L’esclavage a officiellement été aboli en 1981 en Mauritanie, mais le phénomène et les pratiques qui y sont liées perdurent néanmoins. C’est ainsi que les descendants d’esclaves qui travaillent la terre sans aucun droit sont obligés de donner une part de leur récolte à leurs maîtres traditionnels. Trois dirigeants du mouvement abolitionniste (IRA, anti-esclavagiste) ont été condamnées à deux de prison ferme et incarcérés à Aleg (centre). Ils ont commencé hier lundi une grève de la faim pour protester contre les mauvais traitements, les abus qu’ils subissent depuis leur arrivée à la prison. Ils avaient été condamnés le 15 janvier par la Cour correctionnelle de Rosso (sud) notamment pour « appartenance à une organisation non reconnue ». Sept autres personnes arrêtées avec eux avaient été relachées.

Deux des frères Afchari, prisonniers politiques kurdes, Razegar (Habibollah) et Ali, 26 et 34 ans,s ont été pendus à l’aube du 19 février à Oroumieh, dans le nord-ouest du pays. Originaire de Mahabad, les frères Afchari avaient été arrêtés au printemps de l’année 2011, avec deux autres de leurs frères, Jafar et Vali. Ils avaient été torturés puis condamnés à mort dans un simulacre de procès pour « guerre contre Dieu ». Ali Afchari avait été blessé par balle lors de son arrestation. Malgré son état grave en raison de l’infection de ses blessures, ses bourreaux l’avaient privé du moindre soin médical.

Ils faisaient partie des détenus politiques kurdes protestataires en grève de la faim à la prison d’Oroumieh. Ils avaient été maintes fois menacés d’exécution par leurs bourreaux s’ils continuaient. Jafar et Vali, leurs deux frères, sont toujours incarcérés.

Iran: Deux frères, prisonniers politiques kurdes, ont été pendus
Iran: Deux frères, prisonniers politiques kurdes, ont été pendus

Tsutomu Shirosaki a été arrêté en 1971 à Tokyo pour avoir participé à des hold up pour financer les groupes révolutionnaires. Le 28 septembre 1977, cinq membres de l’Armée rouge japonaise ont détourné un boeing de la Japan Airlines vers le Bangladesh et obtenu 6 millions de dollars et la libération de six prisonniers politiques dont Tsutomu Shirosaki. Les membres du commandos et les prisonniers libérés, se sont rendus en Algérie, puis au Liban. Shirosaki, n’a pas intégré l’Armée rouge japonaise. Il a préféré devenir un combattant de la révolution palestinienne dans le FPLP.

Le 14 mai 1986, deux roquettes ont été tirés dans l’enceinte de l’ambassade américaine à Jakarta, en Indonésie. Deux autres roquettes ont été tirées à partir vers l’ambassade du Japon et une voiture piégée a explosé devant l’ambassade du Canada. La Brigade Internationale Anti-impérialiste a revendiqué ces actions comme réponse au sommet du G7 à Tokyo. Peu après, le gouvernement japonais a annoncé qu’une empreinte digitale de Tsutomu Shirosaki avait été trouvée dans la chambre d’hôtel où les roquettes ont été lancées à l’ambassade du Japon. Au moment de ces actions, Tsutomu Shirosaki était au Liban. Après les accords d’Oslo, la situation est devenue difficile pour les révolutionnaires au Liban et Shirosaki a du quitter le pays. En décembre 1987, les autorités italiennes ont annoncé une mandats d’arrêt internationaux pour Tsutomo Shirosaki et un autre membre présumé de l’Armée rouge japonaise, Junzo Okudaira, pour une attaque contre l’ambassade américaine à Rome six mois plus tôt.

Le 21 septembre 1996, la police locale de Katmandou, au Népal arrête Tsutomu Shirosaki et le remet au FBI. Extradé aux États-Unis. Au procès Tsutomu Shirosaki a dit qu’il n’avait eu aucun rôle dans les attentats de Jakarta et dénonce un montage policier. Il est condamné à plusieurs peines pour une durée totale d’emprisonnement de 30 ans. qu’il purge dans la prison de haute sécurité de Terre Haute. Agé de 67 ans, qui a gardé ses convictions politiques, a été libéré le 16 janvier dernier, mais le ministère américain de la Justice l’a expulsé vers le Japon. La police de Tokyo a arrêté Shirosaki dès son arrivée à l’aéroport de Narita. L’Etat japonais veut se venger de l’héritage de l’Armée rouge japonaise et punir Shirosaki pour sa revendication de responsabilité de rejoindre le FPLP quand il était au Liban.

Lina Khattab, 18 ans, étudiante de l’Université de Birzeit et danseuse dans la célèbre et très populaire troupe de danse palestinienne El-Funoun, avait été arrêtée par les troupes israéliennes le 13 décembre 2014. Avec de nombreux autres étudiants, elle participait à une manifestation de soutien aux prisonniers politiques palestiniens, à l’occasion du 47e anniversaire de la fondation du FPLP. Les autorités israéliennes l’ont accusée de « jet des pierres » et de « participation à une manifestation illégale. » Le 16 février, Khattab a été condamnée à six mois de prison, trois années de probation, et $ 1.500 uniquement sur base de déclaration de policiers israéliens.

