Alors que le procès ‘Lutte Révolutionnaire’ est entré dans sa phase finale (le procureur a demandé la condamnation de sept des accusés pour appartenance à l’organisation malgré l’absence totale de preuves), une marche est organisée ce samedi 9 mars en souvenir de Lambros Foundas. Membre de ‘Lutte Révolutionnaire’, l’anarchiste a été tué le 10 mars 2010 par la police alors qu’il réquisitionnait une voiture dans le cadre des préparatifs à une action de l’organisation. Une précédente mobilisation avait rassemblé plus de 1000 personnes à Athènes l’an dernier.

Lire le communiqué de la Commission pour un Secours Rouge International (Bruxelles-Zürich)

La justice vaudoise a reçu la plainte déposée contre Nestlé pour homicide involontaire par négligence dans l’assassinat d’un syndicaliste colombien. L’origine de l’affaire remonte à septembre 2005 lorsque le leader syndical Luciano Romero Molina a été assassiné à Valledupar, dans le nord-est de la Colombie. Il avait quitté Cicolac, filiale de Nestlé, depuis trois ans. Ses meurtriers, des paramilitaires, ont été condamnés.

A l’origine de la plainte, le syndicat colombien Sinaltrainal et le European Center for Constitutional and Human Rights (ECCHR) jugent que Nestlé est coresponsable par négligence du meurtre parce qu’elle n’a pas protégé cet ex-employé menacé. Ils veulent en faire un cas «exemplaire». Selon le syndicat, des membres de la direction de Cicolac aurait désigné Luciano Romero comme membre de la guérilla, ce qui aurait signé son arrêt de mort dans le contexte colombien de l’époque. Luciano Romero a été tué un mois avant sa venue à Berne devant le Tribunal des Peuples qui devait débattre des activités de Nestlé en Colombie.

Les 28 et 29 décembre derniers, des manifestations s’étaient déroulé dans la banlieue pauvre de Marrakech pour dénoncer les prix de l’eau et de l’électricité. Les affrontements entre les forces de l’ordre et la population avaient été très violentes, faisant plus de soixante blessés. Mercredi, un tribunal a condamné six personnes à des peines de prison allant jusqu’à deux ans d’incarcération des suites de ces manifestations. Dix personnes également arrêtés en marge des ces heurts s’étaient déjà vues condamnées à des peines de 18 à 30 mois de réclusion, tandis que deux adolescents avaient été condamnés séparément à deux mois de prison. Mercredi, les six inculpés ont été reconnus coupables d’avoir formé une foule armée, d’avoir détruit des biens publics, de désobéissance et d’insultes à officier. Deux des accusés écopent d’un an de prison, deux autres de 18 mois et les deux derniers de deux ans.

Manifestation à Marrakech

Communiqué du Secours Rouge de Belgique

La Chambre des mises en accusation a décidé de renvoyer nos quatre camarades devant un tribunal sous l’accusation de « participation à une activité terroriste », tentative de faux » et, pour un d’entre eux, détention d’un brouilleur d’ondes.

Les avocats de nos camarades et nos amis solidaires du collectif « No Procès » ont déjà exposé la signification de cet arrêt confirmant que la nouvelle législation anti-terroriste permet de poursuivre sur base de tout et de n’importe quoi. Ce dossier étant particulièrement caricatural, puisqu’au lieu de s’étoffer au fil de l’instruction, il s’est au contraire dégonflé, « piste » après « piste », « élément suspect » après « élément suspect », par le travail des enquêteurs qui reconnaissent noir sur blanc n’avoir pu, malgré leurs efforts, avoir découvert des éléments à charges…

Nous tenons à préciser ce nouvel épisode dans l’attaque juridico-policière contre notre Secours rouge ne nous empêchera pas — et nous dissuadera encore moins — d’occuper notre rang sur le front de la lutte contre la répression de classe. La défense de nos membres ne nous détournera pas de nos devoirs de solidarités envers les révolutionnaires communistes, anarchistes, antifascistes et anti-impérialistes emprisonnés, et envers tous les militants réprimés pour des faits de lutte de classe.

Chaque attaque de la justice de classe nous fourni davantage de raison de la mépriser que de la craindre, et nous déterminé à la combattre avec plus d’énergie et de rigueur.

Abattre le capitalisme !
Construire la solidarité !

