Les travailleurs de NLMK Clabecq avaient décidé d’arrêter le travail après le conseil d’entreprise de la semaine dernière, lorsque la direction a non seulement confirmé son intention de se séparer de 50% du personnel du site (290 travail sur 580) mais a également fait part aux syndicats de conditions de travail modifiées pour ceux qui resteront. Un gel des salaires ou encore la révision des primes avaient été évoqués.

Lundi en début d’après-midi, un huissier, accompagné de deux policiers, s’est présenté au piquet de grève installé devant le site de NLMK Clabecq. Une décision obtenue en référé par la direction a été signifiée: elle prévoit un montant de 1.000 euros d’astreinte en cas d’entrave de l’accès au site. Les syndicats affirment qu’ils ne comptent pas lever le piquet, puisque toute personne qui veut rentrer dans l’usine peut le faire. Les syndicats indiquent que les fournisseurs peuvent entrer aussi, mais que cela ne sert à rien puisque aucun travailleur n’est présent pour procéder au chargement ou au déchargement des marchandises. La grille de l’entrée principale étant ouverte, les syndicalistes considèrent qu’ils n’entravent pas du tout l’accès au site.

Le piquet de grève devant le site de NLMK Clabecq

Le piquet de grève devant le site de NLMK Clabecq

Un arrêt de la Cour constitutionnel prononcé le 6 décembre (désolé pour notre retard à en faire écho) a annulé une série de dispositifs de la loi du 25 décembre 2016 régissant les « méthodes particulières de recherches ». La Cour annule ainsi la possibilité offerte aux policiers et procureurs d’utiliser le GSM d’un suspect pour naviguer sur son compte Facebook, son appli bancaire ou son fil WhatsApp. Cela lui est maintenant interdit, sauf accord du juge d’instruction, et sauf si le policier ne fait que naviguer sur ces applications déjà ouvertes, sans avoir le droit de cliquer.

Par ailleurs, la Cour constitutionnelle a annulé les dispositifs de tout le texte sur les méthodes particulières de recherche, en ce qui concerne les avocats et les médecins, professions soumises au secret professionnel. C’est le résultat d’une action intentée par la Ligue des droits humains (nouveau nom de la Ligue des droits de l’homme) et de la Liga voor Mensenrechten, qui demandaient l’annulation pure et simple de la loi.

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Accusé puis acquitté en Belgique dans la fameuse « affaire DHKP-C » entre 2005 et 2009, le révolutionnaire turco-néerlandais Musa Asoglu n’a pas fini d’être harcelé par les États alliés au régime turc. Ces dernières années, il était la cible d’une véritable chasse à l’homme organisée par la CIA sur le sol européen. Sa tête a été mise à prix pour 3 millions de dollars par les USA qui le présentent comme un dirigeant du DHKP-C, une organisation révolutionnaire qui s’est attaquée plusieurs fois aux intérêts américains en Turquie, et à l’oligarchie turque.

Contraint de vivre dans la clandestinité, Musa Asoglu aujourd’hui âgé de 57 ans, a été capturé le 2 décembre 2016 par la police allemande à Hambourg. Musa est depuis incarcéré à la prison de Karlsruhe, sans avoir commis aucune infraction en Allemagne, uniquement sur base des dossiers des services anti-terroristes turcs, qui ont de lourds antécédents de dossiers construits à base de faux éhontés et de prétendus « aveux » extorqués sous la torture. Le procès de Musa se poursuit en ce début d’année 2019, il risque actuellement 7,5 ans de prison. Soutenir Musa Asoglu, c’est soutenir la résistance contre le fascisme en Turquie, c’est dénoncer la collaboration des instances policières et judiciaires européennes avec les tortionnaires d’Ankara.

Emprisonné en Allemagne (comme dans les prisons d’autres pays comme les USA), Musa ne peut recevoir que des colis livrés par la société Amazon, CDs, DVDs et livres. En coopération avec le Front Populaire (Halk Cephesi), nous avons créé une liste de cadeaux sur ce site avec des livres, disques et films choisis par Musa. L’adresse est pré-enregistrée et les cadeaux seront systématiquement retirés de la liste après une commande. Voir la liste de cadeaux pour Musa Asoglu ici.

