Des jeunes militants solidaires du peuple palestinien ont réussi aujourd’hui à fortement perturber les festivités officielles de l’inauguration de la promenade Ben Gourion. Malgré un dispositif policier important, un groupe embarqué sur un bateau-mouche a atteint le lieu de la cérémonie qui se déroulait ce jeudi à 10h45 en présence du Maire de Paris Bertrand Delanoë, de Rachida Dati, Maire du 7ème, et de Shimon Pérès, le président israélien. Plus de 40 militants, munis de drapeaux palestiniens, de fumigènes et de cornes de brume, ont déroulé une banderole ‘Ben Gourion, Pérès, criminels, Delanoë collabo’. Semant le trouble parmi le gratin de la collaboration avec Israël, leur protestation non-violente faisait écho aux centaines de manifestants rassemblés au Pont de l’Alma. Au même moment, l’Arc de Triomphe a été recouvert d’un drapeau palestinien géant.

Les militants de ces deux actions ont été interpellés par les forces de l’ordre. Cinq d’entre eux ont été placés en garde à vue suite aux accusations fallacieuses de la responsable du bateau.

Après le retrait du colonisateur espagnol en 1975, le Sahara occidental est occupé par le Maroc. Depuis 2007, des négociations ont été ouvertes sous l’égide de l’ONU entre le Maroc et le Front Polisario. Toujours sans résultat. Un cinquième round de négociations est actuellement en préparation. Tout en participant à ces négociations, le Maroc profite de l’inertie de la communauté internationale et de l’indifférence complice de certains gouvernements pour intensifier sa politique de répression contre la population sahraouie des territoires occupés qui manifeste de façon pacifique: arrestations, enlèvements, tortures, disparitions, maisons dévastées sont le lot quotidien des Sahraouis. Leurs associations sont interdites. Même les étudiants sahraouis dans les universités marocaines subissent la répression. Régulièrement, des procès condamnent lourdement les Sahraouis qui osent défendre publiquement leur droit à l’autodétermination.

Les défenseurs sahraouis des droits de l’homme sont particulièrement visés:
-Maintien en prison sans jugement de 6 militants des droits de l’homme arrêtés le 8 octobre 2009 à leur retour d’une visite des camps de réfugiés de Tindouf; ils sont poursuivis devant un tribunal militaire pour ‘atteinte à la sûreté nationale’
-Violente répression début mars à Dakhla, El Aaiun et Tantan de la population qui accueillait 11 défenseurs des droits de l’homme au retour de leur visite des camps de réfugiés
-Interdiction pour les familles sahraouies de recevoir des visiteurs étrangers

Un rassemblement de soutien au Peuple Sahraoui est organisé mercredi 14 avril de 16h30 à 19h30 place du Président Edouard Herriot, près de l’Assemblée Nationale (métro Invalides ou Assemblée nationale).

Les forces de l’occupation israélienne ont violemment réprimé samedi une manifestation à Laban, dans le district de Ramallah, qui était organisée pour protester contre l’assassinat d’une jeune femme par un colon israélien. Les soldats de l’occupation ont blessé un garçon à la jambe et tabassé un autre pendant une confrontation entre les soldats et les écoliers qui organisaient la manifestation. Les soldats ont dispersé les manifestants à coup de balles caoutchouc-acier et grenades lacrymogènes.

Dans le district de Naplouse, à Irak Burin les troupes de l’occupant ont réprimé une marche organisée hier samedi pour protester contre la confiscation des terres du village. L’armée a décrété l’endroit ‘zone militaire fermée’ et a arrêté 14 personnes. De nombreux manifestants, dont des activistes de la solidarité internationale, ont dû être traités pour des difficultés respiratoires après que les troupes aient tiré un barrage de gaz lacrymogènes, ainsi qu’une pluie de balles caoutchouc-acier, pour disperser la foule. Les soldats de l’occupation ont tué deux enfants dans le village le mois dernier pendant une marche de protestation similaire.

Ce vendredi a eu lieu devant le consulat général d’Italie un rassemblement pour s’opposer à l’extradition du militant révolutionnaire Avni Er de l’Italie vers la Turquie. Une délégation de notre Secours Rouge était présente à ce rassemblement qui était non autorisé et qui a été écourté par la police (qui a procédé à un contrôle d’identité général).

Rassemblement pour Avni Er

Rassemblement pour Avni Er

Ce jeudi, la manifestation de soutien aux six salariés de Continental de Clairoix jugés au civil, au TGI de Compiègne, dont le délégué CGT Xavier Mathieu, figure emblématique de la lutte des ‘Conti’ a réuni un millier de personnes. Dans le cortège, des délégations venues de Total, de Goodyears Amiens ou encore de Sodimatex, ainsi que des représentants de forces politiques. L’avocate de l’Etat a demandé 11.957 euros, et a également demandé au tribunal de condamner les salariés à verser 3.500 euros au titre des frais de justice. La décision a été mise en délibéré au 2 juin.

