Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Les collaborateurs de l’Office des étrangers ont désormais accès à la banque de données nationale générale de la police (BNG) qui contient tous les procès-verbaux rédigés par la police. L’Office des étrangers n’y avait jusqu’ici pas d’accès direct. Si, à l’analyse d’un dossier, apparaissaient de sérieux indices laissant penser que la personne était connue de la police, les collaborateurs de l’Office des étrangers pouvaient s’adresser aux services de police. En juillet 2015, il a été décidé de rendre cette banque de données directement accessible. L’Office des étrangers est le premier service non policier à accéder à la banque de données.

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Dimanche, l’administration de Barack Obama a mis fin à un conflit entamé au mois d’avril entre les membres de la tribu et la société Energy Transfer Partners qui construit un pipeline à quelques centaines de mètres de la réserve. Le pipeline ne suivra pas le tracé prévu dans les plans les plus récents, à proximité du lac Oahe et sous la rivière Missouri qui alimente en eau potable toute la région. Les Amérindiens et les défenseurs de l’environnement craignaient une pollution de l’eau.

À Standing Rock, le nombre de manifestants devenant de plus en plus important avec la venue de milliers de défenseurs de l’environnement et d’activistes, la taille des campements s’est agrandie en conséquence jusqu’à occuper des terrains sous propriété fédérale. Alors que la répression s’intensifiait (plus de 500 personnes ont été arrêtées), un avis d’évacuation a été émis de la part du commandant du district pour de lundi. Environ 200 personnes s’étaient rassemblées hier dimanche après-midi devant l’ambassade des Etats-Unis à Bruxelles, en solidarité avec les « protecteurs de l’eau » de la réserve de Standing Rock qui s’opposent à la construction de l’oléoduc Dakota Access.

Face à face à Standing Rock

Adem Yildiz est un militant âgé de 27 ans, qui a lutté durant ses études contre le fascisme en Turquie puis il a été forcé de s’exiler en France. Il est confronté à une procédure d’expulsion à la suite de ses activités militantes. Le préfet du Val d’Oise à lancé une procédure d’expulsion en se basant sur des notes blanches des Renseignements généraux et le dossier du ministère de l’intérieur. Il l’accuse d’avoir « troublé l’ordre public », pratiquement: diffusé des revues, participé à la fête de l’Humanité, organisé des rassemblements et des manifestations, de s’être opposé à la police qui avait lors d’un procès de révolutionnaires originaires de Turquie jugé en France… Toutes ces activités militantes sont directement liée par le ministère au DHKP-C.

La mobilisation solidaire appelle à une présence lors de son passage devant la Commission d’expulsion demain lundi 5 décembre à 9h00 au Tribunal de grande instance de Pontoise, salle d’audience 3, rue Victor Hugo, à Pontoise.

Adem Yildiz

Au moins 10 personnes ont été arrêtées après les incidents qui ont éclaté hier samedi lorsque la police anti-émeute de Copenhague a empêché les manifestants antifascistes d’atteindre un rassemblement islamophobe PEDIGA. Celui-ci n’a rassemblé qu’une soixantaine de manifestants qui avaient prévu de traverser des quartiers populaires. Mais les contre-manifestants antifascistes, bien plus nombreux, les ont obligé d’y renoncer et de modifier leur itinéraire. Des barricades ont été construites et des feux allumés. Les personnes arrêtées l’ont été pour « agression contre un policier, vandalisme et refus d’obéir aux ordres ».

Les incidents hier à Copenhague

Les incidents hier à Copenhague

Accusé puis acquitté en Belgique dans la fameuse « affaire DHKP-C » entre 2005 et 2009, le révolutionnaire turco-néerlandais Musa Aşoğlu n’a pas fini d’être harcelé par les États alliés au régime turc. Ces dernières années, il était la cible d’une véritable chasse à l’homme organisée par la CIA sur le sol européen. Sa tête a été mise à prix pour 3 millions de dollars par les USA qui le présentent comme un dirigeant du DHKP-C, une organisation révolutionnaire qui s’est attaquée plusieurs fois aux intérêts américains en Turquie, mais aussi à l’oligarchie turque.

Contraint de vivre dans la clandestinité, Musa Aşoğlu aujourd’hui âgé de 55 ans, a finalement été capturé le 2 décembre dernier par la police allemande à Hambourg. Musa Aşoğlu est depuis incarcéré à la prison de Karlsruhe, sans avoir commis aucune infraction en Allemagne, uniquement sur base des dossiers des services anti-terroristes turcs, qui ont de lourds antécédents de dossiers construits à base de faux éhontés et de prétendus « aveux » extorqués sous la torture.

Musa Asoglu


Un rassemblement pour Musa Asoglu en Allemagne

Soutenir Musa Aşoğlu, c’est soutenir la résistance contre le fascisme en Turquie, c’est dénoncer la collaboration des instances policières et judiciaires européennes avec les tortionnaires d’Ankara.

Une semaine d’action a eu lieu à Bruxelles, co-organisée par le Secours rouge et le comité « Liberté pour Musa »:
Mardi 21 février: Stand et distribution de tracts place de la Monnaie
Mardi 21 février: soirée de solidarité au Sacco-Vanzetti, avec informations, projection d’une interview de Musa, initiative culturelle et buffet turc. Cette soirée a été un franc succès.,
Mercredi 22 février: Rassemblement place du Luxembourg attaqué par la police (cf. la vidéo)
Mercredi 22 février en soirée: Soirée d’écriture à Musa Asoglu et aux prisonniers politiques en Turquie, au Sacco-Vanzetti.

