Vincenzo Vecchi a été condamné en Italie à douze ans et demi de prison pour avoir manifesté contre le G8 à Gènes en 2001, au nom d’une loi datant du fascisme et toujours d’application. Celle-ci punit du crime de dévastation et pillage toute personne qui participe à une manifestation au cours de laquelle des dégradations ont eu lieu. Réfugié en France, l’Italie demande son extradition via un mandat d’arrêt européen et la Cour de Justice de l’Union européenne qui va dans son sens. La comparution en cassation de Vincenzo a eu lieu à Paris ce mardi 11 octobre. La Cour de cassation a mis en délibéré sa décision sur l’exécution du mandat d’arrêt européen, elle tranchera le 29 novembre. Environ 200 personnes étaient présentes devant le palais de justice de Paris pour l’audience de la cour de cassation. La veille, ce lundi 10 octobre, un rassemblement de soutien avait eu lieu à Rennes. A Bruxelles, un collage solidaire a eu lieu sur la Chambre de commerce belgo-italienne, 113 avenue Henri Jaspar (Saint-Gilles).

Vendredi 30 septembre, un rassemblement a eu lieu devant la Direction nationale antimafia antiterroriste, à Rome. Cette structure est la plus haute autorité en cause, elle a les décisions importantes en matière pénitentiaire, notamment l’application du régime 41bis. Elle a ordonné cette mesure pour le militant anarchiste Alfredo Cospito en mai. Et ce après 10 ans passés en Haute Sécurité. Le mobile est la reformulation de sa peine pour attentat à l’explosif contre un commissariat, en crime de « massacre politique »… alors que les dégâts n’ont été que matériels et que les vrais massacres de l’Etat restent tous impunis. L’extension du recours au 41bis, qui pourrait bientôt toucher deux autres détenu.e.s anarchistes. A cela s’ajoute la condamnation sans précédent de Juan Sorroche: 28 ans pour une bombe au siège du parti raciste, également sans blessé.

La mobilisation solidaire et anti-répression s’organise sur le long terme, et le rassemblement de vendredi n’en est qu’un moment. Elle mobilise bien milieux militants, notamment anarchistes et quelques communistes, mais toujours pas de larges secteurs du mouvement et des organisations. Bien qu’encerclés par un dispositif policier impressionnant (entre Digos et anti-émeute il y en avait une bonne centaine), les manifestants ont réussi à parcourir quelques rues jusqu’à la place du Campo de Fiori en tenant des interventions et slogans, derrière la banderole « Non au Guantanamo italien – 41bis torture ».

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Vincenzo Vecchi a été condamné en Italie à douze ans et demi de prison pour avoir manifesté contre le G8 à Gènes en 2001, au nom d’une loi datant du fascisme et toujours d’application. Celle-ci punit du crime de dévastation et pillage toute personne qui participe à une manifestation au cours de laquelle des dégradations ont eu lieu. Réfugié en France, l’Italie demande son extradition via un mandat d’arrêt européen et la Cour de Justice de l’Union européenne qui va dans son sens. Le prochain procès de Vincenzo aura lieu à Paris le 11 octobre prochain. Le comité Vincenzo (lien) appelle à une mobilisation européenne et souhaite rencontrer des collectifs à Bruxelles pour voir ce qui peut s’y organiser. Des membres seront sur place et en visioconférence (dont Vincenzo), qui présenteront l’histoire du comité, le fond de l’affaire. Une assemblée permettra ensuite à réfléchir ensemble aux meilleurs répliques et stratégies à adopter.

Ce samedi 1er octobre uu DK (70b rue de Danemark, 1060).
Accueil: 17h. Présentation du comité: 18h. Assemblée: 20h

Le festival « di alta felicità » – du grand bonheur, un jeu de mots avec « alta velocità », grande vitesse – organisé par les opposants à la ligne est devenu un rendez-vous incontournable de l’été dans la vallée qui doit accueillir le Lyon-Turin. On y propose des débats, des concerts au milieu des tentes de camping. Plus de 2 000 manifestants se sont mises en marche, samedi 30 juillet, entre Venaus et le chantier de l’autoport de San Didero, à la sortie de Susa. Slogan « nous sommes la nature qui se rebelle », inscrit sur la banderole de tête, le cortège s’est séparé en deux à son arrivée. L’un poursuivant sa route, l’autre  s’est attaqué aux fils de fer barbelé clôturant l’enceinte du chantier avant de s’affronter aux forces de l’ordre. 12 policiers auraient été blessé après avoir été touché par des projectiles. Sur un second front, les activistes ont également profité de la proximité de l’autoroute descendant du tunnel du Fréjus vers Turin pour y déposer des troncs d’arbres afin de bloquer le trafic routier.

