Le bras de fer continue entre les ouvriers et la direction de l’usine Maruti Suzuki de Manesar, à une cinquantaine de kilomètres de Delhi. Plusieurs organisations syndicales ont appelé à manifester samedi dans le centre de la capitale pour protester contre la détention d’une centaine de leurs camarades après les émeutes du 18 juillet. Tout a commencé par une algarade entre un ouvrier et un contremaître. Ce dernier aurait insulté le jeune travailleur, un Dalit (Intouchable) lui jetant à la figure des propos humiliants sur sa caste. Les affrontements ont ensuite été très violents (une centaine de blessés) entre la sécurité de l’usine et les ouvriers. Un incendie s’est déclaré, qui a ravagé une bonne partie du bâtiment et dans lequel a péri le Directeur des Ressources Humaines. Deux dirigeants japonais ont aussi été hospitalisés, mais leurs jours ne sont pas en danger.

Construite en 2007, l’usine de Manesar a une capacité de production de 550.000 voitures par an, soit 40% de la production totale de Maruti. En octobre 2011, une grève avait entraîné la suspension de la fabrication de la « Swift », une voiture de classe moyenne, très populaire en Inde. Les ouvriers de Maruti sont relativement bien payés relativement aux standards indiens mais ces salaires sont rattrapés par l’inflation. En outre les conditions de travail chez Maruti sont dures. On y fonctionne ‘à la japonaise’, avec de très longues heures de travail, des pauses rares et courtes et une grande monotonie des tâches.

Inde: Conflit social meurtrier chez Suzuki

De violents affrontements ohnt opposés lundi des policiers anti-émeutes de l’Escadron Mobile Antitroubles (ESMAD) et à peu près 600 travailleurs de Conalvías à Puerto Libertador. Les ouvriers bloquaient complètement une route depuis plus de 24 heures la route qui menait à Montelíbano, San José de Uré et à la mine de Cerro Matoso. C’est un changement abusif de condition d’embauche pour des travailleurs ré-engagés qui est à l’origine du conflit. Des véhicules lourds barrant la route ont été incendiés et 20 ouvriers ont été arrêtés.

Colombie: Emeute ouvrière à Puerto Libertador

De nouveaux et violents affrontements ont opposé travailleurs grévistes de la Mauritanian Copper Mine (MCM), opérant dans l’extraction de l’or dans la ville d’Akjoujt, aux forces de l’ordre, dimanche. Ces affrontements ont éclaté au moment où des ouvriers grévistes ont tenté de s’opposer à l’entrée d’un camion transportant des jaunes. La police est intervenue faisant usage de grenades lacrymogènes et de matraques. Plusieurs grévistes ont été blessés. Il y a une dizaine de jour un ouvrier avait été tué à la suite d’une intervention des forces de l’ordre pour réprimer une manifestation des travailleurs.

La police est intervenue vendredi avant l’aube pour ouvrir les portes du site sidérurgique du groupe Hellenic Halyvourgia, situé à Aspropyrgos à 50 kilomètres à l’ouest d’Athènes, et s’est opposée à des salariés en grève présents sur les lieux. Le 6 juin, un tribunal d’Athènes avait déclaré « illégale » la grève des ouvriers de ce groupe, la plus longue grève anti-rigueur dans le pays, entamée il y a neuf mois. La police a procédé à l’arrestation de neufs membres du piquet.

Grèce: La police force les piquets de grève de l’aciérie d’Asprogyros

La police égyptienne a affronté les ouvriers grévistes de Ceramica Cleopatra tandis que ces derniers prenaient d’assaut des bâtiments gouvernementaux dans la ville de Suez. Les grévistes reprochent aux autorités leur négligence quand il s’agit d’obliger Ceramica Cleopatra à respecter les conventions collectives et à payer ses ouvriers. Ceramica Cleopatra produit des tuiles et du matériel sanitaire, elle emploie en Egypte 12.000 ouvriers.

Egypte: Affrontement entre policiers et ouvriers grévistes

Un ouvrier a été tué et plusieurs ont été blessés dimanche lors de la dispersion par la police d’un sit-in d’ouvriers dans une mine de cuivre, en grève depuis jeudi à Akjoujt (250 km au nord de Nouakchott). Plusieurs autres ouvriers ont été blessés. La MCM, est une filiale à 80% de la société canadienne First Quantum Mineral, qui emploie plus de 1.500 travailleurs en Mauritanie. Selon les statistiques, elle produit annuellement près de 40.000 tonnes de cuivre brut. Les ouvriers de cette mine réclament des augmentations de salaires et d’autres avantages dont le droit au logement, la prise en charge de l’eau et de l’électricité notamment, prévu dans les conventions.

Mauritanie: Gréviste tué par la police

Alors que plusieurs centaines de mineurs, en grève depuis le mois de mai, sont arrivés hier à pied à Madrid depuis le nord de l’Espagne, des milliers de personnes se sont rassemblées aujourd’hui devant le ministère de l’Industrie pour dénoncer la réduction des aides publiques aux bassins miniers. Les forces de l’ordre avaient été déployées en nombre et des dizaines de camions de police étaient présents. Rapidement, des heurts ont éclaté entre les manifestants et les policiers. Ces derniers, casqués et protégés par leurs boucliers ont chargé la foule pour répliquer aux jets de projectiles. Au moins 23 personnes ont été blessées, entre outre par des balles en caoutchouc. Les autorités ont déclaré avoir interpellé trois personnes.

Heurts dans une manifestation à Madrid

Les environs du charbonnage Sotón de Hunosa, à San Martín del Rey Aurelio, se sont à nouveau transformés en champ de bataille. Les affrontements ont été très durs, au moins quatre gardes civils ont été blessés et plusieurs de leurs véhicules abimés. Les affrontements ont commencé à 6 heures du matin lorsqu’un groupe de mineurs grévistes a coupé une route avec une barricade de pneus en feu et des troncs d’arbres. Les forces de sécurités ont été accueillies par une pluie de pierre, de boulons, de balles de golf et de fusées d’artifices. après plusieurs charges, les elles sont parvenues à repousser les mineurs dans les collines. Les environs de Sotón avaient déjà été la scène de violents affrontements le 15 juin derniers.

Espagne: Encore des affrontements dans la grève des mineurs

Le gouvernement péruvien a décrété l’état d’urgence dans la région de Cajamarca (nord) après que trois personnes eurent été tuées et 20 blessées lors d’affrontements entre forces de sécurité et manifestants hostiles à un projet de mine d’or de la société américaine Newmont évalué à 5 milliards de dollars. Les opposants au projet redoutent principalement l’impact de la mine sur les fragiles ressources en eau de la région. Le projet doit sacrifier quatre lacs-réservoirs d’altitude pour les remplacer par des lacs artificiels

Plus de 1000 personnes, qui manifestaient dans la ville de Celendin, s’en sont pris aux bâtiments municipaux par des jets de pierre, en reprochant au maire de Celendin d’être favorable au chantier. Les forces de l’ordre ont répliqué par des tirs à de grenades lacrymogènes et des charges. Fin 2011, la province avait été en partie paralysée par une série de manifestations et de bloquages de routes contre le projet de cette mine, Conga, qui est le plus gros investissement minier du pays (4,8 milliards de dollars). Il doit voir le jour d’ici 2014. Le gouvernement avait alors déjà décrété l’état urgence.

Pérou: Trois manifestants tués à Cajamarca