Des livres pour Musa Asoglu

Des livres pour Musa Asoglu

Cela fera bientôt un an que la campagne « Shengal-CELOX » pour les femmes combattantes au Kurdistan – a été lancée par le Secours Rouge International. Il s’agit de soutenir politiquement et matériellement les unités militaires des femmes en finançant des pansements hémostatiques Celox. 60% des camarades blessé.e.s par balles meurent d’hémorragie en attendant d’être pris.es en charge. Les pansements Celox permettent de stopper les hémorragies rapidement et sauvent donc de nombreuses vies. Un pansement coûte 75€. Les pansements Celox sont distribués par les unités médicales aux combattant.e.s sur les lignes de front.

Après la victoire des YPJ et YPG à Raqqa, la région d’Afrin a été attaquée et envahie par l’armée turque et ses milices djihadistes. Aujourd’hui, le Rojava est a nouveau menacé. Cette soirée sera l’occasion de présenter la campagne, de faire le bilan sur un an d’occupation mais aussi de discuter des menaces qui pèsent actuellement sur la région et le mouvement révolutionnaire kurde.

Lien vers la page de la Campagne « Shendal Celox »

A la Cafétéria collective Kali, 32 rue Saint-Thomas, à Liège, le samedi 2 février à 18 heures.

Combattantes kurdes au Rojava (archive)

Hier se tenait un rassemblement, en marge du procès de policiers qui avaient arrêté deux journalistes de ZIN TV, confisqué leur matériel et en détruis les images récoltées lors d’une manifestation à Bruxelles contre le TTIP en octobre 2015.

En décembre 2015, ZIN TV et ATTAC Bruxelles se sont joints pour porter plainte contre les policiers et se constituer partie civile. Ce rassemblement, « contre la répression de la liberté d’expression », avait pour but de rappeler qu’il est légal de filmer la police. Le procès en est au stade de la chambre du conseil (l’instance qui renvoie les accusés vers l’un ou l’autre tribunal) et se déroule donc pour l’instant à huis-clos.

Plus d’infos ici

L’affiche du rassemblement

L'affiche du rassemblement

Inan Dogan est un militant communiste kurde originaire de Dersim et habitant à Liège, il est réfugié depuis 2010 en Belgique. Il a été arrêté en Allemagne ce 15 décembre en vertu d’un mandat Interpol demandé par la Turquie, alors qu’il se rendait aux mobilisations de solidarité pour Musa Asoglu à Hambourg. La Turquie l’accuse d’appartenir au DHKP-C. Il a été remis en liberté.

Devant l’ambassade d’Allemagne à Bruxelles

Devant l'ambassade d'Allemagne à Bruxelles

Demain vendredi janvier à 19h, se tiendra une soirée pour commémorer la prise d’Afrin par l’État turc et ses alliés djihadistes. La soirée aura lieux au Sacco-Vanzetti (54 Chaussée de Forest, 1060 Saint-Gilles).

Le 20 janvier 2018, l’État turc lançait son armée et les milices djihadistes contre le Canton d’Afrin, l’un des trois cantons du “Rojava”, le Kurdistan Syrien. Afrin est l’un des berceaux du mouvement révolutionnaire kurde, et depuis 2012, elle était l’une des rares zones préservées des horreurs de la guerre civile, l’exemple même du modèle kurde défendu par les Unités de Protection du Peuple et des Femmes : un système démocratique, communaliste, écologique, défendant les femmes et les minorités ethniques et religieuses. Des milliers de Syriens s’étaient d’ailleurs réfugiés à Afrin pour fuir les exactions de Daesh, des milices islamistes de l’Armée Syrienne Libre et du régime. C’est ce modèle de société qu’a voulu détruire Erdogan.

