Dans le courant de la nuit, les policiers de Colombes (Hauts-de-Seine) est intervenue pour régler un différend entre deux hommes. Pour neutraliser l’un d’eux, ils tirent deux coups de Taser. Maîtrisé, l’homme est emmené par les forces de l’ordre. Mais peu après, il meurt d’un malaise cardiaque. Interrogé ce matin, le directeur de Taser France a déclaré que ‘seule l’autopsie de cet homme permettra de dire si notre pistolet est responsable du décès. A ce jour, dans le monde, le Taser n’a jamais tué quelqu’un’. Dans un rapport publié en 2008, Amnesty International France affirme que plus de 290 personnes sont décédées aux Etats-Unis depuis 2001 après avoir été touchées par ces armes.

Le Taser, ou pistolet à impulsion électrique, propulse à la vitesse de 50 mètres/seconde deux électrodes reliées à un fil isolé. Au contact de sa cible, il libère une onde électrique de deux milliampères pour 50.000 volts qui bloque le système nerveux, tétanisant la personne. Le fabricant américain, dans son guide d’utilisation, signale ‘que le risque d’un événement cardiaque négatif survienne suite à l’utilisation d’un pistolet Taser est considéré comme extrêmement faible’. Plusieurs polices locales belges ont demandé d’en être équipée.

Taser X26

Le Comité Solidarité Basque Lille appelle à une réunion unitaire le mardi 30 novembre 19h à la MRES, rue Gosselet, à Lille autour du cas d’Aurore Martin.

Le 23 novembre, le Tribunal de Pau a accepté le mandat d’arrêt européen émis par l’Audience Nationale de Madrid contre la militante de Batasuna, Aurore Martin, agée de 31 ans, de nationalité française. L’Espagne lui reproche sa participation aux activités publiques d’une organisation interdite en Espagne mais «encore» légale en France, Batasuna. L’Espagne prétend pouvoir l’inculper pour «participation à une organisation terroriste», ce qui peut valoir une peine de 12 ans de prison.

Suite à cette décision du tribunal de Pau contre Aurore, un recours a été déposé devant la cour de cassation, la décision sera connue dans le délai maximun d’un mois. En pays basque, la décision du tribunal de Pau a provoqué un important mouvement de dénonciation et de très nombreuses protestations. Le samedi 20 novembre à Bayonne une manifestation a rassemblé plus d’un millier de personnes.

Lire ici une interview d’Aurore Martin

Mardi dernier, le tribunal de Pau a accepté le mandat d’arrêt européen émis par l’Audience Nationale de Madrid à l’encontre de la militante de Batasuna Aurore Martin. En mai dernier, elle avait déjà fait l’objet d’un mandat d’arrêt, alors rejeté par le tribunal et avait été libérée après une semaine de détention. Cette fois, le juge a repris le même dossier, la même affaire, en y ajoutant quelques détails (dates, lieux,…).

On lui reproche sa participation à des meetings ou à des conférences de presse de Batasuna des deux côtés du Pays Basque, ainsi que d’avoir été salariée du Parti Communiste du Pays basque (EHAK, Euskal Herrialdentako Alderi Kommunista) alors que celui-ci n’était pas encore interdit. Notons que Batasuna, pour sa part, n’est pas illégal en France. En acceptant le mandat d’arrêt européen, la France donne satisfaction à l’Espagne, qui met la pression sur tous les militants indépendantistes, où qu’ils se trouvent, et quelles que soient leur activité. Aurore Martin risque douze ans de prison. Son cas crée un précédent particulièrement inquiétant pour tous les militants français, de remise aux autorités d’un pays où sont interdites des organisations autorisées en France.

Aurore Martin

Aurore Martin

Trois jeunes du Pays Basque nord ont été interpellés à leurs domiciles tôt ce lundi matin dans une procédure liée au jet d’un cocktail molotov qui aurait été jeté sur la gendarmerie de St Etienne de Baigorri en avril 2009. Il s’agit de Jordi Foucher à Armendaritz, William Indart à Bidarrai et Julien Counilh à Ortzaize. Jordi avait déjà été interpellé et perquisitionné en novembre 2007 dans l’affaire dite de Kalaka, du nom d’un bar associatif basque ayant motivé de multiples arrestations en septembre 2008 (toutes les personnes ayant ayant ensuite été relâchées sans charges contre elles).

Les jeunes gens tout juste majeurs auraient été dirigés vers le Commissariat de Pau, tandis que leurs ordinateurs auraient également été saisis. Cette nouvelle opération policière intervient dans une période déjà marquée par une pression judiciaire forte, sur la militante basque Aurore Martin, en attente mardi de la position française sur un mandat d’arret européen contre elle, et avec le verdict en appel attendu ce mardi également pour le militant syndical basque Jean-Michel Ayçaguer, condamné en première instance à 500 euros d’amende pour refus de donner son l’ADN.

