Jeudi 28 janvier, la police a interpellé et placé en garde à vue un participant à la manifestation contre la loi globale du samedi 19 décembre à Brest. Les autorités lui reprochent un jet de cocktail Molotov sur la police. Le lendemain, la police a perquisitionné son domicile et y a trouvé des éléments incriminants (vêtements et bombonne de gaz lacrymogène de la police). Le militant a été reconnu par les images de vidéosurveillance. Présenté au parquet ce vendredi, il a été placé sous contrôle judiciaire en attendant de comparaître devant le tribunal correctionnel le 19 mars prochain.

Des milliers d’enseignants ayant perdu leur emploi à Agartala, capitale de l’état du Tripura (Nord-Est de l’Inde), campaient depuis 52 jours devant le siège du gouvernement de l’État. Les forces de sécurité ont brutalement mis fin à cette protestation hier mercredi, détruisant le village de tentes. Les enseignants ont résisté: 87 enseignants ont été blessés et 223 ont été arrêtés. 17 policiers ont été blessés.

Mardi, les agriculteurs indien qui protestent contre la dérégulation des marchés agricoles ont envahi le Fort Rouge à New Delhi lors d’un « rassemblement de tracteurs » alors même que la police tentait de les empêcher de se diriger vers le centre de Delhi. Les forces de sécurité déployés au Fort Rouge ont été mises en déroute par les manifestants. Les agriculteurs ont occupé le vaste monument du XVIIe siècle, ont escaladé ses remparts et ont agité des drapeaux et des banderoles des syndicats d’agriculteurs. Plus tard, les agriculteurs ont quitté les lieux et se sont dirigés vers le centre de Delhi où les affrontements ont repris. La police a tiré des grenades lacrymogènes et a chargé les manifestants à la matraque.

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Plusieurs villes des Pays-Bas ont été le théâtre d’émeutes, lundi 25 janvier, pour la deuxième nuit consécutive. En cause : l’imposition ce week-end du premier couvre-feu depuis la Seconde Guerre mondiale, afin de lutter contre l’épidémie de Covid-19. Il est interdit de sortir de chez soi entre 21 heures et 4h30, et ce, au moins jusqu’au 9 février. Tout contrevenant encourt une amende de 95 euros. Des affrontements ont opposé la police anti-émeute à des groupes de protestataires à Amsterdam ainsi que dans la ville portuaire de Rotterdam. Amersfoort (est), la petite ville de Geleen (Sud), près de Maastricht, La Haye ou encore Den Bosch ont aussi été secouées par des émeutes. Plus de 70 personnes avaient été arrêtées à 23 heures.

Arrestation à RotterdamP

Lundi soir, les maires de plusieurs villes du pays ont annoncé qu’ils allaient instaurer des mesures d’urgence pour tenter d’empêcher de nouveaux troubles.

Le bilan final de la répression du rassemblement de dimanche contre la justice de classe à Bruxelles est de 245 arrestations administratives, car outre la nasse de la gare centrale (voir notre article), d’autres arrestations groupées ont eu lieu, notamment du côté du centre ville. La police locale de Bruxelles-Ixelles a procédé à 232 arrestations administratives, dont 86 visaient des mineurs. Il faut ajouter à ce nombre 13 arrestations administratives, dont 5 concernent des mineurs, effectuées par la police de Bruxelles-Nord (Schaerbeek, Saint-Josse-ten-Noode et Evere). Les arrestations et les détentions ont été faites avec la brutalité ordurière habituelle (« Ferme ta gueule », « Ca pue la femme ici », « Baisse la tête salope », coups, détention aux mépris de la sécurité sanitaire à 30 par cellules sans possibilité d’aller aux toilettes, personnes libérées loin de chez elles après le couvre feu, etc.). Par ailleurs, les policiers sont entrés cagoulés dans plusieurs cellules avec bouclier et matraque pour frapper et étrangler les personnes arrêtées. Dans d’autres cas les personnes qui refusaient de baisser les yeux se faisaient gifler. Une des personnes brutalisée s’est faite cracher dessus par plusieurs policiers. Les policiers ont également accéder aux appareils électroniques des personnes arrêtées pour supprimer des images les mettant en cause. Un rassemblement de protestation a eu lieu devant le conseil communal de Bruxelles, ainsi qu’une démarche pour une plainte collective contre la police.

 

Plusieurs policiers suivent une formation pour créer une nouvelle unité de police chargée de gérer les manifestations à Toulouse. Ils auront pour rôle d’intensifier la collaboration avec les organisateurs qui déposent les mobilisations afin de contrôler tout débordement. Actuellement, 600 policiers français suivent cette formation et seront identifiables avec un brassard bleu ciel.

