Le 27 septembre 2009, un détenu a été battu à coups de pieds et de matraques par deux policiers (qui remplaçaient des gardiens en grève) au moment de la distribution des repas. L’homme, dont la cellule était maculée de sang, avait été transporté inconscient à l’hôpital. Hier, le tribunal correction a rendu son verdict, le juge décidant de ne pas prononcer de peine. Le tribunal a confirmé que les deux policiers avaient eu recours à un usage disproportionné de la violence, mais motive cette suspension de prononcé par le contexte particulier d’une prison en ébullition ainsi que par l’inexpérience des deux inspecteurs au moment des faits. Ceux-ci sont donc établis, mais aucune peine ne sanctionne les deux auteurs.

Depuis le 18 février, la cour d’assise spéciale de Paris jugeait dix militants se revendiquant de l’ETA. Parmi les accusés, Garikoitz Asiazu, alias ‘Txeroki’, considéré comme l’ancien chef militaire de l’organisation avant son arrestation en 2008. Selon l’accusation, il aurait enlevé et séquestré une famille espagnole afin d’utiliser son camping-car pour une attaque à l’explosif dans une station balnéaire. Jugé coupable, il a été condamné hier à une peine de vingt ans de réclusion criminelle. Trois autres des accusés écopent d’une peine équivalente, et les quatre sont assorties d’une période de sûreté des deux-tiers. Les six autres accusés ont été condamnés à des peines de 8 à 18 ans de prison.

Depuis le 6 mars se tenait le procès de l’anarchiste Vaggelis Koutsibelas, poursuivis pour une suite d’attaques incendiaires qui se sont déroulées en mars-avril 2012 dans la ville de Trikala. Alors qu’aucune preuve concrète à son encontre n’a pu être présentée au tribunal et que le témoin principal a réfuté ses déclarations admettant que la police l’avait contraint à signer un témoignage monté de toutes pièces contre une remise de peine dans une affaire de stupéfiants dans laquelle il était impliqué, Koutsibelas a été condamné. Dans sa déclaration à la cour, Vaggelis Koutsibelas a rappelé (sans souci aucun ni mention des auteurs) la signification politique de telles attaques incendiaires face au système politique actuel. Le procureur de la cour d’assise mixte de Larissa avait requis 27 ans de réclusion, peine qui a été ‘réduite’ à quinze ans de prison avec possibilité de faire appel et à 300 euros d’amende.

Ce samedi, un tribunal égyptien a confirmé la condamnation à mort de 21 personnes poursuivies suite aux émeutes s’étant déroulées en marge d’un match de football l’an dernier. Il a également prononcé une peine de prison à perpétuité à l’encontre de cinq autres accusés, tandis que dix autres ont été condamnés à quinze ans de prison et neuf à des peines allant de un à dix ans de prison. 28 autres accusés ont été acquittés. Le prononcé du verdict a entraîné de nouvelles manifestations au Caire et à Port-Saïd où la foule a perturbé le trafic maritime sur le canal de Suez. Au Caire, des milliers de personnes sont descendues dans les rues pour dénoncer une justice corrompue et les violences policières. Des bâtiments appartenant à la police ont été incendiés et le feu s’est propagé au siège de la Fédération égyptienne de football qui se trouve à côté du club de la police. L’armée a menacé d’intervenir pour ‘sécuriser l’état’ alors qu’à Port-Saïd, des blindés ont été déployés. Trois manifestants ont été abattus par des tirs policiers sur le pont Qasr el-Nile tandis qu’un homme est mort asphyxié dans l’ambulance où il avait été transporté après avoir inhalé des gaz lacrymogènes tirés par les forces de l’ordre.

Incendie de bâtiments de la police au Caire

Incendie de bâtiments de la police au Caire

Alors que le procès ‘Lutte Révolutionnaire’ est entré dans sa phase finale (le procureur a demandé la condamnation de sept des accusés pour appartenance à l’organisation malgré l’absence totale de preuves), une marche est organisée ce samedi 9 mars en souvenir de Lambros Foundas. Membre de ‘Lutte Révolutionnaire’, l’anarchiste a été tué le 10 mars 2010 par la police alors qu’il réquisitionnait une voiture dans le cadre des préparatifs à une action de l’organisation. Une précédente mobilisation avait rassemblé plus de 1000 personnes à Athènes l’an dernier.

