Le polygraphe (« détecteur de mensonge ») est une technique particulière d’interrogatoire policier faisant l’objet d’un enregistrement audiovisuel et permettant de vérifier la véracité de déclarations, au travers d’une procédure psychophysiologique, grâce à l’enregistrement des variations des paramètres physiologiques (respiration, battements du coeur, pression sanguine, transpiration) sous la forme de graphiques. Le résultat obtenu constitue une aide à l’enquête mais, en raison de la marge d’erreur (10% selon les policiers) il doit être étayé par d’autres éléments. Il est donc considéré en Belgique comme « preuve additionnelle » alors qu’en France, il n’a aucune valeur juridique. L’audition réalisée à l’aide du polygraphe se déroule en trois phases et prend 3 à 4 heures où des questions « fermées » (appelant à une réponse par « oui » ou par « non ») sont posées.

Chaque année, près de 500 tests sont réalisés par la police belge avec le polygraphe. Cet appareil utilisé pour la première fois en Belgique dans l’enquête sur les tueries du Brabant. Une section particulière (« POLY ») dédiée à cette technique existe au sein du service « Sciences du comportement »  (GWSC) de la Direction centrale de la police technique et scientifique (DJT) de la police fédérale. Le modèle actuellement utilisé est le Lafayette Instrument (modèle LX-6), c’est aussi Lafayette Instrument qui conçoit et produit le logiciel.

Le LX-6 de Lafayette Industrie

Communiqué du comité de soutien aux 4 condamné·e·s :

Le procès des 4 condamné·e·s pour la destruction de la maquette de la maxi-prison de Haren aura fait couler de l’encre, de la sueur et des mousses.

C’est en mai 2015 que la maquette est détruite lors d’une manifestation à l’intérieur de la régie des  bâtiments. En octobre 2021, au bout de 6 années de procès, 4 militant·e·s, pourtant non-impliqué·e·s dans la destruction, sont condamné·e·s à payer 43 000 euros en dommages et intérêts à la Régie des bâtiments.

Nous voici en juillet 2022, le joyeux constat de l’efficacité de l’auto-gestion solidaire est bel et bien là. Appels à dons, soirées de soutien et tractages ont montré leurs preuves : la somme est remboursée !

Merci à toutes celles et ceux qui ont contribué, d’une manière ou d’une autre, à cet élan de solidarité

Cette victoire n’est pas que financière, elle montre que face au rouleau compresseur de la justice belge, les militant·e·s s’organisent pour ne pas laisser couler des camarades de luttes. Face à la démesure du verdict, diverses solidarités se sont opposés à cette tentative de l’Etat d’enrayer la lutte contre la maxi-prison en brisant quelques militant·e·s. Des solidarités unies contre l’injustice du verdict et pour nourrir la lutte visant un monde sans prison.

Celle-ci n’est pas finie, la maxi-prison ouvre ses portes en septembre 2022. Soyons nombreu.x.se.s à leur faire savoir, inlassablement, qu’on ne va pas les laisser faire.

Brique par brique
Mur par mur
Détruisons toutes les prisons !

La zone de police de Bruxelles-Capitale Ixelles prévoit d’étendre son réseau de caméras de près d’un quart dans les prochains mois, selon les chiffres avancés lundi soir au conseil communal de la Ville de Bruxelles par le bourgmestre. Actuellement, la police dispose de son propre réseau de 370 caméras sur le territoire de la Ville de Bruxelles et de la commune d’Ixelles. 106 nouvelles caméras sont en cours d’installation, parmi lesquelles 88 sur le territoire de Bruxelles. Parmi celles-ci, 62 devraient être installées avant la fin de l’année. Les nouvelles caméras seront réparties un peu partout dans la commune, mais dans certains quartiers dit « plus difficiles » (comme celui de l’avenue de Stalingrad) l’extension du réseau sera plus marquée. [cette précision pour nos lecteurs non-Belges: il ne s’agit pas ici du nombre de caméra pour la ville, mais de celui des caméras de la commune de Bruxelles, le centre-ville, en gros, et de la commune d’Ixelles ; il y a 16 autres communes bruxelloises).

fail...

fail…

Ecevit Piroğlu est un révolutionnaire de Turquie qui a participé au mouvement de résistance de Gezi, à Istambul, en 2013, et à la lutte contre le Daesh au Rojava. Il a été arrêté en Serbie en juin 2021, sur base d’un mandat d’arrêt international lancé par la Turquie, entre autres, pour son rôle dans le soulèvement de Gezi. Rien que pour cela, il risque 30 ans de prison. En outre, son engagement au Rojava lmui vaut des poursuites supplémentaires pour « appartenance à une organisation terroriste armée. » C’est après-demain, le 17 juin, qu’un tribunal serbe décidera de la demande d’extradition de la Turquie. Contre cette extradition, des manifestations sont organisées devant les représentations serbes dans plusieurs pays européens. De tels rassemblement ont eu lieu en autre à Paris, Athènes, Zurich et La Haye.

