Des manifestants ouvriers ont affronté la police samedi dans la ville de Chongqing au centre du pays. Il s’agit de travailleurs d’une entreprise produisant des kits de test au COVID-19, Zybio, dans le zoning de Jianqiao du district de Dadukou, un parc industriel de la ville de Chongqing. Des vidéos montres les travailleurs jeter des boîtes contenant des tests sur les forces de l’ordre qui reculent face à leur détermination. Dans une autre séquence, on peut voir une foule devant une ligne de policiers, la nuit, alors que des haut-parleurs diffusent un avertissement leur demandant de « cesser leurs activités illégales ».  Le hashtag « Chongqing Dadukou Pharmaceutical Factory » semble avoir été censuré sur le réseau social Weibo dimanche. L’origine du conflit serait le soudain licenciement des ouvriers qui avaient été recrutés ces dernières semaines.

 

En plein milieu des négociations entre le parti au pouvoir et l’opposition sur le budget de Kicillof et la « Ley de leyes » (loi des lois), des manifestations devant le Palais de La Plata, le siège de l’Assemblée législative de Buenos Aires, ont abouti à des affrontements. Alors que les parlementaires discutaient du  budget, les membres de la Fédération des syndicats municipaux de Buenos Aires manifestaient. Ils rejettent le budget de Kicillof qui permet aux 135 maires de la province de Buenos Aires de fixer la valeur des allocations familiales avec la possibilité de les réduire. Les manifestants se sont affrontés aux forces de police et ont brisé les vitres de l’Assemblée. Il y a eu plusieurs blessés.

La police du Bihar a chargé mardi, à Patna les enseignants qui manifestaient contre le gouvernement de l’État pour demander leur recrutement. Les manifestants ont paralysé la circulation dans la capitale du Bihar et affronté la police qui a fait usage de canons à eau Plusieurs manifestants et policiers ont été blessés. Les enseignants sans emploi attendent un engagement alors que des milliers de postes sont à pourvoir. Les candidats à l’emploi s’attendaient à ce que le processus commence rapidement après l’achèvement des six phases premières phases de sélecrtion, mais le recrutement n’a pas commencé même après huit mois.

Dans le gouvernorat de Kairouan, 12.000 élèves n’ont pas encore commencé leur année scolaire, puisqu’il manque 600 enseignants. Ainsi, le conflit qui oppose le ministère de l’Education et la Fédération générale de l’enseignement secondaire (Fges) est marqué par beaucoup d’escalade, de mouvements de contestation du boycott et de suspension des cours. Les enseignants grévistes qui participaient, lundi matin, au sit-in au siège de la direction régionale de l’éducation à Kairouan, ont été chargés par la police. Lors des affrontements qui ont suivi, trois enseignants ont été arrêtés et quatre autres blessés et hospitalisés.

 

Des milliers de personnes ont manifesté à travers la Grèce dans le cadre d’une grève générale contre la hausse des prix. Les travailleurs du secteur public et de certains secteurs privés ont débrayé pendant 24 heures mercredi pour protester contre la hausse des taux d’inflation. La grève a perturbé les services dans tout le pays, les écoles publiques étant fermées et certains hôpitaux publics fonctionnant avec un personnel réduit. La plupart des transports publics grecs sont également à l’arrêt, y compris les services de ferry vers les petites îles, tandis que les compagnies aériennes ont déjà annulé des dizaines de vols. Quelques affrontements ont éclaté entre des groupes de manifestants et la police anti-émeute lors de marches à Athènes et Thessalonique. Les manifestants ont lancé des cocktails Molotov et des pierres sur la police, qui a répondu par des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes.

 

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Face à la reconduction de la grève à Port-Jérôme, en Normandie, le gouvernement français a lancé la réquisition des ouvriers indispensables au fonctionnement du dépôt. Quatre salariés d’ExxonMobil ont été réquisitionnés pour permettre le fonctionnement du dépôt. L’arrêté préfectoral a été signé par le préfet de la région Normandie et envoyé au directeur du site d’ExxonMobil de Port-Jérôme qui les a notifiés. Les quelques grévistes indispensables au déblocage du carburant des cuves vont ainsi se voir contraints de venir travailler, sous peine de sanctions pénales. Le secrétaire général de la CGT  a annoncé le dépôt d’un recours en référé contre les réquisitions.  C’est hier mercredi que les grévistes ont décidé de poursuivre leur mouvement, prolongeant les pénuries de carburant qui affectent la France entière. Outre des dépôts de carburant, six des sept raffineries françaises étaient en grève mercredi: les quatre de TotalEnergies et les deux d’Esso-ExxonMobil. Chez TotalEnergies, la grève dure depuis deux semaines et prend de l’ampleur. Dans l’ensemble des sites en mouvement, la grève a été reconduite mercredi avec quasiment 100% de grévistes parmi les opérateurs. Au coeur des revendications: des hausses salariales, alors que l’inflation fait rage et que les groupes pétroliers réalisent des superprofits avec la flambée de la hausse des cours liée à la guerre en Ukraine. Faute d’approvisionnement, un tiers des stations-service françaises manquaient d’un ou plusieurs carburants, et même près de 45% dans le nord du pays.