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Jeudi 5 mai, l’anarchiste emprisonné Alfredo Cospito a été informé qu’on lui avait imposé le régime de détention 41 bis. Ce régime, particulièrement dur, a pour but d’empêcher toute forme de communication. Il prévoit l’isolement, l’interdiction de tout moment en commun entre détenus et de toute activité interne à la prison, le silence, la censure du courrier, une heure de parloir par mois, séparés par une vitre par un interphone et avec l’enregistrement des dialogues, dix minutes d’appels téléphoniques par mois avec une membre de la famille qui a reçu une autorisation et qui est obligé d’appeler à partir d’une caserne des Carabinieri. Les détenus ont l’interdiction de recevoir des journaux et des livres, la majorité du courrier est bloqué de manière préventive, ils n’ont pas la possibilité d’acheter des journaux et ont des fortes limitation quant aux objets qu’ils peuvent garder dans leur cellule (il y a un nombre maximale de livres, d’habits, de nourriture, de papier et de stylos).

Ce n’est pas la première fois que ce régime de détention est appliqué à des révolutionnaires : il a été décrété contre quatre prisonniers des Brigades Rouges PCC. Une des prisonnière s’est depuis suicidée, les autres restent détenus sous ce régime. Ce qui est particulier en ce cas, c’est que le 41bis est demandé contre Alfredo… après dix ans d’emprisonnement. Alfredo Cospito avait participé à la jambisation du PDG d’Ansaldo Nucleare. Le fait que l’État n’a pas réussi à isoler Alfredo ni à faire taire sa contribution révolutionnaire, a été une épine dans le pied pour la magistrature et la police. Cela a mené, ces dernières années, à d’autres mesures répressives à son encontre.

Alfredo Cospito

Alfredo Cospito

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Mercredi 16 mars, à Rome, deux anarchistes, Gianluca et Evelin, ont été arrêtés. L’enquête et l’opération répressive sont le résultat du travail commun du ROS des Carabinieri et de la DIGOS, coordonnés par le parquet de Gênes. L’enquête a débuté en juin 2021 après la découverte, dans un bois sur les hauteurs de Gênes, de trois kilos de poudre noire, une centaine de pétards contenant du perchlorate d’aluminium et de potassium, des fusibles, un petit engin explosif prêt à l’emploi (photo), plusieurs mécanismes horlogers, des piles, des bougies et du ruban adhésif. Gianluca et Evelin sont accusés de « possession de matériel explosant et explosif, tentative de fabrication d’engins explosifs artisanaux et possession de matériel explosif dans le but de porter atteinte à la sécurité publique ». Le 6 avril a eu lieu l’audience du Juge des libertés par rapport aux mesures restrictives. Hier 8 avril, le résultat de l’audience a été notifié : le mandat d’arrestation d’Evelin a été « annulé, faute de graves indices de culpabilité », du coup elle sort des arrestations domiciliaires ; au contraire, le mandat d’arrestation est confirmé pour Gianluca, qui reste aux domiciliaires, toujours avec toutes les restrictions, c’est-à-dire que, en plus de ne pas pouvoir sortir de la maison, il ne peut voir ni communiquer avec personne mis à part ses colocataires.

 

 

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Une conférence sur les luttes révolutionnaires en Italie de 1969 à nos jours. Celle-ci se déroulera vendredi 1ier avril 2022 à 19h à la Grue (70b rue du Danemark 1060 Saint-Gilles). Alfredo Davanzo est un ouvrier turinois qui a commencé son engagement révolutionnaire dans l’autonomie des années ’70. Emprisonné dans les années 1980, il continue ensuite à militer dans des structures clandestines. En 2007, il est arrêté en temps que militant du projet Parti Communiste Politico-Militaire, ce qui lui vaudra de purger sept années de prison. Il nous parlera de l’histoire et de l’évolution des mouvements révolutionnaires italiens de 1969 à nos jours.

