En plein milieu des négociations entre le parti au pouvoir et l’opposition sur le budget de Kicillof et la « Ley de leyes » (loi des lois), des manifestations devant le Palais de La Plata, le siège de l’Assemblée législative de Buenos Aires, ont abouti à des affrontements. Alors que les parlementaires discutaient du  budget, les membres de la Fédération des syndicats municipaux de Buenos Aires manifestaient. Ils rejettent le budget de Kicillof qui permet aux 135 maires de la province de Buenos Aires de fixer la valeur des allocations familiales avec la possibilité de les réduire. Les manifestants se sont affrontés aux forces de police et ont brisé les vitres de l’Assemblée. Il y a eu plusieurs blessés.

Majidreza Rahnavard, qui avait été condamné à mort le 29 novembre pour l’assassinat le 17 novembre à l’arme blanche de deux agents de sécurité et avoir blessé 4 autres personnes a été exécuté en public à Machhad. Il avait été arrête le 19 novembre alors qu’il tentait de fuir le pays. Avant ces deux exécutions, l’autorité judiciaire avait fait état de 11 condamnations à mort au total en lien avec les manifestations.

L’avocat Mohammad Ali Kamfirouzi a été arrêté mercredi. Il est le défenseur d’Elaheh Mohammadi, 35 ans, la reporter de Ham Mihan, et de Niloufar Hamedi, 30 ans, la photographe du journal Shargh, détenues depuis septembre. L’Autorité judiciaire iranienne les a inculpées en novembre de « propagande contre le système » et de « complot contre la sécurité nationale », pour avoir attiré l’attention sur l’affaire Mahsa Amini. Plus de 300 journalistes et photojournalistes iraniens ont critiqué fin octobre dans une lettre ouverte les autorités pour avoir « arrêté [leurs] confrères et les avoir privés de leurs droits » notamment l’accès à leurs avocats. 25 avocats iraniens ont été interpellés à travers le pays depuis le début des manifestations.

Le gouvernement du Pérou annonce la mise en place de l’état d’urgence sur tout le territoire pour trente jours. Cette mesure suspend la liberté de circuler et de réunion et sera peut-être assortie d’un couvre-feu. La police, avec le soutien de l’armée, aura le contrôle de tout le territoire. Le gouvernement avait déjà décrété l’état d’urgence lundi dans plusieurs provinces, puis l’avait étendu mardi. Débordé par les manifestations qui se poursuivent. La répression policière est violente : depuis dimanche, sept personnes sont mortes et plus de 200 ont été blessées. Mais en parallèle, la présidente péruvienne Dina Boluarte – qui était la vice-présidente de Pedro Castillo jusqu’à sa tentative ratée de dissolution du Parlement et son incarcération – a promis une nouvelle fois mercredi des élections anticipées, espérant un scrutin en décembre 2023. La mobilisation restait forte mercredi avec de nombreuses routes bloquées. La police avait mardi soir comptabilisé des rassemblements dans quatorze des vingt-quatre régions du pays. La partie sud du pays et celle au nord restent les zones les plus touchées par les manifestations.

Le 7 décembre, le président Castillo avait ordonné la dissolution du Parlement, qui avait peu après voté, à une large majorité, sa destitution pour « incapacité morale ». Il avait tenté de trouver refuge dans l’ambassade du Mexique avant d’être arrêté. Outre la libération de M. Castillo, les manifestations qui se poursuivaient mercredi exigent la démission de la présidente – issue du même parti radical de gauche que lui – et la dissolution du Parlement.

La police du Bihar a chargé mardi, à Patna les enseignants qui manifestaient contre le gouvernement de l’État pour demander leur recrutement. Les manifestants ont paralysé la circulation dans la capitale du Bihar et affronté la police qui a fait usage de canons à eau Plusieurs manifestants et policiers ont été blessés. Les enseignants sans emploi attendent un engagement alors que des milliers de postes sont à pourvoir. Les candidats à l’emploi s’attendaient à ce que le processus commence rapidement après l’achèvement des six phases premières phases de sélecrtion, mais le recrutement n’a pas commencé même après huit mois.

Ce samedi 10 était le 86e jour du soulèvement Les étudiants en Sciences et Culture, de Melli et d’Allameh à Téhéran ont manifesté en scandant « s’il manque un étudiant, ici ça va éclater » ou « agents de sécurité, dégagez ». Des heurts ont eu lieu à l’université d’Allameh avec les agents de sécurité. Les étudiantes de l’université technique et professionnelle pour filles de Sanandaj ont protesté contre l’exécution de Mohsen Shekari et honoré la mémoire des filles tuées dans le soulèvement. Les agents de répression les ont brutalement agressées et matraquées, elles ont résisté en leur jetant des pierres et en leur criant « ordures, ordures ». Samedi après-midi jusqu’au soir, les Téhéranais sont drescendus dans la rue pour rendre hommage à Mohsen Shekari malgré la forte présence d’agents en civil et d’unités spéciales. Les forces de répression les ont attaqués et ont procédé à des arrestations.

