La semaine dernière, le site Indymedia Athens avait été rendu inaccessible suite à l’ordre du recteur de désactiver le serveur hébergé par le réseau de l’université. Une radio alternative avait également été visée par cette mesure. Aujourd’hui, un groupe de jeunes est monté sur le toit du bâtiment. Il a d’abord remplacé le drapeau grec par un drapeau anarchiste avant de déployer un énorme calicot devant la façade, ‘Raise your voice – Fighet against state censorship’. 63 personnes ont été interpellées à l’issue de cette action.

Action anarchiste à l'université d'Athènes

Hier, nous vous annoncions le placement en garde à vue de six ouvriers de chez Goodyear dans le cadre d’une enquête relative à la manifestation du 7 mars dernier devant le siège de la société. Parmi les six, quatre ont été finalement convoqués devant le tribunal correctionnel de Nanterre le 16 septembre prochain tandis que les deux autres ont été mis hors de cause. Tous ont été remis en liberté. Deux sont accusés d’avoir lancé des morceaux de grille sur les forces de l’ordre, un troisième d’avoir donné un coup de poing à un policier et le dernier d’avoir lancé de l’essence en direction des policiers.

La grève est générale à Saint-Domingue, qui affecte le commerce, le transport, l’enseignement et les autres activités. Un ensemble d’organisations de quartier, paysan, étudiant et culturel, avaient appelé à la journée de grève de 48 heures pour dénoncer de détournements dans le conseil municipal lors de divers grands chantiers (construction de routes, d’un hôpital…).

Malgré le grand déploiement de policiers et militaires, des affrontements prolongés ont secoué les secteurs Nuevo Pueblo, Hermanas Mirabal, San Martin, entre autres. Dans ces quartiers des groupes de jeunes manifrestants ont caillassé la police qui a ouvert le feu. Une épaisse couche de fumée noire vu dans la zone des combats, à la suite de la grande quantité de pneus qui ont été brûlés par les manifestants. Le bilan des incidents est de deux morts, un officier de police et un militant d’une des forces organisatrice de la grève, le Frente Amplio de Lucha Popular (Falpo). Ils ont tous deux été tués par balle.

Saint-Domingue: Deux morts lors de la grève générale

Des affrontements entre des étudiants et des policiers anti-émeutes ont éclaté cet après-midi devant l’université Sant’Anna à Pise au cours d’une manifestation contre la présence des ministres Francesco Profumo et Giuliano Amato. Tous deux donnaient une conférence au sein de l’institution. Des centaines d’étudiants s’étaient rassemblés pour manifester leur colère contre les deux ministres responsables des récentes coupes budgétaires dans le domaine de l’éducation. La police avait encerclé l’université pour empêcher les manifestants d’entrer sur le site. Un étudiant blessé par les forces de l’ordre a été emmené à l’hôpital.

Etudiants manifestant à Pise

Début mars, de violents affrontements avaient opposé des salariés de Goodyear et les forces de l’ordre lors d’un rassemblement devant le siège social de la société. Les manifestants s’étaient réunis pour dénoncer la fermeture prochaine de leur usine. Les policiers avaient tiré des gaz lacrymogène pour les empêcher de s’approcher du bâtiment, entraînant la réplique immédiate des manifestants. Des membres des deux camps avaient été blessés et quatre policiers avaient décidé de porter plainte. Chargée de l’enquête, la sûreté territoriale des Hauts-de-Seine avait convoqué six ouvriers ce mardi matin à Nanterre. Les accusant de violences à l’encontre des policiers, elle a décidé de les placer tous les six en garde à vue.

La police basque (Ertzaintza) a fait irruption vendredi dans le campement Aske Gunea à San Sebastian où un millier de personnes cherchaient depuis plusieurs jours à empêcher l’arrestation de huit jeunes basques, condamnés à six ans de prison. Elle a arrêté six des huit prévenus. Deux autres personnes ont été arrêtées pour « atteinte à l’autorité ». Quelques 200 policiers et 36 fourgons sont arrivés vers 6h00 au Boulevard, où se trouvait le chapiteau installé depuis le 9 avril dernier en solidarité avec les jeunes prévenus. Avant de procéder aux arrestations, les policiers ont délogé le campement et identifié les manifestants, qui opposaient une résistance passive et pacifique.

Depuis plusieurs années, dans la région de Skouries, au nord de la Grèce, des habitants s’opposent à la construction d’une mine d’or après que l’État ait vendu une grande partie du territoire à la compagnie Hellas Gold (5% grecque et 95% canadienne) en mars 2012. Le 17 février dernier, une quarantaine de personnes, selon la police, ont mené une attaque incendiaire, brûlant tout matériel qui se trouvait sur le chantier de la mine. Les jours suivant, dans le cadre de l’enquête, des policiers cagoulés ont séquestrés pendant des heures des habitants du village de Ierissos, qui résiste massivement au projet. Sans la présence d’avocats, et sous des menaces, les policiers ont fait des prélèvement d’ADN sans même qu’il y ait des accusations.

