Les nouveaux véhicules de la police de Calgary sont, de manière prévisible, conçus comme plate-forme pour policiers connectés. Mais de manière plus novatrices, ils sont conçus pour être identifiables comme des véhicules de police tout en pouvant passer pour des véhicules civils. Les feux bleus et rouges ne sont pas fixé sur toit mais sont intégrés aux longerons de toit, aux fenêtres et au bas des portes. Les véhicules sont marqués par des décalcomanies dites « fantômes » qui correspondent à la couleur du véhicule. Elles se fondent dans la couleur du véhicule, mais lorsque la lumière le frappe, elles sont très réfléchissantes.

L’article 7 du projet de loi « relatif aux Jeux olympiques et paralympiques portant diverses autres dispositions », article autorisant l’expérimentation du traitement par des algorithmes des images captées par des caméras ou des drones, a été adopté, jeudi, par l’Assemblée nationale au terme de longues discussions. Ce projet, qui comprend l’expérimentation de la vidéosurveillance dite « intelligente » (donc signalant automatiquement, grâce à leur programme, des individus ou des comportements « suspects ») avait déjà été adopté par le Sénat.

« A situation exceptionnelle, moyens exceptionnels », a justifié le ministre de l’intérieur à propos de cette expérimentation de la vidéosurveillance algorithmique, le terme de « situation exceptionnelle » faisant référence aux JOP de l’été 2024. La mise en œuvre de cette technique ne concernera cependant pas que les Jeux : elle s’appliquera aux « manifestations sportives, récréatives ou culturelles » en général, qui « par leur ampleur ou leurs circonstances, sont particulièrement exposées à des risques d’actes de terrorisme ou d’atteintes graves à la sécurité des personnes ».

Caméras de surveillance (archive)

La direction de l’Appui aérien (DAFA) est le service spécialisé qui appuie la Police Fédérale et la Police Locale depuis les airs,  d’une part pour récolter des informations et d’autre part comme moyen d’intervention. Chaque année, ses appareils effectuent environ 2 400 heures de vol, réparties sur quelque 1 500 missions. Elle dispose de deux avions, de sept drones et de sept hélicoptères: cinq Mc Donnell Douglas 902 Explorers (bimoteurs) et deux Mc Donnell Douglas 520N Defender (monomoteurs).

Le Ministère de la Défense vient d’annoncer que 15 exemplaires du bimoteur d’Airbus Helicopters H145M (photo)  avaient été commandés pour l’armée et cinq pour la police. Le premier H145 sera livré à la DAFA à l’été 2026. Les cinq H145M remplaceront les cinq plus anciens hélicoptères encore en dotation : deux MD-520N Defender et trois MD-900 Explorer. On ignore actuellement si les deux MD-902 Explorer plus récents seront conservés ou non une fois le cinquième Airbus Helicopters H145 livré aux alentours de 2028.

Une vaste opération de contrôle a été menée ce jeudi sur l’autoroute E40 à Wetteren, près de Gand par la police, la douane et certains services d’inspection, était l’occasion d’étrenner de nouveaux outils technologiques permettant de mieux cibler les contrôles. Parmis ceux, un dispositif, coûtant entre 5 et 10.000 euros, et installé sur le bord de l’autoroute, permet vérifier les données tachygraphes des camions internationaux. Les données et photos des véhicules apparaissent en temps réel sur la tablette des policiers. En cas de doute, deux motards prennent le camion en chasse.

Depuis un an, les autorités saoudiennes intensifient leur répression ciblant les personnes qui se servent des espaces en ligne pour critiquer le régime. 15 personnes ont été condamnées en 2022 à des peines d’emprisonnement comprises entre 10 et 45 ans, uniquement pour des activités pacifiques en ligne. L’augmentation spectaculaire de la durée des peines de prison prononcées par le Tribunal pénal spécial fait suite à la nomination d’un nouveau juge à la présidence du tribunal en juin 2022. Cet homme faisait partie de la délégation envoyée par les autorités saoudiennes à Istanbul en octobre 2018 pour « nettoyer » les preuves de l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, démembré au consulat saoudien…

Ces poursuites récentes coïncident avec des révélations selon lesquelles il a infiltré Twitter afin de recueillir des informations sur les dissident·e·s. En décembre 2022, un tribunal américain a déclaré l’ancien manager de Twitter Ahmad Abouammo coupable d’espionnage au profit de l’Arabie saoudite, l’accusant d’avoir accédé à, surveillé et transmis des informations confidentielles et sensibles susceptibles de permettre d’identifier et de localiser les utilisateurs de Twitter présentant un intérêt pour la famille royale saoudienne. D’après l’acte d’inculpation, Ahmad Abouammo a fourni les noms et les informations de comptes Twitter « publiant des informations critiques ou embarrassantes pour la famille royale saoudienne et le gouvernement de l’Arabie saoudite ». En outre, cet acte indique qu’un responsable saoudien a communiqué avec Ahmad Abouammo pour lui demander de supprimer le compte Twitter d’un utilisateur qui avait « publié des informations critiques sur la famille royale saoudienne et un membre de cette famille » et de lui transmettre des informations personnelles sur ce compte.

