Le 7 avril au matin, à Nairobi, capitale du Kenya, la police est entrée illégalement dans le siège du Parti communiste et a arrêté plusieurs dirigeants et militants communistes. La police kényane a forcé l’entrée de le salle forte où le Parti conserve ses archives et documents. L’invasion et les arrestations ont été menées sans mandat judiciaire. Lorsque l’avocat du Parti est intervenu, la police a promis de revenir « plus tard » avec les documents légaux requis. Parmi les personnes arrêtées se trouvait Gitahi Nagunai, membre du Comité central chargé du Département du travail et des coopératives. Des manifestations ont éclaté devant le poste de police peu après l’incident. Les communistes sont accusés d’avoir violé les mesures restrictives suite à des protestations anti-gouvernementales. Les personnes arrêtées ont été libérés sous caution mais doivent comparaître devant un tribunal.

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Manuel Pérez Martínez, le « camarade Arenas », secrétaire général du PCE(r) a été transféré à la prison d’Aranjuez il y a environ trois mois. Depuis son arrivée il est la cible d’une campagne d’attaques visant à empirer ses conditions de détention. On lui a ainsi refusé l’accès à son courrier sous prétexte « qu ‘ils n’ont pas de dépôt légal ».  Après une bataille ardue, il a réussi à se faire livrer quelques lettres, mais le problème persiste.

Par ailleurs, dans le module où il se trouve, la salle d’étude est fermée. Manuel Pérez Martínez avait trouvé une solution, grâce à d’autres prisonniers, en fréquentant un atelier pour lire. Au bout de quelques semaines un gardien est venu le trouver au cours de sa promenade pour le lui reprocher et le placer en isolement. La solidarité des autres prisonniers a permis de le sortir rapidement de l’isolement. Au début de cette semaine, Manuel Pérez Martínez a reçu la notification de l’ouverture de 4 procédures disciplinaires et l’ouverture d’une procédure de sanction. L’une d’elle, pour « tentative de mutinerie ». Les prisonniers solidaires ont tous été victimes de représailles et menacés. L’un d’eux est toujours en isolement, un autre a été transféré dans un autre module et d’autres ont vu leurs cellules saccagées par des fouilles. Plus d’infos ici. Notre dossier ici

Manuel Pérez Martínez

Mercredi 3 mars, le 17e tribunal d’instruction de Barcelone, décidait d’emprisonner provisoirement huit personnes arrêtées lors de la manifestation du samedi 27 février réclamant la libération de Pablo Hasel. Ces militant·es sont notamment accusé·es d’avoir incendié un véhicule de police. Les autorités prétendent que les militant·es appartenaient à un groupe anarchiste particulièrement organisé utilisant des tactiques élaborées (voir notre article). Les soutiens de ces huit informe du fait que les policiers ont en réalité cherché à relier les miltiant·es à des organisations criminelles inexistantes et ont formulé des accusations disproportionnées basées sur des preuves dérisoires.

Bien entendu, les communiqués des Mossos (police catalane) ont été reproduite dans toute la presse bourgeoise, qui répètent et donne un vernis de légitimité à la version policière. À son tour, le tribunal a fait ce qui était déjà écrit : il a formulé des accusations très graves et décidé d’emprisonner provisoirement et sans caution les militant·es. Le but de cette manœuvre, semble être de mettre un terme à la vague de protestations qui se développe de façon exponentielle dans toute la Catalogne depuis des semaines. Plus d’infos ici.

Huit militant·es soutenant Pablo Hasel emprisonné·es

De nouvelles émeutes ont éclaté, mercredi 17 février au soir, pour réclamer la libération de Pablo Hasel, principalement à Barcelone et Madrid. Dans la capitale espagnole, la police a chargé les manifestant·es alors que ceux-ci leur lancé des bouteilles. On dénombre 19 arrestations et au moins 20 blessé·es parmi les manifestant·es. Dans la capitale catalane, la police a tiré sur la foule avec des balles en caoutchouc et chargé les manifestant·es qui leur lançaient des projectiles et incendiaient des barricades. Les affrontements ont fait une trentaine de blessés et environ 19 personnes ont été arrêtées. Dans émeutes se sont également déroulées dans la ville de Lérida menant à 14 arrestations et au moins 8 blessé·es. Quatre personnes ont également été arrêtées à Grenade, en Andalousie. Il s’agit du deuxième jour consécutif d’émeutes déclenchées suite à l’arrestation du rappeur communiste (voir notre article).

