Suite à leur action contre la plateforme pétrolière de la société russe Gazprom dans l’Artique et à l’arraisonnement de leur navire le 19 septembre, 30 militants de Greenpeace ont été placé en détention préventive par un tribunal de Mourmansk (nord-ouest). Les procédures d’inculpation par le comité d’enquête ont débuté ce mercredi et cinq militants se sont vus signifier leur inculpation pour ‘piraterie en bande organisée’, ce qu’ils réfutent en bloc. En Russie, le crime de piraterie est passible de quinze ans de prison. De son côté, l’ONG accuse la Russie d’avoir illégalement pris d’assaut le bateau dans les eaux internationales.

Nadejda Tolokonnikova a entrepris lundi dernier une grève de la faim par laquelle elle entend, entre autre, dénoncer les conditions de détention dans le camp de travail où elle purge sa peine de deux ans pour avoir chanté une ‘prière punk’ dans une cathédrale à Moscou. Suite à une sérieuse et rapide dégradation de son état de santé, elle a été transférée ce vendredi au service de santé du camp sur recommandation des médecins. Ce service est un établissement hospitalier affilié à l’administration pénitentiaire prenant en charge les détenus mais qui est situé à l’extérieur du camp. Dans un courrier transmis vendredi à son mari, elle affirme avoir été privée d’eau jeudi soir par les responsables du camp qu’elle accuse aussi d’avoir fait usage de la force à son encontre.

Nadejda Tolokonnikova

Nadejda Tolokonnikova

Trente militants de Greenpeace ont été placés en détention provisoire après une opération menée contre une plate-forme de Gazprom dans l’Artique. Leur bateau avait été pris d’assaut jeudi par un commando héliporté des garde-frontières russes, service qui dépend du FSB (Service fédéral de sécurité). Arrêtés par les autorités russes dans le cadre d’une enquête pour ‘piraterie’, ils risquent jusqu’à quinze ans de prison. Les autorités russes viennent d’annoncer que 22 des militants resterons en détention pendant deux mois tandis que les huit autres resteront détenus trois jours. Dans un communiqué, Greenpeace a fait savoir que leurs avocats avaient introduit un appel exigeant la libération immédiate des prisonniers.

Arrestation d’un militant de Greenpeace

Arrestation d'un militant de Greenpeace

18 prisonniers se sont évadés ce matin d’une prison située dans l’état du Bingöl, dans l’est de la Turquie, en passant par un tunnel qu’ils auraient creusé. Tous étaient incarcérés (14 en détention provisoire et 4 condamnés) pour ‘participation à une organisation terroriste, le PKK, pour l’avoir aidée et financée’. D’après les autorités pénitentiaires, ils auraient émergé de leur tunnel dans un canal d’eaux usées situé à une dizaine de mètres des murs d’enceinte de la prison. Elles affirment qu’ils ont probablement été aidés au moment de leur sortie, notamment pour changer de vêtements. Dès lors, elles ont décidé de surveiller attentivement les récents visiteurs des évadés. Par ailleurs, vu qu’elles n’ont retrouvé aucun matériel (pelle, pioche,…) ni aucun déchet (pierres, terre,…), elles vont enquêter au sein de la prison et surveiller plus étroitement les détenus. Selon elles, il aurait fallu plus d’un an de travail pour creuser le tunnel. Les forces de police et de gendarmerie ont déclenché une vaste opération pour retrouver les fugitifs. Un hélicoptère survole l’état tandis que des postes de contrôle ont été installés à toutes les entrées et sorties des voies de circulation dans la région.

EDIT: (26 sept): Dix-sept des évadés ont été appréhendés dans une zone rurale de la province de Bingöl, où est située la prison dont ils s’étaient évadés.

Nadejda Tolokonnikova purge actuellement une peine de deux ans de camp pour avoir, avec deux autres membres du groupe Pussy Riot, avoir chanté une prière punk dans une cathédrale moscovite. Par le biais d’un courrier transmis à son avocat, la prisonnière annonce avoir entamé une grève de la faim ce lundi. Par là, elle entend dénoncer les conditions de détention dans le camp de travail. Par ailleurs, elle accuse le directeur de la prison de l’avoir menacé de mort le 20 août dernier après qu’elle se soit plainte de ses conditions de détention et de travail. Dans son courrier, elle affirme que les détenues doivent travailler entre 16 et 17 heures par jour avec un maximum de 4 heures de sommeil et un jour de repos tous les mois et demi. Elle dénonce en outre les sanctions infligées de manière individuelle ou collective afin de monter les prisonnières les unes contre les autres: interdiction de se laver, d’aller aux toilettes, de boire, de manger, obligation de rester des heures dehors dans le froid,… Elle dénonce également l’ensemble du fonctionnement du camp où ‘l’anéantissement de l’individu et sa transformation en esclave silencieux sont réalisés par les détenues elles-mêmes, celles qui sont chef de brigade et reçoivent les ordres de la direction’.

