La chambre d’application des peines de la cour a examiné aujourd’hui à huis clos l’appel de l’ancien militant contre une décision rendue en première instance le 16 octobre, qui a révoqué le régime de semi-liberté dont Jean-Marc Rouillan bénéficiait depuis décembre 2007. L’arrêt sera rendu le 4 décembre. Jean-Marc Rouillan se voit reprocher d’avoir laissé entendre dans un entretien au magazine L’Express qu’il ne se repentait pas. Il avait déclaré exactement: ‘Je n’ai pas le droit de m’exprimer là-dessus… Mais le fait que je ne m’exprime pas est une réponse. Car il est évident que, si je crachais sur tout ce qu’on avait fait, je pourrais m’exprimer. Par cette obligation de silence, on empêche aussi notre expérience de tirer son vrai bilan critique‘. Une manifestation revendiquant la libération de Jean-Marc s’est déroulée devant le palais de justice avant l’audience

Le 26 avril 2008, trois personnes avaient été débarquées d’un avion de Brussels Airlines à destination du Kinshasa via Douala, parce qu’elles avaient protesté (avec plusieurs autres passagers) contre les traitements violents infligés à un sans-papier camerounais en instance d’expulsion du territoire belge, Folefack Sontsa. Ce jeune homme décédera le premier mai 2008 dans des circonstances troubles dans un centre de rétention belge. Il laissera un témoignage accablant pour les policiers chargés de son expulsion qu’il accusait de l’avoir tellement frappé après cette tentative d’expulsion manquée qu’il était incapable de manger, tant il avait mal aux mâchoires. Les trois passagers ont été menottés par la police et retenus au commissariat. Une journée pas comme les autres. Une journée au cours de laquelle j’avais été violemment débarqué, menotté et retenu dans une cellule de l’aéroport international de Bruxelles pendant de nombreuses heures. Les trois passagers débarqués ont pu reprendre contact. Une plainte a été déposée par l’un d’eux, épaulé par la Ligue des Droits de l’Homme et du CIRE (Coordination et Initiatives pour et avec les Réfugiés et Etrangers), et les auditions vont commencer avec des enquêteurs du Comité P (Comité Permanent de Contrôle des Service de la Police) et le Juge d’instruction.

Le passager originaire de cette plainte lance un appel à la solidarité pour financer les dépenses liées à ce combat (déplacements à Bruxelles, frais de justice et honoraires de ses avocats). Serge NGAJUI FOSSO, 9 Villa Jean Jaurès, 92110 Clichy – France. Serge NGAJUI FOSSO, BNP PARIBAS, Compte : 00064 00000607856, IBAN : FR76 3000 4000 6400 0006 0785 696, BIC : BNPAFRPPPGN

Le 13 novembre 2008, le tribunal de Gênes a rendu son arrêt dans l’affaire de l’intrusion violente de la police dans l’école Diaz (siège du Gênes Social Forum) la nuit du 21 juillet 2001 à la fin des manifestations contre le G8 à Gênes. La police a investi l’école où dormaient une centaine de manifestants. Déchainés, les policiers ont agi avec une brutalité inouïe: coups de matraques, gifles, insultes, humiliations… Sur 29 policiers inculpés, 16 agents ont été acquittés et 13 condamnés à des peines qui vont de 4 ans à un mois de prison ferme. Des peines légères qui ne devront même pas être purgées.

Lire tout le communiqué (.pdf)

Les trois militants bretons victimes de l’acharnement judiciaire viennent de remporter une victoire juridique. Le gouvernement français avait, par la voix du Procureur général de Paris, fait appel de l’acquittement des trois militants inculpés à tort dans l’affaire de Quévert. L’Etat français n’avait pas hésité à s’asseoir sur ses propres lois pour tenter de jeter l’opprobre sur la gauche indépendantiste bretonne. Cet appel a été jugé ‘irrecevable’.

Communiqué du collectif lillois ‘Libérez-les!’:

Nous devons être capables de faire du 27 novembre 2008 une journée puissante de mobilisation pour la libération de Jean-Marc ROUILLAN, ou cette journée résonnera dans nos mémoires comme le sifflement des balles sur un poteau d’exécution. Car, c’est bien de l’exécution de Jean-Marc qu’il s’agit, l’exécution du droit à la parole et l’exécution, par la révision de l’histoire, de la résistance des masses face à l’oppresseur impérial-fasciste… un assassinat politique transformé en mort blanche ou comme celle d’un soldat de Craonne: pour l’exemple.

