Le marché mondial des armes et équipements anti-émeutes atteindra selon les experts financiers 12,2 milliards de dollars d’ici 2027. Dans le monde de l’après COVID-19, le marché mondial des systèmes anti-émeutes, estimé à 9,2 milliards de dollars US en 2020, devrait atteindre une taille révisée de 12,2 milliards de dollars US d’ici 2027. Les armes offensives devraient enregistrer un taux de croissance annuel de 4,5 % et atteindre 7,5 milliards de dollars US à la fin de la période d’analyse. Le marché des États-Unis est estimé à 2,7 milliards de dollars US en 2020. La Chine, deuxième économie mondiale, devrait atteindre une taille de marché de 2,2 milliards de dollars US d’ici 2027, avec un taux de croissance annuel de 3,7 % sur la période d’analyse 2020-2027. Les experts du marché estiment que le Japon et le Canada, devraient connaître une croissance de 3,6 % et 3,4 % respectivement sur la période 2020-2027. En Europe, l’Allemagne devrait connaître un taux de croissance annuel moyen d’environ 3 %.

ADP, le gestionnaire des aéroports parisiens, teste de nouveaux équipements de détection pour les bagages qui vont en cabine à Orly. Des équipements qui évitent aux voyageurs de retirer les appareils électroniques et les liquides de leurs sacs. Il s’agit d’une expérimentation, menée en étroite collaboration avec les services de l’État. A Les personnels de sécurité pourront ainsi visualiser en trois dimensions ce qui se cache dans les valises : ordinateurs, tablettes, contenants pour liquides, mais aussi des objets suspicieux. Les scanners actuels se contentent d’afficher une image en deux dimensions : les nouveaux modèles permettent d’inspecter un objet sous tous les angles.

Depuis le dimanche 27 novembre, quiconque recherchant sur Twitter des informations concernant les villes chinoises où des manifestations ont eu lieu aura été confronté à un océan de tweets montrant des jeunes femmes dans des poses suggestives et proposant des « rencontres ». Ces spams rendent presque impossible la recherche et le partage d’informations utiles. Ces tweets ont été publiés toutes les deux secondes à partir de centaines de comptes Twitter différents, la plupart créés au cours des deux derniers mois. Et ces comptes n’ont que très peu, voire aucun followers, un indice courant qui semble indiquer qu’il s’agit de faux comptes ou de comptes créés artificiellement, très certainement par les services chinois.

 

Dans un rapport de 83 pages annexé au projet de loi d’orientation et de programmation (Lopmi), adopté le 22 novembre à l’Assemblée nationale, le ministère de l’Intérieur dévoile les grandes lignes de sa « trajectoire » pour 2030. S’il n’a pas de valeur législative, ce texte donne une idée des ambitions à long terme du gouvernement en matière de sécurité : « transformer l’institution », en misant toujours davantage sur la technologie et les dispositifs de surveillance numérique.

Selon le rapport, les policiers et les gendarmes de demain seront « augmentés » grâce à des « technologies de pointe » . Les textiles intelligents dont ils seront vêtus seront capables de thermoréguler leur corps et pourront donner en continu des indications sur leur état physiologique. Les capacités physiques des agents seront décuplées grâce à des exosquelettes, qui seront interconnectés avec les moyens numériques « présents et à venir ». Des caméras légères seront également déployées à grande échelle sur la poitrine et dans les voitures des forces de police. Ces dernières recourront de manière accrue à l’intelligence artificielle pour analyser les données. Les forces de police, selon les souhaits du gouvernement, y seront dotées de moyens mobiles adaptés à l’environnement, comme des motoneiges ou des buggys, ainsi que de moyens de surveillance tels que des drones à vision nocturne, des caméras infrarouges et thermiques, ou encore des systèmes de lecture automatisée des plaques d’immatriculation. Le document promeut l’utilisation de lunettes ou de casques de réalité augmentée, permettant aux forces de police de consulter des fichiers en direct lors de leurs interventions.

(image d’illustration: Artstation)

Une équipe de recherche au Canada, a récemment mis en évidence une faille de sécurité qui permet de suivre les déplacements de certains objets — et par extension, des personnes qui les portent — à travers un mur. L’appareil, baptisé Wi-Peep, est un petit circuit imprimé muni d’une interface Wi-Fi et de quelques autres capteurs tout ce qu’il ya de plus courants (l’ensemble du matériel nécessaire coûte moins de 20 $ et un programmeur avec un minimum d’expérience peut en concevoir le logiciel).  Lorsqu’un réseau est contacté, l’appareil en question ne peut s’y connecter que s’il est authentifié — si l’utilisateur dispose du mot de passe. Dans le cas contraire, le réseau ne reste pas complètement muet. Il renvoie quelques bribes de données en retour, notamment pour indiquer que l’authentification a échoué.

