Le 21 mai dans la nuit, 15 personnes ont été déferrées devant un tribunal par le procureur avec une demande d’arrestation. Elles faisaient partie des 48 personnes, principalement des anarchistes, arrêtées le 14 mai par la police parce qu’elles auraient participé aux émeutes du 1er mai à Istanbul. Le tribunal a finalement décidé d’en emprisonner 9 avec les charges de destructions de biens publics et de propriété privé.

Un tribunal de Diyarbakir a condamné ce jeudi la député indépendante Leyla Zana à dix ans de prison pour avoir fait la propagande du PKK. Le verdict résulte d’une affaire introduite en 2008 à l’encontre de Zana citant neuf différents discours considérés par le tribunal comme faisant l’apologie du PKK et donc du terrorisme. Leyla Zana avait déjà purgé dix années de prison dans les années 90 pour le même genre de faits et avait été libérée en 2004. Elle était devenue membre indépendante du parlement aux élections de juin 2011.

Leyla Zana

Leyla Zana

Ce lundi, quatrième jour d’audience, le procureur du tribunal correctionnel de Paris Olivier Christen a requis des peines de prison ferme à l’encontre des six jeunes poursuivis pour association de malfaiteurs à visée terroriste. Christen a demandé au tribunal que le prévenus soient déclarés coupables de tous les faits qui leurs sont reprochés: association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste pour les six et détention et/ou transport de matières explosives ou inflammables, fabrication d’engins incendiaires selon les cas. Il maintient donc la qualification terroriste des faits, déclarant ‘qu’une tentative d’atteinte aux biens (et pas aux personnes) entre dans le registre des actes qui visent à troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur’. Il a également ajouté que les liens entre les prévenus, les similitudes entre les modes opératoires et les traces ADN retrouvées permettent de les déclarer coupables.

Rappelons que les six sont accusés d’avoir, de manière concertée, tenté de commettre plusieurs actes de sabotage en utilisant des engin incendiaires contre une armoire électrique de la SNCF en 2006 et une dépanneuse de police en 2007, ce qu’ils ont nié durant tout le procès tout en affirmant leurs opinions politiques mais en rejetant toute appartenance à une prétendue ‘mouvance anarcho-autonome francilienne’. Des peines de trois à un an de prison ont été requises. Aujourd’hui, les plaidoiries de la défense, déjà commencées hier, clôtureront la dernière audience.

Depuis près de 600 jours, les ouvriers de l’usine Fralib (groupe Unilever) de Gémenos (Bouches-du-Rhône) sont en lutte pour empêcher la fermeture de leur usine, la seule en France à produire les thés Lipton et les tisanes Eléphant. Craignant que la direction ne déménage les machines, les salariés avaient réinvestis le site le 11 mai dernier, occupation suite à laquelle le président d’Unilever avait saisi la justice pour réclamer l’expulsion immédiate des occupants. Mercredi, le juge des référés du tribunal de grande instance de Marseille a ordonné ‘l’expulsion, à compter du 1 juin 2012, avec la concours de la force publique si nécessaire, de toute personne gênant les accès au site de la société Fralib’.

Au troisième jour du procès antiterroriste « de la dépanneuse » ou « des mauvaises intentions », le tribunal s’est attelé à définir la nature de la “mouvance anarcho-autonome francilienne” à laquelle, selon l’accusation, appartiendraient les prévenus. Il a été procédé à la lecture d’actions attribuées à cette « mouvance », y compris des actions réalisées lorsque les prévenus étaient en prison. Aucun d’entre eux ne se réclame de cette “mouvance”. Au contraire: elle est pour eux une construction policière. Prochaine audience: lundi.

Le nouveau procès contre les militants présumé de l’organisation clandestine PCPM se déroule actuellement à Milan. Il fait scandale dans la presse italienne, tant en raison du comportement des accusés (qui ont salué la jambisation du dirigeant d’Ansaldo et appelé au combat révolutionnaire) qu’en raison de la solidarité politique active avec les prisonniers (une délégation du Secours Rouge International était présente à l’audience), visible devant le tribunal et jusque dans la salle d’audience (photo).

Lire un article dans la presse italienne ici et ici

Milan: Nouveau procès contre le Parti Communiste Politico-Militaire

A la deuxième audience du procès dit « de la dépanneuse » ou « des mauvaises intentions », le tribunal a essayé de cerner les options politiques des six prévenus et les a questionnés sur les traces ADN retrouvées sur un engin incendiaire. Six bouteilles raccordées à des fagots d’allumettes et des cigarettes faisant office de retardateur, auraient mis le feu à une dépanneuse de police en 2007 si le dispositif avait fonctionné. L’ADN de Damien B. aurait été retrouvé sur le bouchon d’une bouteille. Damien B. reconnait bien entendu avoir “déjà été en contact avec des bouteilles » mais ne s’explique pas que son ADN se soit retrouvé sur un engin incendiaire. La police soutien que l’ADN d’Ines M., de son frère Xavier M. et de Damien B. a également été trouvé sur l’engin. Là aussi, l’ADN « volatile » (un cheveux transporté par des objets etc.) est évoqué en réponse.

En janvier 2008, Franck F. a est arrêté en voiture avec Ines M., par des douaniers qui saisissent un sac avec du chlorate de soude, du chlorate de potassium, des plans de l’établissement pour mineurs de Porcheville et des livres sur le sabotage et les explosifs. Franck F. a toujours dit qu’il ignorait le contenu du sac. Ines M. explique avoir rempli le sac pour se débarrasser du chlorate acheté pour faire des fumigène après avoir appris l’arrestation de trois autres personnes pour la possession de chlorate.

A la mi-avril, le parquet antiterroriste de Paris avait annoncé qu’il venait de faire appel de la décision judiciaire accordant la liberté conditionnelle de l’ancien militant d’Action Directe Jean-Marc Rouillan. Après un an de semi-liberté avec bracelet électronique, Rouillan devait bénéficier de ce nouveau régime dès le 19 mai, mais l’annonce du parquet avait remis celui-ci en cause. Néanmoins, hier, la cour d’appel de Paris a confirmé le jugement lui accordant la liberté conditionnelle, décision qui prendra effet ce 18 mai.

Six personnes étaient poursuivies pour association de malfaiteurs à visée terroriste au tribunal de grande instance de Paris (affaire dite « de la dépanneuse » ou « des mauvaises intentions »). Une cinquantaine de sympathisants ont pu entrer dans la salle d’audience, un petite centaine est restée devant, déployant une banderole « La démocratie enferme et tue, à bas l’État et le capital » et reprenant des slogans. La police a d’abord arraché la banderole, puis a violemment expulsé les manifestants hors du palais de justice. Pendant l’heure qui a suivi, les policiers ont suivis et pourchassés dans la rue jusqu’à arrêter et vérifier l’identité de quinze personnes. Deux d’entre elles sont en garde à vue au commissariat de la Goutte d’Or. Le procès continue demain mardi, mercredi et lundi 21 et mardi 22, à 13h30 à la 10e chambre du tribunal de grande instance de Paris.