Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Les étudiants de l’Université de Panama (UP) sont sortis manifester devant la Maison de l’enseignement supérieur pour exprimer leur rejet du projet de contrat de concession minière entre l’État et Minera Panamá S.A.  en discussion à l’Assemblée nationale. Dans l’après-midi, les étudiants ont bloqué l’autoroute Transistmica et de l’avenue Manuel Espinosa Batista. Il était plus de 19 heures lorsque les unités anti-émeutes de la Police Nationale sont intervenues, tirant des gaz lacrymogènes et essuyant des jets de pierres, provoquant des incidents qui ont duré jusque dans la nuit.

Le 4 septembre, l’ancien étudiant-chercheur de l’Université d’État de Moscou et prisonnier politique Azat Miftakhov a été libéré de la colonie pénitentiaire où il était enfermé. Il avait été condamné sur base de témoignage extorqués sous la torture, notamment sous l’accusation d’avoir lancé un fumigène dans l’un des bureaux du parti Russie Unie de Poutine. Le jour de sa libération, le Service Fédéral de Sécurité (FSB) l’a arrêté dans le cadre d’une procédure pénale pour « apologie du terrorisme ». Selon le FSB, Azat a discuté avec d’autres prisonniers de la guerre en Ukraine et de l’action de l’anarchiste Mikhail Zhlobitsky, qui a provoqué une explosion dans un bâtiment du FSB et y est mort, en 2018. Miftakhov a refusé de plaider coupable. Le 5 septembre 2023, le tribunal l’a envoyé en détention pour deux mois, à cause de l’ouverture d’une nouvelle enquête. Vous pouvez aider sa famille a lui payer un avocat via le compte Paypal de l’ABC Moscou : abc-msk@riseup.net (indiquer « pour Miftakhov » dans l’objet).

 

Safa Aeli, 30 ans, l’oncle de Mahsa Amini, la jeune kurde dont l’assassinat par la police des mœurs a déclenché en Iran des mois de manifestations, a été arrêté par les forces de sécurité dans sa ville natale de Saqez et détenu dans un lieu inconnu. Les forces iraniennes ont investi la demeure de Safa Aeli en dehors de tout mandat. La ville de Saqez est placée sous haute surveillance sécuritaire à quelques jours de l’anniversaire de la mort de Mahsa Amini, et des caméras ont été installées autour de la tombe de la jeune femme décédée à 22 ans. Six organisations politique du Kudistan iranien ont appelé à une grève générale le 16 septembre, pour le premier anniversaire du mouvement « Jin Jiyan Azadî ».

 

 

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Six membres présumés de la Nouvelle Armée populaire (NPA) ont été tués jeudi matin lors de six affrontements successifs avec les militaires du 47e bataillon d’infanterie dans la province de Bohol. Les militaires menaient des opérations de contre-guérilla lorsqu’ils ont rencontré un groupe d’au moins neuf membres présumés du Comité régional maoïste de Bohol, à Sitio Ilaya. Le premier échange de tirs a duré environ 7 minutes, et les maoïstes ont pu décrocher vers le sud. Un autre affrontement a eu lieu entre les maoïstes retraitant une force de blocage vers 8h28. Quatre autres affrontements ont eu lieu par la suite, qui ont entraîné la mort de six maoïstes présumés ainsi que la saisie de sept armes.

 

Mercredi 6 septembre, des centaines de militants se sont rassemblés devant la gendarmerie de Montmorency (Val-d’Oise) où a été entendu pendant environ trois heures Sébastien Ménesplier, dirigeant de la CGT des électriciens et gaziers, pour des coupures de courant menées contre la réforme des retraites. Il avait été convoqué dans le cadre d’une enquête diligentée par le parquet de Privas (voir notre article). Elle fait suite, selon la CGT-Energie, à une coupure de courant opérée le 8 mars, dans la lutte contre la réforme des retraites. La ville d’Annonay (Ardèche), fief du ministre du Travail Olivier Dussopt, avait entre autre été ciblée.

A-t-il a mené les actions? Qui les a commandité les actions ? Est-ce qu’il sait qui les a faites ? Etaient-elles programmées à l’avance ? figuraient parmi les questions posées. Le procès-verbal doit être envoyé au procureur de la république de Privas (Ardèche), qui doit décider s’il souhaite le réentendre et d’éventuelles suites judiciaires. Ces actions, « je les revendique, je les assume », a réitéré Sébastien Ménesplier, même s’il n’était pas présent sur place, indiquant que les coupures ont été décidées localement, lors d’une assemblée générale interprofessionnelle et intersyndicale des grévistes.

Le 1er septembre est tombée la décision de l’audience de confirmation pour les mesures de contrôle judiciaire fixées par le juge d’instruction dans le cadre de l’opération Scripta Scelera contre le bimensuel anarchiste internationaliste Bezmotivny. Le procureur de la Direction anti-mafia et antiterrorisme du district de Gênes, avait demandé à deux reprises (en juillet 2022 et en mars 2023) la détention préventive en prison pour dix anarchistes, inculpés de « provocation aux crimes et aux délits  avec la circonstance aggravante de la finalité de terrorisme » et d’« offense à l’honneur et au prestige du président de la république » en plus que pour presse clandestine. La deuxième requête d’arrestations a porté à l’ordonnance du juge d’instruction qui a fixé les mesures de contrôle judiciaire (quatre arrestations domiciliaires avec toutes les contraintes et le bracelet électronique, cinq interdictions de sortir de la commune de résidence, avec l’interdiction de sortir de chez soi de 19h à 7h) et ordonné l’opération répressive du 8 août 2023, à savoir la perquisitions domiciliaires pour les dix inculpés et du Circolo Culturale Anarchico Gogliardo Fiaschi à Carrare, des grosses saisies de publications anarchistes et révolutionnaires, ainsi que de téléphones, d’ordinateurs, etc. (voir notre article – et photo).

