Après un an et demi de clandestinité, samedi 25 janvier, Gabriel Pombo da Silva a été arrêté au Portugal, la région de Monção. La police portugaise aurait bénéficié de l’aide des polices espagnole et italienne. Gabriel était sorti de prison en 2016 (voir notre article), mais il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international, l’Espagne voulant lui faire purger un supplément de peine de dix ans de prison pour des faits datant des années ’90. Dans la clandestinité, Gabriel a continué à se battre et à apporter sa propre contribution à la lutte anarchiste notamment via ses textes. La cour d’appel de Guimarães dispose désormais de 60 jours pour décider de le libérer ou de le remettre en Espagne. En attendant, il est enfermé à titre préventif dans une prison du nord du pays.

Gabriel Pombo da Silva

Jeudi 26 décembre, un procureur de Saint-Petersbourg a exigé une peine de prison de 6 à 18 ans pour sept militants accusés de faire partie d’une organisation anarchiste appelée « The Network ». S’ils sont reconnus coupables, tous sauf deux purgeront leur peine dans une colonie carcérale de haute sécurité. L’affaire Network avait commencé en octobre 2017, lorsque le Service fédéral de sécurité russe (FSB) avait arrêté six personnes à Penza, dans l’ouest de la Russie, les accusant de participation à une organisation terroriste appelée « The Network ». Deux autres habitants de Penza avaient disparus et avaient été inscrits sur la liste des personnes recherchées par le FSB avant d’être emprisonnés à Moscou. En janvier 2018, deux autres personnes ont été arrêtées dans la même affaire et, en avril de la même année, des accusations ont été portées contre une personne de plus. La plupart des accusés dans l’affaire Network sont des antifascistes et des anarchistes. Ils sont accusés d’avoir participé à une « communauté terroriste anarchiste » créée en 2015 dans le but de déclencher une « déstabilisation du climat politique dans le pays » en posant des bombes lors des élections présidentielles russes de 2018 et de la Coupe du monde de football. Le Réseau aurait des cellules fonctionnant à Moscou, à Saint-Pétersbourg, à Penza et en Biélorussie.

Les militants ont affirmé qu’ils avaient été torturés pour leur extorquer des aveux et que des armes et autres preuves incriminantes avaient été installées par la police russe dans leurs appartements et leurs voitures. Notons que le FSB a admis avoir électrocuté un des militants le justifiant comme une « nécessité professionnelle ». Le procès a commencé devant trois juges du tribunal militaire du district de la Volga en avril 2019, en présence de policiers anti-émeutes, de policiers et de personnes venues soutenir les accusés. La prochaine audience, au cours de laquelle la défense sera entendue, est prévue pour le 13 janvier 2019.

Pour soutenir les prisonniers, il est possible de :
Faire un don à l’Anarchist Black Cross via PayPal (abc-msk@riseup.net). Assurez-vous de préciser que votre don est réservé à la «Rupression».
Faire connaître l’affaire et organiser des événements de solidarité.
Si vous avez le temps et les moyens de concevoir, produire et vendre des marchandises solidaires, veuillez écrire à rupression@protonmail.com.
Concevoir une carte postale de solidarité qui peut être imprimée et utilisée par d’autres pour envoyer des messages de soutien aux détenus. Envoyez vos idées à rupression@protonmail.com.
Écrivez des lettres de soutien aux prisonniers et à leurs proches via rupression@protonmail.com.
Plus d’infos ici.

Manifestation de soutien aux prisonniers accusés de faire partie de "The Network"

Aujourd’hui, un nouveau procès contre Lutte Révolutionnaire commence à la cour spéciale de la prison de Korydallos à Athènes. Dans ce procès, Pola Roupa et Nikos Maziotis sont accusés de « fourniture, possession et fabrication d’explosifs ». Concrètement, une voiture piégée abondonnée avait été retrouvé par la police à l’été 2017, sept mois après l’arrestation de Pola Roupa le 5 janvier de la même année.

Plus d’infos ici.