Rassemblement à Bruxelles demain jeudi, à 16H, devant le consulat de Serbie, 53 boulevard du Régent (métro Madou)

La Police Fédérale a attribué à un consortium mené par la société française Sopra Steria un contrat-cadre pour la livraison du programme i Police. Le programme i-Police couvrira un champ fonctionnel extrêmement large, incluant tous les systèmes opérationnels de la police belge, dont la plupart seront remplacés. Plus précisément, le programme i-Police vise à fournir à la police les moyens techniques pour mieux analyser, détecter, résoudre et enfin anticiper les crimes. Le programme améliorera également l’efficacité de la police dans son ensemble, à commencer par les agents de terrain en contact direct avec le public.

Sopra Steria sera chargé de la gestion du programme, de l’intégration des solutions qui composent la plateforme, de la migration des données et du support technique et fonctionnel aux utilisateurs. Sopra Steria et ses partenaires ont conçu une plateforme i-Police déployée sur toute la chaîne de valeur, ouverte et évolutive, basée sur des composants de solution qui ont été éprouvés à maintes reprises par les forces de police du monde les plus renommées. La plate-forme i-Police nouvellement proposée est conçue pour prendre en charge tous les processus opérationnels de la police intégrée. Elle permet également l’intégration avec des systèmes partenaires tels que les sources authentiques, les autres acteurs de la chaîne judiciaire (le ministère de la Justice en particulier), ainsi que les systèmes internationaux (SIS, Europol, Interpol, Cross Border Exchange).

Aujourd’hui, une cinquantaine de personnes étaient rassemblées Place de la Monnaie pour le Kurdistan, suite aux menaces d’une nouvelle invasion du Rojava par l’armée turque et ses alliés jihadistes (voir notre article). Plusieurs fascistes sont venus provoquer le rassemblement en faisant notamment le salut des « Loups Gris ». Lorsque des militant·es ont réagis, la police est intervenue pour protéger et exfiltrer les fascistes, arrêtant trois Kurdes, confisquant les drapeaux et la sono, et mettant fin à la manifestations. Les trois Kurdes ont été relâchés, l’un d’eux après avoir été frappé par la police.

 

 

Deux évenements de soutien aux quatre condamné·e·s de l’affaire de la maquette de la maxi-prison.

Le jeudi 9 juin àpd 19h, projection de « Le Déménagement », un film de Catherine Réchard sur l’enfer carcéral et sur le déménagement de la prison de Rennes. La projection, organisée au Cinéma l’Aventure dans le cadre du Cinéma d’Attac sera suivie d’un débat avec Luk Vervaet.

Le jeudi 16 juin àpd 19h, concerts de soutien aux 4 condamné·e·s à l’Accroche (496 Av. de la Couronne, Ixelles). Avec René Binamé, Ditch, Shit Tax et Hobo Deathcult. Entrée prix libre.

Un projet de loi veut permettre aux autorités d’accéder à toutes les données téléphoniques sans l’intervention d’un juge d’instruction. C’est un projet que le gouvernement fédéral prépare pour « intensifier la lutte contre le terrorisme ». La législation sur la conservation des données devrait obliger les opérateurs de télécommunications conservent les données, afin que la police et les tribunaux puissent les utiliser. La formulation du projet de texte est vague. Elle dit que “les autorités compétentes pour détecter et enquêter sur les infractions passibles de sanctions administratives de nature pénale” peuvent demander des données. Ce projet ne fait jusqu’à présent scandale qu’en raison du fait que l’administration fiscale compte parmi les autorités ayant accès aux données. Ce n’est qu’à cette inqjujiétude spécifique que le gouvernement a répondu en disant qu’il n’est pas prévu que le SPF Finances puisse travailler avec des données téléphoniques. Ce ne serait le cas que pour l’Inspection spéciale des impôts (BBI) dans des cas exceptionnels.

(archive)

L’année dernière, en moyenne, deux indicateurs par jour ont reçu de l’argent pour leurs informations. La police a ainsi versé 862 primes à des indics, soit 9% de plus qu’en 2020, selon des chiffres de la police fédérale. « La rémunération d’un informateur dépend du risque qu’il court et de la valeur de l’information », a expliqué à la presse Melissa Cornelis, cheffe du service techniques spéciales (BTS), qui assure la gestion des méthodes particulières de recherche. Dans la pratique, elle oscille entre 50 euros et plusieurs milliers d’euros. L’argent est versé en liquide. Un budget spécial est géré par la Direction des Opérations de la police judiciaire, dont dépend le BTS (cf. l’organigramme de la PJ ci-dessous).

La police belge est en voie d’adopter le marquage « Battenburg » sur ses véhicules, soit un damier jaune et bleu, à l’anglaise. Ce nouveau look, déjà en vigueur à Anvers fin avril 2021, est testé dans plusieurs zones de police du pays, dans le cadre d’un projet pilote. Les grosses unités de la police fédérale suivront.

C’est l’occasion de rappeler notre dossier sur les véhicules de maintien de l’ordre à Bruxelles
… et la présence de plusieurs autres dossiers sur ce site comme celui sur les lieux de détention à Bruxelles.