Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Trois personnes ont été tuées et 22 autres blessées (dont 12 policiers) aujourd’hui dans l’explosion d’une voiture piégée au passage d’un car de la police à Diyarbakir, principale ville du Kurdistan. De nombreuses ambulances et des équipes de police ont été dépêchées sur les lieux après la puissante explosion entendue à plusieurs kilomètres à la ronde. Toujours aujourdhui, deux policiers ont aussi été tués dans l’explosion d’une bombe artisanale dans la province de Van. Cinq militaires ont par ailleurs été blessés dans la province voisine de Mardin par l’explosion d’une bombe au passage de leur convoi.

La carcasse du bus à Diyarbakir

La carcasse du bus à Diyarbakir

La Brigade de recherche et d’intervention (BRI) de la préfecture de police de Paris vient d’être équipée d’un nouveau véhicule blindé: le Titus. Fabriqué par Nexter autour du châssis 6X6 Tatra, d’un prix s’élevant à 2,4 millions d’euros, le nouveau véhicule blindé mesure 6 mètres de long, 2,5 mètres de large et pèse 20 tonnes. Il peut porter 13 hommes équipés et peut atteindre jusqu’à 110 km/h. Il est équipé de quatre trappes pour le tir à couvert. Et son blindage résiste à tout genre d’attaques : tirs, IED jusqu’à 150kg, agents biologiques, chimiques et radiologiques.

Le camion d’assaut Titus

Le camion d'assaut Titus

BlackBerry a reconnu indirectement lundi avoir collaboré avec la police fédérale canadienne dans le démantèlement d’une organisation mafieuse de Montréal qui utilisait son système de messagerie, tout en insistant sur le fait que son système de sécurité est « impénétrable ». Le PDG John Chen a réitéré la position de longue date de BlackBerry selon laquelle « les sociétés de technologies, en tant qu’entreprises responsables, devraient se conformer aux demandes d’accès [à des informations, NDLR] légales et raisonnables ». Cette déclaration vient alimenter un débat public récurrent sur la manière d’équilibrer vie privée des utilisateurs et sécurité, déclenché par le refus d’Apple d’aider le FBI américain à décrypter l’iPhone.

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Blackberry reconnait avoir aidé la police

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Blackberry reconnait avoir aidé la police

Les violences s’intensifient à Dersim où en réponse aux agressions de l’armée dans la région, la guérilla du TiKKO avait détruit un bus transportant des forces spéciales de la police la semaine passée. Cette semaine le gouvernement fasciste de l’AKP a déclaré le couvre-feu dans la région. Les affrontements, qui ont débuté hier dans la soirée, continuent entre l’armée et la guérilla du TiKKO à Geyiksuyu. Avant-hier soir l’armée turque a lancé une opération terrestre et aérienne près du village d’Okurlar dans la région de Geyiksuyu, au Dersim. Les affrontements avec la guérilla du TiKKO ont duré toute la nuit, et ont continué aujourd’hui. Deux combattants du TiKKO ont été tués, leurs corps ont été envoyés à l’Institut de Médecine Légale de la ville d’Elazığ.

Guérilla du TIKKO dans le Dersim

Guérilla du TIKKO dans le Dersim

Environ 16 militants syndicaux Kurdes ainsi que membres du Syndicat libre des travailleurs Iraniens ont été arrêtés au cours des derniers jours du mois d’avril 2016, dans les villes de Sanandaj et Saqqiz situées dans le Kurdistan iranien. Ils auraient été arrêtés dans le cadre d’une opération lancée par les forces répressives iraniennes, censées empêcher des actions et des protestations qui avaient été organisées précédemment pour le 1er Mai. Dans le Kurdistan Iranien comme dans le reste de l’Iran, les travailleurs se plaignent constamment des bas salaires et des retards de paiements de ceux-ci, des dégradations de leurs conditions de travail, des normes de santé et de sécurité jamais respectées par le patronat local, leurs protestations se concentrent également sur leurs droits à la retraite et leurs droit a pouvoir bénéficier d’assurance sociales correctes et équitables, droits qui ont été plus que rognés au cours de ces dix dernières année par les programmes économiques ultra libéraux régime des Mollahs.

Syndicalistes kurdes iraniens arrêtés

Syndicalistes kurdes iraniens arrêtés

Rajita Ramko Risi Usendi, une militante maoïste présumée, a été tuée par la police dans un village du district de Gadchiroli. C’est lors d’une opération anti-guérilla dans la région de Mahawada, qui faisait suite à un accrochage entre les maoïstes et les forces de sécurité, que les policiers ont investis le village de Murekasa. Selon la police, ils ont été accueillis par des coups de feu. La fusillade aurait duré toute la nuit, et au petit matin, les guérilleros se sont retirés en laissant derrière eux le corps de Rajita et un AK-47.

Militantes maoïstes à l’entraînement

Militantes maoïstes à l'entraînement

Le Mouvement Révolutionnaire d’Unité Populaire (HBDH), une force conjointe unissant des combattants issus de la plupart des guérillas révolutionnaires en Turquie (Voir notre article à ce sujet) a attaqué un poste de gendarmerie à Giresun (Village de Çaldağ). Selon la revendication du HBDH, c’est le commandant tortionnaire du poste qui était visé, celui-ci a été mortellement blessé lors de l’assaut et est décédé à l’hopital. Les trois gendarmes qui étaient présents sur place ont été tués par les guérilleros.

Le commandant des gendarmes de Çaldağ

Le commandant des gendarmes de Çaldağ

Près de 15.000 personnes ont manifesté dimanche à Athènes et Thessalonique pour protester contre la réforme des retraites, soumise au vote au Parlement dans la soirée. Ce projet de loi qui prévoit l’augmentation des cotisations retraites et des impôts fait partie des mesures de rigueur réclamées par les créanciers du pays, UE et FMI. La police a tiré des gaz lacrymogènes ce dimanche soir contre un groupe de manifestants qui a lancé des projectiles contre les forces anti-émeutes lorsque la manifestation est arrivée devant le Parlement. Des groupes de jeunes manifestants cagoulés ont jeté des cocktails Molotov au cours de cette manifestation organisée à l’appel des syndicats et qui a rassemblé plus de 10.000 personnes. La police a répondu en tirant de gaz lacrymogènes, dispersant la foule dans les rues avoisinantes.

Affrontements ce dimanche soir à Athènes

Affrontements ce dimanche soir à Athènes

Le comité ministériel restreint a décidé aujourd’hui dimanche de réquisitionner l’assistance de l’armée dans les prisons touchées par la grève. Les directions, les gardiens non-grévistes, la Protection civile et la Croix-Rouge sont à bout de mobilisation après 14 jours de grève dans les prisons wallonnes et bruxelloises. Le dernier protocole d’accord conclu entre le ministre et les syndicats vendredi était progressivement rejetée par les gardiens des différents établissements pénitentiaires durant le week-end, faisant craindre une prolongation du mouvement de grève et des conditions de vie toujours difficiles pour les détenus. L’Etat belge a déjà été condamné à trois reprises par les tribunaux pour les conditions de détention infligées aux détenus depuis le début de la grève: impossibilité de sortir de cellule et de prendre une douche, repas servis une fois par jour, linge non-lavé, visites supprimées, etc. Dans un premier temps, 180 militaires seraient déployés dans les différentes prisons en grève.

Grève à la prison de Forest

Grève à la prison de Forest