Dimanche 30 juin, Yovanni Bello Oliverio, un commandant de l’ELN portant l’alias ​​ »Guacharaco », est tombé lors d’une opération conjointe de la police et de l’armée. Selon les autorités Guacharaco serait mort dans un affrontement entre des combattant·e·s de l’ELN et l’armée dans une zone rurale de la municipalité de Tarazá, dans la province centrale d’Antioquia. Au cours de l’opération, des armes, des munitions, du matériel et des moyens de communication auraient également été saisis.

Combattants de l’ELN

Combattants de l'ELN

Depuis l’aube de mardi, le département du La Guajira est isolée, en raison d’une grève avec plusieurs barrages routiers effectués par des transporteurs, des marchands, des organisations syndicales et les communautés locales. Les revendications portent sur le besoin criant d’équipements collectifs (eau potable, école, hôpitaux) ainsi que la réfection d’une grande route sur laquelle de nombreuses personnes ont perdu la vie. Une précédente mobilisation avait été suivie de promesses d’investissements à hauteur de 37 milliards de pesos, mais rien n’a été fait dans ce département à la fois riche (mines d’argent et de charbon) et déshérité. Les forces anti-émeutes sont intervenues pour lever les barrages, ce qui a provoqué de violents affrontements et, en représailles, l’assaut du commissariat de la ville de Fonseca.

Barricade en feu au La Guajira

Barricade en feu au La Guajira

Dimanche 16 juin, la police et l’armée et l’armée de l’air colombienne ont mené une opération contre l’ELN au cours de laquelle ils ont abattu Navides Chilhueso Noscué, connu sous le pseudonyme du «tigre indien».

Navides Chilhueso Noscué commandait le fronts María José Becerra et le front de guerre du Sud-Est de la guérilla. L’opération de l’état colombien, précisément dirigée contre lui, a été lancée à la suite d’un long travail de renseignement qui a permit de le localiser. Un pistolet de calibre 7,65 et trois grenades à fragmentation ont été saisis lors de l’opération et un des gardes du corps du commandant aurait également été abattu.

Combattants de l’ELN

Combattants de l'ELN

Mercredi 22 mai, six soldats ont été blessés à Catatumbo suite à une attaque à l’explosifs de l’ELN. L’opération a eu lieu lorsque les combattant·e·s de l’ELN ont activé une charge explosive au moment où les soldats du 30e bataillon d’artillerie lançait une opération dans une zone rurale de la région de Catatumbo. Trois des blessés ont reçus des éclats d’obus et les trois autres ont été assommés par la vague explosive. Après l’attaque, l’armée a inspecté la zone et a trouvé trois autres charges d’explosifs, qui ont été détruites de manière contrôlée par le Groupe des explosifs et des démolitions.

Combattante de l’ELN

Combattante de l'ELN

Un général de l’armée colombienne a admis que des militaires avaient tué, lundi 21 avril, Dimar Torres, ex-guérillero des FARC qui a participé au processus de paix dans le pays. Le général Diego Muñoz, chef de la Force anti-guérilla Vulcano, a démenti la version officielle selon laquelle Torres aurait été tué au cours d’une bagarre dans un bar avec un militaire. Il s’agissait d’un assassinat prémédité de militaires placés sous ses ordres, mais qui en l’occurrence n’obéissaient pas à ses ordres.

Le procureur général a rapporté dimanche que l’autopsie et les examens techniques avaient révélé que l’ancien guérillero avait été touché pour quatre balles. Des villageois ont affirmé que plusieurs soldats avaient tenté d’enterrer le corps de l’ex-guérilla près de l’endroit où campaient les militaires. Les habitants, qui prenaient à partie l’armée, selon des images enregistrées sur leurs téléphones portables et diffusées sur les réseaux sociaux, ont découvert la tombe à demi-creusée, puis le corps ensanglanté de l’ex-rebelle âgé de 34 ans. Au total, 128 ex-combattants des FARC ont été assassinés depuis la signature de l’accord de paix en novembre 2016 jusqu’au début avril.

