Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Un détachement du 20e Bataillon d’infanterie, basé dans la ville Catubig, Northern Samar, est tombé dans une embuscade alors qu’il recevait d’une mission d’escorte de livraison de matériel électoral à Mapanas pour les élections du 9 mai. Un IED a explosé au passage de leur véhicule, et les guérilleros ont ensuite ouvert le feu à l’arme automatique. Un militaire a été tué et un autre blessé.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Des lycéens qui protestaient contre la fermeture temporaire de plusieurs écoles ont brûlé des pneus et bloqué pendant plus de deux heures la circulation à hauteurs des cabines de péage de l’axe menant de San Pedro Sula à Puerto Cortes. Un contingent de police anti-émeute les en a expulsé avec des gaz lacrymogènes. Plus d’une centaine d’étudiants, pour la plupart des mineurs, ont été arrêtés par des policiers. Les vitres d’une voiture de patrouille ont été brisées.

Affrontements à San Pedro Sula

Affrontements à San Pedro Sula

Des heurts ont une nouvelle fois opposé samedi après-midi à Brenner, petite localité à la frontière italo-autrichienne, les forces de l’ordre à plusieurs centaines de jeunes manifestants qui protestaient contre l’annonce de Vienne de préparer un dispositif anti-migrants. Les manifestants tentaient de rejoindre le territoire autrichien depuis celui de l’Italie, quand ils se sont heurtés à de nombreuses forces de l’ordre, policiers et carabiniers en tenue anti-émeutes.

Les manifestants, qui ont brièvement occupé la petite station ferroviaire dans le bourg de Brenner, sur le col du Brenner, ont lancé des pierres et des fumigènes vers les forces de l’ordre qui ont tiré des gaz lacrymogènes. La police a repris la station mais plusieurs dizaines de manifestants se sont alors dirigés vers l’autoroute voisine, fermée à la circulation, où les forces de l’ordre ont alors utilisé des canons à eau. Deux policiers ont été blessés, un véhicule de police incendié et plusieurs manifestants ont été arrêtés. De semblables affrontements avaient eu lieu il y a deux semaines (voir notre article)

Affrontements au Brenner

Affrontements au Brenner

Du 22 avril au 1er mai, un camp d’actions « Reclaim the Cape » s’opposait à la construction d’une centrale nucléaire exploitée par Fennovoima et Rosatom à Pyhäjoki. Le 28 avril, les activistes ont bloqué l’accès au chantier (à l’aide de lock-on) et la police en a profité pour expulser le camp, la journée suivante, deux autres camps ont été expulsés également. 35 personnes ont été arrêtées, plusieurs ont été blessées dont une qui a dû être hospitalisée.

Trois personnes sont toujours emprisonnées, deux Suédois et un Belge, ils sont accusés de violence contre agent et de participation à une émeute. Leurs conditions de détention sont difficiles à cause de la langue qu’ils ne pratiquent pas. Ils passeront normalement en procès le 12 mai. Jusque là, ils sont maintenu dans un régime équivalent au garde à vue. Une manifestation aura lieu à Nancy ce 11 Mai à 14h, devant le Consulat de Finlande de Nancy, 34, Avenue Jolain, 54210 St-Nicolas-de-Port

Le camp antinucléaire à Pyhäjoki.

Le camp antinucléaire à Pyhäjoki.

Une manifestation avait lieu ce samedi 14h à Clermont-Ferrand, en solidarité avec Antoine, un militant de la CARA (Cellule Antifasciste Révolutionnaire d’Auvergne) et de la CGT. Antoine avait été arrêté le 29 avril lors de l’occupation du conseil municipal de Clermont-Ferrand, lorsque la police avait évacué la salle à coups de matraques, de gaz et de taser. Il a refusé de passer en comparution immédiate et restera donc emprisonné jusqu’à son procès le 26 mai prochain. La manifestation s’est entourée d’un service d’auto-défense pour se protéger de la police.

France: Succès de la manifestation pour Antoine à Clermont-Ferrand

Dans un appel d’offres publié à la fin du mois de mars dernier, la gendarmerie française souhaite acquérir 19 « micro-drones » à ajouter à sa flotte actuelle, l’appel d’offres concerne également les formations et accessoires et demande à ce que les engins soient silencieux et profitent d’une autonomie minimale de 20 minutes. La gendarmerie pourrait se servir de ces nouveaux drones pour surveiller des manifestations ou des rassemblements sportifs, ou encore suivre des véhicules.