Télécharger le tract en couleur
Télécharger le tract en noir et blanc

Un rassemblement pour Musa Asoglu en Allemagne
Liberté pour Musa Aşoğlu!
Musa Asoglu
Liberté pour Musa Aşoğlu!
Liberté pour Musa Aşoğlu!

Les Fractions Armées Révolutionnaires Libanaises (FARL) ont publié ce 27 novembre dans le journal Al-Akhbar un communiqué sur le décès de Rima, une des membres fondatrices du groupe, née le 7 septembre 1959 au Liban. Les FARL sont notamment connues par Georges Ibrahim Abdallah qui est emprisonné en France pour en avoir été membre et présumé leader. Rima a notamment participé à l’opération d’exécution de l’agent du Mossad Yaacov Barsimentov. Elle a d’ailleurs été condamnée (avec Georges) pour cette exécution, mais n’a jamais été attrapée. Elle a toute sa vie réussi a échappé tant aux forces sionistes qu’aux agents d’Interpol.

Le communiqué peut être lu en Français sur le site de Coup Pour Coup 31.

Extrait:
C’est le décès d’une héroïne qui a marqué par son courage unique et exceptionnel les plus importantes de nos opérations contre l’ennemi sioniste israélien. Elle n’a jamais pris trêve de la lutte contre l’injustice même jusqu’à ses derniers moments. Se suffisant pour cette lutte : de son pain de séjour, ses habits qu’elle porte et son revolver. Tout comme les martyres, inconnus jusqu’à leur mort. Préférant ainsi lier son nom, uniquement, à la cause pour laquelle elle s’est dédiée. Avec une boussole toujours pointée vers la Palestine.

Rima, combattante des FARL

Rima, combattante des FARL

La police anti-émeute soudanaise a tiré hier mercredi des gaz lacrymogènes et a confisqué des banderoles alors que des manifestants protestaient contre une décision du gouvernement de réduire les subventions au carburant. Les réductions des subventions entraînent une forte augmentation du coût des autres produits, y compris des médicaments. Les manifestations de mercredi sont venues après la fin d’une grève nationale de trois jours appelée par plusieurs groupes d’opposition

Dans le centre-ville de Khartoum, 150 avocats ont protesté devant la cour suprême sous des bannières disait: « Dites non à la corruption, Dites non aux prix élevés, Dites non aux détentions ». La police anti-émeute a confisqué leurs bannières. Les autorités ont déjà arrêté plus d’une douzaine de politiciens de l’opposition et ont également réprimé les journaux critiquant les réductions de subventions. Des tirages entiers de plusieurs quotidiens qui ont rapporté la grève de l’opposition ont été saisis.

Déploiement de la police anti-émeute soudanaise

Déploiement de la police anti-émeute soudanaise

Plus de 10.000 manifestants se sont rassemblés devant le Parlement brésilien pour protester contre une mesure prévoyant de geler les dépenses publiques du Brésil pour les 20 prochaines années. Des affrontements ont ensuite rapidement commencé à opposer à la police des manifestants aux visages souvent masqués. Ces manifestants ont enflammé des barricades et incendié quelques véhicules garés à proximité des bâtiments parlementaires. La police anti-émeutes a effectué des tirs nourris de gaz lacrymogène et de bombes assourdissantes pour tenter de les disperser. A la nuit tombée, la situation restait confuse.

La Proposition d’amendement à la Constitution (PEC) 55 d’affecter gravement des systèmes de santé et d’éducation publique déjà très précaires en plafonnant, hors inflation, les dépenses publiques de l’Etat à leur niveau actuel pour les 20 prochaines années. Cette mesure phare du programme de redressement économique du gouvernement Temer a déjà été approuvée en première lecture par les députés courant octobre.

Brésil: Affrontements à la manifestation anti-austérité

Au procès des travailleurs d’Air France (voire notre article), le jugement concernant les salariés d’Air France est tombé hier. Trois travailleurs viennent d’être condamnés à des peines allant de 3 à 4 mois de prison avec sursis et des amendes concernant les accusations de violence. Un autre a été partiellement relaxé, l’autre totalement. Des amendes ont également été infligées à 11 autres inculpés concernant des accusations de dégradations. Dans le même dossier et alors même que l’inspection du travail avait invalidé le licenciement de Vincent Martinez, représentant du personnel, c’est la Ministre du travail elle-même qui a entériné son licenciement démontrant le caractère politique du dossier.

Le 5 octobre 2015…

Le 5 octobre 2015...

Trois guérilleros membres du TIKKO ont été tués (en plus de cinq autres non-identifiés) il y a trois jours, le 28 novembre, dans le district d’Aliboğaz, dans les montagnes du Dersim, lors d’une opération militaire qui a mobilisé l’aviation. Deux militaires, dont un sous-officier, ont été blessés. Les militaires ont saisis un AK-47, un HK et un Dragunov. La dépouille d’Ersin Ereli, nom de guerre « Hakan », l’un des trois combattants tués identifiés jusqu’à présent, a été remise à sa famille qui a organisé de grandes funérailles à Darena.

Combattants du TIKKO (archive)

Combattants du TIKKO (archive)