Dimar Torres Arévalo

Dimar Torres Arévalo

Jeudi 9 avril, Roberto Jorge Rigoni, un homme d’affaires argentin a été arrêté dans la ville de Campana près de Buenos Aires. Il est accusé d’avoir financé l’ELN. Une circulaire rouge d’Interpol avait été emise à son encontre et son extradition est demandée par la Colombie.

Dimanche 12 mai, l’armée colombienne a abattu Dario le commandant de la commission Camilo Cienfuegos et capturé trois membres de sa garde rapprochée dans le département d’Arauca. Dario était tireur d’élite, expert en explosif. Il coordonnait des opérations de financement de la guérilla ainsi que les attaques contre l’oléoduc Caño Limón-Coveñas. Les autorités colombiennes attribuent également à alias « Darío » l’attaque du canton militaire de Saravena du 27 avril (voir notre article).

Durant l’opération, l’armée a saisi un fusil, un fusil de chasse, deux pistolets, un viseur télescopique de nuit, des équipements de campagne et de cinq motos.

Combattantes de l’ELN

Combattantes de l'ELN

Samedi 27 avril, l’ELN a lancé une attaque à l’explosif contre le quartier général du groupe de cavalerie mécanisée n°18 (un bataillon de l’armée basé dans le département des frontières d’Arauca). On compte au moins six explosions et de nombreux dégâts matériel mais aucune perte dans les rangs de l’armée.

Le même jour, l’ELN a mené une attaque à l’explosif contre l’oléoduc Transandino de la compagnie pétrolière d’Etat Ecopetrol. L’année dernière, l’infrastructure pétrolière colombienne a subi 107 attaques, dont 89 ont affecté l’oléoduc Caño Limón-Coveñas et 18 le Transandino.

Combattants de l’ELN

Combattants de l'ELN

Le bilan officiel de la journée de manifestations à l’occasion de la grève nationale en Colombie est de 35 arrestations (33 à Bogota et deux à Medellin). Les affrontements ont été sévères et les dégâts important. 8 policiers ont été blessés. A Bogota, des centaines de manifestants cagoulés se sont affrontés à partir de 2 heures de l’après-midi avec la police municipale et les unités anti-émeutes. La manifestation s’est transformée en une bataille acharnée qui a occasionné des dégâts à de nombreux bâtiments y compris la cathédrale.

Affrontements place Bolivar

Affrontements place Bolivar

Samedi 13 avril, la police espagnole a arrêté un homme pour terrorisme. Il est accusé d’avoir géré des sites internet de l’ELN et d’avoir aidé à la création de son infrastructure numérique. Cette arrestation est le fruit d’une enquête menée en coordination avec les autorités colombiennes qui essayent de faire fermer les sites internet et les comptes de l’ELN sur les médias sociaux depuis l’attaque contre l’école de police du 18 janvier (voir notre article).

Par ailleurs l’armée colombienne aurait déjoué une attaque à l’explosif prévue par le front Camilo Torres Restrepo contre des policiers et des soldats dans la ville d’El César. Cette attaque aurait, semble-t-il, dû être menée en plein milieu du cessez-le-feu unilatéral que l’ELN avait décrété à l’occasion de la Semaine Sainte (voir notre article).

Combattantes de l’ELN

Combattantes de l'ELN

Aujourd’hui un soldat colombien est mort lors d’une attaque menée par des guérilleros de l’ELN contre des soldats déployés dans une région rurale du département d’Antioquia. Cette attaque visait des troupes appartenant à la compagnie « Aquiles » déployées dans la municipalité de Valdivia dans la région d’Antioquia Bajo Cauca.

Vendredi, un autre soldat de l’armée colombienne a été tué en marchant sur une mine antipersonnel installée par l’ELN dans la région de Catatumbo, à la frontière avec le Venezuela., à la frontière avec le Venezuela. Ces événements se sont produits après l’annonce, jeudi dernier, d’un cessez-le-feu unilatéral par l’ELN pendant la Semaine sainte qui débutera demain et se poursuivra jusqu’au dimanche de Pâques, fin de la semaine sainte.

Combattantes de l’ELN

Combattantes de l'ELN