Le vendredi 5 juillet 2024, deux jours avant le second tour des élections législatives, le premier ministre Gabriel Attal, le ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires Christophe Béchu et le ministre de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et écologique ont pris un décret (voir ici) classant « Emili », la mine de lithium de l’entreprise Imeryus, dans l’Allier, « d’intérêt national majeur ». Ce projet vise à produire le lithium nécessaire à la fabrication des batteries de 700.000 véhicules électriques en vingt-cinq ans, à partir de 2028.

Ce classement « d’intérêt national majeur » permet d’accélérer la procédure de délivrance des permis à l’exploitation. De nombreux projets ont suscité une importante mobilisation écologiste ces dernières années en France : création d’un site d’enfouissement de déchets nucléaires dans le département de la Meuse, barrage de Sivens (où Rémi Fraisse fut tué par les forces de l’ordre), nouvel aéroport de Notre Dame des Landes à Nantes, construction de la nouvelle autoroute A69 dans le sud-ouest, création de méga bassines à Saintes Solines. L’État français n’hésite pas à déployer d’importantes quantités de forces de l’ordre en cas de contestation : cela a été le cas à Sivens, à Saintes Solines en mars 2023 ou le 9 juin dernier entre Castres et Toulouse dans le cas de la A69.

Le succès de ces projets dépend d’une course de vitesse entre gouvernement et capital d’une part et contestation d’autre part. Une mise en œuvre rapide crée un fait accompli et décourage les opposant.e.s au projet. Sinon, le projet risque de s’enliser, comme dans le cas de Notre Dame Des Landes, ce qui provoque son abandon. Le décret pris par le gouvernement français est un des éléments de cette course de vitesse.

Le 29 et 30 juin, se tenait à Essen le congrès annuel du parti Alternative pour l’Allemagne (AfD). Le samedi 29 juin, des affrontements ont eu lieu entre policiers et manifestants venus s’opposer à la tenue de la conférence. Plus de 100 000 manifestant.es étaient attendu.es à Essen ce week-end là pour bloquer l’accès au lieu du congrès où environ 600 délégué.es de l’AfD étaient attendu.es. Plusieurs policiers furent blessés lors des affrontements et des manifestant.es arrêté.es. La ville d’Essen avait tenté depuis plusieurs mois d’empêcher la tenue du congrès, mais les demandes ont été débouté par le tribunal.

L’association des Mutilé.e.s pour l’Exemple organise une manifestation dimanche 9 avril dès 14H au départ du métro Jean Jaurès pour dénoncer les violences policières. Dans leur communiqué, ils affirment « Nous avons été amputé.e.s, éborgné.e.s, mutilé.e.s ou blessé.e.s par les Forces de l’Ordre lors de différentes manifestations dans le contexte des Gilets Jaunes. […] Nous sommes à un moment historique où la question des violences policières est plus forte que jamais. Les rapports de force policiers et la violence s’intensifient et se multiplient, il est de notre devoir de s’écouter, de s’organiser et d’agir ensemble pour mettre fin à cette brutalité policière et étatique ! »

Le Comité Vérité et Justice 31 appelle à un rassemblement de soutien à Mathieu Rigouste, militant et chercheur indépendant en sciences sociales. Passé à tabac par la police en 2013, il est aujourd’hui poursuivi pour « outrage, violences et rébellion ». Le jour de son procès le 05 janvier 2023, rassemblement de soutien devant le Tribunal de Grande Instance de Toulouse dès 13h (l’audience commence à 14h00) ce sera l’occasion de dénoncer toutes les violences d’État.

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Le Collectif des Parents contre les violences policières du 24 janvier appelle à un rassemblement contre les violences policières, ce samedi 22 janvier à 14h à gare centrale. Pour rappel, il y a un an se tenait la manifestation contre la justice de classe qui avait donné lieux à 245 arrestations (Voir nos articles ici et ici) suite à cela un collectif de parents s’était monté et avait déposé plainte au comité P. Le lien vers l’événement facebook.

Vendredi 3 septembre, le Comité Vérité et Justice 31 appelle à un rassemblement de soutien à Mathieu Rigouste dès 8H devant le Tribunal de Grande Instance de Toulouse. Chercheur en sciences sociales et militant contre les violences d’État, il passe en procès pour « outrages, violences et rébellion » alors qu’il a été victime d’un tabassage par la police en juin 2013.

Jeudi 17 juin 2021, Claude Levy, responsable syndical de la CGT HPE, passera au tribunal correctionnel de Bobigny. Il est accusé de diffamation par la gouvernante générale de l’hôtel Ibis. Ce procès se tient après une victoire du syndicat sur la direction de l’hôtel (voir notre article). Un rassemblement est organisé dès 12h30 devant le tribunal de Bobigny (173 Avenue Paul Vaillant Couturier).

Le jeudi 10 juin 2021, à 19 heures à La Chapelle (36, rue Danielle Casanova), le Kiosk, L’Envolée et le Secours Rouge Toulouse organisent une discussion/débat autour de la répression judiciaire et de l’abolitionnisme pénal. Pour aborder ces questions – et bien d’autres –, Pierre E. Guérinet et Gwenola Ricordeau discuteront sur la base de leurs derniers ouvrages, qui éclairent chacun à leur manière la répression judiciaire et l’abolitionnisme pénal : Je ne pensais pas prendre du ferme (de Pierre E. Guérinet et Pierre Bonneau, éditions du Bout de la ville) et Crimes et Peines (de Gwenola Ricordeau, Grévis). Le Kiosk sera ouvert dès 18 heures. Bar et grignotage sur place. L’événement Facebook ici.

Dimanche 9 mai, une manifestation populaire s’est déroulée dans les rues de Berlin en soutien aux révoltes à Jérusalem contre le nettoyage ethnique israélien du quartier de Sheikh Jarrah (voir notre article). Lorsque la manifestation est arrivée sur Hermannplatz, la police allemande a attaqué le cortège et a interpellé au moins quatre jeunes palestiniens. Une nouvelle manifestation sera organisée à Berlin, comme partout dans le monde, à l’occasion du 15 mai, jour de commémoration de la Nakba, en soutien aux révoltes de Jérusalem.

Mercredi 28 avril au matin, cinq anciens membres des Brigades Rouges italiennes, un ancien membre de Nuclei Armati per il Contropotere Territoriale et un de Lotta Continua ont été interpellés en France pour des actes commis dans les années 70-80, à la demande de l’Italie. Dans le cadre de la même procédure, trois autres personnes sont également recherchées.  La décision de transmettre au Parquet ces dix noms, sur les 200 personnes que réclame l’Italie à la France depuis des années, a été prise par Emmanuel Macron.