Lire le communiqué de la Commission pour un Secours Rouge International (Bruxelles-Zürich)

La justice vaudoise a reçu la plainte déposée contre Nestlé pour homicide involontaire par négligence dans l’assassinat d’un syndicaliste colombien. L’origine de l’affaire remonte à septembre 2005 lorsque le leader syndical Luciano Romero Molina a été assassiné à Valledupar, dans le nord-est de la Colombie. Il avait quitté Cicolac, filiale de Nestlé, depuis trois ans. Ses meurtriers, des paramilitaires, ont été condamnés.

A l’origine de la plainte, le syndicat colombien Sinaltrainal et le European Center for Constitutional and Human Rights (ECCHR) jugent que Nestlé est coresponsable par négligence du meurtre parce qu’elle n’a pas protégé cet ex-employé menacé. Ils veulent en faire un cas «exemplaire». Selon le syndicat, des membres de la direction de Cicolac aurait désigné Luciano Romero comme membre de la guérilla, ce qui aurait signé son arrêt de mort dans le contexte colombien de l’époque. Luciano Romero a été tué un mois avant sa venue à Berne devant le Tribunal des Peuples qui devait débattre des activités de Nestlé en Colombie.

Les 28 et 29 décembre derniers, des manifestations s’étaient déroulé dans la banlieue pauvre de Marrakech pour dénoncer les prix de l’eau et de l’électricité. Les affrontements entre les forces de l’ordre et la population avaient été très violentes, faisant plus de soixante blessés. Mercredi, un tribunal a condamné six personnes à des peines de prison allant jusqu’à deux ans d’incarcération des suites de ces manifestations. Dix personnes également arrêtés en marge des ces heurts s’étaient déjà vues condamnées à des peines de 18 à 30 mois de réclusion, tandis que deux adolescents avaient été condamnés séparément à deux mois de prison. Mercredi, les six inculpés ont été reconnus coupables d’avoir formé une foule armée, d’avoir détruit des biens publics, de désobéissance et d’insultes à officier. Deux des accusés écopent d’un an de prison, deux autres de 18 mois et les deux derniers de deux ans.

Manifestation à Marrakech

Communiqué du Secours Rouge de Belgique

La Chambre des mises en accusation a décidé de renvoyer nos quatre camarades devant un tribunal sous l’accusation de « participation à une activité terroriste », tentative de faux » et, pour un d’entre eux, détention d’un brouilleur d’ondes.

Les avocats de nos camarades et nos amis solidaires du collectif « No Procès » ont déjà exposé la signification de cet arrêt confirmant que la nouvelle législation anti-terroriste permet de poursuivre sur base de tout et de n’importe quoi. Ce dossier étant particulièrement caricatural, puisqu’au lieu de s’étoffer au fil de l’instruction, il s’est au contraire dégonflé, « piste » après « piste », « élément suspect » après « élément suspect », par le travail des enquêteurs qui reconnaissent noir sur blanc n’avoir pu, malgré leurs efforts, avoir découvert des éléments à charges…

Nous tenons à préciser ce nouvel épisode dans l’attaque juridico-policière contre notre Secours rouge ne nous empêchera pas — et nous dissuadera encore moins — d’occuper notre rang sur le front de la lutte contre la répression de classe. La défense de nos membres ne nous détournera pas de nos devoirs de solidarités envers les révolutionnaires communistes, anarchistes, antifascistes et anti-impérialistes emprisonnés, et envers tous les militants réprimés pour des faits de lutte de classe.

Chaque attaque de la justice de classe nous fourni davantage de raison de la mépriser que de la craindre, et nous déterminé à la combattre avec plus d’énergie et de rigueur.

Abattre le capitalisme !
Construire la solidarité !

18 salariés de NTN, dont huit délégués syndicaux, ont été assignés en référé devant le tribunal de grande instance du Mans après le mouvement de grève entrepris entre mardi midi et ce mercredi matin, portant notamment sur des revendications salariales et l’embauche des intérimaires. L’audience aura lieu jeudi à 15 heures. Le délégué CGT, a déclaré que « la direction veut intimider, casser un mouvement revendicatif ».

France: Les grévistes de NTN assignés au tribunal

Il y a deux jours, le procureur a prononcé son réquisitoire au procès des membres présumés de « Lutte Révolutionnaire ». Il demande l’acquittement d’une accusée et la condamnation des sept autres pour appartenance à « Lutte révolutionnaire ». En plus, pour trois d’entre eux (dont deux en cavale), il demande des condamnations pour possession d’explosifs, possession d’armes et réalisation des actions de « Lutte Révolutionnaire ». Cela peut signifier 25 ans de prison pour eux trois et jusqu’à 7 ou 8 années pour les quatre autres camarades. Le procès reprendra lundi 4 mars et on attend le verdict final pour la fin mars.