 

 

Un agent de la police nationale espagnole s’est infiltré dans les mouvements sociaux de Barcelone depuis trois ans. Il a rejoint le centre social La Cinètika en 2020 et a établi des relations sexuelles et affectives, instrumentalisant des femmes pour faciliter sa participation à des assemblées, des conférences et des manifestations. Derrière le prétendu « Daniel Hernández Pons », il y a un agent de la police nationale espagnole dont les initiales, DHP, correspondent à celles de la fausse identité. Des erreurs commises par l’infiltré ont permis de le démasquer. Un comparatif physionomique entre les images de son passage à l’école de police d’Ávila (exercice 2018-2019) et celles de sa galerie en tant qu’activiste à Barcelone ont achevé de confondre l’individu.

Le groupe d’électronique Thales, centré sur la défense, la sécurité et l’aéronautique, propose aux polices des frontières un nouveau module biométrique multimodal intégrant la reconnaissance faciale et de l’iris. Le module est composée d’une caméra et d’un écran LCD haute résolution reconnaît les données biométriques de l’iris et du visage des voyageurs préinscrits à une distance d’un demi-mètre, voire de 1,5 m, avec une grande précision. Les deux éléments biométriques sont saisis en deux secondes. Le système peut être utilisé comme un produit autonome ou intégré à des systèmes en libre-service pour l’inscription initiale et les contrôles biométriques ultérieurs. Les autorités peuvent déployer les nacelles biométriques de Thales à tout type de poste de contrôle frontalier. Thales est l’un des principaux fournisseurs mondiaux d’équipements biométriques pour les frontières. Le contrat de fourniture de terminaux à l’Espagne pour le système d’entrée-sortie de l’UE, signé cette année, en est un exemple récent.

« Rien à déclarer ». Depuis des années, ce sont les seuls mots que le Secours Rouge conseille aux militant·e·s interrogé·e·s par la police de répondre. Mais la curiosité à l’égard des techniques de l’adversaire est une bonne chose et la militance doit naviguer au plus serré entre ces deux erreurs classiques face à la répression : la sur-estimer ou la sous-estimer. Comment la police envisage-t’elle les interrogatoires de son côté ? Comment les prépare-t’elle ? Pourquoi y a t’il un « bon » et un « méchant » flic dans les salles d’interrogatoire ? Ce sont à toutes ces questions que ce petit film doit répondre. À l’origine, cette conférence du Secours Rouge devait avoir lieu en avril 2020 lors des activités d’agitation pour le 1er mai révolutionnaire. Annulée par l’émergence de la pandémie de Covid, elle a finalement été transformée en une vidéo avec l’aide du « Collectif des Stagiaires ». À l’aube de nouvelles mobilisations une chose est sûre : les mois et les années qui arrivent seront remplis d’initiatives subversives et révolutionnaires, et donc de répression et de contre-insurrection. Ce document se veut donc être un outil de plus pour les militant·e·s et les collectifs qui s’organisent et se préparent contre la répression.

Plusieurs zones de police les utilisent déjà quotidiennement des bodycams. Avec le projet de loi approuvé récemment par le Conseil des ministres, on sait désormais dans quelles circonstances et de quelle manière les policiers peuvent enregistrer les images et le son durant les interventions. C’est le policier qui décidera d’activer ou désactiver manuellement la caméra (voir ici le FAQ de la police à propos des caméras). Le port de ces petites caméras va être généralisé à toutes les zones de police qui le souhaitent. La police fédérale sera elle bientôt dotée de 3 100 bodycams pour un budget de 3,2 millions d’euros.

Les subventions destinées à aider les villes à se préparer à des attaques terroristes sont dépensées en technologies de surveillance pour les services de police américains. Le Homeland Security Grant Program, géré par l’Agence fédérale de gestion des urgences (FEMA), a distribué au moins 28 milliards de dollars aux agences étatiques et locales depuis 2002. Cet argent est destiné à la lutte contre le terrorisme et lié au financement de la préparation aux situations d’urgence dont dépendent de nombreuses villes. Mais ce programme fédéral a en fait financé des achats massifs de technologies de surveillance. Par exemple, le département de police de Los Angeles a utilisé les fonds du programme pour acheter des lecteurs automatiques de plaques d’immatriculation d’une valeur d’au moins 1,27 million de dollars, des équipements radio d’une valeur supérieure à 24 millions de dollars, des plateformes de fusion de données Palantir (souvent utilisées pour la police prédictive), des logiciels de surveillance des médias sociaux, des simulateurs de sites cellulaires évalués à plus de 600 000 dollars et des équipements du SWAT.

Les « récits antiterroristes » sont utilisés par les agences gouvernementales depuis le 11 septembre pour justifier la création d’une force de police militarisée et l’explosion de la surveillance publique. En 2022, l’UASI, l’Initiative pour la sécurité des zones urbaines, qui aide les villes et leurs environs à lutter contre le terrorisme, a fourni 615 millions de dollars à des agences locales et étatiques pour des activités antiterroristes. L’UASI est le plus grand programme du Homeland Security Grant Program (qui fait lui-même partie de la FEMA), qui comprend également l’opération Stonegarden, un programme de gestion des frontières, et le State Homeland Security Program, une initiative en matière de technologies de sécurité. Le fait que ces subventions soient financées par le gouvernement fédéral signifie que les achats peuvent rester hors de la vue du public. En effet, alors que la plupart des fonds destinés à la police proviennent de l’argent des contribuables et doivent être comptabilisés, les subventions fédérales n’exigent pas autant de transparence et de surveillance de la part du public.

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