Suite à l’audience de confirmation du 28 août, toutes les mesures de contrôle pour les neufs anarchistes restent donc les mêmes : quatre arrestations domiciliaires avec toutes les contraintes et le bracelet électronique, quatre interdictions de sortir de la commune de résidence, avec l’interdiction de sortir de chez soi la nuit, un (qui, lui aussi, avait déjà l’interdiction de sortir de la commune de résidence et de sortir de chez soi la nuit) placé aux arrestations domiciliaires « simples ».

 

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Quatre manifestants kurdes ont été abattus par les forces irakiennes lors d’une manifestation à Kirkouk pour protester contre la fermeture de la route menant à Erbil. En conséquence, un couvre-feu a été instauré par les autorités locales. Au moins dix autres individus ont été blessés dans les heurts survenus dans le district kurde de Rahimawa, situé au nord de la ville. Les forces de sécurité irakiennes, épaulées par les Unités de mobilisation populaire chiites (Hashd al-Shaabi), ont fait usage de munitions réelles en direction des manifestants qui revendiquaient la réouverture de l’autoroute reliant Kirkouk à Erbil, capitale de la Région du Kurdistan en Irak. Cette voie est actuellement obstruée par des groupes arabes et turkmènes, dont certains seraient venus de Bagdad et de Diyala. Parmi ces derniers, il est rapporté la présence de sympathisants des Unités de mobilisation populaire alignées sur l’Iran.

L’origine de cette fermeture routière réside dans la restitution programmée d’un bâtiment au Parti démocratique du Kurdistan (PDK). Ce bâtiment, ancien siège du parti Barzani à Kirkouk, avait été réquisitionné par le Commandement des opérations conjointes des Forces armées irakiennes après que la Région du Kurdistan en Irak a cédé près de 40% de son territoire, incluant Kirkouk, à Bagdad, suite au référendum d’indépendance orchestré par le chef du PDK, Mesûd Barzani, en 2017. La semaine dernière, le Premier ministre irakien, Mohammed Shia al-Sudani, a ordonné la restitution du bâtiment au PDK. Néanmoins, les partisans du Hashd al-Shaabi ont manifesté leur opposition en établissant un camp de protestation devant ledit bâtiment et en bloquant la route.

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Le 31 août, le gouvernement finlandais a présenté une déclaration au Parlement sur les mesures visant à promouvoir l’égalité, l’égalité des sexes et la non-discrimination dans la société finlandaise. Parmi ces mesures: la possibilité de criminaliser l’utilisation au moins de symboles nazis… et communistes. Quel rapport entre l’interdiction des symboles communistes et la bataille pour l’égalité, l’égalité des sexes et la non-discrimination ? Aucun sinon l’écho de la volonté de l’Union Européenne de  promouvoir l’amalgame nazisme-communisme. Le Parti communiste finlandais a demandé la correction du point 18 de la résolution sur les symboles du communisme soit retirés. Le gouvernement a soumis la déclaration au Parlement, qui en débattra lors de la session d’automne qui débutera la semaine prochaine.

Huit Palestiniens ont été blessés, samedi, lors d’affrontements avec l’armée israélienne et des colons, dans le nord de la Cisjordanie occupée. Un groupe de colons sous la protection de l’armée israélienne a attaqué des agriculteurs palestiniens,alors qu’ils se trouvaient sur leurs terres dans la région de Ras Al-Nakhl, aux abords du village de Qusra, au sud de Naplouse. Les habitants ont tenté de riposter à l’attaque, ce qui a déclenché des affrontements, au cours desquels, six Palestiniens ont été blessés par des balles métalliques recouvertes de caoutchouc. Deux autres ont été visés par des pierres. Toujours dans le nord de la Cisjordanie,  deux jeunes Palestiniens ont été blessés par des balles métalliques recouvertes de caoutchouc et que des dizaines d’autres ont été asphyxiés lors d’affrontements avec l’armée israélienne, dans le village de Kafr Qaddum, à l’est de Qalqilya. Par ailleurs, les forces israéliennes ont enlevé, vendredi soir et samedi, sept Palestiniens originaires de diverses régions de Cisjordanie occupée, dont deux anciens prisonniers et une jeune femme. 

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Au moins quatre militaires péruviens tués dans un affrontement avec les combattants du Parti Communiste Militarisé du Pérou dans la province de Huanta, dans la vallée la plus importante du pays, la Madrugada de ces Lunes.Parmi les quatre militaires tués, un  officier et deux sous-officiers. Trois autres militaires ont été blessés et transportés à l’hôpital d’Ayacucho Les militaires effectuaient une patrouille anti-guérilla dans la zone de Putis de la province de Huanta, lorsqu’ils sont tombés dans l’embuscade.