Les autorités israéliennes ont renouvelé la détention administrative du prisonnier Thaer Hanini pour six mois supplémentaires. Il avait été réarrêté le 6 mai 2025, moins d’un an après avoir été libéré des prisons israéliennes (voir notre article). Libéré le 30 juin 2024 à l’issue de sa peine, il avait été emprisonné durant 20 ans pour son rôle dans la résistance au sein du Front populaire de libération de la Palestine et de sa branche armée, les Brigades Abu Ali Mustafa. Pendant son séjour en prison, il a participé activement au mouvement des prisonniers et a pris part à des grèves de la faim en 2004, 2011, 2012, 2016 et 2017. À sa libération, il avait été accueilli par une foule en liesse et avait déclaré : « Le prisonnier palestinien puise sa force dans la volonté du combattant de la résistance qui reste ferme sur le terrain face à l’occupation. »

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Arrêté le 5 novembre à 6H du matin, le militant palestinien Omar Alsoumi a été placé en garde à vue et son domicile perquisitionné dans le cadre d’une enquête pour « apologie du terrorisme » (voir notre article). Porte-parole d’Urgence Palestine, il est la nouvelle cible de la politique de criminalisation des voix palestiniennes en France qui contestent le soutien des autorités françaises au génocide en cours en Palestine. Alors que sa garde à vue a été prolongée de 24H, ses soutiens appellent à se rassembler ce jeudi 6 novembre à 18H30 place du Chatelet (Paris).

Jon est le quatrième prisonnier à se joindre aux actions de grève de la faim qui ont lieu dans les prisons britanniques (voir notre article). Jon est en détention provisoire depuis le 3 juillet 2025, car il est accusé d’avoir participé à une action qui a mis hors service deux avions militaires. Les quatre grévistes de la faim exigent la libération immédiate sous caution des 33 prisonniers de la cause palestinienne détenus dans les prisons britanniques, mais aussi la fermeture des usines du principal fabricant d’armes israélien Elbit Systems ou encore la fin de l’interdiction du groupe Palestine Action.

Tous les dimanches, pendant plusieurs semaines à Bruges, le militant pro-palestinien Wouter Mouton et d’autres activistes ont écrit des messages à la craie contre le génocide en Palestine. En quelques mois, il a reçu 20 000€ d’amendes. Selon le bourgmestre Dirk De Fauw (CD&V), une telle procédure vise à faire pression sur ce militant. De son côté, Wouter Mouton et ses soutiens dénoncent des méthodes d’intimidation alors que la craie ne provoque pas de dégâts et que son usage n’est formellement pas interdit.

Mercredi 5 novembre à 6h, la Police nationale a perquisitionné le domicile d’Omar Alsoumi, porte-parole d’Urgence Palestine. Il a été placé en garde à vue au commissariat de Meaux pour « apologie du terrorisme ». Cette arrestation devant sa femme et ses enfants s’ajoute à plus de 6 mois de gel des avoirs qui met sa famille en situation de précarité. Urgence Palestine appelle à un rassemblement de soutien ce même jour à 18h devant le commissariat de Meaux (77).

Le Cineklub anti-impérialiste organise son premier ciné-débat le vendredi 7 novembre dès 18H30 à la Chapelle (36 rue Danielle Casanova, Toulouse) à l’occasion de la projection du film « To kill a war machine » d’Hannan Majid et Richard York du Rainbow Collective. Le film retrace la mobilisation autour de Palestine Action, une campagne d’action directe britannique contre le principal fabricant d’armes israélien Elbit Systems fondée en 2020. Celle-ci fait face à une sévère répression, avec sa classification comme « organisation terroriste » en juillet 2025 et des dizaines de personnes en détention provisoire suite à leur participation à des actions de Palestine Action. Cette soirée sera également l’occasion de soutenir les prisonnières de la cause palestinienne actuellement en grève de la faim dans le cadre de cet engagement contre l’industrie de l’armement et sa participation active au génocide en Palestine (voir notre article).

Le 29 mai 2024, l’Initiative des étudiants anarchistes d’Athènes a mené une campagne de contre-information dans toutes les universités athéniennes concernant la coopération des universités grecques avec des entreprises impliquées dans le génocide en Palestine. Le lendemain, des policiers lourdement armés ont arrêté un militant à quelques rues de son domicile. Les seules preuves présentes dans le dossier étaient quatre photos floues prises avec son téléphone portable par le doyen de la faculté de génie électrique, Panagiotis Tsanakas. Ces photos montrent deux personnes au visage dissimulé, taguant des slogans comme « Free Palestine ». Le 31 octobre dernier, l’audience de première instance pour dégradation de biens publics et refus de se soumettre à la prise d’empreintes digitale se tenait. Le jeune homme a été condamné à 14 mois de prison ferme, assortis d’un sursis jusqu’à l’appel.

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Originaire de Jénine, le prisonnier palestinien Mohammed Ghawarda est décédé ce lundi 2 novembre dans les prisons israéliennes. Son décès porte à 81 le nombre de prisonniers palestiniens décédés dans les prisons israéliennes depuis octobre 2023, en raison des conditions de détention et des mauvais traitements infligés aux détenus.

Lundi 2 novembre, plus d’une centaine de personnes se sont rassemblées à l’Université Libre de Bruxelles (ULB) en soutien à un étudiant sous le coup d’une procédure disciplinaire en raison de son engagement en soutien à la Palestine (voir notre article). Parallèlement, un drapeau palestinien géant de 18 mètres sur 9 a été déployé sur la façade du bâtiment A du campus du Solbosch de l’ULB pour dénoncer la criminalisation de la solidarité avec le peuple palestinien sur ce campus. Cette mobilisation était initiée par plusieurs associations étudiantes et membres du corps académique.

Lundi 3 novembre, une manifestation de soutien au peuple palestinien était organisée, mais le bourgmestre N-VA l’a interdit sur la Suikerrui, à côté de l’hôtel de ville, et sur la Grand-Place devant l’hôtel de ville. Suite à un recours devant le Conseil d’Etat, les organisateurs ont décidé de maintenir l’initiative après que l’institution administrative a estimé que la Ville n’avait pas fourni suffisamment d’arguments pour justifier sa décision, mais aussi qu’il n’y avait pas d’urgence et que la procédure d’urgence n’était donc pas justifiée. Finalement, la police a violemment dispersé le rassemblement en utilisant un canon à eau et du spray au poivre, tout en procédant à 3 arrestations administratives.