18 salariés de NTN, dont huit délégués syndicaux, ont été assignés en référé devant le tribunal de grande instance du Mans après le mouvement de grève entrepris entre mardi midi et ce mercredi matin, portant notamment sur des revendications salariales et l’embauche des intérimaires. L’audience aura lieu jeudi à 15 heures. Le délégué CGT, a déclaré que « la direction veut intimider, casser un mouvement revendicatif ».

France: Les grévistes de NTN assignés au tribunal

Il y a deux jours, le procureur a prononcé son réquisitoire au procès des membres présumés de « Lutte Révolutionnaire ». Il demande l’acquittement d’une accusée et la condamnation des sept autres pour appartenance à « Lutte révolutionnaire ». En plus, pour trois d’entre eux (dont deux en cavale), il demande des condamnations pour possession d’explosifs, possession d’armes et réalisation des actions de « Lutte Révolutionnaire ». Cela peut signifier 25 ans de prison pour eux trois et jusqu’à 7 ou 8 années pour les quatre autres camarades. Le procès reprendra lundi 4 mars et on attend le verdict final pour la fin mars.

Depuis lundi et jusqu’au 15 mars, dix membres de l’ETA sont jugés devant la cour d’assises de Paris. Les autorités françaises les accusent de l’enlèvement d’une famille dont ils auraient utilisé la voiture pour une action en août 2007. Mardi matin, le tribunal a refusé plusieurs requêtes des accusés. Ils avaient notamment demandé de pouvoir être menottés devant et non dans le dos. Pour protester contre ces refus, les dix accusés ont décidé de tourner le dos au tribunal à la reprise des débats l’après-midi. Vers 15h15, le président a donné l’ordre de faire évacuer le box des accusés. Une bagarre a rapidement éclaté derrière les vitres blindées lorsque les forces de l’ordre chargées de leur surveillance sont intervenues. Selon un témoin, des coups de poing et des coups de pied ont été échangés entre les etarras et les policiers jusqu’à ce que des renforts interviennent pour plaquer les accusés au sol. Le procès a ensuite repris malgré le box vide des accusés.

Lundi 18 février s’est ouvert, à Paris, un procès contre dix militants se revendiquant d’ETA. Alaitz Aramendi, Oihan Barandalla, Luis Iruretagoiena, Ander Mujika, Garikoitz Aspiazu, Aitzol Etxaburu, Mikel Karrera, Aitzol Iriondo, Iurdan Martitegi, et Itziar Plaza, dont le procès s’est ouvert lundi 18 février, sont jugés jusqu’au 15 mars par la cour d’assises spéciale de Paris.

Garikoitz Aspiazu (dit “Txeroki” et considéré comme l’ancien chef militaire de l’organisation avant son arrestation en novembre 2008) a remis au Journal du Pays Basque un texte l’engagement d’ETA en faveur de la résolution du conflit. Retour des prisonniers et réfugiés, désarmement d’ETA, démantèlement des structures armées et démobilisation de ses membres, et démilitarisation du Pays Basque : l’organisation a rappelé sa volonté d’élaborer un “calendrier de la paix”.

France: Procès contre dix membres d’ETA

Audience décisive ce mardi matin dans la procédure contre les 4 du Secours Rouge puisqu’il s’agissait, principalement, de décider si la loi anti-terroriste leur serait appliquée. Les débats ont duré plus de deux heures et l’arrêt sera rendu par le tribunal le 28 février.
Une quarantaine de personnes s’étaient rassemblées devant le palais de justice en solidarité avec les inculpés.

Bruxelles: Audience contre les 4 du Secours Rouge

Au terme de neuf jours de procès sans interruption, la cour martiale a prononcé son verdict dans le procès des 24 Sahraouis poursuivis après avoir été arrêtés lors d’une manifestation en 2010 à Gdaim Izik. Revendiquant une amélioration de leurs conditions de vie et le référendum sur l’indépendance promis par le gouvernement depuis 1991, tous étaient accusés ‘d’atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l’état, formation d’une bande criminelle et atteinte aux fonctionnaires publics dans le cadre de l’exercice de leur fonction’. Les peines prononcées à l’encontre des 24 accusés sont lourdes: huit condamnations à perpétuité, quatre condamnations à 30 ans de prison, sept condamnations à 25 ans et deux condamnations à 2 ans. La défense a d’ores et déjà dénoncé le manque de preuves, pointant notamment le fait que les armes présentées ne portent aucune trace d’empreintes des accusés et que la vidéo projetée et présentée comme preuve ne permet d’identifier aucun d’entre eux. Cette dernière dispose maintenant de trois jours pour faire appel.