La justice espagnole a remis en liberté la militante d’ETA Inés del Rio ce mardi. Hier, la Cour européenne des droits de l’homme avait statué de manière définitive sur ce cas en jugeant contraire aux droits de l’homme la doctrine Parot, un système de calcul de remise de peine appliqué depuis 2006 avec effet rétroactif.. Selon le ministère de l’intérieur espagnol, 54 détenus du groupe basque sont concernés par une éventuelle libération, sur un total d’environ 600 militants actuellement incarcérés.

La Cour européenne des droits de l’Homme a une nouvelle fois condamné l’Espagne lundi pour la détention prolongée d’une militante d’ETA, dans un arrêt qui fait craindre à Madrid de devoir libérer 54 autres membres d’ETA. Les juges de Strasbourg ont demandé la libération «dans les plus brefs délais» d’Ines Del Rio Prada, 55 ans, condamnée entre 1988 et 2000 pour son action dans ETA dans les années 1980. Le total des peines qui lui avaient été infligées était de plus de 3.000 ans, mais la durée avait été légalement ramenée à 30 ans, et par le jeu classique des remises de peine, elle aurait ainsi pu sortir de prison dès 2008. Les autorités espagnoles lui ont appliqué une loi plus restrictive, dite doctrine Parot, qui repousse à 2017 la date de libération.

C’est le caractère rétroactif de cette mesure qui a été une nouvelle fois condamné par la Cour, dans cet arrêt confirmant un premier déjà rendu en juillet 2012, mais définitif cette fois. «La requérante a donc purgé une peine d’emprisonnement d’une durée supérieure à celle qu’elle aurait dû subir selon le système juridique espagnol en vigueur lors de sa condamnation», a jugé la Cour.

Ines Del Rio Prada

Ines Del Rio Prada

Ahmad Sa’adat est le secrétaire général du FPLP. Il est détenu dans les prisons israéliennes depuis le 15 mars 2006. Avant cette date , il a été détenu dans les prisons de l’Autorité palestinienne, sous garde internationale (américaine et britannique) depuis janvier 2002. Des manifestations auront lieu dans toute la Palestine et du monde entier à l’occasion de ces jours et en solidarité avec Ahmad Sa’adat et les 5.200 prisonniers palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.

free Ahmad Sa’adat

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Mercredi soir, trois soldats ont été tués dans l’explosion du bâtiment scolaire dans lequel ils logeaient alors qu’ils effectuaient une mission de ratissage dans le district de Gachiroli (Maharashtra). Hier, les autorités ont annoncé avoir procédé à l’arrestation de cinq hommes dans le cadre de l’enquête en cours. Tous les cinq auraient avoué leur implication dans l’action.

Selon un rapport publié récemment, entre le 7 septembre et le 7 octobre, au moins 102 Kurdes, parmi lesquels 29 étudiants, ont été interpellés et placés en garde à vue par les autorités turques. Finalement, 24 d’entre elles ont été emprisonnées sous l’accusation d’appartenance à une organisation terroriste. Les auteurs du rapport soulignent que ce bilan ne tient pas compte de la répression visant la gauche turque ni le mouvement populaire du parc Gezi.

Par ailleurs, le 2 octobre, un 22ème maire du parti pro-kurde BDP a été destitué de ses fonctions par le Conseil d’Etat après la confirmation de sa condamnation dans l’affaire KCK, association accusée d’être la branche urbaine du PKK et dans le cadre de laquelle des centaines de personnes sont poursuivies et jugées depuis 2010.

La police a arrêté deux guérilleros maoïstes présumés qu’elle accuse d’être impliqués dans une action qui s’est déroulée en 2008 et au cours de laquelle sept soldats avaient été tués. Les deux hommes ont été interpellés à leur domicile dans le village de Aadnar (district de Kondagaon, Chhattisgarh). Jeudi, ayant été informée d’une visite des deux hommes dans leur village d’origine, une équipe conjointe de la Chhattisgarh Armed Force, de la Quick Response Team et de la police du district a déclenché une opération dans la zone. Après avoir encerclé le village, les soldats ont capturé les deux guérilleros présumés. Outre l’action précitée, les autorités les accusent de multiples incidents attribués à la guérilla maoïste dans le district. Arrêtés jeudi, les deux hommes ont comparu devant un tribunal qui a ordonné leur placement en détention.

Début octobre, et après une semaine au cours de laquelle elle avait du être hospitalisée, Nadejda Tolokonnikova avait mis un terme à sa grève de la faim. Elle avait notamment reçu la garantie, de la part des autorités pénitentiaires, d’être transférée dans un autre établissement. Elle accuse, entre autre, le directeur de l’avoir menacée de mort et dénonce les conditions d’incarcération des détenues. Ce vendredi, alors qu’à sa sortie de l’hôpital, elle a été ramenée au camp, la prisonnière, détenue pour avoir chanté une prière punk dans une cathédrale moscovite, a repris son action. Son mari a déclaré, ‘Nous considérons son retour à la colonie comme une nette dégradation de sa situation. C’est une décision politique, une vengeance’.

Nadejda Tolokonnikova

Nadejda Tolokonnikova

Inigo Vallejo avait été arrêté le 9 décembre 2003 près de Pau alors qu’il vivait dans la clandestinité après avoir été condamné en Espagne à 17 ans de prison en 2000. Les autorités espagnoles l’avaient reconnu coupable d’avoir participé à l’incendie d’un bus, action attribuée à l’ETA. En novembre 2009, les autorités françaises l’avaient condamné à une peine de 12 ans de prison pour sa responsabilité dans ‘la formation des activistes’. Considéré comme l’ancien numéro 2 de l’appareil militaire de l’ETA, Vallejo était réclamé par l’Audience nationale espagnole (instance pénale chargée des affaires de terrorisme) pour des délits de terrorisme et blessures. Hier, les autorités françaises ont accepté et remis Inigo Vallejo aux autorités espagnoles.

Iñigo Vallejo

Iñigo Vallejo

Le ministre de l’Intérieur a critiqué aujourd’hui la décision de la justice de libérer hier un groupe de personnes qui sont été accusés de collaborer avec le PCP-SL dans la vallée des fleuves Apurimac Ene et du Mantaro ( Vraem ). 16 inculpés (qui restent inculpés) ont été mis en liberté provisoire par la seconde cour provinciale national. L’accusation a fait appel, mais cet appel n’est pas suspensif.

A la mi-septembre, de multiples manifestations s’étaient déroulées à travers la Turquie pour dénoncer la mort de deux jeunes hommes en juin et en septembre dernier. Ceux-ci ont tous les deux été tués lors d’affrontements avec les forces de l’ordre. Dans le district de Kadikoy (sur la rive asiatique d’Istanbul), la foule était descendue dans la rue trois nuit d’affilée, durant lesquelles la police avait abondamment fait usage de gaz lacrymogène, blessant des dizaines de personnes. De nombreuses autres avaient été interpellées, et seize d’entre elles sont aujourd’hui poursuivies pour ‘violation de l’Assembly Law’ et ‘résistance à des officiers en fonction’. L’acte d’accusation déclare qu’ils ont résisté et fait usage de la force contre la police, qu’ils ont lancé des pierres, des feux d’artifices et qu’ils ont bloqué la circulation par leurs barrages. Le procureur a requis sept ans de détention à leur encontre.

Police anti-émeute place de Kadiköy