Le Bilaspur High Court a libéré sept militants du Telengana sous caution ce vendredi. Ils avaient été arrêtés par la police du Chhattisgarh en décembre l’an dernier pour prétendue détention de littérature maoïste et de faux billets de banque. Les sept personnes, membres du Telangana Democratic Front se dirigeaient vers le district de Sukma dans le cadre d’un enquête sur les atrocités subies par les tribaux aux mains des forces de sécurité dans la région. Immédiatement incarcérés, ils étaient poursuivis sur base de la loi anti-terroiste Chhattisgarh Special Public Security Act. Le juge a déclaré que les accusés avaient été en prison et que les charges qui pèsent sur eux sont maintenant formulées, « Etant donné la période de détention subie par les accusés et les accusations portées contre eux et la situation, le tribunal est enclin a leur accorder la libération sous caution ». La police de Sukma avait prétendu avoir arrêté les militants dans le village de Dharmapenta, mais ces derniers avaient déclaré avoir été arrêtés par la police du Telengana dans le village de Dummugudem et remis à la police du Chhattisgarh.

Bilaspur High Court

Bilaspur High Court

jeudi 22, un jeune militant palestinien Nassar Jaradat, et le journaliste Zaher al-Shammali ont été libéré provisoirement et sous caution par l’Autorité palestinienne (AP) après 15 jours de détention. Ils avaient été arrêtés après avoir critiqué un haut responsable de l’AP, Jibril Rajoub, qui dans une interview avait annoncé la reconnaissance de la souveraineté israélienne sur le mur d’al-Buraq à Jérusalem, un site symbolique d’importance culturelle, religieuse et historique. Shammali a écrit un article critique contre Rajoub après d’autres articles critiques sur le président de l’AP Mahmoud Abbas, tandis que Jaradat a commenté sur Facebook l’article et les remarques de Rajoub. Les deux jeunes progressistes palestiniens, proches du FPLP, passeront en procès en septembre.

Leur emprisonnement survient alors que plus de 20 sites web, dont des sites d’information populaires tels que Quds News Network et le Centre d’information de Palestine, ont été bloqués par l’AP. Le blocage a été effectué sans ordonnance du tribunal sur la base d’une ordonnance du procureur général dans le but de museler l’opposition à l’AP.

Campagne de solidarité avec Jaradat et Shammali

Campagne de solidarité avec Jaradat et Shammali

Carmina Cayetano Navarro, militante du PCE(r), a été libérée de la prison de Puerto III, à Puerto de Santa María (Cadix). la Garde civile qui a tenté d’interdire drapeaux et photos lors de la libération. Une trentaine de personnes ont accueillie Carmina. La militante communiste a été libéré après avoir purgé une détention de 11 ans, mais en comptant ses détentions précédentes, c’est plus de 17 années que Carmina aura passé en prison.

Carmina Cayetano Navarro à la sortie de la prison de Puerto III


Voir notre page spéciale sur le collectif des prisonniers du PCE(r) et des GRAPO

Carmina Cayetano Navarro à la sortie de la prison de Puerto III
Espagne: Carmina Cayetano Navarro libérée après 11 ans de prison

Les forces israéliennes ont attaqué le camp de réfugiés d’al-Duheisha dans le district occupé du sud de la Cisjordanie, à Bethléem. Elles ont fouillé plusieurs maisons et ont arrêté deux anciens prisonniers Muataz Sharayaa et Yunis al-Zghari, tous deux âgés de 25 ans. Des affrontements ont alors éclaté dans le camp, les manifestants lançant des pierres et les forces israéliennes tirant sur les manifestants avec des munitions .22, blessant quatre d’entre eux.

Dans le village voisin de Husan au sud-ouest de Bethléem, les forces israéliennes ont arrêté Muhammad Nabil al-Shaer. Trois autres Palestiniens ont été arrêtés dans la région de Ramallah, dans le village de Jaba (district central de Jérusalem) et dans la ville de Qalqiliya. L’armée israélienne a également attaqué Misliya au sud de la ville de Jenin, où elle a usé massivement de gaz lacrymogènes et de bombes sonores pour pouvoir capturer Qasim Muhammad Abu al-Naim, âgé de 18 ans. Dans la localité d’Issawiya (Jérusalem-Est) la police israélienne ont attaqué plusieurs maisons et arrêté quatre Palestiniens.

