Trois anarchistes ont été arrêté.e.s, lors d’une vaste opération répressive de l’unité antiterroriste, à Thessalonique. Quatre maisons ont été perquisitionnées, les policiers affirment y avoir trouvé du matériel rentrant dans la fabrication d’explosifs, des pistolets, des munitions, de faux uniformes de police et d’ambulancier.e.s, des pièces d’identité, un émetteur-récepteur etc. Les trois personnes sont accusées d’avoir crée et d’être membre de l’ »Organisation d’action anarchiste » et d’attaques qui ont eu lieu à Thessalonique au moins depuis 2016, ainsi que d’ »actes de terrorisme » : explosion, fabrication, fourniture et possession, d’explosifs, mise en danger des vies humaines, incendie criminel, possession d’armes à feu et dégradations… Elles  sont déjà passées devant le procureur de Thessalonique et seront emprisonnées dans l’attente de leur procès.

Lire ici (en anglais) quelques revendications de l’Organisation d’action anarchiste

Attaque incendiaire de l’Organisation d’action anarchiste contre l’exposition de propagande de l’UE « Europe Direct »

 

 

Dossier(s): Grèce Tags: , ,

Entre 1995 et 2001, le militant révolutionnaire Erdal Gökoglu a été arrêté en Turquie et y a été torturé à plusieurs reprises. Il souffre du syndrome de Wernicke-Korsakoff depuis la grande grève de la grève de la faim de 2000 contre les prisons d’isolement et des séquelles des blessures par balle qu’il a reçue lors de la répression de la lutte des prisonniers politiques de la prison d’Uucanlar. En Turquie, il a été déclaré invalide en 2001 et s’est réfugié en Belgique après sa libération. Il y a obtenu en 2007 le statut de réfugié politique. Il avait été arrêté et extradé en Allemagne (voir notre article), à la demande du parquet allemand qui l’accusait d’avoir été responsable, entre 2002 et 2013, des locaux du DHKP-C à Hambourg et à Berlin.

Après plus d’une année d’un procès plusieurs fois interrompu en raison de son état de santé précaire, Erdal a été condamné par le tribunal de Hambourg à cinq ans d’emprisonnement (voir notre article). Il a obtenu d’achever sa peine en Belgique et a été transféré, au début de février 2021, alors qu’il avait purgé les deux tiers de sa peine, à la prison de St Gilles. A St Gilles, Erdal a entamé une nouvelle grève de la faim contre le port de l’uniforme. En Turquie, le refus du port de l’uniforme de la part les prisonniers politiques a une très haute valeur symbolique et politique. Des dures luttes ont eu lieu sur cet enjeu, dont les prisonniers sont sortis victorieux. Erdal a gagné de nos pas devoir porter l’uniforme mais est privé de tous les déplacements (y compris les visites) pour lesquels le port de l’uniforme est jugé nécessaire. Une loi belge de 2005 a pourtant annulé le port de l’uniforme dans les prisons mais dans les faits, seules 12 prisons ont pu le mettre en pratique. Quoiqu’il en soit, Erdal a déjà depuis longtemps dépassé le délai donnant droit à une libération anticipée.

Erdal Gökoğlu

Erdal Gökoğlu

Un premier rassemblement avait eu lieu jeudi 27 janvier devant le Tribunal administratif de Paris au moment où était examinée la requête déposée par l’avocat de Georges Abdallah pour que soit signée par le ministre de l’Intérieur la demande d’expulsion conditionnant la libération de Georges. La réponse de cette requête sera donnée demain jeudi 10 février. La Campagne Unitaire pour la Libération de Georges Abdallah appelle à se rassembler massivement devant le tribunal administratif, 7 rue de Jouy, Paris 4e, à 14h00. L’événement facebook

