Apple a breveté le moyen de transmettre un signal codé vers tous les périphériques sans fil, leur ordonnant de désactiver toutes les fonctions d’enregistrement. Cette application serait activée via GPS, WiFi ou des stations mobiles, et serait déployée dans une « zone sensible » afin d’empêcher les caméras des téléphones de prendre des photos ou des enregistrements vidéos. Cela permettrait au gouvernement et à la police de bloquer les transmissions d’information, y compris les vidéos et les photos, lors de rassemblements publics ou dans un lieu qu’ils jugent « sensibles », afin de « se protéger contre les externalités ».

La société affirme que les sites affectés seront pour la plupart du temps des cinémas, des salles de concert et d’autres lieux similaires, mais Apple affirme également que  » la police secrète ou des opérations gouvernementales peuvent parfois exiger de telles conditions de « Blackout total. » Les autorités et la police pourraient désormais utiliser cette fonction, au cours de manifestations, pour bloquer la transmission de séquences vidéos et de photographies des événements, y compris des informations sur les brutalités policières, qui, parfois, lors de grands événements, inondent immédiatement le net.

La ministre de l’intérieur Annemie Turtelboom a reçu l’autorisation du gouvernement pour lancer un appel d’offres aux entreprises européennes pour la création d’un nouveau laboratoire de prélevements génétiques en Belgique. Elle a également annoncé l’extension des actes passibles de prélevements et fichages génétiques : aux actes terroristes, commis en bandes et au trafic d’êtres humains.

Le nouveau laboratoire fera descendre drastiquement le prix d’un prélevement ADN judiciaire : le prix de celui-ci s’éleve actuellement à 307€ et ne devrait plus s’élever qu’à une soixantaine d’euros avec le nouveau laboratoire.

En octobre, la firme HALO Corp de profiter d’un séminaire anti-terroriste pour fournir une formation anti-zombie à un millier de militaires et de policiers US. Cette formation aura lieu du 29 octobre au 2 novembre à San Diego, parmi d’autres consacrées à la lutte antiterroriste, lors du Counter Terrorism Summit. Le choix de l’exercice résulte tout à la fois de la zombie-mania (renouvelée par le succès de jeux comme Call of Duty), de la paranoïa américaine (il faut se préparer, en gros, à l’apocalypse), de la logique du « qui peut le plus peut le moins » (quand on peut affronter un zombie, on peut affronter n’importe qui), et de la problématique des ennemis dopés à des drogues (ainsi la méthamphétamine) réduisant notablement la peur légitime, quant elles n’annulent pas tout simplement la douleur causée par un impact.

Les services de police sollicitent de plus en plus les images filmées par les caméras de surveillance installées dans les gares : pour les élucidations de vols, par exemple, cette demande d’images est passée de 392 sollicitations en 2008 à 2.559 en 2011. Cette hausse ne fait que suivre l’augmentation du parc des caméras de la SNCB : 878 en 2008, 3.325 actuellement (réparties dans 95 gares du pays), le parc continuant de s’étoffer au rythme de 25 caméras par mois. De plus, la qualité des images est en constante évolution, ce qui permet une exploitation toujours plus performante par la police.

Belgique: La police recourt de plus en plus aux images de la SNCB

Instagram est une application extrêmement populaire (rachetée par Facebook l’année passée pour un milliard de dollars) disponible sur iOS et Android qui permet de partager ses photographies avec son réseau d’amis, de noter et de laisser des commentaires sur les clichés déposés par les autres utilisateurs. Les statistiques dévoilées par l’application Webstagram ayant révélé que le hashtag « #maryjane » était accolé à près de 300.000 photos sur Instagram (soit 300 000 consommateurs potentiels de cannabis), la police australienne a décidé de suivre les images postées sur l’application mobile. Les hashtags « #aussiestoners », « #weedstagram » et « #oznugs ». Toute photo mettant en scène un consommateur de marijuana en « action » sur Instagram servira de preuve à charge contre le lui.

