Dans la soirée du mercredi 8 août 2012, des pétards sont lancés devant le CRA (équivalent français de nos « centres fermés ») du Canet à Marseille. Deux personnes sont arrêtées. Après 40h de garde à vue, elles ont été déférées devant le procureur et le juge des libertés et de la détention. Elles en sortent avec un contrôle judiciaire hebdomadaire et une interdiction de s’approcher des centres de rétention. Ces deux personnes passaient devant le Tribunal d’Instance de Marseille ce vendredi 16 novembre 2012. Elles étaient accusés de « mise en danger d’autrui ». Le procureur a demandé 800 euros pour l’une, 1 500 euros pour l’autre. Après la plaidoirie de l’avocat qui a argumenté contre l’accusation de « mise en danger d’autrui », les deux personnes accusées ont été condamnées à 400 euros chacune. De nombreuses personnes sont venues soutenir les deux inculpés – une bonne cinquantaine à l’intérieur et tout autant qui n’ont pas pu entrer.

Des heurts violents ont éclaté mardi à Hébron (sud de la Cisjordanie) entre des soldats israéliens et des jeunes Palestiniens à l’issue des funérailles de Hamdi Falah, un manifestant tué par des tirs israéliens, auxquelles ont pris part quelque 5 000 personnes. Hamdi Falah a été tué lundi à l’issue d’une journée de heurts en marge de manifestations de solidarité avec Gaza. Des affrontements ont également eu lieu à Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie, entre quelque 500 manifestants et des soldats israéliens

Un autre Palestinien de Cisjordanie était décédé de ses blessures lundi après avoir reçu une balle réelle dans le dos lors d’une manifestation pro-Gaza samedi à Nabi Saleh, au nord-ouest de Ramallah. Depuis le déclenchement mercredi dernier d’une nouvelle offensive militaire israélienne contre la bande de Gaza, des manifestations de solidarité sont organisées quotidiennement dans les grandes villes de Cisjordanie et dans des quartiers palestiniens de Jérusalem-Est annexée. Elles ont été émaillées de heurts avec les forces de sécurité israéliennes.

Palestine: Deux manifestants tués en Cisjordanie

Une manifestation organisée dans la soirée du dimanche 18 pour protester contre l’ouverture d’une section locale du parti ultranationaliste Aube Dorée à Agrinio, dans l’ouest de la Grèce, s’est terminée en affrontements avec les forces de l’ordre. La police locale, renforcée par des agents anti-émeutes en provenance d’Athènes, ont tiré des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes contre les 200 personnes qui s’étaient rassemblées dans la ville contre la cérémonie d’inauguration de cette section, cérémonie à laquelle assistaient des membres haut placés du parti ainsi que de nombreux militants venus de tout le pays. Plus tôt dans la journée, les bureaux d’Aube Dorée à Karditsa et à Xanthi dans le nord avaient été la cible d’attaques jusqu’ici non revendiquées.

De multiples manifestations se sont déroulées ces derniers jours à travers le pays contre la récente hausse des prix de l’électricité. Vendredi, des manifestants sont entrés sur le site de l’aéroport de Managua pour l’occuper, entraînant des confrontations avec les forces de l’ordre. Au moins vingt personnes ont été blessées, et dix autres interpellées. Par ailleurs, près de 200 personnes ont affronté la police après avoir bloqué la Pan American Highway à une soixantaine de kilomètres à l’ouest de Managua. Des policiers et des manifestants ont été blessés dans un échange de jets de pierres, de tirs de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc. A 400 kilomètres au nord-est de la capitale, 400 personnes ont manifesté en prenant d’assaut l’aéroport local et en bloquant les transports publics.

Des centaines d’étudiants ont défilé dans la capitale Port-au-Prince en scandant des slogans contre la police nationale. Ils accusent un policier d’avoir tué un étudiant de l’université au cours d’une soirée le week-end dernier. La manifestation s’est rapidement transformée en affrontements entre la foule et les forces de l’ordre. Des pierres ont répondu aux tirs de gaz lacrymogènes. Selon les autorités, de nombreux manifestants ont été blessés dans les heurts.