Le prisonnier politique basque Francisco José Ramada Estevez a été admis vendredi dernier dans l’unité de soins intensifs de l’hôpital de Donostia, après avoir subi un incident cardiaque. Il a été transféré d’urgence après s’être évanoui dans la prison de Martutene, où il est actuellement détenu. Ramada Estevez, militant d’ETA, 58 ans, est en prison depuis 21 ans. Pendant son emprisonnement à Murcia I, à 830 km du Pays basque, il a subi une intervention chirurgicale, après laquelle ‘il avait été immédiatement transféré à nouveau en prison, malgré la douleur intense dont il souffrait encore. En juin 2020, il a été transféré à la prison d’Iruñea et finalement, l’année dernière, il a été transféré à Martutene. En septembre 2020, Ramada Estévez avait déjà purgé les trois quarts de sa peine, étant déjà dans la dernière phase de sa peine, ce qui devrait lui permettre d’avoir des permissions.

 

Somaya Falah est une doctorante et chercheuse originaire d’Arab al-Hib, et une militante de Hirak Haifa, un mouvement dirigé par des jeunes Palestiniens qui défend les droits et l’identité des Palestiniens. Un jour avant une manifestation de solidarité avec le gréviste de la faim palestinien Hisham Abu Hawash, la police israélienne a envahi son domicile, saisissant son téléphone portable et son ordinateur et l’emmenant pour interrogatoire. Le jeudi 20 janvier, un tribunal israélien l’a assignée à résidence et lui a interdit d’entrer dans la ville de Haïfa pendant un mois et demi et d’utiliser des appareils électroniques ou des médias numériques jusqu’en mars. Mardi 25 janvier, le tribunal de première instance de Haïfa a prolongé son assignation à résidence de sept jours supplémentaires. Elle a été interrogée une nouvelle fois pendant 10 heures le lundi 24 janvier. Son avocat a fait remarquer qu’il n’y a pas de preuves ou de charges réelles contre elle. Somaya serait spécifiquement ciblée parce qu’elle a assisté à la conférence Masar Badil à Madrid en octobre-novembre 2021. Masar Badil (« Voie alternative ») est l’expression de la gauche palestinienne faisant la connexion entre les Palestiniens de Palestine de 1948, ceux des territoires occupés en ’67, et ceux de la diaspora )

Pour en savoir plus

Somaya Falah

 

 

Dolores « Lola » López Resina est originaire de Granollers (Catalogne). Elle a étudié et travaillé dans plusieurs usines de la région de Valles où elle vivait.
Dès son plus jeune âge, elle a commencé à lutter pour le socialisme et pour droit à l’autodétermination des peuples basque et catalan. En 1980, elle a été arrêtée avec d’autres militants du PCE(i), le Parti Communiste d’Espagne (internationaliste), une organisation maoïste. Elle a été sauvagement torturée, jugée et condamnée à 9 ans de prison. Elle a été libérée en 1988. Après sa sortie de prison, Lola a continué la lutte, et s’est engagée comme combattante internationaliste dans ETA. En 2001, elle est à nouveau arrêtée, en France. En janvier 2018, la France l’a remise à l’Espagne et elle purge actuellement sa peine à la prison de Brieva, près d’Avila, dans une situation de premier degré, la plus dure des prisons espagnoles. Si Lola doit purger toute sa peine, elle sortira de prison le 4 juillet 2046, à l’âge de 96 ans. Car l’État espagnol viole la loi, ses lois, en ne comptant pas les années d’emprisonnement en France. Dans le cas contraire, Lola serait libre.

Lien vers le comité de soutien à Lola

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Du 15 janvier au 22 janvier, à l’initiative du réseau de solidarité avec les prisonniers palestiniens Samidoun, a lieu  la Semaine internationale d’actions pour la libération d’Ahmad Sa’adat et de tous les prisonniers palestiniens. Ahmad Sa’adat est le secrétaire général emprisonné du Front Populaire de Libération de la Palestine. Le 15 janvier marque le 20e anniversaire de l’arrestation de Sa’adat par l’Autorité palestinienne (AP) dans le cadre de la « coordination sécuritaire » avec l’occupation israélienne. Après que les forces israéliennes l’aient violemment enlevé de la prison de Jéricho de l’AP, il a été condamné à 30 ans de prison en Israël le 25 décembre 2008, accusé de diriger une organisation interdite et d’ »incitation ». Le FPLP, comme tous les partis politiques et organisations de résistance palestiniens, est qualifié d’« organisation interdite » par les autorités d’occupation israéliennes.

