Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Une plainte a été déposée jeudi 18 janvier contre Scott Warren, un des organisateurs du groupe d’aide aux migrants No More Deaths. Il est accusé d’avoir introduit et hébergé des sans-papiers dans l’Arizona. La veille, il avait reçu la visite de la police des frontières à son domicile où il a été trouvé en compagnie de deux immigrés. Au total, huit humanitaires du groupe sont poursuivis pour des crimes et délits fédéraux.

Cette plainte intervient quelques heures après la publication d’un rapport, édité conjointement par No More Deaths et la Coalition de Derechos Humanos, accusant les gardes-frontières américains d’enlever systématiquement les bidons d’eau laissés dans le désert par les humanitaires. Le document rapporte que les agents détruisent les fournitures laissées dans le désert d’Arizona, condamnant les gens à mourir de soif. Une pratique qui n’est pas un comportement déviant de quelques agents des patrouilles frontalières, mais une méthode faisant système dans les régions frontalières, selon les soutiens aux migrants. Au moins 7209 personnes ont perdu la vie dans le passage de la frontière mexicaine ces vingt dernières années, près de la moitié dans le désert. Une route de plus en plus empruntée avec le durcissement des politiques migratoires aux États-Unis. La militarisation de la frontière poussant les migrants à emprunter ce chemin périlleux date de l’époque du président Bill Clinton. Elle a été poursuivie par toutes les administrations depuis.

Policier détruisant un stock d’eau laissé par les humanitaires

Policier détruisant un stock d'eau laissé par les humanitaires

Les soldats israéliens ont tiré mercredi sur un adolescent palestinien lors d’affrontements à l’entrée d’un village au nord de Naplouse. Muhyi al-Din Salah, 16 ans, a été blessé au cou lors d’affrontements à l’entrée du village de Burqa. Il a été transféré à l’hôpital Rafidia de Naplouse. Par ailleurs, citoyens palestiniens ont dû recevoir des soins suite à de violentes confrontations avec les forces d’occupation israéliennes dans la ville d’Azzun, à l’est de Qalqilya en Cisjordanie. Les services médicaux de la ville ont du fournir une assistance médicale à six jeunes hommes blessés par des balles en caoutchouc et à sept autres qui avaient souffert d’une inhalation de surdose de gaz lacrymogènes.

Affrontements en Cisjordanie (archive)

Affrontements en Cisjordanie (archive)

Des tirs de gaz lacrymogène ont résonné ce mardi à l’Université de Lomé (UL), lors de la répression par les forces de l’ordre des étudiants qui y tenaient une Assemblée générale (AG). Regroupés en masse le matin à l’appel du Mouvement pour l’épanouissement des étudiants Togolais (MEET), les étudiants ont été dispersés à coups de matraques par la police sollicitée par l’administration qui a déclaré que l’espace occupé par les étudiants n’était pas celui convenu.

Policiers sur le campus de Lome

Policiers sur le campus de Lome

Quatre soldats des District Reserve Guards ont été abattus et neuf autres grièvement blessés dans un violent combat avec des guérilleros maoïstes dans le district de Narayanpur (Chhattisgarh) ce mercredi. A la presse, le directeur général de police assigné aux opérations anti-naxales, deux sous-inspecteurs et deux soldats ont été tués alors que leurs équipes des forces de sécurité menaient des opérations de contre-insurrection dans la région d’Abujmad. Les hommes de la Special Task Force et des DRG sont tombés dans une embuscade. Le combat qui s’en est suivi a duré plus de quatre heures. Selon les autorités, soixante soldats patrouillaient au moment de l’attaque.

Au cours d’un autre incident, deux soldats de la Special Task Force ont été blessés par l’explosion d’un IED dans le district de Bijapur (Karnakata). Ils sont tombés alors qu’ils menaient une opération de ratissage.

Combattants maoïstes

Combattants maoïstes

Une centaine de manifestants kurdes et turcs, ainsi qu’une délégation de notre Secours Rouge, se sont rassemblés dans le quartier européen en solidarité avec le canton d’Afrin, au Riojava, attaqué par l’armée turque et ses complices d’al Quaïda. Ce petit rassemblement annonce celui, plus important, qui se tiendra samedi 27 à 14H à la gare centrale.

