Camover bat son plein en Allemagne. Pour rappel ce jeu consiste à détruire le plus de caméras de surveillance et de la façon la plus originale possible, en filmant l’acte, et ce dans une période déterminée. Le jeu prendra donc fin le 19 février lors de la cloture du Congrès Européen de la Police à Berlin où les manifestants rendront les caméras aux cordons anti-émeute le 16 février à Mariannenplatz à 20h.

Apparement, le premier site ‘officiel’ du jeu camover.blogsport.de a été bloqué, un nouveau site a été ouvert à l’adresse http://camover.noblogs.org, les joueurs doivent publier les preuves de leurs méfaits sur Linksunten Indymedia ou sur n’importe quel Indymedia allemand.

Allemagne : Camover bat son plein

Le 3 janvier, une attaque incendiaire a été menée contre Deutsche Telekom dans le quartier berlinois de Friedrichshain, dans le contexte du Congrès Européen de la Police. Deutsche Telekom est un grand bénéficiaires des contrats d’équipements policiers et militaires, et est un leader du secteur de l’interception des télécommunications et des systèmes mobiles pour la recherche des personnes.

Allemagne: Action contre Deutsche Telekom

Ce vendredi 28 décembre, une vingtaine de membres de la Fédération anatolienne se sont rassemblés devant l’ambassade d’Allemagne à Bruxelles pour manifester leur solidarité avec un détenu politique turc incarcéré à Bochum. Pendant les dix années où il a été prisonnier dans son pays comme membre du DHKP-C, Sadi Özpolat a été l’un des porte-parole des détenus révolutionnaires. On ne compte plus les séances de tortures qu’il a subies. Plusieurs de ses camarades sont morts sous la torture devant ses yeux.

Libéré en 2008 après une troisième incarcération, il quitte la Turquie et introduit une demande d’asile en France. Le 19 mai 2010, il est arrêté à Colmar et, le 12 juillet 2010, extradé vers l’Allemagne et placé en isolement strict à la prison de Bochum. Sadi est emmené au tribunal de Düsseldorf en hélicoptère et ces frais de transport lui seront facturés en fin de procès. Ses parloirs sont arbitrairement interdits ou écourtés, on lui impose l’uniforme. Il est en grève de la faim pour protester contre ces conditions de détention.

Manifestation de solidarité avec Sadi Ozpolat en décembre 2012.

Alors que la libération de tous les ouvriers et syndicalistes de Ford Genk interpellés hier sur le site de Cologne avait été annoncée dans la soirée, un syndicaliste a tout de même passé la nuit en prison. Accusé d’être le principal instigateur des incidents, il doit comparaître en procédure accélérée ce jeudi devant la justice allemande. Le juge doit décider si le délégué peut être libéré ou non.

Ce matin, quelques 250 ouvriers et syndicalistes de chez Ford Genk se sont rendus sur le site de l’usine Ford à Cologne où se tiendra le conseil d’entreprise européen de Ford jeudi pour protester contre la fermeture de leur usine. La police est rapidement intervenue pour les empêcher d’accéder au site et a chargé à plusieurs reprises en direction des manifestants, lesquels ont lancé des pétards. Les policiers ont répliqué à coups de matraque avant de parvenir à encercler la délégation belge. Tous les travailleurs font l’objet d’une procédure d’arrestation administrative.

Manifestation des travailleurs de Ford Genk à Cologne

Manifestation des travailleurs de Ford Genk à Cologne

Les autorités allemandes ont affirmé avoir inculpé un Turc de 42 ans qu’elles accusent d’être membre du PKK mais surtout d’être un de ses dirigeants régionaux en Allemagne. L’homme, dont l’identité n’a pas été révélée conformément à la loi allemande sur la protection de la vie privée, a été inculpé le 8 octobre dernier d’appartenance à une organisation terroriste par un tribunal de Berlin. Il avait été arrêté le 8 décembre dernier car les autorités le suspectaient d’être la personne de contact du PKK dans l’état de Saxe ainsi que d’aider l’organisation dans d’autres états allemands.

Le 15 octobre dernier, un groupe d’une trentaine d’immigrés et de militants pour les droits des réfugiés à été brutalement arrêté alors qu’il manifestait devant l’ambassade du Nigeria à Berlin. Les manifestants entendaient dénoncer les prétendues auditions organisées à l’ambassade, auditions groupées de réfugiés qui se déroulent de force afin de déterminer arbitrairement leur pays d’origine supposé afin de les expulser d’Allemagne. La police a utilisé des gaz lacrymogène pour déloger les manifestants et n’a pas hésité à les frapper. Plusieurs d’entre eux ont été blessés et ont du recevoir des traitements médicaux. Quinze manifestants ont été arrêtés dans l’ambassade et quinze autres devant le bâtiment.

Violence policière à Berlin

Violence policière à Berlin