Pour en savoir plus sur la semaine d’action

Dans du 24 au 25 décembre, une voiture des constructeurs de prisons Eiffage, et à une autre du corps diplomatique, ont été incendiées rue Courat à Paris. L’action a été revendiquée en solidarité avec l’anarchiste Franscisco Solar emprisonné au Chili. Il est accusé de deux attaques à la bombe, un qui a explosé dans le commissariat, une autre qui a été désamorcée dans le bureau de l’ancien ministre de l’Intérieur (voir notre article). Lire le communiqué

 

Claudio Lavazza a été condamné à 49 ans d’un braquage de banque, à Malaga, suite à laquelle deux policiers avaient été mortellement blessés dans une fusillade en 1996. En plus, en 1999, la tribunal de Malaga a condamné Claudio et deux anarchistes (eux aussi déjà condamnés pour le braquage) à 11 ans de prison, pour l’irruption dans le consulat d’Italie, toujours à Malaga, en décembre 1996 en solidarité avec les anarchistes arrêtes en Italie suite à l’opération « Pontelungo ». Claudio a reçu d’autres condamnations, de la part des États français et italien, à cause de ses années de lutte et de clandestinité, dans différents pays : à la fin des années 70 il a pris part à la lutte révolutionnaire, en particulier avec sa participation aux Proletari Armati per il Comunismo, pour ensuite se rapprocher des idées anarchistes au cours de sa longue cavale.

Il avait été extradé en France (voir notre article) en mai 2019 et condamné en novembre 2019 à 10 ans pour le braquage de la Banque de France de Saint-Nazaire, qui a eu lieu le 4 juillet 1986. Une campagne de solidarité avec Claudio débutera le 7 janvier. Il aurait dû être libéré le 11 décembre dernier, le procureur de Mont-de-Marsan en charge de son dossier continue de le maintenir derrière les barreaux. Une affiche internationale a été imprimée (actuellement en italien, espagnol, anglais et français). Ceux qui souhaitent la diffuser peuvent demander des copies et des informations à l’adresse électronique suivante : inattuali@riseup.net. Un appel a aussi été lancé pour lui écrire :

Claudio Lavazza
écrou 11818, CD 1 cellule 5, 1D
CP de Mont-de-Marsan
Chemin de Pémégnan
BP 90629
40000 Mont de Marsan (FRANCE)

 

Haydar Qorbani a été arrêté à son domicile le 16 octobre 2016 avec son beau-frère. Il avait été contraint de faire des aveux télévisés après avoir subi des tortures extrêmes pendant des mois. Sa condamnation avait été prononcée par le « tribunal révolutionnaire » de Sine (Sanandaj) en janvier 2021 pour appartenance au Parti démocratique du Kurdistan d’Iran (PDK-I). Qorbani n’a pas été autorisé à communiquer avec sa famille pendant 20 mois. Quelques mois seulement après les aveux télévisés, il a pu passer un appel téléphonique avec sa famille.

La peine de mort de Haydar Qorbani a été secrètement appliquée la prison centrale de Sine à 4 heures du matin ce dimanche 19 décembre. Sa famille a été informée à 5 heures du matin que Haydar Qorbani était transféré à Téhéran, et qu’elle pourrait lui rendre visite avant son départ. Mais quand elle est arrivée à Sanandaj, elle a été emmenée au cimetière où on lui a montré sa tombe. Hossein Qorbani, un frère de Haydar, a été arrêté par les forces de sécurité iraniennes après avoir protesté contre les violations commises dans les procédures.