Le 1er juillet, un partisan de Samidoun et du Revolutionary Communist Group a été arrêté par la police anti-terroriste britannique à son retour d’Égypte à l’aéroport de Manchester, en vertu de l’annexe 7 de la loi de 2000 sur le terrorisme. Ses appareils ont été confisqués et la loi permet d’enquêter sur les biens confisqués pendant une semaine, mais ce délai peut être prolongé, et décidera de poursuites ou non. Cette situation intervient alors que la répression contre le mouvement de la solidarité s’intensifie comme en témoigne la récente interdiction de Palestine Action (voir notre article) ou encore le procès des SOAS 2 contre deux jeunes étudiants qui sont visés par les lois britanniques sur le terrorisme pour avoir fait un discours de soutien à la résistance palestinienne.

Fondée en 2020, Palestine Action a mené une campagne d’action directe contre le principal fabricant d’armes israélien Elbit Systems causant des millions de livres de pertes pour cette entreprise et ses collaborateurs. Après une action sur une base de la Royal Air Force (voir notre article), la proposition d’interdiction a été portée par la ministre de l’Intérieur Yvette Cooper et votée à une écrasante majorité par la Chambre des communes britannique le mercredi 2 juillet puis par la Chambre des lords le jeudi 3 juillet. La Haute Cour du Royaume-Uni a rejeté ce vendredi 4 juillet la demande de suspendre temporairement la désignation de Palestine Action comme groupe terroriste. Une autre audience est prévue le 21 juillet.

Être membre ou soutenir Palestine Action sera donc une infraction pénale à partir de samedi à 00H01. L’appartenance au groupe ou l’incitation à le soutenir sera passible d’une peine maximale de 14 ans de prison. Cela signifie que cette organisation devient le premier groupe d’action directe à être interdit au Royaume-Uni en vertu de la loi sur le terrorisme. Parallèlement, 22 activistes du mouvement sont actuellement emprisonnés en raison de leurs actions militantes.

En juin dernier, le Bureau de contrôle des avoirs étrangers (OFAC) du département du Trésor des États-Unis a désigné Addameer Prisoner Support and Human Rights Association et d’autres organisations comme « Terroristes mondiaux spécialement désignés » (SDGT). Cette désignation fait écho à celle déjà imposée contre Samidoun, ainsi que contre l’écrivain et militant palestinien Khaled Barakat (voir notre article). Dans un communiqué publié le 2 juillet, Addameer souligne que « ce ciblage fait partie d’une attaque plus large contre la société civile palestinienne et les défenseurs des droits de l’homme, en particulier ceux qui ont passé des décennies à documenter les graves violations contre les prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes, à dénoncer les pratiques de torture et de traitements cruels et inhumains, et à œuvrer pour que l’État occupant soit tenu responsable de ses crimes en cours. »

Suite à plusieurs polémiques montées de toute pièce par les partisans d’Israël en Belgique (voir ici), le président du MR a annoncé que le ministre de la Sécurité et de l’Intérieur Bernard Quintin allait présenter dans les prochains jours un texte visant à interdire certaines associations. Dans ce cadre, il a précisé que le réseau de soutien aux prisonniers palestiniens Samidoun faisait l’objet d’une analyse prioritaire.

José-Luis Moraguès, militant d’Urgence Palestine et de BDS, était attaqué pour « diffamation et injure publique » par plusieurs responsables politiques, dont la présidence socialiste Carole Delga de la région Occitanie. Le prétexte utilisé était la publication sur les réseaux sociaux dénonçant la complicité d’institutions locales avec le génocide en cours en Palestine (voir notre article). Ce jeudi 3 juillet, la justice a rendu son délibéré et l’activiste a finalement été complètement relaxé.

Des soldats israéliens ont reconnu, dans les colonnes du journal national Haaretz, avoir reçu l’ordre de leurs commandants d’ouvrir le feu sur la foule agglutinée près des centres de distribution de l’aide alimentaire dans la bande de Gaza. Pour la disperser même quand elle ne représentait pas de menace particulière. L’organisation Médecins sans frontières avait demandé le 27 juin le démantèlement de la “Fondation humanitaire de Gaza”, un “simulacre de distribution alimentaire” qui produit “des massacres à la chaîne”. Les quatre zones de distribution de la fondation americano-israélienne ont la taille d’un terrain de foot entouré de postes d’observation et sont entièrement contrôlées par les forces israéliennes avec un seul point d’accès. Les tirs se multiplient au moindre prétexte: Si les gens arrivent trop tôt, s’ils arrivent trop tard ou s’ils pénètrent dans le périmètre de manière désordonnée en raison de l’affluence chaotique. Depuis le début des opérations de la GHF, le ministère de la Santé de Gaza évoque un bilan de 550 morts et près de 4.000 blessés. Hier (1er juillet) plus de 170 organisations non gouvernementales ont appelé au démantèlement du programme “Fondation humanitaire de Gaza”.

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Waleed Ibrahim Mohammed Harazneh a été libéré le 5 juin 2025 après 17 mois de détention administrative dans les prisons israéliennes. Étudiant de l’université de Birzeit et ancien coordinateur du Bloc d’Unité des Étudiants de l’université de Birzeit (branche étudiante du FDLP), il a été arrêté en décembre 2023 après avoir fait plusieurs déclarations appelant la Cisjordanie à se soulever contre le génocide à Gaza.

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Louay Faisal Nasrallah, un prisonnier palestinien âgé de 22 ans et originaire de Jénine, est décédé ce 30 juin à l’hôpital Soroka. Il était en détention administrative depuis le 26 mars 2024. C’est le 73ᵉ prisonnier palestinien qui meurt en détention depuis le 7 octobre 2023. Depuis 1967, 310 prisonniers palestiniens sont morts dans les prisons coloniales. Parmi eux, 81 corps sont toujours retenus par l’occupation.

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Suite à sa deuxième audience qui s’est tenue aujourd’hui, le réfugié palestinien Musaab Abu Atta a été libéré (voir notre article). Il était en détention provisoire depuis quatre mois, dont une longue période d’isolement et de refus de visites, car il est accusé d’avoir lancé des feux d’artifice sur un policier à la fin de l’année 2023 durant une manifestation pro-palestinienne. Une nouvelle audience de son procès toujours en cours se tiendra ce jeudi 3 juillet. À cette occasion, un rassemblement de soutien est organisé dès 13h15 au 91 Turmstr à Berlin.

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