Des affrontements ont eu lieu mardi matin entre des habitants du quartier Ard Daoula à Tanger et les forces de l’ordre venues exécuter un ordre d’évacuation prononcé la veille par le tribunal de première instance à l’encontre d’une famille. Cette dernière a refusé de quitter les lieux. Voulant exprimer leur solidarité, des voisins ont attaqué les éléments des forces de l’ordre à coup de pierres. Les forces de l’ordre auraient fait usage de bombes lacrymogènes. Bilan : des blessés des deux côtés et des arrestations.

Maroc: Résistance aux expulsions

500 – 600 personnes ont manifesté samedi contre la répression policière à Bâle. La manifestation tolérée mais non autorisé, a finalement été réprimée par la police. La manifestation, animée, est passée à travers la ville en dénonçant la répression policière toujours plus violente, usant de gaz et de produits toxiques ainsi que de balles en caoutchouc, mais aussi les harcèlements racistes des policiers contre les migrants et sans papiers, ainsi que les évacuations des squats.

La police a soudainement bloqué la manifestation près de la place du marché. Les manifestants ont pu s’engouffrer en courant sur un pont non gardé pour déborder le dispositif policier. La police a tiré des gaz lacrymogènes et une grande quantité de balles en caoutchouc en visant le visage des manifestants. Des blessés ont du recourir à des soins côté manifestants et des vitrines ont été brisées. Trois policiers ont été gravement blessés par un liquide corrosif.

Suisse: Plusieurs blessés après la manifestation antirépression

Des heurts ont opposés des manifestants palestiniens aux gardes-frontières israéliens lundi dans le quartier de Ras al-Amoud (Jérusalem-Est). Les habitants palestiniens ont résisté à une opération de la police des frontières israéliennes qui voulait de procéder à des arrestations en lien avec un incident qui avaient eu lieu dimanche. Deux policiers israéliens ont été blessés par des jets de pierres et de barres de fer. On ignore encore le nombre des blessés palestiniens.

Palestine: Affrontements à Ras al-Amoud

Le collectif des guinéens contre la répression a organisé une manifestation vendredi devant le palais de justice de Bruxelles pour dénoncer l’impunité des auteurs des différents massacres commis en Guinée depuis 2006, le rapatriement forcé des guinéens, les centres fermés, et toutes les formes de discriminations. En guise de rappel, le massacre au stade de Conakry, le 28 septembre 2009 avait fait plus de 157 morts, plus de 120 femmes violées devant des milliers de personnes, des centaines de disparus et des milliers de blessés. Depuis cette date, ceux qui ont commis ce crime occupe toutes les hautes fonctions de la Guinée. Les guinéens ont saisi la justice belge en avril et attendent la décision du procureur quant à la recevabilité du dossier.

Bruxelles/Guinée: Manifestation anti-répression

Suite au premier mai 2012 à Seattle, plusieurs militants anarchistes sont poursuivis et victimes de la répression politique sous la forme de grands jurys (voir notre article du 23/09). Mercredi, une seconde inculpée a été placée derrière les barreaux à la prison fédérale SeaTac de Seattle où elle a rejoint Matt Duran qui s’y trouve depuis le 7 septembre. Ils sont incarcérés pour ‘outrage à la cour’ suite à leur refus de coopérer avec le grand jury. Plusieurs des inculpés ont décidé de lui résister en invoquant le 5ème amendement qui leur permet de garder le silence car ils estiment que le grand jury cherche à porter atteinte à l’ensemble de leur mouvement par le biais de cette affaire précise. Matt Duran se trouve actuellement à l’isolement et une audience a récemment statué qu’il pourrait n’être libéré qu’en mars 2014. Par ailleurs, une troisième militante doit comparaître devant le grand jury le 10 octobre prochain. Dans la mesure où elle a d’ores et déjà annoncé qu’elle garderait elle aussi le silence, elle sera plus que probablement incarcérée aussi.

De nouveaux affrontements ont opposés les étudiants chiliens aux policiers, appuyés par des arroseuses, dans le cadre des mobilisations pour une augmentation du budget l’éducation 2013. Un policier a dû être hospitalisé. Les affrontements ont eu lieu dans les rues et dans le domaine universitaires. Des barricades ont été érigées dans le secteur central de Santiago.

Chili: Affrontements entre étudiants et policiers

Il y a eu des affrontements entre la police anti-émeute de la police (ESMAD) et des étudiants de l’Universidad Industrial de Santander défendant le recteur de l’université mis à pied par la Cour supérieure de Bucaramanga. Les étudiants ont usé de petites grenades artisanales (« papás-bomba ») tandis que les policiers usaient de gaz et de grenades incapacitantes.

Colombie: Affrontements entre étudiants et policiers

Le 18 novembre dernier, sur le campus Davis, la police universitaire avait fait usage de spray au poivre à l’encontre de manifestants pacifiques. Filmés en action, les policiers avaient fait le tour de la toile et la vidéo était rapidement devenue un cri de ralliement pour le mouvement Occupy Wall Street. Un certain nombre d’étudiants avaient porté plainte suite à cette agression. Hier, devant un tribunal de Sacramento, un accord a été proposé entre eux et l’Université. Celle-ci devrait indemniser les 21 manifestants à hauteur de 30000 dollars chacun, et devrait également verser une certaine somme à leurs avocats. Par ailleurs, l’accord prévoit que l’Université mette de côté 100000 dollars pour toute autre personne qui parviendrait à prouver qu’elle a été arrêtée ou victime de spray au poivre au cours du rassemblement du 18 novembre. Cette proposition doit encore être approuvée par un juge.

Etats-Unis: Dédommagement financier pour les manifestants de l’Université de Californie

A Athènes, quelques 100.000 personnes ont manifesté ce mercredi contre les mesures gouvernementales portant sur plus de 11,5 milliards d’économies budgétaires. Elles étaient également très nombreuses dans les rues de Salonique. Dans la capitale, des affrontements ont éclaté entre des manifestants et les forces anti-émeutes. 5000 policiers avaient été déployés pour contenir le cortège et mettre certains bâtiments à l’abri grâce à des cordons policiers. Un de ces cordons devant un hôtel de luxe n’apas empêché un bombage de son store en fer avec le slogan ‘Revolution’. Sur la place Syntagma devant le parlement et ensuite à proximité du ministère des finances, les heurts violents ont duré une grosse demi-heure. Des cocktails molotovs ont répondu aux tirs de grenades assourdissantes et de gaz lacrymogènes.

Grèce: Heurts en marge de la manif anti-austérité

Courses poursuites et blocages de rues ont animé la journée du 18 tout le quartier de Barriera di Milano et une partie des quartiers d’Aurora et Porta Palazzo, à Turin. D’un côté des familles menacées d’expulsion et des manifestants solidaires ; de l’autre la police et les huissiers. À l’aube toutes les portes d’entrée des familles qui avaient décidé de résister sont barricadées, et accompagnées d’un piquet sur la rue pour les défendre (150 personnes). La police a lancé sa première attaque à 6H30. Elles se sont succèderont, rencontrant parfois de fortes résistances (un groupe de manifestants a profité de la confusion pour mener un raid contre la caserne locale des carabiniers). Trois personnes ont été arrêtées. Deux ont été relâchées, la troisième, sous le coup d’un ancien ordre d’expulsion, a été mis dans un avion pour Madrid, ce qui a donné lieu à une nouvelle manifestation dans l’aéroport.

Italie: Journée de résistance contre les expulsions à Turin