La Kasa de la Muntanya, un centre social et d’habitation du quartier de Gràcia à Barcelone a rendu public le mardi 8 octobre un dispositif sophistiqué de contrôle policier qui, depuis des mois, espionnait et enregistrait les communications qui entraient sur ou à via le bâtiment. Sur les images rendues publiques, on peut voir un faux conduit de cheminée, situé sur un bâtiment contigu au centre social, dans lequel se trouvait un dispositif de haute technologie actif 24h/24. Le centre social a prévu un rassemblement sur la place Vila du quartier de Gràcia.

La vidéo qui montre tous les éléments du dispositif:

Mercredi matin, Bahar Kimyongür était convoqué devant l’Audiencia Nacional de Madrid. Une audience technique où le prévenu a dû formellement répondre à deux questions préalables: «Souhaitez-vous être extradé vers la Turquie ?» (sic) et «Souhaitez-vous renoncer au « principe de spécialité » ?» (dans l’affirmative, le Tribunal ajoute alors aux incriminations figurant dans le mandat d’extradition turc d’autres condamnations qui auraient éventuellement frappé l’intéressé). Bahar Kimyongür a chaque fois répondu «non».

Ses avocats ont demandé un délai de 30 jours pour verser au dossier la traduction des jugements ayant innocenté Bahar en Belgique et aux Pays-Bas. Ce mercredi, Bahar a pu prendre connaissance des deux «nouvelles» pièces avancées par la partie turque: D’abord, une liste reprenant différentes actions, protestations et manifestations ayant eu lieu jusque ces tout derniers jours en Turquie imputés par les autorités d’Ankara au DHKP-C. Ensuite, une lettre de Kimyongür adressée en mai 2007 à l’ambassadeur de Turquie en Belgique et que le CLEA avait rendu publique… Selon ses avocats espagnols la première véritable audience devrait avoir lieu dans un mois et demi.

Bahar Kimyongür est convoqué ce mercredi 9 octobre à 10 heures du matin devant l’Audiencia Nacional de Madrid. Cet acte de contrainte fait suite au mandat d’arrêt international lancé par la Turquie contre lui. Il avait été appréhendé en Espagne le 17 juin dernier, alors qu’il y passait quelques jours de congé. Il avait été remis en liberté, contre le paiement d’une caution de 10.000 euros et dans l’attente de son procès.

Selon ses avocats espagnols, l’audition ce mercredi a pour seul but de l’entendre déclarer de vive voix devant les magistrats espagnols qu’il refuse absolument d’être livré à la Turquie. Pour rappel, les allégations avancées par les autorités d’Ankara pour justifier l’extradition sont identiques (au mot près) aux incriminations de terrorisme contenues dans un mandat d’amener précédent lorsque Bahar avait été arrêté aux Pays-Bas, détenu plus de deux mois en prison puis totalement innocenté par la justice hollandaise. A moins d’une surprise judiciaire de dernière minute, Bahar Kimyongür devrait normalement être de retour à Bruxelles dans la nuit du mercredi au jeudi.

bahar kimyongur

bahar kimyongur

La Guardia Civil et la police nationale ont ouvert trente dossiers d’enquête contre ETA, principalement en France et en Espagne, mais s’étendant aussi à d’autres pays européens tels que la Belgique ou la Grande-Bretagne. Près de 50% de ces enquêtes sont dites « avancées » ou « très avancées », et elles portent essentiellement sur les actions d’ETA du milieu des années ’90. Selon les forces de sécurité espagnoles, outre les etarras connus et recherchés, il y aurait vingt etarras « légaux », c’est-à-dire des militants non repérés, qui ont participé à des actions armées, et qui, depuis « l’arrêt définitif de l’activité armée » décrété par ETA, mènent une vie normale.

