italien au poste frontière français. « Ils avaient des papiers et ont le droit à un accueil en France. Je ne fais qu’appliquer les lois françaises », assure-t-elle. Un passage de la frontière qui lui vaudra ces poursuites où elle encourt cinq ans de prison et 30.000 euros d’amende.

A l’extérieur du palais de justice, plus de 100 personnes se sont rassemblées en solidarité. Estimant un manque de documentation à propos de ces deux jeunes migrants, et notamment de leur âge, la procureure a demandé un renvoi, accordé par le tribunal. La nouvelle audience est donc reportée au 14 février à 13h30.

Le rassemblement solidaire

Le rassemblement solidaire

Berlin a ouvert la porte ce lundi à une modification d’une nouvelle loi très controversée visant à faire la police sur les réseaux sociaux. Cette loi, l’une des plus stricts en Europe sur le sujet, oblige les plateformes d’échange telles que Twitter, Facebook ou YouTube à supprimer les messages au contenu incitant à la haine, passibles de poursuites pour diffamation ou véhiculant de fausses informations. Elles doivent le faire dans un délai de 24 heures après avoir été alertées par des utilisateurs, sous peine d’amendes pouvant aller jusqu’à 50 millions d’euros.

Les plateformes ont vigoureusement protesté l’an dernier contre cette initiative, prise notamment après une accumulation de commentaires haineux sur Internet en Allemagne consécutive à l’arrivée de plus d’un million de migrants en 2015 et 2016. Les détracteurs de la loi dénoncent un texte qui aboutit à restreindre la liberté d’expression et à confier aux géants de l’internet le rôle de censeur. La controverse a été relancée au cours du week-end lorsque l’initiateur de la législation, le ministre allemand de la Justice Heiko Maas, a vu l’un de ses tweets supprimé en vertu du texte. Le tweet en question remontait à 2010, à une époque où il n’était pas encore ministre. Heiko Maas s’en était pris à un essayiste à succès néo-conservateur en Allemagne en le traitant de « crétin ».

Heiko Maas

Heiko Maas

Hier lundi 8 janvier, les deux magistrates toulousaines qui enquêtaient sur la mort du militant écologiste, tué dans la nuit du 25 au 26 octobre 2014 par l’explosion d’une grenade offensive sur le site du barrage de Sivens (Tarn), ont conclu que personne ne devait être poursuivi pour la mort du militant écologiste de 21 ans. Empressées de blanchir les gendarmes, les juges ont refusé d’organiser une reconstitution ou de procéder à l’audition du préfet comme le demandait l’avocat de la famille.

Remi Fraisse

Quelque 3700 personnes ont été arrêtées lors des journées de manifestation et d’agitation en Iran dans les deux dernières semaines, selon un législateur iranien. Les manifestations, provoquées en réaction au taux de chômage élevé et à la corruption gouvernementale, ont été les plus importantes observées en Iran depuis l’élection controversée de 2009. Au moins 21 personnes ont perdu la vie dans les agitations ayant entouré les manifestations. Un jeune homme est mort dans la prison d’Evine à Téhéran. Il aurait été un des protestataires arrêtés dans les manifestations.

Manifestation en Iran

Manifestation en Iran

Un manifestant a perdu la vie par asphyxie suite à des heurts nocturnes entre des manifestants et des policiers, qui a éclaté dans la nuit de lundi à mardi à grand-Tunis. Les unités sécuritaires ont fait recours au gaz lacrymogène pour disperser les foules de manifestants sortis dans la rue de Tebourba, une localité de Manouba dans l’ouest de la capitale tunisienne, pour protester contre la récente flambée des prix de plusieurs produits de consommation.

La victime est âgée de 43 ans qui souffrait auparavant de troubles respiratoires avant de perdre la vie asphyxiée après avoir aspiré une grande quantité de gaz lacrymogène. Du côté des unités sécuritaires, cinq policiers, dont deux cadres, ont été blessés lors des heurts suite à des jets de pierres par les manifestants. Il s’agit d’une série de mouvements sociaux nocturnes déclenchés dans plusieurs provinces pour dénoncer la décision gouvernementale de majorer les prix de certains produits dont les carburants et surtout d’autres produits à usage quotidien. Vers le centre-ouest du pays, dans la province de Kasserine, des manifestants se sont confrontés à des unités anti-émeutes dans certains artères.

Affrontements en Tunisie

Affrontements en Tunisie