Libérable depuis plus de dix ans, le militant libanais des FARL Georges Ibrahim Abdallah est toujours détenu à la prison de Lannemezan, dans le sud-ouest de la France. Ce vendredi, une centaine de personnes entourées d’un cordon policier important se sont réunies devant l’ambassade de France à Beyrouth pour réclamer sa libération. Elles ont remis un communiqué à l’ambassade, qu’elles ont également distribué aux passants. Dans ce texte, les manifestants affirment: « Georges Ibrahim Abdallah est le plus ancien prisonnier politique en France. Nous exigeons des autorités françaises la libération immédiate et sans conditions de Georges Ibrahim Abdallah. Cette détention est arbitraire et contrevient aux lois internationales. Son maintien en détention malgré le fait qu’il ait rempli les conditions demandées pour bénéficier d’une liberté conditionnelle depuis 1999 est une décision politique dont les gouvernements français portent la responsabilité. La justice française (…) ne doit pas se plier aux pressions américaines et israéliennes ». La demande de liberté de Georges Ibrahim Abdallah avait été rejetée par la cour d’appel de Paris qui avait qualifié le prisonnier « d’activiste résolu et implacable » risquant de reprendre son combat révolutionnaire en cas d’expulsion vers le Liban.

Rassemblement pour G.I. Abdallah à Beyrouth

120 manifestants cagoulés ont causé de gros dégâts en ville de Bâle samedi 1er mai en soirée. Ils ont tagué des bâtiments et des trams, jeté des pierres et des pétards et attaqué un poste de police au cocktail molotov. Les pompiers ont dû intervenir pour éteindre un début d’incendie ainsi qu’une voiture en feu. Quinze personnes ont été arrêtées. Il s’agit de 13 hommes et de 2 femmes âgés de 17 à 41 ans.

Incidents au 1 Mai à Bâle

Le défilé du 1er mai, organisé à l’appel des syndicats et des partis de gauche, a rassemblé environ 7.000 personnes dans la matinée à travers le centre-ville de Zurich. Les incidents ont commencé à l’issue du défilé. Plus de 250 personnes ont été arrêtées au cours d’affrontements entre groupes de jeunes, dont certains vêtus de noir et encagoulés, et les policiers, répliquant à des jets de bouteilles et de pétards, ont tiré des grenades lacrymogènes et des balles en caoutchouc. Des canons à eau ont également été employés pour disperser les manifestants.

Incidents au 1er Mai à Zurich

Vendredi soir, neuf manifestants accusés d’avoir lancé des pavés et mis le feu à des bennes à ordures ont été interpellées à Hambourg, dans le nord de l’Allemagne. 17 policiers et un passant ont été légèrement blessés par des jets de pierres et de bouteilles. A Berlin, 34 personnes ont été brièvement interpellées lors d’incidents impliquant des jets de pierres et de bouteilles dans les quartiers de Prenzlauer Berg et de Friedrichshain.

Samedi 1er mai, entre 5.000 et 10.000 antifascistes ont voulu bloquer l’avancée du défilé nazi (700 personnes) protégé par 6.000 policiers, notamment à la hauteur de la gare de Prenzlauer Berg . Il y a eu des heurts et 200 arrestations. Les nazis n’ont pu commencer leur marche qu’en milieu d’après-midi et ont dû s’arrêter à plusieurs reprises, le temps que la voie soit dégagée pour eux par la police. Le cortège a fini par faire demi-tour et rejoindre son point de départ où il s’est dispersé en fin d’après-midi. Selon la police, des antinéonazis cagoulés avaient pris place sur les toits des immeubles le long de la fin du parcours, et les autorités craignaient des jets de pierres ou de projectiles sur le défilé.

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Notre Secours rouge a participé à la manifestation du 1er qui s’est rendue de la place Van Meenen à la place Anneessens. Parmi les slogans scandés : « Contre la guerre, contre le capital, notre lutte est internationale », « No Nation, No Border, Stop deportations », « C’est ça votre mondialisation: guerre, misère et répression! », « Hoch die internationale Solidarität! », « Police partout, justice nulle part! ».

Bruxelles: Au cortège du 1er Mai

La police grecque a tiré jeudi soir des grenades lacrymogènes pour disperser des centaines de manifestants qui tentaient d’atteindre le ministère des Finances dans le centre d’Athènes pour protester contre les mesures d’austérité annoncées. Des heurts ont aussi émaillé la manifestation lorsque le cortège est passé devant le Parlement grec.

Les manifestations sont organisées pour protester contre la décision arbitraire prise par Israël d’instaurer une zone tampon de 300 mètres interdite aux Palestiniens, où la politique de ‘tirer pour tuer’ est mise en œuvre. L’armée israélienne tire régulièrement sur tout ce qui bouge jusqu’à 2 kilomètres de la frontière.

Environ 200 manifestants, hommes et femmes, dont 6 activistes internationaux, étaient partis vers 11h du matin de Maghazi en direction de la clôture israélienne qui boucle la bande de Gaza. Après s’être retrouvés sous des tirs à balles réelles alors qu’ils escaladaient une colline, certains manifestants ont continué à avancer. Ce groupe comprenait 6 femmes, 20 hommes et 2 internationaux.

Les 20 hommes sont arrivés près de la clôture frontalière. Bianca Zimmit (28 ans), originaire de Malte, filmait la manifestation lorsqu’elle a été touchée par balle dans la cuisse gauche alors qu’elle filmait la manifestation depuis une position située entre la crête et la clôture, à une distance d’environ 80-100 mètres. Hind Al Akra (22 ans), qui se trouvait entre la crête et la clôture, a reçu une balle dans la poitrine et Nidal Al Naji (18 ans) a reçu une balle dans la cuisse droite alors qu’il se trouvait près de la clôture.

Des milliers de personnes ont manifesté à Athènes hier soir en marchant jusqu’au parlement et au siège de la Commission européenne pour protester contre la décision des autorités grecques de recourir à l’aide de l’Union européenne et du FMI, le Fonds monétaire international. Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogène tandis que des manifestants leur jetaient des pierres. ‘Le capitalisme doit payer pour la crise’, ‘FMI go home, rentre à la maison’, pouvait-on lire sur des banderoles.