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L’Association des enseignants du primaire avait organisé jeudi une grande manifestation à Peshawar contre la baisse des pensions. Ils demandaient aussi un changement dans la structure actuelle du service des enseignants du primaire. La manifestation a provoqué des embouteillages massifs dans les zones environnantes. Entre-temps, le gouvernement provincial a refusé d’accepter les demandes des enseignants protestataires, sous prétexte qu’ils bloquaient les routes toute la journée au lieu de négocier. La police a été lancée contre les manifestants, blessant des  dizaines d’entre eux. Malgré les bombardements intenses de grenades lacrymogènes et les coups de matraque, la police n’a pas réussi à disperser les manifestants, car les enseignants ont tenu bon face à l’assaut. Les blessés ont été transportés d’urgence dans un hôpital local. La police a été jusqu’à arrêter certains enseignants qui recevaient des soins médicaux à l’hôpital. En réponse à cette répression, un grève totale a été déclenchée par les enseignants.

 

Le 4 octobre au matin, quatre salariés de RTE, la filiale d’EDF chargée du transport d’électricité ont été perquisitionnés et arrêtés. Ils ont été conduits par les agents de la Sécurité intérieure au siège de la DGSI, les services de renseignements, à Levallois-Perret. Tous les qutre sont membres de la CGT et ont participé à un mouvement de grève national qui a commencé fin février dernier et s’est arrêté en juin. La revendication était principalement salariale. Une des pratiques des luttes syndicales du secteur est de « passer des postes en local »: les grévistes peuvent rendre invisible du réseau internet les transformateurs qui permettent de transmettre le courant. Ainsi, le centre de commande ne peut plus les diriger à distance et est obligé d’envoyer un technicien, ce qui entraîne des déplacements, des coûts. Cette méthode est pratiquée depuis au moins 30 ans chaque fois qu’il y a un mouvement social et elle n’a aucune incidence sur le réseau électrique.

Pendant le mouvement de grève qui a duré environ quatre mois, 24 postes sur 369 ont été « passés en local » dans le Nord de la France, soit 6,5% du réseau. La direction de RTE reproche au quatuor de la CGT d’avoir participé au mouvement social (sans avoir la preuve qu’ils aient eux-mêmes invisibilisé les transformateurs. Ils ont été mis à pied début septembre à titre conservatoire. Une mesure qui suspend le salaire et peut durer un mois maximum avant qu’il y ait un entretien préalable à toute sanction disciplinaire. Mais l’affaire ne s’est pas arrêtée là. Car sans que les syndicalistes le sachent, la filiale d’EDF a déposé une plainte au parquet de Lille, qui a ensuite été transférée au parquet de Paris. Pour cette vingtaine de postes passés en local informatiquement, une enquête a été ouverte le 29 juillet 2022 pour des chefs « d’entrave à un système de traitement de données, sabotage informatique, accès et maintien frauduleux dans un système de traitement automatisé de données, introduction, modification et suppression de données d’un tel système ». La DGSI a donc débarqué chez les quatre salariés et les a qualifiés de « cybercriminels en bande organisée ».

Les enseignants de la Coordination nationale des travailleurs de l’éducation (CNTE) luttent pour la création de postes pour les enseignants de l’État du Michoacán. Lundi 3 octobre, lors d’une manifestation, ils ont envahi les voies ferrées du tronçon Lazaro Cardenas-Morelia dans la communauté de Caltzontzin, dans la municipalité d’Uruapan (Michoacán). La Garde civile est intervenue et des affrontements ont éclaté, faisant de nombreux blessés dans les deux camps. Les manifestants ont lancé des projectiles divers sur la Garde civile, y compris des engins pyrotechniques, blessant (légèrement) sept membres des forces de l’ordre. A la fin du mois de septembre, des enseignants du CNTE s’étaient déjà heurtés à des éléments de la Garde civile après avoir effectué au moins trois blocages de routes dans les municipalités d’Uruapan, de Chilchota et de Purépero.

Des ouvriers d’une entreprise de construction du Qatar manifestent depuis plusieurs mois pour réclamer des salaires impayés. Le 14 août dernier, les autorités qataries ont arrêté et expulsé une partie d’entre eux. Lors d’une manifestation le 14 août, au moins 60 travailleurs employés par Al Bandary, originaires notamment du Népal ou du Bengla Desh, dont certains n’avaient pas été payés depuis sept mois, ont bloqué la circulation devant le siège de cette entreprise de Doha. Cette manifestation a été organisée dans le cadre de la campagne “Pay up Fifa », qui réclame le versement des salaires impayés. Le gouvernement du Qatar avait déclaré qu' »un certain nombre de manifestants avaient été arrêtés pour avoir enfreint les lois sur la sécurité publique”. Entre 60 et 300 travailleurs ont été arrêtés. Certains, dont le nombre est inconnu, mais qui seraient ceux originaires de payus arabes, sont encore en détention. D’autres (ainsi des Népalais) ont été expulsés après avoir reçu leurs arriérés de salaires. Le cas du groupe Al Bandary est loin d’être isolé. Plusieurs entreprises de construction qataries sont accusées de salaires impayés depuis plusieurs mois. Les ouvriers de l’entreprise MCC Mestalla Construction et Redco International ont également manifestés, tandis que ceux de JH Construction avaient fait grève, toujours pour des salaires impayés pendant des mois. Les syndicats ne sont toujours pas autorisés au Qatar qui emploie plus de deux millions de travailleurs étrangers (95 % de sa main-d’œuvre totale) dont un million dans le secteur de la construction.

Manifestation des ouvriers de l’entreprise MCC Mestalla Construction