Une trentaine de plaintes ont été déposées au commissariat d’Alès entre la mobilisation nationale contre la réforme des retraites du 23 septembre et les nombreuses autres qui ont suivi, à échelle hexagonale ou plus localement, cet automne. Dans le lot, des plaintes pour entrave à la liberté du travail, posées par des commerçants et des parents d’élèves du lycée JBD, d’autres pour dégradations, violences de la part des forces de l’ordre, menaces et violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique. En faisant appel aux images prises directement sur place, ou à la vidéo-protection, les policiers ont commencé le travail d’identification.

Mardi, au commissariat d’Alès, les cégétistes étaient nombreux, tracts à la main et drapeau au clair (photo) . Trois militants étaient entendus dans deux affaires différentes. Une syndicaliste était convoquée le matin comme témoin. Les deux autres étaient mis en cause pour dépôt d’immondices sur la voie publique. En représailles après son vote validant la réforme des retraites à l’Assemblée nationale, deux tonnes de déchets avaient été déversées le 14 octobre devant la permanence du député UMP. Deux agents territoriaux auraient conduit et manœuvré le camion poubelle. En aucun cas, néanmoins, ils n’étaient les instigateurs du mouvement, répète la coordination CGT des territoriaux. Ce jour-là, selon leurs estimations, ils étaient plus de 150 devant la permanence. Un peu moins nombreux hier après-midi en face du commissariat, les camarades venus en soutien demeuraient bien présents. C’est la mairie d’Alès qui a porté plainte, qui estime le préjudice des dégradations à 80.000 €.

France: Premières procédures judiciaires à Alès

Deux ans de prison, 4500 euros d’amende et le retrait de six points sur son permis de conduire pour entrave à la circulation, c’est la peine encourue par Gilles Frapper un militant poitevin de Sud-Éducation.
Il a participé le 26 octobre dernier à une action de blocage de la zone commerciale de Poitiers-Sud (photo) dans le cadre du mouvement contre la réforme des retraites. Convoqué le 8 novembre dernier au commissariat de Poitiers, la police lui a signifié ce procès-verbal. Il est accusé de ne pas avoir évacué son véhicule alors que l’ordre de dispersion avait été donné. La version du syndicaliste est différente, il affirme avoir obéi à cet ordre. Le dossier va être transmis prochainement au procureur de la République de Poitiers.

France: Vers un procès contre un syndicaliste de Poitiers

Depuis que Gloria Macapagal-Arroyo a pris le pouvoir aux Philippines en 2001, plus d’un millier de militants et militantes sociaux et politiques ont fait l’objet d’exécutions extrajudiciaires. Ces crimes demeurent largement impunis. Un exemple emblématique de la répression est l’arrestation, le 6 février dernier, de 43 personnels médicaux de la ville de Morong accusés par les militaires d’être des membres de la NPA.

Paris : Lundi 22 novembre, à partir de 19h30, au CICP,

Nanterre : Mardi 23 novembre, 12h, campus de l’Université de Nanterre (Amphi C2 / RER Nanterre université)

Lyon : Mardi 23 novembre, 19h, campus des quais de l’université Lyon II (arrêt de tram T1, rue de l’université)

Toulouse : Mercredi 24 novembre dès 19h30 à l’Université Toulouse 2 Le Mirail – Amphi 9 (dans l’Arche)
Métro Mirail Université – Ligne A

En présence de :
– Gwenola Ricordeau, porte parole de Karapatan-France (ONG philippine de défense des droits humains), sociologue
– Concepción Empeño, membre de Desaparecedos (une organisation de proches de « disparus »), dont la fille, Karen, une étudiante de l’Université des Philippines a disparu en 2006
– Dan, militant philippin, réfugié politique aux Pays-Bas

France/Philipines: Série de conférences

Noé Chambon est paysagiste à Paris et Joachim Devillers, étudiant en musicologie à la Sorbonne. Le 16 octobre, ils ont défilé contre le projet du gouvernement sur les retraites. La manifestation dispersée, ils s’attardent place de la Nation. Des jeunes jettent des bouteilles sur les forces de l’ordre qui encerclent progressivement le groupe. «On a fini par rentrer dans une bouche de métro, raconte Joachim. Arrivé sur le quai, j’entends derrière moi quelqu’un qui crie : “Ils arrivent !” Je me retourne, je vois un militant CGT qui court, du coup je cours aussi. Et je me retrouve par terre, menotté dans le dos : le militant était en fait un policier avec un autocollant CGT.» Noé et Joachim sont emmenés en garde à vue. Ils en sortiront une cinquantaine d’heures plus tard, pour gagner les cellules du dépôt du Palais de justice, où ils passent encore près de dix heures. Convocation chez le procureur, puis direction le juge des libertés et de la détention (JLD), qui leur notifie le contrôle judiciaire : obligation de pointer chaque semaine au commissariat et interdiction… de paraître dans une manifestation.