Sept maoïstes, parmi lesquels Ganesh Sao, commandant du Sone-Punpun Area Committee du CPI(Maoist), ont été arrêté ce mardi à différents endroits du district d’Arwal, dans le Bihar. Sao était recherché dans plusieurs affaires par les autorités des districts de Patna, Jehanabad et Aurangabad. La police a également déclaré qu’une carabine, trois pistolets, plusieurs chargeurs, des téléphones portables, des cartes SIM et des ouvrages maoïstes lui avaient été saisi ainsi qu’aux autres guérilleros. D’après les autorités, Sao menait depuis plusieurs semaines des actions de propagande pour renforcer un nouveau groupe émergent dans les districts d’Arwal et de Jehanabad.

Le militant anarchiste Alfredo Cospito a été placé en isolement punitif (article 14-bis du règlement pénitentiaire) il y a trois jours suite à une altercation avec un gardien. Un autre camarade dans la section AS2 a reçu un rapport disciplinaire pour le même incident. Les autres camarades détenus dans l’aile spéciale ont suspendu leur sociabilité et sont interdits de rencontrer l’autre. Les autres prisonniers ont protesté contre ce qui est arrivé, et ont manifesté l’intention de poursuivre leur mouvement de protestation jusqu’à ce que l’isolement de Alfredo est suspendu.

Pour écrire au prisonnier: Alfredo Cospito / CC di Ferrara / Via Arginone 327 / 44122 Ferrara / Italie

Pour lire la déclaration d’Alfredo à son procès: https://antidev.wordpress.com/2013/12/13/du-ventre-du-leviathan/

Italie: Un prisonnier anarchiste placé à l’isolement

Les prisonniers politiques sahraouis (groupe de Gdeim Izik) incarcérés depuis plus de 4 ans à la prison marocaine de Salé 1 ont décidé d’entamer ce dimanche, une grève de la faim de 72 heures pour réclamer leur droit à un procès civil (ils ont été condamné par un tribunal militaire) et leur libération inconditionnelle. Ils ont condamné la poursuite de leur détention arbitraire et appelé à l’ouverture d’une enquête transparente et une analyse médicale approfondie sur les cas de torture et de viols infligés à leur contre de la part des autorités marocaines.

Ils ont également exprimé leur solidarité avec la résistance pacifique menée par les civils sahraouis dans les territoires occupés du Sahara occidental, au sud du Maroc et dans les universités marocaines pour réclamer le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance.

Les prisonniers du groupe de Gdeim Izik

Les prisonniers du groupe de Gdeim Izik

Fin décembre, des soldats israéliens arrêtaient une écolière de 14 ans, Malak al-Khatib au bord d’une route, où elle projetait, assurent-ils, de jeter des cailloux, un couteau à la main. Des faits qu’elle a avoués en détention et sur lesquels le juge s’est appuyé pour prononcer une peine de deux mois –réduite de deux semaines, comme le prévoit la loi israélienne pour les mineurs qui peuvent être incarcérés dès 12 ans. « Au bout de deux heures d’interrogatoire, le soldat m’a obligée à signer un papier en hébreu », affirme Malak dans la maison familiale vendredi. « Je ne reconnais aucun crime, je ne jetais pas de pierres, je n’avais pas de couteau », poursuit-elle.

Palestine: Libération de Malak al-Kathib (14 ans)

Le Comité de Coordination pour la Création d’organisations Libre des Travailleurs en Iran a annoncé qu’un des membres du comité, Hatam Samadi, avait été arrêté cette semaine sur son lieu de travail, et que son arrestation avait été rapporté à sa famille par les agents du Bureau local du Ministère des Renseignements de la ville de Sanandaj (Province du Kurdistan Iranien ou Rojhelat). Ribvar Abdollahi, un autre membre du Comité de Coordination pour la Création d’organisations Libre des Travailleurs en Iran, a lui aussi été arrêté et jugé le 4 février 2015 dernier, il est accusé « d’activités en vue d’organiser la diffusion de propagande contre le régime » et condamné à une peine d’emprisonnement d’un an, après une parodie de procès qui n’a duré que quelque minute. Son avocat a réussi cependant à le faire libérer temporairement moyennant caution.

Hatam Samadi

Hatam Samadi

Chaque année, entre 500 et 700 enfants palestiniens comparaissent devant des tribunaux militaires israéliens; La loi israélienne autorise à juger un enfant devant une cour militaire à partir de 12 ans, un fait unique au monde, selon l’Unicef.

Malak al-Khatib, 14 ans, est désormais la plus jeune prisonnière palestinienne. Originaire du village de Beitin, près de Ramallah, en Cisjordanie occupée, elle a été condamnée à deux mois de prison. Selon l’acte d’accusation dont l’AFP s’est procuré une copie, Malak « a ramassé une pierre » près de la route 60, empruntée par les colons israéliens, de plus en plus nombreux en Cisjordanie occupée. Elle avait un couteau « pour poignarder tout soldat qui viendrait l’arrêter », ont affirmé dans leur déposition les cinq officiers israéliens qui l’ont interpellée le 31 décembre. Après trois semaines de détention provisoire, Malak a été jugée par un tribunal militaire, le seul type de cour israélienne compétente dans les Territoires. Le 21 janvier, le tribunal militaire d’Ofer l’a condamnée à deux mois de prison et 1.500 dollars d’amende.

Palestine: Une fillette condamnée par un tribunal militaire