Jean-Marc Rouillan, Nathalie Ménigon, Joëlle Aubron, Georges Cipriani, Régis Schleicher, des noms qui résonnent encore dans les têtes du patronat et de leurs laquais politiques, pour avoir pris en toute connaissance des risques, la courageuse décision de résister et d’entrer dans la clandestinité pour combattre l’ennemi de classe, quand une grande partie subissait ou collaborait… AD, deux lettres qui résonnent dans les têtes du patronat et de leurs laquais pour avoir résisté par les armes, comme l’avaient fait les Frères d’armes du groupe Manouchian, avec comme symbole de cette ultime action contre la réaction, la mémoire de Pierre Overney, assassiné par un milicien ‘cagoulard’.

La réincarcération de Jean-Marc Rouillan démontre que la vengeance des puissants est insatiable quand il s’agit de militants progressistes, de communistes, qui, par les armes, ont décidés de s’opposer à la barbarie du capitalisme et de son stade suprême, l’impérialisme.

Car qui se souvient aujourd’hui de ces centaines de milliers de travailleurs jetés des usines sidérurgiques et métallurgiques, sacrifiés sur l’autel des plans machiavéliques du plan Davignon fomenté par les Maîtres des Forges européens. Combien de ces travailleurs mis en pâture à la misère, ont disparu? Car qui se souvient de ces centaines de milliers de morts sur le chant de bataille du Moyen-Orient dans la guerre qui opposait l’Irak et l’Iran? Combien de bons pères de famille ont été sacrifiés?

Histoires de 30 ans pas plus, mais déjà révisées et déjà oubliées, déjà effacées de la mémoire collective d’un peuple. Effacées de la mémoire collective pour éviter qu’on se souvienne et que réapparaissent les noms des licencieurs et des marchands d’armes, les noms de ceux qui en créant la misère ont créé la colère. Le mouvement de l’histoire fait qu’elle ne se répète pas deux fois à l’identique, mais les licenciements actuels et à venir, les guerres actuelles et à venir, sont bels et biens les conséquences du système capitaliste, colonialiste et impérialiste.

Alors qui sera jugé le 27 novembre 2008, le combattant pour sa classe ou celui qui en aurait trop dit selon les médias…? Quel sera le motif qui exécutera Jean-Marc: ‘n’a jamais renié ses engagements de classe en faveur du peuple asservi par des patrons corrompus’?

Le 27 novembre à PARIS, montrons notre volonté à ne pas laisser faire cette justice aux ordres des dogmes des puissants et des lobbies des multinationales.

Le site de ‘Libérez-les!’

Vendredi à 9h se tenait à la chambre du conseil de Bruxelles une audience à la demande des avocats des membres du Secours Rouge inculpés depuis le 5 juin. Les avocats faisaient appel contre la prolongation de trois mois des conditions mises à la libération des militants, à commencer par l’interdiction de tout contact entre eux. Décision lundi.

Le 16 juin 2008, la Cour de Cassation a rejeté le pourvoi contre le verdict rendu le 20 décembre 2007 par la Cour d’Appel de Paris, qui avait elle-même été saisie d’appel contre la sentence rendue le 6 avril 2007 par le Tribunal de Grande Instance de Paris. En bref: les membres du (n)PCI restent donc condamnés par la Justice de la bourgeoisie française: G. Maj et G. Czeppel à 5 ans d’emprisonnement dont 42 mois assortis de sursis simple pour détention et fabrication de faux papiers et A. d’Arcangeli à 3 ans d’emprisonnement dont 26 mois assortis de sursis simple pour complicité. Les camarades sont maintenant hors de prison.

Après plusieurs années de mobilisation, l’issue juridique de cette affaire (le volet français des poursuites contre le (n)PCI) a amené le Comité d’Aide aux Prisonniers du (nouveau) Parti Communiste Italien à annoncer que le CPA(n)PCI lui-même a décidé de cesser son activité.

