Le 24 novembre, 36 prisonniers politiques de 18 prisons dans 5 pays ont répondu à l’appel du Front anti-impérialiste et ont jeûné un jour tous ensemble en défense des prisonniers politiques palestiniens, suivant l’exemple de 20 prisonniers politiques basques qui ont fait la même action le 27 octobre. Voici la liste des prisonniers: en Allemagne: Özgül Emre ; en Turquie: Ayten Öztürk ; en Gèce : Şadi Naci Özpolat, Hüseyin Kılıç, Thanos Hatziangellou, Dimitris Chatzivasileiadis, Halil Demir ; en Ukraine : Mihail Kononovich, Alexander Kononovich ; en Irlande: Eddie Mc Grath, Kevin Braney, Martín Manning, Declan Mc Dermott, John Roche, Sean Walsh, Nuala Perry, Brendan McConville,, Sean McVeigh, Ben McKerr, Shea Reynolds, Shane Stevenson, Christie Robinson, Matt Johnson, Eamon Hutchinson, Ciaran McLaughlin, Niall Sheerin, Charlie Love, Seán Farrell, Ciaran Maguire, Kevin Barry Murphy, Damien “DD” McLaughlin, Davy Jordan, Brian Carron, Gavin Coyle, Jonathan McGinty, John Paul Wootton.

Le prison de Portlaoise

Les forces d’occupation ont arrêté environ 60 citoyens palestiniens de Cisjordanie entre samedi soir et dimanche matin, dont 5 jeunes femmes (étudiantes universitaires) et d’anciens prisonniers. Les arrestations ont été concentrées dans les gouvernorats d’El Khalil et de Ramallah, tandis que les autres arrestations ont été réparties entre les gouvernorats de Ariha, Jénine, Salfit et Beitlehem. Le nombre total des arrestations est ainsi passé à environ 3 480 depuis le 7 octobre.

L’agression israélienne a repris à Gaza après une série d’échanges de prisonniers qui ont permis la libération de 70 Israélien.ne.s contre 210 Palestinienn.e.s. La grande majorité de ces derniers sont des mineurs, de jeunes adultes ou des femmes. Parmi les prisonnières libérées, Ahed Tamimi (photo). Deux jours avant le début de la trêve, Israël a rendu public les noms de 300 détenus palestiniens susceptibles d’être libérés. Parmi eux, la grande majorité est mineure – 123 détenus ont moins de dix-huit ans – ou vient d’atteindre la majorité (144). Les 33 autres noms sont des femmes. Selon la liste, 49 sont des membres du Hamas, 60 du Fatah, le parti du président de l’Autorité palestinienne en Cisjordanie, et 17 appartiennent au Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP). Le plus jeune prisonnier palestinien à avoir été libéré depuis le début de la trêve a seulement 14 ans. Ahmed Salaima a retrouvé sa famille à Jérusalem-Est le 28 novembre.

Dans la liste des 300 noms, il y a aussi les détenus qui sont encore en attente d’un procès. Certains sont détenus sans inculpation ni procès dans le cadre d’une détention administrative. Depuis le début de la guerre, le nombre de Palestiniens maintenus en détention administrative sans inculpation est passé de 1319 à 2070. Il y aurait aujourd’hui plus de 7000 détenus palestiniens dans les prisons israéliennes.

 

Les forces de l’armée israélienne ont dispersé des centaines de Palestiniens devant la prison militaire israélienne d’Ofer, à l’ouest de Ramallah, dans le centre de la Cisjordanie, en recourant à des tirs de gaz lacrymogène et des bombes assourdissantes. Des dizaines de Palestiniens qui ont jeté des pierres contre les forces israéliennes. Les affrontements ont causé des dizaines de cas d’étouffement par inhalation de gaz qui ont été traités par les secouristes sur place. Depuis l’après-midi de ce vendredi, des centaines de Palestiniens se sont rassemblés devant la prison militaire d’Ofer, dans l’attente de la libération des prisonniers et prisonnières. Il est prévu que 13 prisonniers israéliens soient libérés à Gaza via le terminal de Rafah, ce vendredi. De son côté, Israël devrait libérer 39 Palestiniens parallèlement (24 femmes et 15 enfants), détenus dans les prisons israéliennes, dans le cadre de l’accord d’échange de prisonniers avec le Hamas. Les prisonniers seront libérés par groupe, sur une période de 4 jours, selon l’accord qui prévoit l’échange de 50 Israéliens contre 150 Palestiniens, exclusivement des femmes et des enfants dans les deux camps.