Le 7 mars : 5 habitants du village sont arrêtés par la police. Les habitants se sont opposé aux perquisitions et les policiers ont chargé avec des gaz lacrymogènes, qu’ils ont jeté jusque dans l’école. Un enfant a été blessé par une bombe lacrymogène, tirée directement sur lui, et trois se sont évanouis à cause des gaz. Le 9 mars, plus de 20.000 personnes ont manifesté à Salonique contre la mine d’or et la répression des villageois en lutte.

Le 10 avril à l’aube, un raid de policiers armés et cagoulés permet l’arrestation de deux habitants de Ierissos, accusés, entre autres, de participation à une organisation criminelle, tentative d’homicide, détention d’explosifs et explosion. Ce sont les deux premières personnes détenues pour l’attaque incendiaire, 20 autres sont recherchées. Quelques minutes après l’arrestation, les habitants se sont rassemblés au centre du village et ont attaqué le commissariat de police, qui était vide. Dans l’après midi, la police a annoncé que le commissariat serait abandonné et tout le personnel et les services vont déménager au commissariat d’un village voisin. Durant la journée les habitants ont construit des barricades en bloquant l’entrée du village. Les barricades sont toujours en place jusqu’à aujourd’hui et le passage ne s’effectue que dans des heures précises.

Grèce: Le point de la lutte de Skouries

Vendredi, des affrontements ont éclaté entre des jeunes Palestiniens et des soldats israéliens dans la ville de Silwad, à 12 kilomètres au nord-est de Ramallah. Les troupes israéliennes ont tiré des grenades lacrymogènes sur les manifestants pour disperser la foule et arrêté un certain nombre de Palestiniens de prendre part à la manifestation.

Des affrontements similaires ont également éclaté dans la ville de Kafr Qaddum, près de Naplouse. Palestiniens dénoncent les expropriations en Cisjordanie occupée, afin de légaliser l’expansion de ses colonies de peuplement là. Israël a annoncé son intention de construire 90 unités de plus de colons en Cisjordanie occupée. Les plans, signé par le ministre israélien des affaires militaires, en août 2012, a reçu l’approbation finale le 10 février. Barak avait déjà approuvé la construction de 346 nouvelles unités de colons dans deux colonies dans le sud de la Cisjordanie.

Palestine: Affrontements en Cisjordanie

Vendredi une manifestation a eu lieu à Turin contre l’incarcération de trois anarchistes la veille, accusés de « vol en réunion » suite à une manifestation du 28 février devant le centre de rétention, où un photographe du journal xénophobe CronacaQui avait été rudoyé et dépouillé de la carte mémoire de son appareil photo. Ce vendredi, c’est la voiture d’un journaliste et un photographe de La stampa qui a été caillassée. La manifestation s’est rendue de 18h50 à 19h40 environ près de la prison Larusso et Cutugno, où une trentaine de manifestants ont jeté des pierres, de gros pétards et d’autres objets contondants contre le personnel de l’administration pénitentiaire.

La nuit de dimanche à lundi les vitres d’une agence de la banque Unicredit à Turin. Sur les vitres brisées à été tagué « feu aux prisons » et « Liberté pour tous ». Le 16 avril, deux jeunes sont surpris par la police politique (Digos) en train de masquer les caméras de surveillance et d’écrire « larbins des patrons » sur les murs du local du syndicat social-démocrate UIL et réussissent à en agripper un. L’arrivée immédiate de plusieurs personnes solidaires évite l’arrestation, et lorsque d’autres policiers arrivent, ils sont violemment chassés. Le député du PD [« gauche »] Esposito se solidarise avec la police et demande l’expulsion du squat l’Asilo.

Italie: Solidarité avec les anarchistes emprisonnés

Mercredi soir, plus de 200 travailleurs agricoles principalement bangladais s’étaient rassemblés pour réclamer leurs salaires impayés. Employés dans une exploitation de production de fraises à Manolada, à 260 kilomètres au sud-ouest d’Athènes, certains de ces ouvriers réclamaient jusqu’à six mois d’arriérés de salaire. Alors qu’il avait promis leur paiement mercredi matin, le propriétaire a fait réprimer le rassemblement en y envoyant trois superviseurs armés qui ont tiré à la carabine sur la foule. 28 ouvriers ont été blessés dont quatre très grièvement. Tous ont été hospitalisés, et sept d’entre eux le sont toujours aujourd’hui.