Manifestation de soutien aux ‘Conti’, 7 avril 2010

Manifestation de soutien aux 'Conti', 7 avril 2010

La Cour d’appel d’Amiens a, le 5 février dernier, annulé les peines de prison prononcées en septembre dernier par le tribunal de Compiègne contre les grèvistes de Continental, en les transformant en amendes. L’Etat, c’est à dire le gouvernement, a maintenu à l’encontre de ces six salariés, (choisis, rappelons-le, par la direction de Continental), des demandes de remboursements de sommes qui pourraient être démesurées, et ont fait courir de graves accusations (nouvelles) à leur encontre. L’intersyndicale et le Comité de lutte des travailleurs de Continental-Clairoix appellent les travailleurs, la population, les organisations syndicales et politiques à se joindre à la manifestation organisée mercredi 7 avril à 12h30 à la gare de Compiègne, en vue de se rendre au tribunal où sont convoqués six travailleurs de l’usine.

Finalement, ce sont 431 personnes qui ont été arrêtées administrativement ce samedi durant la manifestation d’activistes anti-nucléaire à la base militaire de Kleine Brogel. Pour encadrer le rassemblement pacifiste, la Défense avait mis à disposition 900 militaires pour la sécurité de la base. 250 agents de police locaux et fédéraux étaient également sur place. Selon la porte-parole de la Défense, ce dispositif a coûté 150000€ de plus. Elle a déclaré que l’action avait été non-violente et qu’il n’y a pas eu de dégradations. Tous les manifestants ont été relâchés dans la soirée.

Les Kurdes sont venus des quatre coins d’Europe à l’appel de la Fédération des associations kurdes, pour dénoncer notamment les opérations menées par la police belge il y a tout juste un mois à l’encontre de la télévision ROJ-TV. Il y a d’ailleurs eu un peu d’agitation avant le début de la manifestation, lorsque des organisateurs ont reconnu parmi les policiers en civils présents certains enquêteurs de la police fédérale qui avaient opéré la descente brutale et dévastatrice au siège de ROJ-TV. Les organisateurs ont menacé de ne pas lancer le cortège tant que ces personnes étaient présentes. La police fédérale s’est faite plus discrète et le cortège a démarré.

Les 5.000 manifestants présents au début de la manifestation se sont vite retrouvé 10.000 à la petite ceinture. Comme à la manifestation du 6 mars, notre Secours rouge a participé à la constitution dans la manifestation d’un groupe de solidarité internationaliste (photo 1). Ce groupe était ouvert par une délégation du MLKP. La manifestation a débouché au Cinquantenaire. Ou un podium accueillait des orateurs et des musiciens kurdes. Les manifestants ont repris les slogans, chanté et dansé devant les caméras de ROJ-TV qui organisait une émission en direct (photo 2).

Manifestation kurde à Bruxelles

Manifestation kurde à Bruxelles

Manifestation kurde à Bruxelles
Manifestation kurde à Bruxelles

A l’occasion de la journée d’actions européennes contre les armes nucléaires, plus de 800 personnes s’étaient rassemblées à la base militaire de Kleine Brogel pour y dénoncer la présence de vingt bombes. Malgré la forte présence policière locale ainsi que celle d’agents fédéraux et de militaires, une quarantaine de personnes ont réussi à pénétrer dans l’enceinte pour organiser un pic-nique sur la piste d’atterrissage des F-16. Elles ont toutes été interpellées et seront détenues administrativement jusqu’à ce que le parquet décide de les libérer. Le mot d’ordre de la manifestation était de mener une action de désobéissance afin de paralyser la base de Kleine Brogel et ainsi rendre impossible l’usage des bombes nucléaires étasuniennes qui y sont entreposées.

Action à la base de Kleine Brogel

Arrestation à base de Kleine Brogel

Action à la base de Kleine Brogel
Arrestation à base de Kleine Brogel

Cela fait des mois maintenant que les ouvriers de l’usine Tekel manifestent à travers la Turquie. Plus de 10.000 d’entre eux ont été récemment licenciés après que Tekel ait été vendu au British American Tobacco Investments Ltd. par le gouvernement turc. La manifestation d’hier, pour laquelle le président de la Confédération des Syndicats Turcs ne s’était pas vu accorder l’autorisation demandée au ministre de l’Intérieur, avait pour objectif d’attirer l’attention sur la condition critique de tous les ouvriers licenciés. Le gouvernement leur a attribué des contrats pour travailler ailleurs, mais à des conditions insuffisantes (CDD renouvelables tous les 11 mois plutôt que des CDI,…) par rapport à celles dont ils disposaient chez Tekel. Les forces de l’ordre ne se sont pas privées pour disperser ce rassemblement non autorisé de faire usage de leur gaz lacrymogène afin d’aveugler et de disperser les manifestants.

Manifestation des ouvriers de Tekel

Manifestation des ouvriers de Tekel