COLLABORATION POLICIERE ‘TURQUIE-BELGIQUE’: NOUVELLES REVELATIONS

Communiqué du Clea – 9 juillet 2008

Il y a deux semaines, une délégation turque – composée de cinq chefs de la police et de deux procureurs anti-terroristes – était reçue par les autorités judicaires belges qui leur confiaient les archives du DHKP-C, saisies en septembre 1999 dans un appartement à Knokke.

C’est atterrant. Que certains des plus hauts magistrats de notre pays puissent ainsi rencontrer les représentants d’un Etat où se pratique toujours la torture contre des opposants politiques et se mettent ainsi ‘au service des bourreaux’…, voilà qui est tout simplement effarant. D’autant que les responsables de la police anti-terroriste turque sont réputés pour leur cruauté (en particulier la ‘TIM-1’ spécialisée dans l’interrogatoire des militants et sympathisants du DHKP-C).

(Belga, 24.06.2008, 20:38): La Cour de cassation a cassé, mardi soir, les acquittements à l’encontre de suspects du procès DHKP-C. Selon la plus haute juridiction du pays, la cour d’appel d’Anvers a utilisé un argument illégal pour acquitter les sept suspects d’association criminelle, appartenance à une organisation criminelle et terroriste. L’ensemble du procès sera de nouveau traité devant la cour d’appel de Bruxelles. La cour d’appel d’Anvers avait acquitté Fehriye Erdal, Bahar Kimyongür, Musa Asoglu, Sükriye A.O. (Akar Ozordulu), Dursun K. (Karatas), Zerrin S. (Sari) et Kaya S. (Saz) des charges d’association criminelle car, selon elle, aucun lien ne pouvait être établi entre les suspects et un attentat commis en Belgique ou à l’étranger.

[rouge]Refusons l’acharnement politique sur les militants de la solidarité! Il est inacceptable qu’on les retienne! ILS DOIVENT TOUS SORTIR![/rouge]

[rouge]La solidarité est notre arme![/rouge]

Nous venons d’apprendre qu’une dizaine de camarades turcs ont été rafflés, et sont en garde à vue. Des organisations révolutionnaires turques appellent à un rassemblement demain jeudi à 19h à Strasbourg St Denis sous l’arc. En même temps, ‘coïncidence’, à Bruxelles s’ouvre le procès de DHKP-C.

[rouge]Ce jeudi 27 mars 2008, une délégation du Secours Rouge/APAPC s’est rendue à Lille afin de manifester son soutien aux ‘arrêtés du 12 février 2007′[/rouge]

Rassemblement à Lille

Une délégation de notre Secours Rouge/APAPC a participé au rassemblement organisé à Lille par le comité ‘Libérez-les‘ devant le consulat d’Italie en solidarité avec les militants arrêtés le 12 février 2007, et notamment les militants du Parti Communiste Politico-Militaire.

[rouge]A Milan, une délégation du SR/APAPC était présente au procès des camarades italiens[/rouge]

Au procès à Milan

Délégation internationale au procès de Milan

Un délégué de notre Secours Rouge/APAPC a participé à la délégation internationale pour un SRI qui s’est rendue à Milan pour la première audience des militants arrêtés le 12 février 2007, et notamment les militants du Parti Communiste Politico-Militaire. (Bientôt un compte-rendu disponible sur ce site ainsi que sur le site de la Commision pour un Secours Rouge International.)

[rouge]Le Secours Rouge organisera à Bruxelles au Dolle Mol, le samedi 19 avril 2008 à 19h une soirée d’information sur les militants arrêtés le 12 février.[/rouge]

Des camarades italiens viendront nous parler de la situation des luttes et de la répression dans leur pays. Cette soirée aura lieu avec la présence solidaire d’Inge Viet, ancienne militante du ‘mouvement du 2 juin’ et de la Rote Armee Fraktion.

Rassemblement à Lille
Au procès à Milan
Délégation internationale au procès de Milan

07/02/2008

Manifestation

Rassemblement pour Bahar et les prisonniers du DHKC à la cour d’appel d’Anvers (dernière audience).

