La cérémonie d’inauguration du régiment de cyberdéfense s’est déroulée le 27 février. Le régiment est une « armée de Terre de combat » dans les domaines numérique et cyber. La  nouvelle unité est basée en Bretagne et comptera, d’ici à 2030, 400 hommes et femmes spécialistes de la cybersécurité. Le régiment prend appui sur les 807e et 808e compagnies de transmissions (CTRS) et le bureau cyber de la brigade d’appui numérique et cyber (BANC). Ce régiment aura pour missions le déploiement des centres des opérations de sécurité (SOC) tactique, la défense des réseaux amis à distance, des groupes d’intervention cyber (GIC) préventive ou réactive et l’armement des groupes de combat numérique (GCN). Il aura aussi la connaissance de l’espace numérique ami et ennemi, la lutte informatique adaptée aux systèmes d’armes et la fonction audit de l’armée de Terre, l’appui des entités du régiment et l’armement de ses unités opérationnelles et devra assurer la fonction centre technique de la lutte informatique défensive de l’armée de Terre ainsi que l’appui auprès des autres entités du régiment.

Des chercheurs américains ont mis au point un procédé informatique qui permet d’identifier une personne en analysant ses ondes cérébrales. Le procédé est composé d’une série de 500 images et de mots, tel que « pizza », un bateau ou encore une photo de Kim Kardashian. Les ondes produites par le système nerveux mesurées lors des testes pour chaque image ou mot étaient propres à un individu, au point que le système informatique a pu identifier chaque personne avec un taux de fiabilité de 100%. « Nous pensons que notre technique pourrait être utilisée dans des lieux de haute sécurité, comme l’entrée au Pentagone ou sur la baie d’un lancement nucléaire », explique Sarah Laszlo, chercheuse de l’Université de Binghamton, à New York. Les ondes cérébrales pourraient ainsi remplacer les empreintes digitales ou rétiniennes, qui peuvent être imitées ou détournées.

24 février, validé par le collège communal, la zone de police de Liège aura accès aux caméras placées sur le parcours du tram. Les forces de l’ordre pourront visionner les images enregistrées par les quelques 140 installations présentes entre Coronmeuse, Droixhe et Sclessin. Selon la majorité liégeoise PS-MR-Les Engagés, l’accès à ces caméras pour les services de police présente un intérêt pour tous les faits à caractère judiciaire ou d’ordre public. Déjà installées, elles sont actuellement testées dans le cadre de la marche à blanc du tram. Des exercices grandeur nature seront menés dans les semaines à venir pour former la police, les pompiers et les services médicaux, le personnel du TEC en cas d’intervention.

La reconnaissance faciale en direct dans les espaces publics est interdite en Europe mais de nombreux commerces britanniques optent pour cette technologie aidée par l’intelligence artificielle sans garde-fous juridiques. Les ONG s’inquiètent des bases de données publiques élaborées sans aucune régulation. Ils utilisent le logiciel Facewatch pour remplir leur propre base de données. Les commerces doivent préciser leur utilisation de caméras de surveillance et si la reconnaissance faciale est utilisée, mais, tous ne préviennent pas les clients, ces derniers ne peuvent alors pas donner leur consentement à l’exploitation de leur image.

Une nouvelle technologie de lecture automatique de toutes les plaques d’immatriculation qui passent devant les patrouilles est considérée par la police de Toronto comme l’une des plus grosses avancées de son histoire. Plus de 600 voitures sont désormais équipées du Système de reconnaissance de plaques d’immatriculation (SRPI). Le dispositif permet d’avertir les agents, quand un véhicule suspect passe devant la caméra placée à l’avant de la voiture alors qu’ils conduisent dans la ville. Le SRPI peut lire des plaques de voitures roulant jusqu’à 22 km/h, avec un angle de vue de 160 degrés et une portée d’environ 15 mètres.

