Quelque 10.000 Palestiniens ont participé vendredi à la « Grande Marche du Retour » hebdomadaire, le long de la frontière de Gaza. 28 manifestants ont été blessées, dont un journaliste. Les manifestations de la « Grande Marche du Retour » ont souvent pris une tournure violente, et la répression est meurtrière. Les Palestiniens lancent des projectiles sur les forces israéliennes, allumant des feux de pneus pour se masquer des snipers israéliens qui ont abattu 235 manifestants depuis le 30 mars.

Une des Marches du Retour à la frontière de Gaza

Le réseau fasciste Nordisk ungdom (Jeunesse Nordique) avait appelé vendredi ses partisans pour qu’ils se rassemblent à Stockholm et se rendent à la statue du roi Charles XII dans le parc Kungsträdgården, au centre-ville. L’événement devait marquer le 300e anniversaire de la mort de Charles XII, célébrée généralement par les nationalistes et les néo-nazis en Suède. Plusieurs affrontements ont éclaté entre les fascistes et des contre-manifestants antifas. Deux personnes ont été arrêtées.

Incidents vendredi à Stockholm

Incidents vendredi à Stockholm

Le vendredi 30 novembre, des centaines de gilets jaunes étaient venus manifester à Bruxelles en partant de différents endroits de la ville. La manifestation a tournée à l’émeute (voir le fil info). Deux véhicules de police ont été incendiés, des pavés et des panneaux de signalisation ont été arrachés et du matériel de chantier a été utilisé pour monter des barricades. Au total, 82 personnes ont été arrêtées. La majorité, 76 manifestant.e.s, a été arrêtés administrativement. Il y a eu également six arrestations judiciaires pour des faits de possession d’arme prohibée, détention de drogue, incendie volontaire, dégradations et dégradations sur véhicule. Le vendredi soir vers 20h30, trois gilets jaunes se sont encore emparés de chevaux de frise et les ont installés rue Royale, place des Palais et place Royale, bloquant cinq trams et trois bus. Ils ont tous les trois été interpellés.

À Paris, ce samedi 1er décembre, les gilets jaunes reprenaient la rue.
À 16h, on dénombrait déjà 130 interpellations.

Arrestation lors d’une manifestation des gilets jaunes à Bruxelles (archive)

« Nous voulons étudier » tel est le slogan brandi par les étudiants orientés dans les écoles privées du Sénégal. Ces derniers ont brûlé et barré la route de l’avenue Cheikh Anta Diop à Dakar. Ils réclament le paiement de la dette contractée par l’Etat dans les établissements privés pour qu’ils puissent regagner les salles de cours. Le budget de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, a finalement été voté. Le ministre de tutelle a annoncé lundi, le versement de 3 milliards sur la dette de 13 milliards de francs Cfa que l’État du Sénégal doit aux universités privés du Sénégal.

Les affrontements à Dakar

Les affrontements à Dakar

La manifestation d’avant-hier contre les travaux de la Plaine à Marseille a tourné à l’affrontement en fin de journée. 500 à 600 personnes étaient rassemblées. Après 18h, des affrontements se sont produits cours Julien. Certaines militants ont lancé des projectiles contre les forces de l’ordre. Les policiers ont tiré des lacrymogènes. Deux personnes ont été interpellées par la BAC (brigade anti-criminalité) et les CRS. La sécurité publique leur reproche des jets de projectiles et une entrave à l’action de la police.

Voir le dossier du Laboratoire d’urbanisme insurrectionnel sur la Plaine et les autres « chantiers Gaudin »

Affrontements à la

Affrontements à la

Le 25 novembre, journée Internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes à vue des centaines de milliers de manifestant.e.s marcher à travers le monde. Toutes ne se sont pas passées sans violence. En Turquie, des milliers de femmes ont tenté de manifester dans deux points différents de la villes. Les manifestations n’étant pas autorisée, la police a utilisé des gaz lacrymogènes et des boucliers pour disperser les manifestantes.

La répression de la manifestation à Istanbul

A Bruxelles, la manifestation a rassemblé plus de 5.000 personnes. Des camarades de la campagne Shengal ont marché avec leurs camarades turques et kurdes en soutien aux femmes combattantes du Kurdistan.

