Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Une délégation portée par la femme de G.N. Saibaba a, ce jeudi, demandé à ce qu’intervienne la National Human Rights Commission afin que le prisonnier puisse être suivi médicalement. Le professeur de la Delhi University, condamné à la prison à perpétuité il y a quelques semaines, est lourdement handicapé et selon ses proches, sa santé se détériore jour à après jour. Détenu à la Nagpur Central Jail, il est dans l’impossibilité d’uriner et ses maux d’estomac se sont amplifiés ces derniers jours. Dans le courrier adressé à la NHRC, les signataires affirment « son état de santé est très préoccupant et se détériore jour après jour. Avant son arrestation, Saibaba suivait un lourd traitement médical au Rockland Hospital de Delhi », ajoutant que les médecins avaient conseillé qu’il soit opéré afin de subir une ablation de la vésicule biliaire. « Cela fait maintenant dix semaines qu’il a été ré-arrêté le 7 mai. Les autorités pénitentiaires ne lui ont apporté aucun soin médical depuis » a déclaré sa femme.

L’un de nos contacts sur place s’est rendu à Nagpur la semaine dernière, mais s’est vu refusé toute visite au prisonnier. Un courrier va être adressé aux autorités afin de dénoncer cette violation des droits du prisonnier. Il a néanmoins pu rencontrer son avocat qui travaille actuellement l’audience en appel de la condamnation à la prison à vie de Saibaba.

G.N. Saibaba

Des dizaines de milliers de professeurs turcs ont été victimes des purges d’Erdogan sous prétexte de lutte contre les auteurs du putsch du 15 juillet dernier. Parmi eux, Nuriye Gülmen et Semih Özakça résistent depuis des mois pour demander leur réintégration. Après 80 jours de grève de la faim devant le monument aux droits de l’homme à Ankara devenu le lieu de rendez-vous des professeurs licenciés, le régime Erdogan a décidé d’emprisonner Nuriye et Semih pour éviter la contagion sociale.
Ainsi, pour avoir refusé la soumission, ces deux professeurs résistants ont perdu leur travail, leur santé et leur liberté. En grève de la faim depuis 87 jours, ils risquent à tout moment de perdre également la vie.

Rassemblement ce samedi 3 juin de 14h à 17h à Bruxelles, Place de la Monnaie.

Manifestation en solidarité avec deux profs turcs victimes des purges et emprisonnés

Pendant l’entre-deux tours de l’élection présidentielle, le 27 avril dernier, des rassemblements et des manifestations ont lieu dans toutes les grandes villes de France avec pour mot d’ordre « Ni Le Pen Ni Macron ». À Rennes, le centre-ville est complètement bouclé et occupé par des centaines de policiers. Malgré cela, 1.500 à 3.000 manifestants se retrouvent. Afin d’éviter d’être nassés, ils s’élancent en un parcours improvisé. Deux motards de la police se positionnent sur le pont Féval, l’avant du cortège court dans leur direction. L’un démarre, l’autre descend de son véhicule, saisit son arme de service et menace la foule en la mettant en joue. Il y aura trois arrestations arbitraires (notamment pour récupérer la caméra d’un manifestant). La fin de la manifestation s’est soldée par un kessel où les derniers lycéens présents ont subis des violences graves de la part des policiers.

Mardi 30 mai, 6h, à Rennes. Des policiers font sauter des portes : bélier, boucliers, cagoules, armes de poing, fusils d’assaut. Des appartements sont retournés et sept personnes arrêtées. Cinq d’entre elles seront envoyées en détention préventive en attente de leur procès le 21 juin. Ce vendredi 2 juin, une des trois personnes arrêtées le jour de la manifestation passera devant le juge.

A Rennes, le 27 avril

Un homme connu sous le pseudonyme de Papi, qui serait le commandant des milices urbaines de la Compagnie « Héros du Tarazá » de l’ELN, a été capturé lors d’une opération à laquelle ont participé la force aérienne (cinq appareils!), la police et 7e division de l’armée. L’arrestation a eu lieu dans la zone urbaine du canton Raudal (département d’Antioquia). Mardi, la 7e division de l’armée avait déjà arrêté, à Medellin et à Tarazá, quatre autres hommes, également accusés d’appartenir à la compagnie « Héros de Tarazá ». Dans le même département d’Antioquia, un policier colombien a été tué et deux autres blessés aujourd’hui lors d’une attaque de l’ELN sur la route reliant les villes de Campamento et Yarumal.