Rassemblement pour la dernière audience à Anvers

Rassemblement pour la dernière audience à Anvers

Rassemblement pour la dernière audience à Anvers

Rassemblement pour la dernière audience à Anvers
Rassemblement pour la dernière audience à Anvers
Rassemblement pour la dernière audience à Anvers

Thierry Delforge

Procès de Thierry Delforge

Ce mercredi 12 décembre 2007 le procès du militant du Secours Rouge Thierry Delforge a connu sa conclusion à la 51ème chambre correctionnelle du palais de justice de Bruxelles. Une grosse soixantaine de militants avaient répondu à l’appel à la mobilisation, sur les marches du palais et à l’audience. Contrairement à la première audience, les sympathisants de Thierry se sont vus interdit l’accès à la salle. Le service de sécurité au palais de justice n’a laissé entrer l’assistance dans la salle d’audience qu’à la hauteur du nombre de places assises disponibles. Quinze sympathisants ont pu entrer, quelques dizaines d’autres se sont pressés dehors, ce qui a engendré une sérieuse tension avec les policiers (un camarade a été isolé pour une prise d’identité qui relevait de la pure manoeuvre d’intimidation). Pour en finir au plus vite avec cette affaire encombrante, le juge a commencé par le jugement relatif à Thierry.

Pour la prévention A (le bombage de solidarité avec les dockers emprisonnés), il y a eu ‘suspension du prononcé’. Cela signifie que le procès n’aura aucune conséquence pénale pour Thierry, sauf en cas de récidive, auquel cas cette affaire sera jointe à la nouvelle et elles seront jugées ensemble.

Pour la prévention B (port et transport d’armes – à savoir ses outils de jardinage) Thierry a été acquitté.

La ville de Bruxelles réclamait 250€ à Thierry pour le nettoyage de son mur. Elle en recevra cent, puisque le juge a estimé que le solde devrait être réglé par le tageur qui s’est activé sur le même mur, quelques temps après. Ce tageur (que l’on suppose activement recherché), devra aussi supporter la moitié des frais de justice. Les sommes réunies par la campagne de solidarité organisée par le Secours Rouge avec Thierry dépasse largement ce que ce procès coûtera à Thierry. A la sortie de l’audience, Thierry a déclaré que le solde serait utilisé à la solidarité, à commencer par les quatre militants et sympathisants du DHKC en jugement en Belgique. Pour rappel, le prononcé de ce procès d’une extrême importance aura lieu à la cour d’appel d’Anvers le jeudi 17 janvier 2007 (et non plus le 20/12). Mobilisons-nous!

Thierry Delforge
Procès de Thierry Delforge

Ce mercredi 21 novembre s’est tenu à la 50e chambre correctionnelle le procès en opposition de notre camarade Thierry Delforge, condamné en première instance et par défaut à un an de prison dont six mois avec sursis. Une grosse septantaine de personnes s’étaient rassemblées sur les marches du Palais de justice pour marquer leur solidarité avec Thierry. Plusieurs dizaines d’entre elles ont suivi l’audience, au visible déplaisir d’une cour peu habituée à siéger devant (pour reprendre l’expression du juge) des ‘supporters’. Les relations entre la cour et l’auditoire étaient tendues. La procureur s’est signalée par une attitude provocatrice, refusant ostensiblement d’employer son micro, s’arrangeant ainsi pour n’être comprise que de ses seuls comparses.

L’avocat de Thierry a traité séparément les deux préventions. Il a exposé que Thierry assumait totalement la première (le bombage de solidarité) et a replacé cette initiative dans son contexte, c’est-à-dire dans la lutte contre la directive européenne de régression sociale dérégularisant le travail des dockers. Remarquant que l’infraction était mineure et qu’elle ne valait jamais, d’ordinaire, de poursuites devant les tribunaux (sans quoi les tribunaux n’en finiraient pas de voir comparaître les taggeurs), il a demandé la suspension du prononcé.

Pour la deuxième prévention, il a demandé qu’elle soit tout bonnement tenue pour nulle et non avenue tant elle était risible. Rappelons qu’il s’agissait de ‘transport d’armes prohibées’. Thierry a rappelé que la machette et la serpette étaient dans le coffre de sa voiture (il ne se trimbalait pas en ville une machette à la main !) et qu’elles lui servaient sur la petite parcelle de bois qu’il possède en Ardennes. L’avocat a établi que la machette venait de la quincaillerie de Couvin et la serpette du Brico, et qu’ainsi, il suffisait à la police d’établir un contrôle à la sortie du Brico pour remplir les tribunaux de personnes poursuivies pour ‘transport d’armes prohibées’…