Trois ONG espagnoles, la CEAS-Sahara, Um Draiga et l’Observatoire d’Aragon,,ont présenté une pétition à la Cour suprême espagnole pour retirer l’étiquette « terroriste » collée au Front Polisario en 2011. Le conseil des ministres espagnol avait alors reconnu comme victime du terrorisme, à titre posthume, le ressortissant espagnol Raimundo Lopez-Penalver, tué en 1976 à El Laiun lors d’une attaque du Polisario. Entre 1976 et 1986, les unités du Polisario avaient visé les chalutiers canariens qui écumaient les zones de pêches au large du Sahara occidental.

Le gouvernement espagnol a avalisé la procédure d’extradition vers le Pérou de deux membres présumés du PCP-SL: Victor Hugo Perales Perez Miranda et Mary Hilda Zamora. L’extradition de Perales Miranda est revendiquée par la justice péruvienne parce qu’elle aurait effectué divers actes de propagande (distribution de brochures et de participation à des conférences) en appui au PCP-SL entre 1990 et 1994 à l’Université nationale de San Marcos. Perez Zamora a été arrêté à Madrid le 9 mai 2011 est accusé d’avoir participé en tant que membre actif du PCP-SL à plusieurs opération de guérilla dans le nord du Pérou entre décembre 1989 et mars 1992.

Une énorme marée humaine a envahi jeudi soir le centre de Madrid. De grandes manifestations se sont aussi déroulées dans une centaine de villes du pays contre le plan de rigueur du gouvernement qui prévoit une hausse de la TVA et des coupes dans la fonction publique. Des centaines de milliers d’Espagnols ont manifesté, jeudi soir, contre la politique d’austérité du gouvernement de droite de Mariano Rajoy. Des manifestations se sont déroulées dans les grandes villes du pays.

C’est à Madrid que la manifestation a été la plus importante. Plus de 100.000 personnes ont protesté dans la capitale espagnole. Des incidents ont éclaté après la fin de la manifestation. La police a chargé et tiré sur les manifestants avec des balles en caoutchouc. Plusieurs personnes ont été légèrement blessées. D’autres ont été interpellées.

Deux militants basques ont été interpelés par la police française en collaboration avec le commissariat généra d’information de la police espagnole. Ils passaient le 25 au matin devant la cour d’appel de Pau, afin qu’elle leur notifie le MAE émis par la justice espagnole.

L’une des personnes arrêtées est Jokin Aranalde (67 ans), Gipuzkoar, Bas-Navarrais d’adoption, et l’un des représentants du Collectif des exilés politiques basques (EIPK). Il a été arrêté à Hélette. Les tribunaux espagnols le chercheraient pour un délit présumé “d’intégration dans ETA”. Le second est Beñat Atorrasagasti de Lesaka (Navarre). Il se trouvait à Urrugne au moment de l’arrestation. En avril, il avait été condamné par le tribunal correctionnel de Paris à trois ans de prison, en partie avec sursis, après avoir été arrêté en Écosse en 2012 et remis à la justice française.

Manifestation pour Jokin Aranalde et Beñat Atorrasagasti

Manifestation pour Jokin Aranalde et Beñat Atorrasagasti

Le 21 a eu lieu une manifestation à Barcelone pour exiger la liberté des 5 arrêtés en Catalogne, qui sont en prison préventive depuis plus d’un mois à Madrid en régime FIES3, accusés de « bande armée », « port d’explosifs » (des feux d’artifices) et « apologie de terrorisme »… Un enquête policière qui part de de la cartographie du profil facebook des compagnons et de leur participation à des manifs qui se sont terminées par des affrontements. Plus de 200 personnes se sont donc réunies sur les Ramblas pour parcourir le centre de la ville pendant deux heures.

Après les transferts, les prisonniers sont :
Yolanda au C.P. Madrid V, Soto del Real
Silvia au C. P. Madrid VII, Estremera
Juan au C. P. Madrid II, Alcalá Meco
José Carlos au C. P. Madrid VI, Aranjuez
Xabier au C. P. Madrid IV, Navalcarnero

manifestation pour les prisonniers anarchistes à Barcelone

manifestation pour les prisonniers anarchistes à Barcelone