Arrestation de

Ce samedi 3 juin de 15h à 17h, l’Union des Femmes Socialistes tiendra au Local Sacco-Vanzetti une cérémonie en hommage à Ayşe Deniz Karacagil (combattante du MLKP et du Bataillon International de Libération) et à İbrahim Tufan Eroğluer (combattant du BÖG et du Bataillon Interantional de Libération. Notre section du Secours Rouge sera présente avec la campagne de soutien aux internationalistes pour récolter des fonds destinés à leur offrir des pansements hémostatiques. Plus d’info sur rojava.xyz.

Hasard du calendrier, une autre cérémonie d’hommage à des martyrs communistes turcs aura lieu au même endroit à 17h. Il s’agit des martyrs MLSPB du 6 juin 1981. Une partie du MLSPB combat aujourd’hui dans les rangs du Bataillon International de Libération.

Bruxelles: Cérémonie en hommage aux combattants tombés en martyrs au Rojava

Pour la première fois de l’histoire de la contre-insurrection en Inde, la police du Chhattisgarh a tendu une embuscade à une brigade maoïste dans le Chhattisgarh. Des soldats de la Special Task Force ont surpris les guérilleros après avoir été informés de leurs déplacement dans une zone où ils avaient mené une action dans la nuit de lundi à mardi. C’est vers 5 heures ce matin que les soldats ont tenté de tomber sur les maoïstes, mais ces derniers ne sont pas tombés dans le piège et sont parvenus à se retirer dans la forêt après un bref combat. D’après les autorités, il n’y aurait aucun blessé.

Toujours dans la même région, sept guérilleros ont été interpellés le 28 mai dernier. La police du Chhattisgarh a annoncé qu’ils ont comparu ce mercredi devant un tribunal local.

Forces de sécurité dans le Chhattisgarh

Les unités anti-émeute de la police nationale on chargé des manifestants qui défilaient dans la vieille ville de Saint-Jacques-de-Compostelle pour protester contre l’expulsion et le murage du CSOA Escarnio. En plus d’avoir matraqué les manifestants, la police leur a tiré dessus avec des balles en caoutchouc. La police a arrêté un homme en le menottant alors qu’il était inconscient. Après plusieurs charges de la police dans diverses rues du vieux centre, la manifestation a dégénéré en affrontement et du mobilier urbain a été incendié. Trois policiers ont été blessés.

Affrontements lors de l’expulsion d’un squat

La compagnie minière PT Freeport Indonesia, filiale de la firme américaine Freeport-McMoRan basée à Phoenix, a mis à pied (en congé de longue durée) près de 10% du personnel pour réduire ses coûts (qui emploie 12.000 travailleurs permanents et 20.000 sous-traitants). Le syndicat est convaincu que ces licenciements font partie de la stratégie de négociation de l’entreprise avec le gouvernement.

Une grève a débuté le 1er mai pour protester contre la politique de mises à pied pratiquée par l’entreprise. Le 24 mai, le syndicat a annoncé la prolongation pour un mois de la grève, en même temps la direction résiliait les contrats de 2.018 travailleurs permanents grévistes. Freeport a annoncé qu’elle considère les grévistes comme absents sans motif. Les travailleurs absents plus de cinq jours sont considérés comme ayant accepté une « démission volontaire ». À ce jour, 2.018 avis de « démission volontaire » ont été enregistrées avec versement, pour solde de tout compte, d’à peine un mois de salaire, sans tenir compte de l’ancienneté. Le statut de la Papouasie occidentale est contesté par les indépendantistes papous qui accusent l’Indonésie de piller ses ressources. Freeport paie, entre autre, l’armée indonésienne pour assurer la sécurité de la mine.

Mineurs grévistes de Freeport-McMoran

Deux officiers iraniens ont perdu la vie lors d’affrontements qui ont éclaté dans la région d’Ouroumiyah, au Kurdistan iranien, entre les gardes-frontières et le PJAK. Sept soldats auraient également été blessés dans ces combats survenus lors du changement de poste des soldats. L’artillerie iranienne a ciblé des villages considérés comme étant des bases arrières du PJAK, à environs 150 km au nord de la ville kurde irakienne d’Erbil.

Garde-frontière iranien

Ce lundi 29 mai, Ayşe Deniz Karacagil est tombée en martyre dans l’opération pour libérer Raqqa. Elle combattait dans les rangs du MLKP et de l’International Freedom Battalion. Les combattantes et combattants des QSD (Forces Démocratiques Syriennes) sont dans la dernière phase d’approche de Raqqa, la capitale auto-proclamée de l’Etat Islamique. Les Forces approchent à présent par le sud de la ville. Un autre internationaliste, İbrahim Tufan Eroğluer, combattant des BÖG (Bataillon Unifié de Libération, composante de l’IFB) est également tombé en martyr ce lundi matin.

İbrahim Tufan Eroğluer
Ayşe Deniz Karacagil