Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Les forces des polices d’enquête criminelle (LKA) dans plusieurs états ont perquisitionné 25 immeubles à travers l’Allemagne. Les raids ont eu lieu dans les États de Hambourg, Berlin, Hesse, Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Bade-Wurtemberg, Saxe-Anhalt, Rhénanie-Palatinat et Basse-Saxe sous les auspices d’une commission spéciale de 170 membres qui a été formée en juillet après les affrontements du G20 dans le quartier de Bahrenfeld à Hambourg. Les enquêteurs ont passé les six derniers mois à parcourir des milliers de vidéos, d’images et d’images de surveillance prises pendant les réunions.

Les actions de la police mardi ont impliqué 583 officiers et ont ciblé 22 suspects différents. La police a déclaré avoir ouvert 678 enquêtes sur des personnes impliquées dans les incidents de juillet, dont 372 noms connus et 306 non encore identifiés. Quelque 113 policiers accusés d’inconduite dans les missions du G20 font également l’objet d’une enquête.

Hambourg pendant le G20

Hambourg pendant le G20

Des heurts ont éclaté vendredi à Jérusalem et en Cisjordanie occupée entre des forces israéliennes et des Palestiniens dénonçant la reconnaissance par les Etats-Unis de Jérusalem comme capitale d’Israël. Une intense et brève empoignade a impliqué plusieurs dizaines de manifestants palestiniens et une cinquantaine de policiers israéliens à la Porte de Damas et dans les rues de la Vieille ville, à Jérusalem-Est, faisant voler en éclats des vitrines aux alentours. Les policiers ont battu et matraqué les manifestants pour les repousser dans les rues adjacentes. A Hébron, Bethléem, Jéricho et près de Naplouse, les forces israéliennes ont répliqué par des tirs de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogènes aux jets de pierres de jeunes palestiniens, le visage dissimulé par un foulard pour nombre d’entre eux.

EDIT 16H: Déjà deux morts dans les manifestations
Deux Palestiniens ont déjà été tué par des tirs de l’armée israélienne dans la bande de Gaza alors qu’ils participaient à des manifestations contre la décision américaine annoncée mercredi. Mahmoud al-Masri, 30 ans, a trouvé la mort à l’est de Khan Younès près de la barrière de sécurité fermant hermétiquement les frontières d’Israël avec la bande de Gaza. Le deuxième Palestinien, encore non identifié, a été tué dans des circonstances similaires dans l’est du territoire.

Manifestants à Ramallah ce vendredi

Manifestants à Ramallah ce vendredi

Mardi 5 décembre, une manifestation a eu lieu devant le ministère du Travail pour s’opposer à la réforme du droit de grève. Des affrontements ont eu lieu avec la police et les manifestants ont réussi a entrer de force dans le ministère. Ceux-ci ont ensuite marché vers le bureau du Premier ministre, dont la rue avait été bloquée par la police. De nouveaux affrontements ont eu lieu et la police a utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. La manifestation a été organisée par PAME (Front militant de tous les travailleurs – syndicat proche du KKE) et s’opposait au projet de loi sur la réforme limitant le droit de grève (en augmentant le pourcentage de votes requis par certains syndicats pour pouvoir déclencher une grève), proposition qui était incluse dans les conditions du renflouement du pays à la demande du Fonds monétaire international.

Suite aux réactions des syndicats, le gouvernement SYRIZA a annoncé le retrait de l’amendement tout en précisant qu’il serait rediscuté ultérieurement. Les plus grands syndicats de Grèce ont appelé à une grève de 24 heures le 14 décembre contre les propositions de réforme du droit du travail.

Manifestation à Athènes contre la réforme du droit de grève

Manifestation à Athènes contre la réforme du droit de grève

Ce vendredi 8 décembre 19h au Club Achille Chavée (34, rue Abelville, 7100 La Louvière): Informations et débats sur la situation au « Rojava », la partie nord de la Syrie qui englobe notamment la partie kurde du pays. Organisé par le « Comité Solidarité Rojava Hainaut » et le Secours Rouge.

La soirée comprendra notamment des interventions de militants qui ont participé à des délégations de solidarité au Kurdistan. Une ou plusieurs courtes vidéos informatives seront également projetées.

Soirée d’info:

Soirée d'info:

Des affrontements ont eu lieu à Athènes lors de la manifestation marquant le neuvième anniversaire du meurtre d’Alexandros Grigoropoulos, 15 ans, abattu en 2008 par la police (voir notre article). Avant la marche, des jeunes manifestants masqués ont briser des pavés pour les utiliser comme des projectiles et de déplacer des poteaux de rue pour briser les vitrines. Certains des manifestants ont mis le feu à des poubelles et ont lancé des pierres sur la police devant le parlement pendant la marche. La police a tiré des gaz lacrymogènes pour les disperser et a formé des cordons protecteurs devant le parlement et les hôtels du centre d’Athènes. Plus de 2 000 policiers ont été déployés pour les manifestations.

