Samedi 4, trois membres et un sympathisant de notre Secours Rouge/APAPC sont partis à Milan pour participer à la délégation internationale de soutien aux militants arrêtés le 12 février 2007 en Italie dont le procès reprenait ce lundi 6. Ce dimanche, les camarades du Secours Rouge italien avaient organisé une rencontre avec les délégués belges, suisses et espagnols pour débattre des développements récents de la répression dans leurs pays respectifs. C’est ce lundi que la délégation internationale, complétée des derniers arrivants, doit se rendre au palais de justice de Milan pour y assurer une présence solidaire.
Les arrestations, incarcérations et inculpations contre quatre membres de notre Secours Rouge/APAPC ont fait l’objet de deux vidéo-conférences organisées par le Ntezwerk ‘Freedom for political prisoners’, un réseau militant allemand qui participe à la construction du Secours Rouge International. Ce samedi 4, un représentant du Secours Rouge (par ailleurs inculpé dans l’affaire) a répondu aux questions de l’assistance réunie à Hambourg. Dimanche 5, il répondait aux questions de l’assistance réunie à Magdeburg. Les deux vidéo-conférences ont été réussies tant au point de vue de la participation que du point de vue technique. Deux autres conférences doivent avoir lieu sur ce modèle, une à Berlin le 18 et une à Stuttgart le 30.
Le 12 février 2007, 70 perquisitions ont lieu en Italie dans les milieux progressistes, syndicalistes et révolutionnaires. De nombreux militants sont arrêtés. 17 camarades sont actuellement en procès à Milan. Parmi eux, quatre militants du Parti Communiste Politico-Militaire (PC p-m). Le 26 septembre, le Secours Rouge/APAPC organise un rassemblement surprise devant le consulat d’Italie à Bruxelles.
Communiqué du Secours Rouge/APAPC envoyé à Berlin le 25 septembre:
Salut aux inculpés du procès contre le Militante Gruppe de Berlin!
C’est dans la résistance à la vague de répression qui s’est abattue sur notre Secours Rouge/APAPC le 5 juin dernier que nous adressons notre salut fraternel à Oliver, Florian, Axel, Andrej et toutes les personnes réprimées d’une manière ou d’une autre dans le cadre de l’enquête contre le Militante Gruppe. Notre situation est encore confuse (nous ne savons toujours pas si il y aura procès contre quatre de nos membres) mais il est évident que les poursuites contre les camarades de Berlin ont plusieurs points communs avec l’enquête et les inculpations de Bruxelles.
Un point commun à mettre en évidence est le caractère ‘associatif’ du délit. Des militants ne sont pas poursuivis pour avoir pos&é des actes mais parce qu’on leur prête des relations militantes ‘coupables’. C’est relativement nouveau en Belgique où la nouvelle loi qui punit la ‘participation à une activité terroriste’ a des implications bien plus larges et graves que l’ancienne loi sur la participation à une ‘association de malfaiteurs’. C’est hélas une vieille tradition répressive en Allemagne avec le tristement célèbre §129a. Le délit associatif est fondamentalement politique. Il relève de cette doctrine de la ‘contre-révolution préventive’ qui est de plus en plus largement adoptée et mise en pratique par les appareils répressifs.
Il est un autre point commun aux événements de Bruxelles et de Berlin: c’est l’ampleur de la réaction contre la répression. Cette réaction n’était peut être pas énorme, mais elle a été suffisamment importante pour creuser des contradictions dans l’appareil ennemi. Les représentants les plus extrêmes de la ‘croisade anti-terroriste’, ceux qui tentent sans cesse d’étendre le champ d’application des dispositifs ‘anti-terroristes’, n’ont plus toujours été suivis. Les mobilisations solidaires, les échos qu’elles ont reçus, ont amené certains responsables répressifs à des positions plus ‘mesurées’.
