Environ 3.500 ouvriers de la société Hevecam exigent une indemnité de privatisation et un changement de statut. L’Etat camerounais avait en effet cédé ces 18.000 hectares de plantations d’hévéa à une société basée à Singapour, qui réalise d’importants profit. Malgré les réunions de crise, les ouvriers sont restés campés sur leurs positions. La semaine passée, au 6ème jour de la grève, un renfort de policiers a quitté Ebolowa en direction de Niéte déjà assiégé depuis vendredi dernier par les militaires et les gendarmes venus de Kribi. 78 ouvriers considérés comme les « meneurs » ont été arrêtés et convoyés à Kribi. Certains ont été gardés par les policiers et gendarmes à la salle des fêtes de la Communauté urbaine et d’autres, au commissariat de sécurité publique. Il ont depuis été libérés. La mobilisation se poursuit et pourrait toucher l’usine de traitement du latex qui tourne au ralenti depuis le début de la lutte.

Cameroun: 78 grévistes arrêtés

Le leader des grévistes de Conti, Xavier Mathieu, a été jugé ce mercredi en appel à Amiens. Il devait répondre à son refus de se soumettre au test ADN. Le parquet à requis 1000 à 1500 euros d’amende. Délibéré le 3 février. 500 personnes étaient présents pour le soutenir.

France: Procès du représentant des « Contis »
France: Procès du représentant des « Contis »

Un nombre important de chauffeurs grévistes s’était mobilisé au rond-point névralgique de Guédiawaye pour obliger les quelques non-grévistes à cesser le travail. Ils montaient en groupe à bords des véhicules des briseurs de grève qu’ils obligeaient à s’arrêter avant d’intimer aux passagers l’ordre de descendre. La police est intervenue, arrêtant six grévistes qui ont été tous déférés au parquet pour « entrave à l’exercice du travail ».

Un homme a été tué mardi au Nigeria et la police a tiré des gaz lacrymogènes et procédé à des interpellations lors de manifestations contre la brusque hausse des prix de l’essence, très impopulaire dans le premier producteur de brut d’Afrique. A Ilorin, capitale de l’Etat de Kwara (centre-ouest), un homme est mort au cours d’une manifestation. Le syndicat Congrès du travail du Nigeria (NLC) a affirmé qu’il avait été abattu par la police. A Kano, plus importante ville du nord, la police est intervenue dans la matinée pour empêcher une manifestation qui se préparait et a interpellé neuf personnes.

Lundi, la police avait tiré des grenades lacrymogènes contre plusieurs centaines de manifestants dans la capitale Abuja. Les principaux syndicats du pays ont menacé de grèves dans les prochains jours.

Nigéria: Un manifestant tué

Une manifestation aura lieu mercredi 4 janvier à Amiens, à 11 heures, à la gare, pour se rendre à la cour d’appel et exigeant la fin du harcèlement judiciaire contre les salariés de Continental.

Pendant des mois le gouvernement a poursuivi 7 salariés en demandant des peines de prison à leur encontre pour leur participation à une manifestation, en demandant des dommages intérêts astronomiques. Le pouvoir a été désavoué par la justice. L’un d’entre eux a été relaxé et pour les six autres cela s’est réduit à une amende minime de principe, tout comme les remboursements ramenés à quasiment rien. Cela grâce à la mobilisation et au soutien de milliers de travailleurs. Mais le gouvernement n’a pas lâché. Il a entrepris de nouvelles poursuites contre un des porte-parole des travailleurs de Continental.

Ce mercredi 4, à 13h30, se tiendra à la Cour d’appel d’Amiens le procès pour juger Xavier Mathieu, qui avait été pourtant relaxé par le tribunal de Compiègne, pour avoir refusé le prélèvement ADN suite à la simple amende à laquelle il avait été condamné, comme cinq autres travailleurs de Continental, pour leur participation à la manifestation contre la fermeture de l’usine de Clairoix, à la sous-préfecture de Compiègne en avril 2009.

