En début de semaine, les travailleurs de deux lignes de métro de Buenos Aires ont entamé une grève qui devait se terminer le mardi midi. Le lundi matin, la police municipale a escorté des membres du personnel de direction de la compagnie de transport Metrovías pour remettre en service les 2 lignes de métro, mais les travailleurs se sont jetés sur les lignes pour les arrêter. La police s’est immédiatement attaquée aux travailleurs grèvistes dans le tunnel en utilisant des gaz lacrymogènes et en tirant des balles en caoutchouc. Une dizaine de personne ont été arrêté dont Nester Segovia, secrétaire adjoint de l’Association des travailleurs du métro et des pre-metro (AGTSyP) ainsi que d’autres représentants syndicaux. En réponse aux arrestations, le secrétaire général du syndicat, Roberto Pianelli, a annoncé une grève indéfinie jusqu’à la libération des collaborateurs détenus.

Les travailleurs du métro mènent régulièrement des actions depuis plusieurs mois suite à une décision de la Cour suprême les empêchant d’entamer des négociations pour une augmentation de salaire supérieure aux 15% convenus plus tôt dans l’année. Depuis avril, plus de 100 travailleurs ont été suspendus par la compagnie de Metro suite à des actions de grève.

Action de grève dans le métro. La police prête à charger

Action de grève dans le métro. La police prête à charger

Des affrontements ont opposé la police aux manifestants de six communautés wichi qui bloquaient la route 54 à Santa Victoria Este. Ces communautés ont été sinistrées et une trentaine de familles campent dans des logements improvisés. Il y a une semaine, ils avaient décidé de couper cette route devant l’indifférence des autorités devant leurs revendications comme l’installation de l’éclairage dans leurs communautés. La revendication était modeste: un pilier avec un projecteur pour pouvoir se déplacer en sécurité le soir tombé dans leur communauté, car la région est infestée de serpents corail et de serpents à sonnettes Les forces de sécurité sont intervenues avec des gaz et des balles en caoutchouc. Plusieurs manifestants ont été blessés et deux chefs wichis ont été arrêtés.

Face à face entre manifestants wichis et forces de sécurité

Face à face entre manifestants wichis et forces de sécurité

Quatorze personnes ont été arrêtées cet après-midi après les affrontements survenus à Bariloche suite à la décision de la la Cour fédérale d’extradition du militant Mapuche lonko Facundo Jones Huala. Les affrontements ont commencé dès cette annonce, devant le palais de justice, opposant les manifestants aux forces de sécurité composées de policiers de la PSA et de gendarmes. Les forces de l’ordre ont jeté des grenades lacrymogènes et tiré des balles en caoutchouc. La rue San Martin était enveloppée d’un épais nuage de gaz, tandis que les pierres volaient contre la police. Les manifestants ont couru vers le centre de Bariloche, où de nouvelles émeutes éclatèrent, ciblant notamment des agences de banques. L’intervention policière dans le centre a débouché sur14 arrestations.

Un des 14 arrestations à Bariloche

Un des 14 arrestations à Bariloche

Le projet de loi sur les retraites, qui a déjà été adopté au Sénat, fait partie d’une série de réformes lancées par le gouvernement du président Macri pour réduire le déficit élevé de l’Argentine. Il a ainsi ordonné des suppressions d’emplois, l’élimination des tarifs visant à protéger l’industrie locale et la réduction des subventions aux services publics. Le plus grand syndicat argentin avait menacé d’organiser une grève générale si la loi sur les retraites était approuvée. La mesure devait être votée à la chambre basse jeudi, mais la session du Congrès a été suspendue indéfiniment alors que la police s’affrontait aux manifestants. La police en tenue anti-émeute a tiré des grenades lacrymogènes et des balles en caoutchouc sur des manifestants armés de bâtons qui ont incendié plusieurs poubelles à l’extérieur du bâtiment du Congrès et dans les rues avoisinantes.

Affrontements devant le bâtiment du Congrès

Affrontements devant le bâtiment du Congrès

La XIe Conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce se tenait hier mardi à Buenos Aires. Une manifestation de protestation a débouché sur de violents affrontements dans le centre de la ville. Des manifestants ont brisé des vitrines et incendiés des conteneurs à ordures dans les rues Corrientes et 9 de Julio. ils s’en sont aussi pris aux médias et ont résisté aux gendarmes qui intervenaient avec des jets de pierres et de cocktails Molotov. Six manifestants ont été arrêtés et d’autres ont été blessés par des tirs de projectiles en caoutchouc.