La procureur a tenté d’expliquer que Thierry avait été poursuivi par une sorte d’automatisme judiciaire, parce qu’il n’avait pas voulu renoncer à ce que la police avait saisi. La police avait besoin d’une condamnation pour détruire les ‘armes’ en question. Thierry et l’avocat ont clairement mis au point qu’à l’origine de cet ‘automatisme’, il y avait un geste hostile et politique des policiers qui ont saisi comme élément à charge du matériel politique (drapeau, affiche) et qui ont identifié comme ‘armes’ ce qui était clairement des outils (des copeaux de bois y adhéraient encore). La police avait non seulement saisi ces deux outils mais aussi un drapeau palestinien, une affiche du Bloc Marxiste-Léniniste, un jerrican d’essence deux-temps (pour tronçonneuse), une boite d’allumettes et les mémoires du maréchal Molotov. La saisie du livre de Molotov et de l’essence devait résulter, a suggéré Thierry, d’une sorte de réflexe pavlovien policier (essence + molotov + allumettes). Mais le tout met clairement en évidence que Thierry a été ‘chargé’ par les policiers qui avaient, de plus, été particulièrement agressifs lors de l’interpellation.

[rouge]Verdict le 12 décembre. Maintenons notre solidarité![/rouge]

Thierry Delforge à l’entrée du tribunal

Compte-rendu de Thierry – format doc

Manif devant le palais de justice pour Thierry Delforge

Rassemblement pour Thierry Delforge

Manif pour Thierry Delforge

[rouge]Rendez-vous. Soirée de solidarité[/rouge]

Ces poursuites ont déjà valu à Thierry plusieurs centaines d’euros de frais d’avocat. Acquittement ou condamnation, il ne faut pas que Thierry soit financièrement touché par cette affaire. Un repas de solidarité est organisé au Centre Garcia Lorca, rue des Foulons à 1000 Bruxelles, le vendredi 30 novembre à partir de 19h. Il s’agit simplement de manger ensemble, venez nombreux et amenez vos amis !

Vous pouvez également contribuer à son soutien en versant quelque argent au compte ‘solidarité communiste’ avec la mention ‘procès Thierry’. Compte solidarité communiste : 034-1827469-51

Thierry Delforge à l'entrée du tribunal
Manif devant le palais de justice pour Thierry Delforge
Rassemblement pour Thierry Delforge
Manif pour Thierry Delforge

Tract pour Thierry Delforge

Rappel des faits

Début 2006, les dockers et les travailleurs de toute l’Europe se mobilisent contre une directive européenne qui autorise leur remplacement par les marins, sous-payés et doublement exploités, pour les travaux de charge et décharge dans les ports. Cette directive visait uniquement à augmenter encore les profits des grands armateurs, sans même fournir un bénéfice quelconque pour les travailleurs embarqués de pays non européens, avec lesquels les dockers déclarent d’ailleurs leur solidarité. Dix mille dockers étaient venus à Strasbourg de tous les ports de l’Europe pour protester, le 16 janviers 2006, contre cette directive. Ils avaient dispersé les policiers français et démoli la façade vitrée du parlement européen. Treize dockers, dont neuf belges, seront alors arrêtés. Un Comité pour la défense des dockers est rapidement mis sur pied à Bruxelles. La campagne de solidarité commence par plusieurs distributions de tracts. Elle se poursuit, le 6 février, par une soirée de soutien et, le 9 février, par un rassemblement devant la résidence de l’ambassadeur de France. Le Secours rouge/APAPC était parmi les forces fondatrices de ce Comité.

Le 21 janvier, la police de Bruxelles arrêtait notre camarade Thierry Delforge (alias ‘le professeur’) en compagnie de deux autres membres du Secours Rouge. Thierry est un militant politique et syndical bien connu. Membre actif du Secours Rouge depuis de nombreuses années, il est présent sur tous les fronts de la solidarité, de l’aide aux sans-papiers à la campagne pour l’acquittement des militants et sympathisants du DHKC poursuivis en Belgique. La police l’a accusé d’avoir participé au bombage du mur d’un entrepôt de la ville de Bruxelles, et a trouvé dans le coffre de sa voiture des couteaux d’abattage dont il usait pour des travaux de débroussaillage.

Le 28 mars 2007, au tribunal de première instance de Bruxelles, cela est devenu ‘destruction partielle’ du mur et ‘transport d’armes prohibées’. Le tribunal condamne Thierry (en son absence) à un an d’emprisonnement auquel il en sera sursis pendant cinq ans pour la moitié. Cela signifiait qu’il devait purger six mois de prison fermes. Thierry a fait opposition à ce jugement et doit repasser en procès.

Bombage en soutien aux dockers

Attendus du tribunal contre Thierry – format pdf

Tract pour Thierry Delforge
Bombage en soutien aux dockers