Depuis plusieurs jours, les ouvriers agricoles du sud-ouest du pays mènent des actions de grève pour réclamer une augmentation de leurs salaires. Employés par des entreprises agricoles dirigées par des étrangers, les travailleurs touchent environ 7 euros par jour de travail. Mardi, le conflit s’est étendu aux régions voisines de De Doorns, où il était resté confié jusque là, à l’appel de divers syndicats. Mercredi, des milliers de travailleurs s’étaient rassemblés à Ceres, et de violents heurts les ont opposés aux forces de l’ordre. Des véhicules ont été incendiés, des pierres lancées, des champs mis à feu et la route principale reliant Johannesburg à Cape Town bloquée par des barrages. La police a fait usage de grenades assourdissantes et de balles en caoutchouc. Un homme de 28 ans est décédé dans les affrontements alors que cinq autres personnes ont été blessées.

La police contre des ouvriers agricoles en Afrique du Sud

La police contre des ouvriers agricoles en Afrique du Sud

Le 19 novembre, le premier ministre libanais sera à Paris pour rencontrer les autorités françaises. Lors de sa précédente visite, il avait évoqué la situation du prisonnier Georges Ibrahim Abdallah. Cette fois, sa visite a lieu deux jours avant que le tribunal d’application des peines ne se prononcer sur la libération du militant. L’occasion pour le Collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah d’appeler au rassemblement, le lundi 19 novembre, à 18h30 sur la Place Victor-Hugo à proximité de l’ambassade du Liban. (métro L2 : Victor-Hugo)

En Espagne et au Portugal, les manifestations anti-austérité de la journée internationale d’actions appelée par la Confédération Européenne des Syndicats s’set clôturée par des affrontements entre les forces anti-émeutes et les manifestants. A Lisbone, ces derniers s’étaient rassemblés devant le Parlement à l’issue du cortège de l’après-midi. Alors que la foule était entassée derrière des barrière de protection, celle-ci s’est confrontée aux policiers qui ont rapidement réagit en chargeant à coups de matraque. Les manifestants ont eux lancé des pierres et autres objets. Cinq d’entre eux ont été blessés. A Madrid et à Barcelone, les forces anti-émeutes ont également chargé pour disperser les manifestants rassemblés en fin de journée, n’hésitant pas à tirer des balles en caoutchouc sur la foule qui lançait des projectiles. Au total, en Espagne, 142 personnes ont été interpellées et 74 blessées.

Policiers anti-émeutes

Policiers anti-émeutes

A l’occasion de la visite de la ministre du Travail, des centaines de jeunes s’étaient rassemblés dans le centre de Naples pour dénoncer la précarité du travail. Sous la bannière ‘Austérité et pauvreté, allez-vous en!’, ils ont tenté de se rendre vers le site où la ministre devait avoir une réunion avec son homologue allemande. Ils en ont été empêché par des agents de police qui ont tiré des gaz lacrymogène avant de charger la foule. Les jeunes ont riposté par des jets de pierres et de bouteilles. Vingt jeunes ont été blessés, ainsi qu’un officier des carabiniers et deux policiers.

Heurts à Naples

Le 24 octobre, la Chambre administrative de la Cour suprême a attribué à un ex-magistrat mille hectares des villages Ngombè, Ngoma et Lendi. Les villageois ont protesté, d’autant que toutes ces terres traversent des cours d’eau de trois villages, l’ex-magistrat étant parfaitement inconnu d’eux et ne pouvant selon eux faire avoir aucun droit sur ces terres communales. Le 9 novembre, les villageois spoliés voulaient manifester. Les gendarmes les en ont empêchés, arguant qu’il n’y avait pas eu de demande officielle de manifestation. Les villageois ont finalement pu tenir une cérémonie rituelle appelant à la justice.

Cameroun: Gendarmes contre villageois dépossédés