L’intervention des gendarmes à Buenos Aires

L'intervention des gendarmes à Buenos Aires

Un militant mapuche de 22 ans, Rafael Nahuel, a été tué et deux autres blessés par balles dans une opération lancée par les forces de sécurité argentines contre les indigènes résidant dans le sud du pays. Ce sont les troupes de la Marine qui, procédant à l’évacuation de terres mapuche dans la région du lac Mascardi, à 35 kilomètres de Bariloche, décrétée « parc national » par l’Argentine, se sont heurtées à des manifestants de la Resistencia Ancestral Mapuche (RAM), un mouvement né en 2013 dans le but de recouvrer les terres mapuche du sud de l’Argentine et du Chili entre les mains de l’État et du privé. De nombreuses manifestations de protestations on eu lieu depuis dans toute l’Argentine.

Rafael Nahuel

Rafael Nahuel

Le corps de Santiago Maldonado, le jeune militant qui avait disparu le 1er août dernier après une manifestation Mapuche violemment réprimée à Esquel, dans le sud du pays, (voir notre article) a été retrouvé dans une rivière cette semaine. Ce samedi 21 octobre, des milliers de personnes ont défilé dans les rues de la capitale en scandant « Justice pour Santiago, le gouvernement est responsable ». Les organisations ayant appelé à la manifestation ont dénoncé la gendarmerie pour le crime et les autorités politiques et judiciaires pour avoir couvert les gendarmes, dissimulés les preuves et harcelé des témoins et la famille. Des affrontements ont eu lieu à la fin de la manifestation. Des manifestants masqués ont attaqué à coups de marteaux plusieurs immeubles avenue Rivadavia, notamment le siège du Gouvernement de Buenos Aires.

Les affrontements du Buenos Aires

Les affrontements du Buenos Aires

Six anciens policiers militaires ont été condamnés à la perpétuité vendredi 15 septembre dont Roberto Albornoz, qui fut chef de la police de Tucumán pour la répression exercée dans la région par l’armée de 1975 à 1983. Le jugement énoncé vendredi met un terme à une affaire jugée depuis 15 mois et qui concerne 266 cas de crimes contre l’humanité. Parmi les 17 autres prévenus dans ce dossier, sept ont été acquittés et quatre ont écopé de peines de 4 à 18 ans de prison.

Dans cette région de Tucumán étaient implantées plusieurs organisations d’extrême-gauche, et principalement l’Armée révolutionnaire du Peuple (ERP) contre lesquelles les gouvernements de l’ex-présidente Isabel Perón (1974-1976), puis ceux de la dictature argentine (1976-1983), ont déployé l’armée, mettant la province en état de siège. Tucumán est la ville qui a connu l’ouverture du premier camp de torture argentin et qui compte le plus grand nombre de disparus.

La salle du tribunal


1975: Opération des forces de sécurité dans Tucuman

La salle du tribunal
1975: Opération des forces de sécurité dans Tucuman

Au moins 23 personnes ont été arrêtées et 20 autres ont été blessées vendredi dans une série d’affrontements à Buenos Aires, suite à une manifestation pour la disparition du jeune Santiago Maldonado, qui a été vu pour la dernière fois quand il a participé à une série de manifestations mapuches dans le sud de la province de Chubut (voir notre article). Les manifestants ont tagué le parcours de la manifestation et incendié des containers. A El Bolson, des affrontements ont également eu lieu, des groupes de jeunes manifestants masqués ayant attaqué les forces anti-émeutes de la gendarmerie au cocktail Molotov.

Après le passage de la manifestation à Buenos Aires…


Affrontements à el Bolson

Après le passage de la manifestation à Buenos Aires...
Affrontements à el Bolson

Santiago Maldonado, un artisan de 28 ans, originaire de Buenos Aires, a disparu depuis le 1e août, il a été vu pour la dernière fois dans une manifestation de la communauté mapuche, alors que la gendarmerie chargeait violemment les manifestants. Santiago a été embarqué par les gendarmes qui l’ont passé à tabac, ils auraient ensuite voulu attendre que les marques de coups s’estompent avant de le relâcher, mais il n’a toujours pas été retrouvé, faisant craindre le pire. L’état nie même l’avoir arrêté et offre l’équivalent de 24.000€ pour tout renseignement permettant de le retrouver, mais ce mouvement n’a convaincu personne. Même Amnesty International a officiellement exigé « une réponse » de l’état argentin.

Vidéo d’une manifestation de soutien à Santiago.

Manifestation à Buenos Aires le 7 août pour la

Manifestation à Buenos Aires le 7 août pour la