Ce matin devant la prison de Koridallos

Ce matin devant la prison de Koridallos

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Mardi 21 mai 2019, les trois anarchistes Natascia, Giuseppe et Robert avaient été été arrêté·es à Milan par le Raggruppamento Operativo Speciale (ROS, l’unité anti-terroriste des Carabinieri) dans le cadre d’une opération répressive appelée « Prometeo » (voir notre article). Les trois activistes sont accusé·es principalement « d’attaque terroriste ou de subversion ». Natascia est toujours en prison, alors que Robert a été libéré. Quant à Giuseppe, dans la matinée du mardi 17 décembre, il a en plus été accusé, dans le cadre de l’opération « Spark » (une opération du ROS de Turin cette fois), d’avoir tenté de détruire un distributeur automatique de billet de La Poste de Gênes, en juin 2016, à l’aide d’un engin incendiaire (voir notre article).

Pour lui écrire:
Giuseppe Bruna
C. C. di Pavia
via Vigentina 85
27100 Pavia
Italia – Italy

Emblème du ROS

Le 8 juin 2016, deux personnes au visage masqué avaient été filmées en train de poser un engin incendiaire (un réservoir de 5 litres d’essence avec un dispositif d’allumage déclenché par un réveil) devant le distributeur de billets du bureau d’un poste de Gênes. L’engin n’avait pas explosé en raison d’un dysfonctionnement du système d’allumage. Cette action prenait place dans le cadre de la campagne annoncée fin 2015 contre les CPR, les centres fermés italiens.  Les forces spéciales des Carabiniers (les ROS), ont arrêté mardi Giuseppe Bruna, un anarchiste originaire d’Agrigente. La police affirme avoir trouver les traces de son ADN  sur les gants ayant servi à l’action. L’arrestation a été réalisée suivant une ordonnance émise par le juge d’instruction du tribunal de Turin. Giuseppe avait déjà été inquiété par la justice italienne pour l’affaire des colis piégés envoyés aux procureurs dirigeant l’opération « Scripta Manent » contre les anarchistes.

L'intervention des démineurs à Gênes

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Mardi 26 novembre, Rodrigo Lanza, un anarchiste chilien a été condamné à cinq ans de prison en Espagne. Il était accusé d’homicide suite à la mort d’un fasciste dans un affrontement en 2017. Ce dernier était soldat de la Légion espagnole. Il avait menacé Rodrigo Lanza avec un couteau dans un bar de Saragosse à l’aube du 8 décembre 2017. Rodrigo Lanza lui avait alors asséné un coup de poing qui avait provoqué sa chute mortelle en brisant son cou.

Le parti fasciste Vox avait mené une campagne, relayée dans la presse sous le nom de « procès des bretelles », accusant Rodrigo Lanza d’avoir frappé sans provocation le légionnaire fasciste parce que celui-ci « portait un symbole espagnol ».

Arrêté peu après l’affrontement, Rodrigo Lanza est allé en détention provisoire jusqu’à son procès au cours duquel il encourait une peine de 25 ans de prison pour meurtre avec haine aggravante (haine supposément « dirigée contre les Espagnols »). Il sera finalement reconnu coupable d’homicide involontaire. La peine maximale prévue par la loi était de quatre ans de prison, à moins que le juge ne décide d’augmenter la peine d’un degré, auquel cas il pouvait aller jusqu’à six ans. Celui-ci choisira finalement de condamner Rodrigo à 5 ans de prison et à payer 200 000 euros à la la famille du légionnaire fasciste.

Toutes les parties feront très probablement appel du jugement, d’abord devant la Cour supérieure de justice d’Aragon puis devant la Cour suprême. La défense le fera en demandant que la sanction soit réduite d’un degré et que le maximum qui puisse être infligé soit d’un an ; l’accusation demandera que les faits prouvés soient révisés et une condamnation pour meurtre et crime de haine.

Plus d’infos ici.

Rodrigo Lanza

Rodrigo Lanza

 

 

Vendredi 22 novembre, un concert est organisé par l’Agitée, le Collectif Crer, l’uZinne, l’Union Communiste Libertaire Bruxelles ainsi que la Maison Solidaire – l’Alternatif, pour soutenir deux collectifs anarchistes l’Adye (une clinique autogérée gratuite) et Libertatatia (un squat historique) situés respectivement à Exarcheia et à Thessalonique. Ces deux collectifs font face pour l’un à des menaces d’expulsion et pour l’autre à la menace néo-nazie. Le concert aura lieu à partir de 20h à l’uZinne (75, quai de l’industrie, 1080 Molenbeek).