Les raids israéliens dans les villes palestiniennes, les villages et les camps de réfugiés sont quotidiens dans la Cisjordanie occupée, y compris Jérusalem-Est. 6.200 Palestiniens ont été détenus par Israël depuis le début du mois de mai…

Le raid israélien à al-Duheisha

Le raid israélien à al-Duheisha

Le 14 novembre 1971, une manifestation dans le quartier de Shibuya, à Tokyo, se tenait comme bien d’autres dans tout le Japon pour protester contre l’accord permettant une présence militaire des Etats-Unis à Okinawa. A Shibuya, les étudiants révolutionnaires et des policiers commencent à s’affronter. Un des policiers est assommé à coups de tuyau puis brûlé avec des cocktails Molotov par un groupe d’étudiants casqués. Masaaki Osaka était alors un des dirigeants de la Ligue communiste révolutionnaire du Japon, aussi connu sous le nom de Chukaku-ha ou « Middle Core Faction ». Masaaki Osaka était passé à la clandestinité en 1972 et les autorités offraient 3 millions de yens pour toute information permettant son arrestation.

Sa trace avait été trouvée en janvier dernier (voir notre article)La police a confirmé, le 7 juin, l’identité de l’homme sur lequel elle était tombée, par hasard, le 18 mai, lors de la fouille de l’appartement d’un autre militant à Hiroshima était bien Masaaki Osaka, aujourd’hui âgé de 67 ans. Depuis son arrestation, Masaaki Osaka est resté silencieux. Le délai de prescription pour un meurtre au Japon était de 15 ans jusqu’en 2010, date à laquelle il a été aboli. Six membres de la « Middle Core Faction » ont été arrêtés depuis 1971 dans le cadre de l’enquête sur la mort du policier. Ils ont tous été condamnés à de lourdes peines de prison (voir notre article).

Masaaki Osaka

Masaaki Osaka

Esmail Abdi, en grève de la faim depuis le 30 avril (voir notre article), a été transféré à l’hôpital Khomeini à Téhéran le samedi 3 juin 2017. Il avait déjà refusé d’être transféré à l’hôpital avec l’uniforme de la prison et les menottes. Les autorités pénitentiaires ont finalement accepté de le transférer à l’hôpital sans l’uniforme et les menottes. Les gardiens de prison d’Abdi ont essayé de le ramener à la prison d’Evin peu de temps après son transfert, mais les médecins de l’unité d’urgence ont refusé et fortement recommandé l’hospitalisation pour le moment en raison de la détérioration de son état de santé. Il souffre d’une tension artérielle basse, de douleurs rénales, de vertiges et de douleurs oculaires. Esmail Abdi poursuit sa grève de la faim à l’hôpital.

Esmail Abdi

Esmail Abdi

Une délégation portée par la femme de G.N. Saibaba a, ce jeudi, demandé à ce qu’intervienne la National Human Rights Commission afin que le prisonnier puisse être suivi médicalement. Le professeur de la Delhi University, condamné à la prison à perpétuité il y a quelques semaines, est lourdement handicapé et selon ses proches, sa santé se détériore jour à après jour. Détenu à la Nagpur Central Jail, il est dans l’impossibilité d’uriner et ses maux d’estomac se sont amplifiés ces derniers jours. Dans le courrier adressé à la NHRC, les signataires affirment « son état de santé est très préoccupant et se détériore jour après jour. Avant son arrestation, Saibaba suivait un lourd traitement médical au Rockland Hospital de Delhi », ajoutant que les médecins avaient conseillé qu’il soit opéré afin de subir une ablation de la vésicule biliaire. « Cela fait maintenant dix semaines qu’il a été ré-arrêté le 7 mai. Les autorités pénitentiaires ne lui ont apporté aucun soin médical depuis » a déclaré sa femme.

G.N. Saibaba

L’un de nos contacts sur place s’est rendu à Nagpur la semaine dernière, mais s’est vu refusé toute visite au prisonnier. Un courrier va être adressé aux autorités afin de dénoncer cette violation des droits du prisonnier. Il a néanmoins pu rencontrer son avocat qui travaille actuellement l’audience en appel de la condamnation à la prison à vie de Saibaba.