Australie: La police exploite Instagram

Le SPF Justice lancera à la fin de l’année une procédure d’engagement de nouveaux personnels pour créer des chambres de comparution immédiate dans toutes les zones de police réformées, 12 juges, substituts et greffiers y siègeront. Ces chambres traiteront uniquement les ‘petites affaires’ ne cécéssitant pas de ‘lourdes enquètes’ affin d’accélérer les procédures: les décisions seront rendues le jour même. Des chambres de comparution immédiate existent déjà à Bruxelles et à Gand.

Hadopi, le système mis en place par les gouvernements Sarkozy pour contrôler l’internet français et condamner les téléchargements illégaux a fait sa première prise : un charpentier de 39 ans paiera 1500€ d’amende pour le téléchargement de quelques chansons par sa femme. C’est pourtant le propriétaire de la connexion internet qui écoppe de l’amende. Hadopi est très décriée pour les infractions à la vie privée dont elle use. Si plusieurs fois, les lois françaises réglementant internet ont été utilisées contre des journalistes activistes ou dans des dossiers d’espionnage intérieur : c’est la première fois qu’une personne est condamnée par ce système.

Le FSFP, syndicat policier suisse, en a marre des crachats. Après avoir acheté 1000 lunettes spécialement prévues pour se protéger des mollards de personnes arrétées, le syndicat envisage l’utilisation de capuchons anti-crachats qui seraient placés sur la tête d’éventuels cracheurs. Le dispositif est testé à Brême et pourrait être étendu à toute la Suisse, et à toutes les personnes arrétées. ‘On ne sait pas à l’avance qui va nous cracher dessus’ se défend le patron du FSFP.

Suite de notre feuilleton des programmes sécuritaires du 7e Programme-Cadre de Recherche et Développement de l’UE : SAFIRE (Scientific approach to finding indicators and responses to
radicalisation).

Le but de SAFIRE est d’améliorer la compréhension fondamentale des processus de radicalisation et d’utiliser ces connaissances pour élaborer des principes pour améliorer des interventions visant à prévenir, stopper et inverser la radicalisation. SAFIRE développe un modèle de processus de radicalisation, qui décrit le processus de la modération à l’extrémisme, basée sur une approche non linéaire des systèmes dynamiques et une typologie des groupes radicaux. Cela représente une approche novatrice qui n’a pas été explicitement appliqué à ce domaine jusqu’à présent. SAFIRE aborde également d’autres aspects de la radicalisation tels que la relation entre la culture nationale et de la radicalisation, la radicalisation sur Internet, et la définition des indicateurs observables du processus de radicalisation. Ce projet veut améliorer la compréhension des aspects conceptuels de la radicalisation (par exemple, la dynamique psycho-sociales des groupes radicaux et particuliers), et les caractéristiques pratiques et le modus operandi des groupes radicaux (techniques de recrutement, par exemple).

Le programme SAFIRE est piloté par la Nederlandse Organisatie voor Toegepast Naturwetenschappelijk Obderzoek. son coût total est de 3.680.000 € avec une contribution de l’UE de 2.900.000 €.

Suite de notre feuilleton des programmes sécuritaires du 7e Programme-Cadre de Recherche et Développement de l’UE: SeaBILLA (Sea border surveillance).

Les objectifs du projet sont, 1° de définir l’architecture de systèmes de surveillance des frontières maritimes de l’Europe d’un bon rapport coût/efficacité, intégrant des activités spatiales, terrestres, maritimes et aériennes, appliquant des solutions technologiques avancées pour améliorer les performances de la surveillance, 2° de développer et d’expérimenter des améliorations significatives dans l’automatisation de la détection, la poursuite, l’identification et l’analyse du comportement de tous les navires, tant dans les eaux libres, que proches des côte. SeaBILLA se base sur les exigences définies par des utilisateurs expérimentés opérationnels de systèmes de surveillance des frontières maritimes. Ces exigences ont été transformés en scénarios représentatifs, mettant en évidence les lacunes et les possibilités de coopération fructueuse entre les états membres de l’UE. Le coût total du projet est de 15.550.000€ avec une contribution de l’UE de 10.000.000€.

Le site du projet

Les programmes sécuritaires de l’UE (17): SeaBILLA