Cette première date ouvre également le mois d’agitation en perspective du 1er Mai Révolutionnaire 2022.

Un lien vers l’événement facebook

Le 25 février, la police judiciaire a notifié des mesures de privation de la liberté à trois personnes (mais le nombre total des personnes visées est quatre). Il s’agit d’une mesure de détention préventive, d’une arrestation domiciliaire et de deux interdictions de sortir de la commune de résidence officielle, hors de la région du Trentin. Le fil conducteur de cette opération semble être la lutte anti-carcérale. Dans l’ordonnance de placement sous contrôle préventif qui a été notifié hier, les procureurs (les mêmes de l’opération Renata) parlent de la volonté « d’imposer leur idéologie anti-carcérale ».

Selon l’accusation, Juan aurait placé un engin à l’extérieur du bureau du Juge d’application des peines de Trente, en 2014 (art. 280 bis du code pénal: « acte de terrorisme avec des engins mortels ou explosifs »). A l’heure actuelle, Juan est détenu dans la prison de Terni et fait face à un procès pour pour les engins explosifs placés derrière le local de la Lega de Trévise en 2018. Deux anarchistes sont accusé.e.s d’avoir aidé Juan dans sa cavale, entre 2017 et 2018 (art. 390 du code pénal, « aide au non-respect d’une peine »), en lui fournissant un faux document d’identité et un logement en location. Un autre anarchistes est accusé de « tentative d’extorsion, avec la circonstance aggravante de la finalité de terrorisme », parce que, avec d’autres personnes, il aurait essayé de convaincre le responsable de la radio régionale Radio Ottanta de lire en direct un communique en solidarité avec les détenus, pendant les révoltes et les massacres dans les prisons de mars 2020. Aucun délit d’association subversive n’a été notifié.

Juan lors de son arrestation en décembre 2021

 

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Les étudiants refusent le nouveau système de travail scolaire alterné et les épreuves d’examen de la Maturité. Ils étaient plus de 5000, appartenant à une cinquantaine des 81 lycées de la province de Turin, à marcher à partir de la Place du 12 décembre, hier samedi. La protestation a tourné à de violents affrontements lorsque les manifestants ont tenté de forcer l’entrée du siège de l’Union Industrielle. Sept policiers et carabiniers ont été blessé en défendant l’organisation patronale face aux manifestants armés de pierres et de bâtons.

 

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La justice italienne a abandonné les charges qui pesaient contre la capitaine allemande du navire humanitaire après son arrestation en juin 2019 dans le port de Lampedusa avec 42 migrants à bord. La capitaine du Sea Watch 3, un navire humanitaire affrété par l’ONG Sea Watch pour venir en aide aux migrants en Méditerranée, avait alors forcé le passage pour accoster à Lampedusa avec 42 migrants secourus au large de la Lybie à son bord. Cela lui avait valu des poursuites engagées par la justice italienne et le ministre de l’Intérieur de l’époque, Matteo Salvini. Ce dernier lui reprochait notamment d’avoir tenté une manœuvre dangereuse contre la vedette des douanes qui venait à sa rencontre pour l’empêcher de jeter l’ancre. Elle risquait jusqu’à dix ans de prison pour «résistance ou violence envers un navire de guerre».

Jeudi, le tribunal d’Agrigente, en Sicile, a définitivement abandonné ces poursuites. Cette décision intervient alors que Sea Watch a annoncé ce samedi avoir secouru en tout plus de 270 migrants en Méditerranée centrale, dans le cadre de trois opérations de sauvetage menées depuis vendredi par le Sea Watch 3. Ainsi vendredi matin ils ont récupéré 93 migrants qui se trouvaient dans les eaux internationales au sud de l’île italienne de Lampedusa. Puis le bâtiment a porté assistance à deux bateaux gonflables en détresse pendant la nuit et tôt le matin en ce samedi de Noël..

 

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