A la manifestation de Bruxelles

La répression de la manifestation à Istanbul
A la manifestation de Bruxelles

Des groupes d’extrême droite, dont le Parti des Suisses nationalistes (PSN), avaient appelé au rassemblement sur la Messeplatz contre le Pacte de l’ONU sur les migrations. Ils avaient reçu une autorisation du canton de Bâle-Ville. Une trentaine de personnes ont répondu à l’appel. Toutefois, lorsqu’ils sont arrivés sur les lieux vers 14h00, quelque 300 antifas les attendaient. D’autres les ont rejoints plus tard. Dans les rues adjacentes, la police était déployée avec un important dispositif. Des renforts venus d’autres cantons étaient également présents. Un hélicoptère de la police survolait la ville. Aucune demande d’autorisation n’avait été déposée pour la contre-manifestation.

Les fascistes se sont déplacés via un étroit passage vers une rue voisine, protégé par la police a contenu la foule de contre-manifestants. Les antifas ont tenté de forcer le barrage de la police ce qui a provoqué de violents affrontements. Les antifas ont lancé des matériaux de construction et des bouteilles sur les policiers qui tiraient avec des balles en caoutchouc. Près de 200 personnes ont été contrôlées et deux mises en détention préventive. Deux participants à la contre-manifestation ont été légèrement blessés.

Les antifas dans la rues à Bâle

Les antifas dans la rues à Bâle

Les manifestations et les blocages de route organisés par les « gilets jaunes » se sont soldées par 400 personnes blessées, dont 14 grièvement, samedi dans toute la France. Ce mouvement des « gilets jaunes », en référence aux vestes réfléchissantes des automobilistes, s’est organisé en France puis en Belgique sans soutien syndical ni politique, par la seule force des réseaux sociaux, en réaction à la hausse des taxes sur le carburant. La grogne s’est par la suite étendue à un ensemble de revendications de citoyens excédés par les réformes gouvernementales. Samedi, des centaines de milliers de personnes ont manifesté à travers la France, dans plus de 2000 endroits.

Les manifestations, pour la plupart peu organisées, ont mené à des affrontements en plusieurs endroits, provoquant 282 arrestations et 28 blessés parmi les policiers, les gendarmes et les pompiers. Samedi matin, une manifestante a été tuée lorsqu’elle a été frappée par une conductrice prise de panique après avoir été encerclée par des « gilets jaunes ».

En Belgique, le blocage par les « gilets jaunes » du site de la société pétrolière Total à Feluy (Seneffe) a été levé lundi en milieu de journée après une intervention de la police, mais dans la nuit de lundi à mardi, un arbra a été abattu en travers de la route et un camion citerne a été incendié. La police est aussi intervenue à Wandre et à Sclessin.

Barrage des

Depuis cet été, les manifestations se multiplient pour réclamer la reddition des comptes dans le dossier Petrocaribe, du nom du programme de prêt consenti, depuis 2008, par le Venezuela dans le cadre d’achats des produits pétroliers. En 2016 puis en 2017, deux enquêtes du Sénat haïtien sur le mauvais usage de près de deux milliards de dollars de ce fonds avaient épinglé une douzaine d’anciens ministres, du parti actuellement au pouvoir, mais jamais les rapports n’avaient été suivis de poursuites judiciaires.

Dimanche, de larges manifestations ont paralysé toute activité dans les centres urbains, et lors desquelles plusieurs milliers de personnes, dont une large majorité de jeunes, ont défilé dans les principales villes du pays. 11 manifestants ont été tués selon l’opposition, trois selon la police. La situation est restée tendue lundi dans le pays, particulièrement dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince, désertée suite à un appel à la grève lancé par l’opposition. Habituellement encombrées de trafic et de commerces informels, les principales artères de la capitale sont restées vides, sans aucun véhicule de transport en commun visible. La présence policière était notable aux principaux carrefours de la ville mais des barricades, parfois enflammées, empêchaient tout passage sur certains axes.

Manifestation dimanche à Haïti

Manifestation dimanche à Haïti