Les prisonniers libérés quittent la prison d’Ofer

Cinq prisonniers politiques Mapuches sont en grève de la faim et de la soif. Quatre d’entre eux ont entamé le mouvement le 13 novembre et un autre le 18 novembre. La raison de cette lutte est la peine de quinze ans de prison qui leur a été infligée par la justice chilienne. Les condamnés dénoncent que le procès n’a pas respecté les garanties légales minimales. Ces militants politiques sont accusés d’avoir attaqué les intérêts de grandes entreprises capitalistes pillant le pays Mapuche.

Prisonniers politiques Mapuches

 

Le nombre de Palestiniens emprisonnés a doublé depuis l’attaque du 7 octobre, et les mauvais traitements ont également augmenté de manière spectaculaires. Des vidéos circulent montrant des prisonniers palestiniens dénudés, les yeux bandés, subissant des mauvais traitements. Les prisonniers subissent des simulacres d’exécution, des passages à tabac, et on utilise contre eux des chiens policiers. Les visites des familles et avocats ont été interdites, ainsi que les possibilité d’acquérir de la nourriture, et l’électricité a été coupée dans les cellules. Des raids sont menés brutalement dans les cellules, les prisonnières détenues à Damoud ont été gazées. Plusieurs prisonniers dont Amhad Saadat ont « disparus », transférés vers des lieux de détention inconnus.

prisonniers palestiniens (archive)

 

 

La semaine du 4 au 8 octobre, plusieurs initiatives solidaires ont eu lieu pour Mónica Caballero et Francisco Solar, deux anarchistes qui arrivent au terme du procès où ils sont accusé.es de plusieurs attaques à l’explosif (voir notre article). Parmi ces initiatives, un rassemblement devant la prison de San Miguel, à Santiago.

Manal al-Gafiri, une lycéenne vivant en Arabie saoudite, a été condamnée, en août, à dix-huit ans de prison pouvoir avoir tweeté son soutien à des prisonniers politiques. Cette peine est un nouvel exemple de la sévérité de la justice saoudienne envers les critiques publiques émises contre le pouvoir en place. Elle fait écho à la peine de mort prononcée en août contre Mohammed al-Ghamdi (photo), professeur à la retraite, qui avait dénoncé la corruption et des violations de droits de l’Homme sur les réseaux sociaux. Mohammed al-Ghamdi a été jugé en juillet par la Cour pénale spécialisée, une juridiction établie en 2008 pour traiter les affaires liées au terrorisme, mais aussi largement utilisée pour juger des dissidents politiques.

Depuis un mois, les prisonniers luttent à travers toute la Grèce contre la nouvelle loi annoncée par le ministre de la Justice Giorgos Florídis (un vieux politicien qui a fait sa carrière au PASOK avant d’être recylclé dans le nouveau gouvernement conservateur) et contre les actes arbitraires du parquet de Lamia. Parmi les initiatives de solidarité avec cette lutte, l’incendie d’un véhicule de la mairie de Kaisarianí (banlieue est d’Athènes), le 26 septembre à minuit, un engin incendiaire ayant été allumé sur le pneu avant gauche du véhicule. L’action a également été faite en solidarité avec les prisonniers révolutionnaires Dimitris Koufondinas et Nikos Maziotis ainsi qu’avec les squats.

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Un tribunal de Bahreïn a a rendu son verdict mardi à l’encontre de 65 accusés, dont 62 prisonniers politiques, qui avaient protestés par un sit-in et une grève de la faim en 2021 contre leurs conditions de détention. 12 hommes ont été condamnés à trois ans de prison, un autre à un an et les 52 restants ont été acquitté. Les prisonniers n’ont pas eu le droit d’assister au procès ni d’accéder à un avocat. Le sit-in avait été provoqué par la mort d’un activiste, faute de soins médicaux adéquat. En août, des centaines de prisonniers – 121, d’après les autorités – avaient lancé une grève de la faim (voir notre article). Mi-septembre, ils ont suspendu leur mouvement après des engagements du gouvernement d’améliorer leur situation.

Une prison au Bahrein