Le site du Comité avec les archives de l’affaire

Le Secours Rouge International s’associe à l’appel des forces solidaires avec les inculpés du procès contre le Militante Gruppe pour faire du 13 décembre une journée internationale de soutien à ces inculpés.

Axel, Oliver et Florian sont accusés d’avoir essayé d’incendier des véhicules de l’armée allemande. Ils avaient été arrêtés le 31 juillet 2007 et étaient sous garde à vue depuis à peu près quatre mois. Le même jour, Andrej avait aussi été arrêté et de plus, les appartements et bureaux de trois autres personnes fouillés par la police fédérale. Ces sept personnes étaient inculpées d’être membres d’une organisation terroriste selon le paragraphe 129a de la loi allemande, le Militante Gruppe (MG). Cette organisation relève de la scène autonome berlinoise. Cette aire apparait à travers des manifestations de masse (ainsi le traditionnel 1er Mai de Kreutzberg) mais aussi par les actions d’une demi-douzaine de groupes clandestins, dont le plus actif était le MG. Ce ‘groupe militant’ (le vocable ‘militant’ a un sens plus fort en allemand qu’en français, une ‘action militante’ a une dimension illégale et violente), éditait une petite revue clandestine, mais sa principale forme d’action était l’incendie d’immeuble ou de véhicules. Ont ainsi été visées:

– des entreprises capitalistes comme Daimler-Chrysler à Berlin-Mariefeld (juin 2001) et en Brandebourg (avril 2002), ALBA à Berlin-Reinickendorf (octobre 2003), Deutsche Telekom à Berlin-Wedding (mai 2004), Lidl à Berlin-Schoneberg (janvier 2005), FIAT à Berlin-Spandau (en solidarité avec les prisonniers des Brigades Rouges PCC), etc.

– des organismes du contrôle social comme l’Office social de Berlin-Reinickendorf (février 2002), l’Office du Travail de Berlin-Nord (mars 2004), l’Office social de Berlin-Pankow (mars 2004), l’Office social de Berlin-Temperlhoff (septembre 2004), l’Office social de Berlin-Schoneberg (septembre 2004), l’Office des étrangers (AzylbLG) à Berlin-Reinickendorf (septembre 2004), le Ministère du Travail et des affaires sociales (avril 2005), l’Agence pour l’emploi de Berlin-Potsdam (avril 2005), etc.

– d’autres institutions de l’Etat comme l’Office des finances de Berlin-Neukolln (décembre 2002), l’Institut Allemand pour la Recherche Economique, le DIW à Berlin-Stoklitrz (incendié une fois en décembre 2003 et une seconde fois en novembre 2005), le parlement du Land de Brandebourg (avril 2005), etc.

– des organismes patronaux comme l’Association des investisseur turcs (mars 2006) et la Chambre de commerce italienne (mars 2007, en solidarité avec les prisonniers du Parti Communiste Politico-militaire), etc.

– la justice, la police et l’armée comme la Haute Cour et le parquet du Land de Saxe-Anhalt à Naumburg/S. (septembre 2003) ainsi que plusieurs véhicules de la police et de l’armée (en 2003, 2005 et 2006), etc.

Le 22 août 2007, Andrej fut relâché en premier. A la fin du mois de novembre 2007, Florian, Axel et Oliver furent aussi libérés sous caution. En liaison avec cette libération, la cour suprême avait décidé que le MG n’était pas une organisation terroriste selon §129a. Des actes terroristes ne seraient que ceux qui ‘par la façon d’être commis ou par les effets nuiraient de facon considérable à un état ou une organisation internationale.’ Aussi, en juillet 2008, Axel, Oliver et Florian furent accusés selon §129 de participation à une ‘organisation criminelle’.

Voici les dates des prochaines audiences: 12 et 13 novembre, 10, 11, 17 et 18 décembre 2008 et 7 janvier 2009. Les audiences commencent chaque fois à 9 heures, à la salle 700 du Gerichtsgebäude à Berlin-Moabit, Turmstraße 91.

Notre Secours Rouge/APAPC essaiera d’organiser une délégation pour assurer une présence solidaire à une de ces audiences

Affiche pour le Militante Gruppe

Site de soutien aux inculpés du MG (en allemand, avec une page en français non actualisée)

Affiche pour le Militante Gruppe