Le 18 mars suivant, la Turquie annonçait sa victoire et entamait l’annexion d’Afrin. La victoire d’Erdogan: 300.000 déplacés internes, 2.000 Afrinois, Kurdes et Syriens tués, la région rasée. Depuis cette date, les exactions et les violences se poursuivent contre les habitants restés sur place, mais l’occupant est combattu par la résistance locale, les “Forces de Libération d’Afrin”.

Ce vendredi, nous vous invitons à une soirée de soutien au Rojava. Deux vidéos tournées pour l’occasion apporteront le témoignage et les perspectives d’un internationaliste ayant pris part à la défense d’Afrin ainsi que les témoignages d’internationalistes poursuivis en Italie. La projection sera suivie d’un débat en présence de militants du mouvement kurde et du mouvement de solidarité avec le Kurdistan dont le thème sera “La guerre commence ici, qui sont les responsables en Europe ? Les acquis de la révolution sont aussi les nôtres, comment les défendre ?”

Le lien vers l’événement facebook

Soirée Defend Rojava

Soirée Defend Rojava

Leyla Güven est une députée et coprésidente du HDP en Turquie. Elle est détenue depuis le 31 janvier 2018 dans la prison de haute sécurité de type E de Diyarbakir et est poursuivie en justice dans une affaire où elle risque jusqu’à 31 ans et 6 mois de prison pour ses déclarations critiques sur l’invasion d’Afrin.

Le 7 novembre 2018, elle a entamé une grève de la faim pour protester contre l’isolement d’Abdullah Öcalan. Aujourd’hui marque le 78e jour cette grève qui a notamment permis à Öcalan de rencontrer son frère après plus de deux ans d’isolement complet (voir notre article). Cette grève a également été suivie par d’autres prisonniers politiques (voir nos articles : ici, ici, ici et ici) et d’autres militants (voir nos articles ici, et ici). Si on ne peut pas connaitre le nombre exact de grévistes de la faim, il dépasse facilement la centaine de personnes.

Des actions sont prévues à Bruxelles pour soutenir Leyla Güven :, par les groupes NavBel, TJK-E et Tevgera Ciwanen Soresger qui appellent à la mobilisation
Le 24 janvier 2019: Place du Luxembourg, Bruxelles 14h à 16h
Le 25 janvier 2019: Place Schuman, Bruxelles 14h à 16h
Le 26 janvier 2019: Place de la onnaie, Bruxelles 14h-16h

Une affiche de solidairté avec Leyla Güven (archive)

À Bruxelles, près de la Gare du Midi, une grande banderole de papier a été collée en solidarité avec Ahmad Sa’adat (Secrétaire général du FPLP, détenu depuis 2002 par l’AP puis à partir de 2006 par l’occupant israelien), Mustapha Awad militant et danseur palestinien réfugié en Belgique et détenu depuis le 19 juillet par Israel, et Georges Ibrahim Abdallah, détenu depuis 1984 en France pour avoir pris part à la résistance palestinienne.

Solidarité avec Ahmad Sa’adat

Solidarité avec Ahmad Sa'adat

Le panneau publicitaire géant Coca-Cola, situé place De Brouckère, avait été la cible d’une action, le 10 juillet 2016. Le logo avait été remplacé par le message « TTIP Game Over » – No more negotiations – No more free trade deals – It’s time for action », ainsi qu’un appel à la manifestation du 20 septembre contre les accords de libre-échange TTIP et le CETA. Des actions similaires avaient eu lieu sur trois autres panneaux publicitaires : place Stéphanie, rue de la Loi et à la Foire de Libramont. Un militant est aujourd’hui poursuivi pour sabotage et piratage informatique et risque de la prison et une amende allant jusqu’à 125 000€.

Une première audience avait déjà eu lieu le 5 septembre 2018, au cours de laquelle un rassemblement de soutien réunissant entre 200 et 250 personnes s’était tenu (voir notre article). Le procès y avait été reporté au 12 février. Un nouveau rassemblement en solidarité est donc prévu le jour du procès le 12 février à 8h00 place Poelaert.

Plus d’infos ici sur le site du comité de soutien

L’écran Place De Brouckère