Nouvelles émeutes pour réclamer la libération de Pablo Hasel

Des émeutes ont éclaté hier soir dans plusieurs villes de Catalogne et d’Espagne, dont Barcelone, Gérone et Valence après l’arrestation du rappeur communiste Pablo Hasél (voir notre article). Des conteneurs ont notamment été incendiés et un commissariat a été attaqué à Barcelone. Dans certains cas la police a chargé les manifestant·es qui ont répondu avec des jets de pierres. Par ailleurs, plus de 200 personnalités du monde culturel hispanophoneont signé une tribune en soutien à Pablo Hasel.

Émeutes pour protester contre l'arrestation de Pablo Hasel

À la fin du mois de janvier, la Haute Cour espagnole avait notifié à Pablo Hasel l’ordre d’entrer volontairement en prison. Ce dernier avait été condamné à plusieurs peines de prison totalisant deux ans, neuf mois et un jour (voir notre article). Parmi ces condamnation, un peine de 9 mois de prison pour avoir chanté une chanson critiquant la monarchie espagnole. Cette condamnation était assortie d’une amende que Hasel avait d’ores et déjà annoncé qu’il ne payerait pas, risquant ainsi une majoration de sa peine à 2 ans de prison.

Le rappeur communiste disposait d’un délai courant jusqu’au vendredi 12 février pour se rendre à la police. Il avait refusé et s’était retranché, hier, dans le rectorat de l’Université de Lérida. Ce matin vers 7h, des mossos (policiers catalans) équipés en tenues anti-émeutes étaient intervenus pour l’arrêter. Les policiers ont cependant dû affronter plusieurs centaines de personnes qui avaient monté des barricades, formé des chaines sur les routes, et monté différents dispositifs de défense pour empêcher l’arrestation. Ces dispositifs n’ont cependant pas suffit et Pablo Hasel a été arrêté vers 9h.

Pablo Hasel arrêté

L’annonce de l’arrestation prochaine du rappeur communiste avait déclenché un important mouvement de solidarité. De nombreuses actions avaient été menées en Catalogne (voir notre article), en Espagne mais aussi en Belgique et ailleurs en Europe.

Lundi, un groupe de militant·es anti-autoritaires a investi les bureaux du parti « Nouvelle Démocratie » à Patras pour soutenir le prisonnier Dimitris Koufontinas en grève de la faim (voir notre article). Cette opération s’est déroulée quelques minutes avant l’arrivée prévue du Ministre grec de la Protection du citoyen, Michális Chryssohoïdis, dans les locaux. Les militant·es ont suspendu des banderoles au balcons et on scandé des slogans. La police est intervenue procédant à neuf arrestations.

Des militant·es investissent les bureaux de Nouvelle Démocratie et de la région Grèce occidentale pour soutenir Dimitris Koufontinas

Une manifestation en solidarité avec Dimitris Koufontinas était prévue vendredi 29 février mais la police grecque avait en réaction annoncé le mardi l’interdiction de les rassemblements pendant une semaine pour des raisons de « santé publique ». La solidarité avec Koufontinas s’étend jusqu’au Mexique, où un groupe a affiché sa solidarité avec le prisonnier avec une bannière indiquant « solidarité avec Dimitris Koufontinas, liberté pour tout le monde ». A Genève, un placard a été collé sous le nez de la délégation de la Grèce à l’ONU.

Dimitris Koufontinas, combattant de l’Organisation 17 Novembre, a entamé le 8 janvier une grève de la faim à l’occasion de son transfert à la prison de Domokou des prisons rurales de Kasavvetia. Il exige son retour à la prison de Korydallos où il a passé 16 de ses 18 années de détention. Il a été transporté, samedi, d’urgence à l’hôpital général de Lamia cet après-midi, officiellement pour des « raisons de précaution », en raison de problèmes de santé liés à sa grève de la faim. Koufontina est emprisonné depuis le 5 septembre 2002 pour plus de 200 actions et 23 exécutions attribuées au 17-N depuis 1975. Il avait été condamné à 11 fois la perpétuité plus 25 ans pour 11 actions (voir nos articles ici et ici).

Dimitris Koufontinas à la sortie de la prison.

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