Au rassemblement de cet après-midi


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Au rassemblement de cet après-midi
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Selon la CGSP-ACOD Police (syndicat policier) de plus en plus de membres des forces de l’ordre se poseraient des questions sur le sort réservé aux migrants qui font l’objet de rafles quasi-quotidiennes, notamment celui des Soudanais menacés de torture. « nombre de policiers se posent de plus en plus de question à propos du respect ou non de l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’Homme qui interdit à tout État de pratiquer la torture […] Beaucoup de policiers se voient ainsi confrontés à leur conscience et se sentent pris en otages par le monde politique. » Si un débat n’a pas lieu rapidement, le syndicat policier signale que des actions sont possibles, comme une grève ou une campagne de désobéissance civile, ce qui serait une première dans la police belge.

Une rafle en septembre 2017

Une rafle en septembre 2017

Au cinquième jour de l’opération des forces turques et des islamistes syriens poursuivent contre le canton kurde d’Afrin, en Syrie, il ne fait pas bon critiquer ce nouvel engagement militaire d’Ankara. Depuis ce week-end, plus de 90 de personnes ont déjà été arrêtées par la police à travers le pays, soupçonnées de faire de la « propagande », via les réseaux sociaux, pour les combattants kurdes des YPG qui défendent actuellement Afrin. Parmi les interpellés, entre autres, des journalistes, des activistes de l’Association des droits de l’homme (IHD) qui avait dénoncé l’opération, mais également plusieurs membres du Parti démocratique des peuples, le HDP. La formation d’opposition avait organisé des manifestations contre l’opération militaire à Istanbul et Diyarbakir, manifestations interdites et violemment dispersées.

L’écrivaine et militante des droits de l’homme Nurcan Baysal, arrêtée dimanche soir à son domicile

L'écrivaine et militante des droits de l'homme Nurcan Baysal, arrêtée dimanche soir à son domicile

Connu sous les noms de guerre de « Pimpon » ou « Arturo », un commandant de l’ELN a été tué dans une opération anti-guérilla de l’armée colombienne. « Arturo » était recherché par les autorités, le gouvernement offrant quelque 333.000 dollars de récompense contre des informations permettant de le localiser. Comme commandant du front « Heroes y Martires » (« Héros et Martyrs ») de l’ELN, actif dans les départements de Casanare et d’Arauca, situés à la frontière avec le Venezuela, la justice colombienne lui attribuait la responsabilité de la mort d’une trentaine de militaires et policiers, et d’être à l’origine des attaques attribuées à la guérilla depuis la fin du cessez-le-feu le 10 janvier, au cours desquelles quatre policiers et militaires ont été tués.

Le commandant

Le commandant

Ce dimanche, la police du district de Bhadradri-Kothagudem (Telengana) a déclaré avoir contrecarré la tentative de dirigeants maoïstes de se procurer des matériaux explosifs et de déclencher des attaques contre les forces de l’ordre grâce à l’arrestation de trois sympathisants maoïstes. Sur base de renseignements reçus durant le week-end affirmant que les maoïstes cherchaient à obtenir des explosifs pour mener des attaques à la frontière entre le Telengana et le Chhattisgarh, la police avait intensifié ses patrouilles à divers endroits du district. C’est lors d’un contrôle routier que trois hommes ont été arrêtés dimanche matin. Plus tard dans la journée, ils ont été présentés à la presse. Le commissaire local a déclaré que ses hommes avaient saisi des bâtons de gélatine, des détonateurs, des bobines de fil électrique. Les trois hommes ont été inculpés en vertu de divers articles du Code Pénal Indien.

District de Bhadradri-Kothagudem

District de Bhadradri-Kothagudem

Deux villes du bassin minier tunisien ont connu des tensions pour la troisième nuit consécutive suite à l’annonce des résultats d’un concours de recrutement de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG), principal employeur dans la région. A Mdhilla, dans le centre du pays, des jeunes ont bloqué une route et mis le feu à des pneus dans la nuit de lundi à mardi. Dimanche soir, la police avait fait usage de gaz lacrymogène pour disperser des manifestants de Metlaoui qui avaient brûlé des pneus. Certains avaient aussi endommagé une succursale bancaire.

Jeudi passé, les forces de sécurité ont arrêté plusieurs dirigeants des partis formant le Front populaire, une coalition de partis de la gauche tunisienne et un syndicaliste. Les personnes arrêtées sont: Habib Tebas, coordinateur régional du parti du Travail, Jemal Cheaïcha, secrétaire général de l’union syndicale régionale à El Guettar et Talal Tabassi, activiste au sein du Front populaire. Ils sont accusé d’avoir inspiré des manifestations violentes qui avaient notamment débouché sur l’incendie des deux sièges sécuritaires et de la recette des finances à Gafsa.

Blocage d’une route à Mdhilla

Blocage d'une route à Mdhilla