France: Manifestation pour le dernier (?) procès des « Continental »

Depuis le 4 décembre, environ un millier d’ouvriers ont bloqué l’entrée de l’usine Shenzhen Hailiang Storage Product Co. Ltd, filiale de Hitachi Global Storage Technologies (HGST), dans la ville méridionale de Shenzhen. Les grévistes craignent que leurs intérêts ne soient compromis avec la vente de leur usine à Western Digital, le fabricant américain de disques durs. Les ouvriers exigent un plan de restructuration explicite quand à leur situation après ce rachat, et ils demandent des compensations en vertu de la loi. Samedi matin, des ouvriers ont été légèrement blessés dans des conflits avec la police et des gardiens.

Chine: De nouveaux affrontements entre grévistes et policiers

Une dizaine de salariés d’une usine de la compagnie électronique de Singapour Hi-P International, ont été arrêtés mardi par la police à Shanghaï au septième jour d’une grève réunissant plus de 200 salariés protestant contre un plan de licenciement. Les salariés se sont mis en grève mercredi dernier pour protester contre un plan de délocalisation de la production dans une banlieue de Shanghaï et réclamer des indemnisations pour les personnes licenciées. La police a arrêté mardi une dizaine de salariés grévistes qui bloquaient le chargement d’une cargaison de produits de l’usine. La compagnie Hi-P International est un sous-traitant d’Apple, de Hewlett-Packard, et du fabricant de BlackBerry RIM.

Chine: Arrestation d’ouvriers grévistes

Alors que la séquestration de la direction des Laboratoires Thissen par les travailleurs, commencée hier mardi, continue sur le site de la société à Braine-l’Alleud (Brabant wallon). Dans la nuit, une décision rendue en référé a été signifiée aux syndicalistes par un huissier : elle ordonnait la fin de l’action sous peine d’une astreinte de 1.500 euros par personne. Les travailleurs ne s’y sont pas conformés. Une réunion aura lieu au commissariat de police : les syndicalistes sont convoqués à 13h.

La direction des Laboratoires Thissen avait décidé de déposer le bilan lundi prochain, évitant de passer par un plan social pour licencier les quelque 350 travailleurs. Les syndicalistes veulent la faire revenir la direction sur sa décision, exigeant la recherche d’un repreneur et la mise en place d’un plan social.

Braine-l’Alleud: Les syndicalistes des Laboratoires Thissen convoqués au commissariat

Les salariés de FRALIB (groupe UNILEVER) sont en lutte depuis le 28 septembre 2010, contre la fermeture de leur usine. Une décision de justice prise en octobre dernier, avait autorisé la direction de se faire accompagner de gardes du corps armés pour sa protection physique.

Ce 8 novembre des membres de la direction sont venus sur le site accompagnés d’une trentaine de garde du corps, véritable milice patronale. Après avoir donné les ordres, la direction a quitté les lieux, mais les trente miliciens ont bloqué les accès de l’usine aux salariés et leurs représentants, les empêchant de rentrer. Des affrontements s’en sont suivis, suite à quoi Trois syndicalistesde nos camarades ont dû se rendre aux urgences, et deux autres (femmes) ont dû être transportés par les pompiers, victimes d’agression physique de la part de la milice mise en place par la direction. Les salariés de FRALIB ont finalement repris pied dans l’entreprise, les miliciens ayant dû quitter les lieux

France: Milice patronale contre grévistes de FRALIB

Les ouvriers de l’entreprise Mc Bride, entreprise qui fabrique des détergents à Estaimpuis (Mouscron), ont décidé de poursuivre la grève entamée mardi pour une hausse de leur pouvoir d’achat. Mc Bride emploie quelque 260 ouvriers.

Mercredi en fin de journée, un huissier de justice est venu signifier aux syndicats une ordonnance du juge du tribunal de première instance de Tournai. « Cette ordonnance nous interdit de bloquer le site. Dès lors, nous avons décidé d’alléger les piquets et quelques camions ont pu entrer dans l’usine. Mercredi déjà, les membres de la direction, le conseiller en prévention et quelques employés sont entrés dans les bâtiments », expliquait jeudi une syndicaliste de la CSC.

vendredi, la FGTB a introduit une action en référés en tierce opposition devant le tribunal de première instance de Tournai. La FGTB entend, par son action au tribunal, défendre le droit de grève. Un cas de figure similaire s’était produit à l’entreprise Inéos de Feluy. Dans le cas de Mc Bride, le tribunal se prononcera à 10H30 ce lundi matin.

Estaimpuis: Bataille juridique autour de la grève chez Mc Bride