Nadejda Tolokonnikova

Nadejda Tolokonnikova

Une équipe de la police du district de Kanker (Chhattisgarh) a arrêté Rajuram, alias Vikas, sur le marché hebdomadaire du village de Takoki ce jeudi. L’homme, que les autorités accusent d’être membre du Keshkal Area Committee du CPI(maoïste) était activement recherché. Sa tête avait été mise à prix pour un montant de 100.000 roupies (plus de 1000 euros). En outre, 30 mandats d’arrêts ont été délivré contre lui. Il est accusé d’être impliqué dans plusieurs affaires de pillage, de meurtres, d’incendies volontaires et d’attaques contre la police.

Dans une déclaration officielle, la Border Security Force (BSF) a annoncé avoir arrêté quatre guérilleros présumés dans l’Odisha. Ghasi Badanayak, 26 ans, Samara Mahi, 30 ans, Shib Majhi, 37 ans et Gadu Shisha, 30 ans, ont été arrêtés hier. Tous les quatre habitent dans le village de Anagal, situé dans le district de Malkangiri. Agissant sur base d’un tuyau, des hommes du 161ème bataillon de la BSF accompagnés de policiers locaux se sont rendus sur un marché local où ils ont procédé aux arrestations.

Récemment, les autorités ont intercepté un courrier qui aurait été rédigé par le Secrétaire Général du CPI(maoïste) Ganapathy et destiné aux dirigeants du parti emprisonnés. Dans cette lettre longue de 17 pages, il rappelle que la responsabilité des dirigeants détenus est toujours importante et que leur rôle, depuis les prisons, est de faciliter les libérations des camarades, soit grâce à des libérations sous caution soit par des évasions. En outre, il leur demande de garder leur esprit révolutionnaire et de transformer les prisons en centres de lutte et de formation politique. En conséquence, le gouvernement indien a demandé aux autorités locales de renforcer la sécurité dans les prisons où sont détenus ces dirigeants. Il est demandé aux neuf états concernés (Chhattisgarh, Jharkhand, Bihar, Odisha, Bengale occidental, Andhra Pradesh, Maharashtra, Uttar Pradesh et Madhya Pradesh) de renforcer la sécurité dans et autour des prisons et de consolider leur réseau de renseignements pour empêcher tout assaut maoïste contre les prisons et toute évasion.

Deux guérilleros appartenant au People’s Liberation Front of India ont été arrêtés après une fusillade avec la police dans le district de Gumla (Jharkhand). Les autorités ont déclaré avoir découvert et saisi des armes en leur possession. Dans le même district mais dans le cadre d’une opération distincte, la police a arrêté Basant Gope, qu’elle accuse d’être responsable de la mort de neuf personnes en 2011.

Dimanche, Prashant Rahi a été arrêté alors qu’il sortait d’un rendez-vous avec l’avocat de Hem Mishra, cet étudiant récemment arrêté pour ses prétendus liens avec la guérilla. Depuis des années, Rahi lutte pour tenter d’aider les prisonniers politiques et faire valoir leurs droits. En 2007, il avait déjà été arrêté, torturé et battu en détention provisoire pour avoir soi-disant travaillé pour la guérilla. Emprisonné pendant 3 ans et 8 mois, il avait été libéré sous condition en août 2011. Dimanche, la police du Gadchiroli l’a arrêté dans la jungle du district de Bhanadara, l’accusant de s’être entretenu avec les naxalites durant le week-end. Selon elle, il les aurait aidé à mettre en place des camps d’entraînements. Un tribunal l’a envoyé en détention provisoire pour douze jours en vertu du Unlawful Activities Prevention Act. Par ailleurs, Hem Mishra a également vu sa détention provisoire prolongée de douze jours.

Prashant Rahi

Prashant Rahi