Les gendarmes et leurs drones

Les gendarmes et leurs drones (archive)

La justice espagnole a condamné vendredi un membre d’ETA à 92 ans de réclusion, pour une tentative d’attentat contre le roi Juan Carlos lors de l’inauguration du musée Guggenheim de Bilbao en 1997. La condamnation d’Eneko Gogeaskoetxea a été prononcée par l’Audience nationale, une juridiction spécialisée dans les affaires de terrorisme. Avec un autre membre de l’ETA, Kepa Arronategi, l’accusé avait placé des grenades dans des jardinières à proximité du musée qui pouvaient être activées à distance.

Mais quelques jours avant l’inauguration prévue le 18 octobre 1997, ils avaient été surpris s’activant autour d’une de ces jardinières par deux policiers basques. Alors que les agents vérifiaient leur identité, Eneko Gogeaskoetxea a tiré sur l’un d’eux, le tuant sur le coup. Eneko Gogeaskoetxea, 49 ans, avait été arrêté à Cambridge, dans l’est de l’Angleterre, en juillet 2011. Il y vivait depuis plusieurs années avec sa femme et ses enfants, sous une fausse identité.

Eneko Gogeaskoetxea

Eneko Gogeaskoetxea

Oswaldo Ceferino Quispe, membre présumé du PCP-SL, devra comparaître devant un tribunal péruvien: la Cour suprême de l’Argentine a approuvé son extradition. Le demande d’extradition se basait sur une attaque de la guérilla maoïste dans laquelle deux policiers avaient été tués en 1989. Dans un premier temps, (en 2014) la justice argentine avait déclaré la demande d’extradition irrecevable en raison d’irrégularités dans les accusations portées contre l’accusé. Oswaldo Ceferino Quispe avait été arrêté en décembre 2013 à Buenos Aires

Oswaldo Ceferino Quispe

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Oswaldo Ceferino Quispe

Plusieurs centaines de manifestants ont défilé mardi à l’appel du collectif «Nantes révoltée» en scandant des slogans contre la police, les journalistes et le Parti socialiste. Lors de cette nouvelle journée de mobilisation contre le projet de loi travail, de violents affrontements ont eu lieu. On ignore le total des manifestants blessés, mais sept membres des forces de l’ordre ont été blessés à Nantes, ce mardi. Parmi eux, un commandant de police très sérieusement battu qui a été transporté inconscient au CHU de Nantes. Un gendarme mobile a été hospitalisé après avoir reçu un pavé. Quartorze personnes ont été interpellées au cours du rassemblement. Deux comparaissaient mercredi en urgence mais ont fait valoir leur droit au délai pour préparer leur défense. Deux autres jeunes gens devraient être jugés selon la même procédure d’urgence aujourd’hui vendredi.

Policiers de la BAC à Nantes

Lundi, treize lycéens, soupçonnés d’avoir mis le feu à des poubelles, endommageant la façade du lycée De-Vinci à Levallois (Hauts-de-Seine), en marge des manifestations du 5 avril dernier, ont été placées en garde à vue. Deux jours auparavant, sept personnes ont été jugés en comparution immédiate à Paris pour «violences sur personne dépositaire de l’autorité publique» lors de la dispersion par la force du rassemblement Nuit Debout, dans la nuit du 28 au 29 avril.

Policiers de la BAC à Nantes

Les militaires de la 5e Division de l’armée colombienne ont réussi à capturer Eugenio Nengarabe Chicamá, alias Jaime ou Viejo, dirigeant du réseau de soutien de l’ELN dans les départements de Risaralda et du Choco. Le réseau « Cacique Calarca », dirigé par Eugenio Nengarabe Chicama, 47 ans, est accusé de recueillir des renseignements pour les opérations de la guérilla, pour les embuscades contres les forces de sécurité mais aussi pour la levée de l’impôt révolutionnaire dans les entreprises minières, les plantations de café les élevages bovins et autres entreprises de la région.

Eugenio Nengarabe Chicamá, alias Jaime ou Viejo

Eugenio Nengarabe Chicamá, alias Jaime ou Viejo