G.N. Saibaba

Les centaines de prisonniers de sécurité palestiniens détenus en Israël ont accepté de mettre un terme à leur grève de la faim, commencée le 17 avril. L’annonce a été faite ce matin à l’aube. Vendredi soir, un accord a été conclu entre l’administration pénitentiaire – en réalité, le gouvernement israélien – et les représentants des prisonniers, avec la médiation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). La détérioration de la santé des prisonniers, au bout de quarante jours de jeûne, a augmenté la pression pour la recherche d’une solution. L’administration pénitentiaire a transféré les 13 membres du comité des grévistes, dont Marouane Barghouti, vers la prison d’Ashkelon, pour vraiment négocier.

L’accord demeure encore flou. Ce qui est certain, c’est que les prisonniers auront le droit, à nouveau, à deux visites mensuelles, comme ce fut le cas dans le passé. Mais les grévistes réclamaient plus largement un assouplissement des droits de visite: leur durée allongée, leur élargissement à la famille éloignée, etc. En outre, on ne sait, pour l’heure, ce qui a été décidé concernant les autres revendications : par exemple, l’instauration de cabines téléphoniques ; l’accès à la presse ou à des livres ; la possibilité de s’inscrire dans des universités israéliennes ; une meilleure prise en charge médicale des détenus gravement malades ; et puis, la fin des détentions administratives, sans inculpation ni procès, pendant des mois.

Des Palestiniennes brandissent des photos de leurs proches emprisonnés en Israël, devant les bureaux de la Croix rouge de Jérusalem Est, avant-hier 25 mai

Des Palestiniennes brandissent des photos de leurs proches emprisonnés en Israël, devant les bureaux de la Croix rouge de Jérusalem Est, avant-hier 25 mai

Chelsea Manning, la militaire transsexuelle emprisonnée pour avoir fourni à WikiLeaks des milliers de documents secrets, a été libérée mercredi après-midi et a quitté le pénitencier militaire de Fort Leavenworth, aux confins du Kansas et du Missouri. L’ancienne taupe de WikiLeaks avait fait fuiter plus de 700.000 documents confidentiels ayant trait aux guerres d’Irak et d’Afghanistan, dont plus de 250.000 câbles diplomatiques qui avaient plongé les Etats-Unis dans l’embarras. Condamnée en cour martiale à 35 ans de réclusion, la militaire est sortie après seulement quelques années derrière les barreaux à la faveur d’une peine commuée par l’ancien président Barack Obama, juste avant qu’il ne quitte la Maison Blanche.

USA: Chelsea Manning libérée mercredi

Des centaines de prisonniers palestiniens entrent mercredi dans leur deuxième mois de grève de la faim, passant un cap déterminant. Ce mouvement a été lancé le 17 avril par Marwan Barghouthi, condamné à la perpétuité pour des attentats meurtriers, afin d’obtenir de meilleures conditions de détention. Après trois ou quatre semaines, les grévistes ont perdu environ 10% de leur poids, ce qui signifie qu’ils doivent théoriquement subir des examens réguliers. Au bout d’un mois, les risques augmentent considérablement, la perte de poids pouvant atteindre 20% et nécessiter l’hospitalisation.

Pour faire face à de tels cas de figure, Israël a adopté une loi lui permettant de recourir à l’alimentation de force. Ce recours se heurte cependant au refus de l’Ordre des médecins. Le risque devient élevé au bout de 50 jours. Les grévistes souffrent d’étourdissements intenses, ne contrôlent plus les mouvements de leurs yeux, le rythme cardiaque se ralentit. Les grévistes ont alors perdu en général 30% de leur poids, les muscles ne supportent plus le squelette, rendant impossible la station debout. A partir de ce stade, on peut s’attendre à de graves complications comme la défaillance des organes, et à la mort.

Des photos des grévistes de la faim à Naplouse, Cisjordanie, le 9 mai 2017

Des photos des grévistes de la faim à Naplouse, Cisjordanie, le 9 mai 2017