À Dareh-Chahr, dans la province d’Ilam, les jeunes ont attaqué le centre de diffusion de la télévision du régime avec des cocktails Molotov. A Sanandaj, les jeunes ont organisé une manifestation nocturne en bloquant la route. À Ahwaz, les jeunes ont attaqué la caserne Imam Hossein des pasdarans avec des produits incendiaires. À Yassoudj, le bureau du représentant de Khamenei a été attaqué avec des cocktails Molotov. La veille au soir, à minuit, le bureau de la milice du Bassidj à l’université Sharif de Téhéran a été incendié. Les séminaires Yasrebi à Kachan de Talesh et d’Izeh ainsi que la maison de l’imam du vendredi de Semirom ont été attaqués à coups de cocktails Molotov. Les habitants de Karadj, Tabriz, Racht, Roudsar, Sanandaj, Ispahan, Doroud, Ahwaz et d’autres villes ont protesté contre l’exécution de Mohsen Shekari et manifesté de nuit.

21 personnes ont été arrêtées dans le quartier d’Exarchia, dans le centre d’Athènes, lors des commémorations du 14e anniversaire de la mort d’Alexandros Grigoropoulos, cet adolescent de 15 ans abattu par un policier. Des milliers de manifestants sont partis des Propylées et ont défilé dans les principales rues d’Athènes, s’arrêtant à Syntagma, en criant des slogans contre la répression de l’État et la pauvreté. Les affrontements ont commencé peu avant 20h30 à Exarchia, avec la mise en place de barricades incendiaires. Les manifestants ont lancé des cocktails Molotov sur la police anti-émeute qui a utilisé des produits chimiques et des gaz lacrymogènes. Trois policiers ont été légèrement blessés lors de ces affrontements. Neuf des personnes arrêtées ont fait l’objet d’un mandat d’arrêt.

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Des émeutes ont eu lieu lundi dans la capitale mongole, Oulan-Bator, lorsque des manifestants ont fait irruption dans le palais du gouvernement et ont attaqué les forces de l’ordre. Des manifestations se déroulaient dans la ville depuis trois jours maintenant, alors que les autorités enquêtent sur un vol massif de charbon. Quelque 6,5 millions de tonnes de charbon ont été sorties clandestinement du pays dans le cadre du système de corruption présumé, dont une grande partie se dirigeait vers la Chine voisine en contournant les douanes. Le charbon volé est estimé à environ 1,8 milliard de dollars. Les manifestants ont brièvement pénétré dans le bâtiment lui-même, y accédant par l’entrée principale, et se sont heurtés à la police une fois à l’intérieur. Un certain nombre d’entre eux ont été brièvement détenus à la suite de l’accrochage. Au moins six policiers et quatre manifestants auraient été blessés dans les affrontements.

 

Des manifestants en colère contre l’inflation et la détérioration des conditions économiques en Syrie ont pris d’assaut dimanche le bureau du gouverneur de la ville méridionale de Sweida et incendié des parties du bâtiment au milieu d’un échange de tirs nourris. Auparavant, les manifestants s’étaient rassemblées autour du bâtiment dans le centre de la ville à majorité druze, scandant des slogans appelant au renversement du président syrien Bashar Assad. Les affrontements auraient fait deux morts.

Les forces d’occupation ont effectué un raid pour procéder à l’arrestation de trois membres présumés du Front populaire de libération de la Palestine dans le camp de réfugiés de Dheisheh, au sud de Bethléem.. Des manifestants palestiniens ont protesté contre ce raid et ont tenté d’y résister. L’un d’eux, Omar Manna, 22 ans, a été tué et six autres ont été blessées par des tirs israéliens.

Dess milliers de Marocains ont manifesté dimanche à Rabat contre la vie chère et la répression politique,  sur fond d’accélération de l’inflation et de montée de la grogne sociale. Cette marche nationale, l’une des plus importantes des derniers mois, était organisée par le Front social marocain (FSM), qui fédère des partis politiques et des organisations syndicales de gauche. “Le peuple veut la baisse des prix… Le peuple veut faire tomber le despotisme et la corruption”, scandaient les manifestants. La flambée des prix (+7,1% en octobre sur un an), les hausses du coût des carburants, des denrées alimentaires et des services, se combinent au Maroc à une sécheresse exceptionnelle.

Venus de tout le royaume, les manifestants ont également dénoncé “toutes les formes de répression” politique, anti-syndicale et contre la liberté d’expression tandis que plusieurs blogueurs et journalistes, critiques du pouvoir, sont emprisonnés. Pour leur part, des militants pro-palestiniens ont fustigé la normalisation avec Israël depuis décembre 2020. De nombreux drapeaux palestiniens étaient visibles dans le défilé.