975 personnes ont été exécutées en 2024, la République islamique à recours à la peine de mort comme moyen de « répression politique » dénonce un rapport publié ce jeudi 20 février par deux ONG. Ce chiffre est probablement sous-estimé, la grande majorité (90%) des exécutions n’étant pas rendues publiques. Le rythme des exécutions s’est largement accéléré au second semestre 2024, avec jusqu’à cinq à six pendaisons par jour. Parmi les 975 personnes exécutées, il y a une augmentation de 17% par rapport à 2023, 31 étaient des femmes, 4 d’entre elles ont été pendues en public. Plusieurs mineurs ont aussi subi la peine capitale. La peine de mort est un levier essentiel du système judiciaire iranien, basé sur l’application de la charia depuis la Révolution islamique de 1979. C’est le pays qui recourt le plus à la peine de mort chaque année après la Chine.

Le gouvernement veut augmenter le nombre de caméras de reconnaissance des plaques d’immatriculation (caméras ANPR, soit Automatic Number Plate Recognition) sous le prétexte de lutter contre « le banditisme lié au trafic de stupéfiants » à Bruxelles. Ces caméras permettent de lire toutes les plaques d’immatriculation dans un flux de circulation et de les comparer à des banques de données en temps en réel, quelque 300 caméras sont déjà utilisées par la police à Bruxelles. Augmenter ces caméras est une annonce faite par le ministre de l’Intérieur Bernard Quintin (MR) lors d’une réunion d’urgence ce lundi.

En décembre dernier, l’autorité flamande de protection des données a souligné le risque pour la vie privée lié à l’utilisation de ce type de caméras, « cela peut révéler des informations personnelles sensibles: les convictions religieuses ou politiques d’une personne, la fréquentation de certains quartiers », « un agent de police peut observer quelqu’un quelque part, mais installer un réseau entier va bien plus loin ». Le renforcement des moyens policiers fédéraux dans la zone de Bruxelles Midi, décidé il y a quelques jours, sera maintenu, le ministre a dit vouloir se concentrer sur les « nouvelles technologies ».

Il y a quelques jours, les comptes X puis Instagram du réseau Serhildan ont été successivement suspendus après avoir reçu un rappel de leurs règles: l’interdiction de soutien à des « attaques, à des organisations terroristes ainsi que de relayer leur propagande ». Serhildan rejette ces accusations et soutient que la lutte du peuple kurde pour sa libération est une lutte juste et légitime. Cette censure est différente des précédentes, en moins d’une semaine, le compte X a été définitivement supprimé, le compte Instagram suspendu ainsi que d’autres comptes qui y seraient liés et certains comptes d’organisations qui relaient des informations sur le Kurdistan. Le réseau Serhildan a décidé après cette censure de ne plus retourner sur X.

Soixante-cinq policiers ont travaillé sous couverture l’an dernier. Le recours à des agents infiltrés est strictement encadré et n’est possible que pour des délits graves. Les demandes sont examinées par des commissions spéciales et font l’objet d’une surveillance étroite. Le nombre d’opérations d’infiltrations est par ailleurs plus élevé que les années précédentes sans que le phénomène ne soit expliqué. Ce chiffre pourrait être plus élevé en raison de la demande accrue d’enquêteurs étrangers. Une autre explication réside dans les « bons résultats de l’équipe d’infiltration », ce qui entraîne une demande plus élevée.

Depuis 2015, les citoyens turcs peuvent contacter la présidence de la République via la plateforme CIMER ( Cumhurbaskanligi lletisim Merkezi / Centre de communication de la présidence ). En 2024, écrivains, journalistes, militants, opposants, majoritairement kurdes, se sont retrouvés face à la justice sous le chef d’accusations de « propagande terroriste » à la suite d’un signalement sur la plateforme officielle. Il permet aux citoyens turcs de donner leurs opinions, faire des suggestions ou écrire des plaintes à la présidence de la République turque via une plateforme en ligne ou par téléphone. Toutes les demandes doivent être adressées et certaines peuvent mener à l’ouverture d’enquêtes. En 2024, plus de 4,5 millions de demandes ont été déposées. Présenté comme un exemple de démocratie participative, le CIMER permet de relever les problèmes mais le CIMER est aussi devenu un outil au service de la répression orchestrée par les autorités turques. Écrivains, journalistes, médecins, ou encore professeurs d’université, y sont souvent signalés pour des motifs politiques.