Plus d’infos ici.

Concert pour soutenir des collectifs anarchistes d'Exarcheia et de Thessalonique

Concert pour soutenir des collectifs anarchistes d’Exarcheia et de Thessalonique

Samedi 9 novembre 2019, la police grecque a envahi l’Université d’économie et de business d’Athènes pour expulser un local d’étudiant·e·s anarchistes. Le lendemain, le conseil de l’université a, sur conseil de la police, imposé la fermeture de l’université pendant une semaine afin d’empêcher les étudiant·e·s de commémorer l’anniversaire de la révolte étudiante du 17 novembre 1973 contre la dictature des colonels. Cette décision a outragé les étudiant·e·s qui ont décidé d’occuper leur université le 11 novembre. Ils/elles ont été attaqué·e·s par la police anti-émeute à coups de matraque et de gaz lacrymogène. Après l’attaque de la police, les étudiant·e·s ont participé à une manifestation rassemblant plusieurs millier de personnes pour dénoncer l’état d’urgence de fait qui a été progressivement imposé en Grèce, et pour demander l’abrogation de la loi abolissant « l’asile universitaire » (voir notre article).

La police anti-émeute envahit l'Université d'économie et de business d'Athènes

La police anti-émeute envahit l’Université d’économie et de business d’Athènes

 

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Vendredi 8 novembre, la police antiterroriste grecque a mené une opération d’envergure. Elle a effectué une descente dans 13 maisons et emmené 15 personnes pour les interroger. Selon les médias grecs, deux militants anarchistes ont par la suite été arrêtés et accusé d’avoir mené des « actes de terrorisme », d’avoir été en possession d’explosifs, d’avoir enfreint la loi sur les armes et d’avoir falsifié des documents officiels. Une militante a également été arrêtée et accusée de violation de la loi sur les armes. La police antiterroriste est à la recherche d’une quatrième personne. Une des personnes arrêtées aurait, selon la police, été emprisonnée en 2010 pour son appartenance à Lutte Révolutionnaire et aurait été libérée en février 2018.

La police prétend avoir trouvé différentes armes dans les maisons perquisitionnées (5 Kalachnikov, 4 grenades à main avec des charges de gaz CS, 17 détonateurs, dont 9 télécommandés, ainsi que divers explosifs). Elle prétend également que l’examen balistique des armes aurait montré qu’une Kalachnikov avait été utilisé lors d’une attaque que le groupe d’Autodéfende Révolutionnaire avait revendiquée. Un des anarchistes arrêté nie les accusations mais rappelle qu’il continuera à lutter fermement contre l’état et le pouvoir, à l’extérieur ou à l’intérieur des prisons.

Une des Kalachnikov prétendument saisie par la police

Une des Kalachnikov prétendument saisie par la police

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Samedi, 2 novembre, dans le cadre d’une manifestation en réponse à l’expulsion du squat de Vancouvert dans le quartier d’Exarchia à Athènes, une équipe de 30 anarchistes a mené une attaque contre un checkpoint de la police anti-émeute. L’équipe s’est organisée en deux groupes : Un premier groupe offensif qui a attaqué le checkpoint à l’aide de cocktails molotov et de pierres, et un second qui a aidé le groupe offensif à regagner un lieu sûr et qui a repoussé la police qui pourchassait leurs camarades. Après l’attaque, certains bâtiments ont ouverts leurs portes à l’équipe en solidarité, ce qui lui a permit d’attaquer les policiers qui les poursuivaient avec des objets lourds ou enflammés depuis les toits. Tou·te·s les militant·e·s qui ont participé à l’action ont pu quitté la zone sans se faire arrêter, mais les policiers ont arrêté au moins deux personnes au hasard dans le quartier d’Exarchia en les accusant d’avoir participé à l’émeute.

Attaque contre un checkpoint de la police à Athènes

Attaque contre un checkpoint de la police à Athènes

 

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