Les affrontements de ce jeudi à Athènes

Les affrontements de ce jeudi à Athènes

Ce mercredi, le parti maoïste a déclaré que les pamphlets menaçant les journalistes étaient factices et a renié toute responsabilité dans leur distribution. Ces tracts menaçaient de mort les journalistes écrivant de fausses informations concernant les combats se déroulant dans le district de Bijapur, Bastar (Chhattisgarh). Les maoïstes ont qualifié la distribution de ces pamphlets de conspiration du gouvernement et des forces de sécurité, affirmant qu’aucune organisation ou unité maoïste n’avait quelque chose à voir avec ceux-ci « Le tract récemment découvert dans la région d’Awapalli menaçant les journalistes de mort n’a rien n’a voir avec le South Bastar Divisional Committee ni le Communist Party of India (Maoist). Nous voudrions clarifier que nous n’avons pas publié ces tracts et que nous n’avons aucune politique en ce sens. C’est une évidente conspiration de groupes de contre-insurrection tels que Agni, des forces de sécurité et du gouvernement ».

Condamnant la distribution de ces faux tracts, le porte-parole du parti a déclaré qu’il s’agissait d’une attaque contre la liberté d’expression des médias et d’une tentative de viser les campagnes communistes. « Notre parti a toujours soutenu les journalistes injustement arrêtés par la police et nous avons également condamné le meurtre de Gauri Lankesh à Bangalore. Les maoïstes ont fortement condamné la récente arrestation du journaliste Vinod Verma par le gouvernement et la police du Chhattisgarh sur base de mauvaises accusations ». Le porte parole a également demandé aux journalistes de ne pas croire de telles déclarations au nom des maoïstes et d’essayer de découvrir la vérité en entrant en contact avec les guérilleros.

Guérilleros maoïste

Guérilleros maoïste

Le gouvernement fédéral a débloqué 5,58 millions d’euros pour acheter 121 nouveaux véhicules (54 motos et 67 voitures) pour la police fédérale. Ce sont les unités WPR (police de la route) comme on les appelle vont bénéficier de ces. Ils ont été commandés et devraient arriver dans le courant de cette année 2018. Au niveau des voitures, des Audi A4 et des Volvo V90 essence (plus de 250 chevaux) viendront renforcer les besoins matériels des membres de la police de la route. Des voitures capables de dépasser très rapidement les 200 km/h.

Audi A4 de la police fédérale

Audi A4 de la police fédérale

Un guérillero maoïste a été abattu au cours d’une fusillade avec les forces de sécurité dans une région densément forestière du district de Sukma (Chhattisgarh) ce mardi. L’affrontement s’est déroulé à proximité du village de Duled. Une équipe conjointe du bataillon 201 du Commando Battalion for Resolute Action (CoBRA) (unité spécialisée de la CRPF) et de la police locale avait lancé une opération de contre-insurrection dans les jungles. Alors que les forces de sécurité encerclaient les forêts à proximité de Duled, elles ont été prises pour cible par des tirs d’un groupe de guérilleros armés. S’en est suivie une longue fusillade. A l’issue de celle-ci, les forces de sécurité ont retrouvé le corps d’un maoïste et son arme.

Membres de la PLGA

Les forces de sécurité ont intensifié les patrouilles dans les zones forestières du Bastar sur sept districts en raison de la semaine de la People’s Liberation Guerrilla Army qu’observent les guérilleros maoïstes entre le 2 et le 8 décembre. Durant cette semaine, ils multiplient leurs actions armées et de propagande.

Membres de la PLGA

Nikos Maziotis et Pola Roupa, membres emprisonnés de l’organisation « Lutte Révolutionnaire » sont en grève de la faim depuis le 11 novembre. Ils entendent ainsi lutter contre le mesures spéciales qui les visent en tant que prisonniers de haute-sécurité, contre le régime spéciale de détention des prisonniers de haute-sécurité dans les commissariats (une proposition de loi), et contre le retour des prisons de type-C. Ils demandent également la levée du régime d’isolation auquel est soumis Nikos (depuis juillet sur demande du ministre de la justice Syriza), une extension des heures de visite, des salles de rencontre appropriées pour que les parents emprisonnés puissent rencontrer leurs enfants. Ils ont demandé dès le départ à pouvoir téléphoner à leur fils avant tout transfert à l’hôpital.

Ce 2 décembre, Nikos et Pola ont été transférés à l’hôpital suite à une dégradation de leurs condition de santé. Ils ont tous deux demander à être renvoyer à la prison puisqu’ils n’ont pas pu avoir de contact téléphonique avec leur fils.

Ce 4 décembre, Nikos a brulé une aile d’isolation de la section B d’isolation dans la cave de la prison pour femmes de Korydallos, section dans laquelle il est isolé depuis 5 mois. Il a ensuite été déplacé à l’infirmerie de la prison à cause des fumées et a été menacé d’une plus grande isolation dans l’unité disciplinaire de la prison de Korydallos.

au matin du 5 décembre, Nikos et Pola ont été transférés de force en-dehors des prisons de Korydallos. Le procureur a demandé leur hospitalisation de force. Ils sont actuellement gardés à l’Hopital d’état généra de Nikaia, tous les deux menacés d’être alimentés de force, même si les médecins n’ont jusque là pas obtempéré. Nikos et Pola ont déclaré qu’ils n’accepteraient pas le sérum et qu’ils résisteraient à l’alimentation forcée par tous les moyens possibles.

Pola Roupa et Nikos Maziotis

Pola Roupa et Nikos Maziotis