Un rassemblement a eu lieu contre les violences policières et consécutives aux décès d’Adil, Mehdi, Ibrahima, Mawda ou Jozef Chovanec. Vers 14H00, une centaine de personnes se trouvaient au Mont des Arts. La police était présente en force. Les organisateurs et quelques manifestants ont alors quitté le rassemblement. La police a alors fait usage de gaz lacrymogène et a nassé une cinquantaine de manifestants à  la gare Centrale.

De Moscou à Ioujno-Sakhalinsk, des dizaines de milliers de manifestants ont dénoncé la corruption et l’autoritarisme du gouvernement russe et marqué leur soutien à l’opposant Navalny. Les premières manifestations ont eu lieu dans l’Extrême-Orient russe et en Sibérie, où des milliers de personnes sont descendues dans la rue notamment à Vladivostok, Khabarovsk, Novossibirsk et Tchita, face à d’importants effectifs de la police anti-émeute. Les autorités n’ayant pas autorisé ces rassemblements, les protestataires s’exposent partout en Russie à des poursuites judiciaires. Les arrestations ont été particulièrement brutales à Vladivostok, port russe sur l’océan Pacifique, où les policiers anti-émeute ont couru derrière les manifestants et les ont frappés avec des bâtons. A Moscou, où la mobilisation de l’opposition est habituellement la plus forte, la police a avait promis de « réprimer sans délai » tout rassemblement non autorisé. Le maire de Moscou, Sergueï Sobianine, a dénoncé des manifestations « inacceptables » en pleine pandémie de coronavirus. La répression a été très violente dans la ville où un millier de manifestants ont été arrêtés sur plus de 10.000 présents.

27 janvier, le présent article ayant fait réagir sur Facebook, nous souhaitons préciser :
Sur le choix éditorial : Nous ne considérons bien évidemment ni Navalmy ni ses partisans comme des révolutionnaires, bien au contraire. Il nous paraissait cependant nécessaire de rendre compte d’un mouvement particulièrement massif (de fait, 2.000 arrestations, et un nombre de « 1ers manifestant-es » particulièrement élevé) contre le régime de Poutine, régime que nous ne considérons ni comme progressiste, ni comme « anti-impérialiste », mais bien anti-populaire et utilisant -comme les autres Etats capitalistes- la presse à son avantage. Il nous paraît très caricatural de considérer que ces masses de manifestant-es ne consisteraient qu’en une foule de militant-es d’extrême-droite et d’agents occidentaux. Un mouvement aussi massif contre un régime aussi anti-populaire est forcément rempli de contradictions et de mouvements très différents. D’autre part, l’activité de notre site tente de donner un large aperçu de la répression à un niveau global, si nous traitons de la répression spécifique des militant-es révolutionnaires, nous évoquons aussi régulièrement des mouvements de masse dont la nature politique est plus floue. Enfin, la mention de Navalmy sur le site ne veut, bien sûr, pas dire que « nous le soutenons » puisqu’il représente un mouvement réactionnaire, et qu’en outre nous n’avons pas de campagne thématique pour chaque sujet que nous traitons sur notre site.

L’article aurait effectivement pu être plus détaillé et plus clair. Nous avons fait le choix rédactionnel depuis des années de donner un style très factuel à nos articles, considérant que notre audience est déjà très politisée, qu’elle appartient à des mouvements révolutionnaires très variés, et qu’elle n’a pas besoin d’être politiquement « éclairée » sur le contenu des articles. Nous tenterons à l’avenir d’être plus clair lorsqu’il s’agit de cas aussi contradictoires que le présent article.

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Un tribunal de Dhaka a diligenté la destruction de plusieurs centaines de logements construits illégalement sur les bords de la route qui rele Mirpur-11 à Kalshi. Des milliers d’hommes et de femmes ont protesté contre leur expulsion. Les manifestants ont lancé des briquettes sur les membres des forces de l’ordre, le personnel de la société municipale et les militants du parti au pouvoir. Ces derniers ont attaqué les manifestants tandis que la police tirait des balles en caoutchouc. Les affrontements ont fait entre 20 et 50 blessés.

Réunis au boulevard de l’indépendance de Bamako, les manifestants opposés à la présence militaire de la France au Mali, ont été, dans l’après-midi de ce mercredi 20 janvier, réprimés par les forces de l’ordre. Il était 14h quand les forces de l’ordre assiégeant le monument de l’indépendance, lieu prévu pour le rassemblement, ont dispersés les manifestants à l’aide des gaz lacrymogène, et cela avant même que les organisateurs de la manifestations soient présents.

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