Ils comparaissaient hier. Selon leur avocate : «Un contrôle judiciaire peut interdire de se livrer à certaines “activités de nature professionnelle ou sociale”. Aller au cinéma est une activité sociale, mais la manifestation n’en est pas une ! Manifester, c’est l’exercice d’un droit politique reconnu et protégé par la Constitution ! On a voulu faire un exemple, intimider. Je vous demande un contre-exemple pour ces jeunes qui commencent leur vie citoyenne.» Le contrôle judiciaire «ne peut être ordonné qu’à titre de sûreté». Pour éviter, notamment, que les prévenus prennent la fuite avant la date de leur procès. Mais dans ce cas «Cette mesure est inadaptée, démesurée.» Sur ce point, la représentante du parquet à l’audience contredit ses confrères parquetiers et JLD, et le procureur refuse l’affrontement et déclare qu’il s’en remet «à la sagesse de la cour.»

Le cas de Noé et Joachim n’est pas isolé. Un autre manifestant arrêté, âgé de 30 ans et vivant à Paris, a eu pour obligation d’habiter chez sa mère, en banlieue, et de ne pas retourner dans la capitale avant son procès. «Il s’agit surtout de l’empêcher de participer au mouvement social », estime l’avocate. Il y a aussi l’histoire de Franck Breuil, 47 ans. Scénographe et décorateur télé, il a été interpellé «sur les marches de l’opéra de la Bastille», pour jet de bouteille. Lui aussi conteste. Après une vingtaine d’heures de garde à vue, il a été convoqué par le procureur et transféré au dépôt. «C’est toujours la même chose : “jet de bouteille”, prétendus “rébellions ou outrages”. En réalité, on attrape ceux qui courent moins vite que les autres», conclut l’avocate.

France: Premières comparutions pour les manifestations contre la loi sur les retraites

Le train « Castor » transportant 120 tonnes de déchets nucléaires, traités dans l’État Français et renvoyés dans l’État Allemand pour être ensuite enfouis, a été perturbé dans sa progression par différents groupes de militants anti-nucléaire en France et en Allemagne.

Au niveau de Caen, le vendredi 5 novembre, des militants se sont attachés avec un tube sur les rails et s’y sont cadenassés, pour retarder le convoi. Les force de l’ordre les ont violemment délogé ces manifestants : l’un d’eux a eu les tendons de la main gauche sectionnés, les deux autres ont été brûlés au 3e degré par les meuleuses. Ces sont trois militants qui ont donc été blessés lors de cette opération policière. A leur sortie de l’hôpital, deux d’entre eux ont été placés en garde en vue avec d’autre militants présents au moment des faits.

Ces militants vont être poursuivis le 8 décembre prochain devant le tribunal correctionnel de Caen pour « délit d’entrave à la circulation ferroviaire ». Le parquet requiert leur placement sous contrôle judiciaire et ils doivent s’acquitter collectivement de 15 000 € de caution pour «garantir les réparations civiles» avant le 15 novembre. Une « Association Pour la Solidarité et l’Aide Juridique » a été constituée (6 cours des alliés 35000 – Rennes, ou CACENDR 15 septembre 1944 54320 Maxeville)

France: Militants « anti-CASTOR » appelés à comparaître

Une personne interpellée le 28 octobre dans un squat du XXe arrondissement parisien par la Brigade de recherche et d’intervention (BRI), avait été placé en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire à Paris. La justice l’a placé hier soir en détention provisoire. Déféré le 6 novembre au parquet, cet homme, présenté par la police comme un proche des milieux anarchistes, a comparu lundi soir devant le tribunal correctionnel de Paris. A la demande du prévenu, la 23e chambre a renvoyé son procès au 6 décembre. Entre-temps, le suspect devra rester en prison, le tribunal ayant ordonné son incarcération.

Sur une vidéo d’incidents ayant eu lieu suite à une manifestation contre la loi sur les retraites, on peut voir une personne cagoulée, armé d’un bâton, donner un coup de pied dans le dos d’une personne qui tente d’empêcher une autre personne de briser une vitrine. Selon la police, c’est le donneur de coup de pied qui aurait été interpellé. Cette vidéo avait fait naître des rumeurs contre les « policiers provocateurs ».