Le développement de la solidarité (et ses grandes perspectives de développement) a réellement transformé la situation. C’est un événement important. La dialectique révolution/contre-révolution s’est montrée telle que jusqu’ici, en Belgique, l’ennemi a davantage perdu que gagné à avoir lancé son attaque. Nous souhaitons qu’il en aille de même à Berlin, et nous encourageons toutes les forces solidaires à contribuer à cette tendance. Il ne s’agit pas de manifester une solidarité symbolique ou de s’indigner sur un plan philosophique, mais de peser tout à fait concrètement dans les rapports de forces pour mettre en échec la justice de classe.
La solidarité est notre arme!
Secours Rouge/APAPC (section belge de la Commission pour un Secours Rouge International) Bruxelles, 25 septembre 2008.
Nous préparons la rentrée militante du Secours Rouge, qui aura au programme des repas de solidarité, des concerts, des manifestations (DHKC, militants blessés par la gendarmerie devant le 127bis, etc.) ainsi qu’une projection de film et une conférence. Ces activités et actions auront aussi pour but de maintenir la mobilisation autour de l’Affaire du 5 juin, pour laquelle nous attendons toujours des nouvelles.
Pour organiser cette rentrée, toute aide sera bienvenue pour les affichages, la régie des spectacles, préparation et service des repas, fabrication des calicots, etc. Si participer à certaines tâches vous intéresse, signalez-vous à notre adresse mail: srapapc@gmail.com
Le jeudi 7 août, le Secours Rouge avait répondu à l’appel du Collectif des opprimés immigrés à manifester devant l’Ambassade d’Allemagne, en solidarité avec deux révolutionnaires turcs menacés d’extradition de la RFA vers la Turquie. L’un d’eux a été libéré.
Le Secours Rouge félicite tous les camarades et amis présents durant ces deux mois difficiles qu’il vient de traverser. Les campagnes d’affichage et les différentes actions de solidarité étaient nécessaire pour arracher la libération de Bertrand Sassoye, dernier des 4 détenus dans l’affaire du 5 juin.
Ce travail de solidarité doit continuer jusqu’à la levée des charges qui pèsent encore sur les 4 militants du SR, et s’étendre à toutes les campagnes menées contre la répression des forces progressistes.
Occuper l’espace visuel, manifester, écrire aux détenus sont des initiatives militantes utiles. Continuons à soutenir les militants qui s’opposent aux lois liberticides!
Ce jeudi 7 août, le Secours Rouge a répondu à l’appel du Collectif des opprimés immigrés qui invitait à manifester devant l’Ambassade d’Allemagne, avenue de Tervueren, en solidarité avec deux révolutionnaires turcs menacés d’extradition de la RFA vers la Turquie. Omer Berber, qui est résident en France en tant que réfugié politique selon la Convention de Genève de 1951, a été mis en garde à vue, puis arrêté, le 13 Juillet 2008 à Aachen en Allemagne, pour être extradé vers la Turquie. Omer Berber fut auparavant incarcéré en Turquie pour des raisons politiques. Il a vécu l’agression de massacre de l’état turc contre les prisonniers politiques en 19 décembre 2000. Il a participé à la grève de la faim pour protester contre les prisons d’isolation de type F. Omer Berber, qui a été libéré pour des raisons de santé a du quitter la Turquie parce qu’il était à nouveau recherché, puis il s’est réfugié en France.
La libération a suivi la procédure de la mainlevée. Autrement dit, ce n’est pas une décision de justice (chambre du conseil ou chambre des mises) qui a levé le mandat d’arrêt du juge d’instruction, mais c’est la juge d’instruction elle-même qui a décidé de me remettre en liberté.
C’est à votre mobilisation solidaire que je le dois, et si ce n’est que le lendemain que je vous en remercie, c’est que la fête de la libération a pris une dimension impressionnante, qu’elle s’est bien prolongée, qu’il m’a fallu un moment pour m’en remettre…