C’est ce comportement, surnommé « politesse du Wi-Fi », que les chercheurs ont su exploiter. Ils ont monté leur Wi-Peep sur un petit drone qui se déplace le long de la façade d’un bâtiment en bombardant tous les points d’accès du réseau de requêtes. Comme il ne dispose pas du mot de passe, il reçoit donc des  réponses négatives. Il mesure alors le temps de réponse associé à chaque signal collecté à partir d’un endroit différent et procéde à de la triangulation. Cela lui permet de déterminer la position physique de chacun de ces appareils avec une marge d’erreur d’un mètre, même à travers un mur opaque et épais. Cela pourrait permettre à des personnes d’ausculter un domicile à la recherche de TV connectées ou d’ordinateurs portables, et/ou de repérer certains systèmes de surveillance et d’alerte. Un tel système peut suivre des personnes physiques à la trace en suivant leurs smartphones ou leurs montres connectées. L’équipe de recherche a proposé une contre-mesure: les fabricants de puces Wi-Fi pourraient introduire des variations aléatoires du temps de réponse, ce qui diminuerait grandement la précision de la triangulation. Reste à voir si les fabricants tiendront compte de ces travaux lors du déploiement du Wi-Fi7, qui devrait commencer en 2024.

Le 10 novembre, le Ministère français de l’Intérieur a lancé le plus gros appel d’offre jamais passé de munitions pour réprimer la population. Il  prévoit 38 millions d’euros de budget pour acquérir entre 4,5 et 13,4 millions de grenades pour les quatre années à venir. L’appel d’offre comprend des grenades lacrymogènes de deux types : celles de 56 millimètres et 40 millimètres, qui jonchent le sol après les manifestations, et qui peuvent être tirées jusqu’à 200 mètres. Quantité maximum prévue ? 9,44 millions d’unités. L’autre lot est celui des grenades explosives. Les GM2L – Grenade Modulaire à Double effet Lacrymogène –, qui contiennent du C4, un explosif militaire. Ces grenades ont déjà arraché deux mains en deux ans.

La France est sans doute le pays occidental qui utilise le plus massivement le gaz lacrymogène contre sa population. Plus de 10.000 grenades tirées rien qu’à Paris le 1er décembre 2018 contre les Gilets Jaunes. 13.000 grenades lacrymogènes ont été tirées en une semaine, au printemps 2018, sur la ZAD. Des milliers de grenades ont été tirées à Nantes, Toulouse, Rennes ou Montpellier lors de fortes mobilisations. À Sainte-Soline dernièrement : 2000 grenades pour 7000 manifestant-es qui s’approchaient d’un chantier. Sans parler des munitions utilisées presque chaque semaine dans les quartiers populaires. Le gaz lacrymogène est loin d’être un produit anodin. Selon une étude, les molécules du composant chimique de ce gaz se métabolisent une fois absorbées par le corps humain en deux molécules de cyanure, très toxique. Cette absorption se fait notamment par voie respiratoire, mais aussi par voie cutanée. Aucune étude officielle n’est produite sur le sujet.


À l’occasion de la 90e Assemblée générale d’INTERPOL à New Delhi, l’organisation a dévoilé le tout premier métavers spécialement conçu pour les services chargés de l’application de la loi du monde entier. Opérationnel à 100 %, le métavers d’INTERPOL présente de nombreux avantages, notamment s’agissant du télétravail, de la mise en relation, du recueil et de la préservation des éléments de preuve issus de scènes de crime, ou encore de la formation. Dans le cadre d’une démonstration en direct, des experts de la Direction du Renforcement des capacités et de la Formation d’INTERPOL ont dispensé une session de formation sur la vérification des documents de voyage et le contrôle des passagers à l’aide des capacités d’INTERPOL dans une salle de classe du métavers. Les participants ont ensuite été téléportés dans un aéroport, où ils ont pu mettre en pratique leurs nouvelles compétences à un poste-frontière virtuel. Le métavers d’INTERPOL est accessible via l’INTERPOL Secure Cloud. INTERPOL a également annoncé la création d’un Groupe d’experts sur le métavers pour représenter les problématiques des services chargés de l’application de la loi sur la scène mondiale et veiller à ce que ce nouveau monde virtuel soit sécurisé dès la conception. Le Forum économique mondial, qui s’est associé avec INTERPOL, Meta, Microsoft et d’autres acteurs dans le cadre d’une initiative visant à définir et régir le métavers, a alerté sur les principales menaces, telles que la fraude par ingénierie sociale, la mésinformation et… « l’extrémisme violent ».

Les responsables du gouvernement américain, par le biais des services de douane, copient chaque année des données provenant de 10.000 appareils électroniques de voyageurs, smartphones ou tablettes, dans les aéroports et aux frontières des Etats-Unis. La possibilité de copier le contenu des appareils des voyageurs n’est pas nouvelle mais l’expansion rapide de la base de données et la possibilité pour les 2700 agents d’y accéder sans mandat commence à poser problème. Dans les faits, un agent peut accéder à n’importe quel appareil même s’il ne soupçonne pas le voyageur. Il a la possibilité de regarder les listes de contacts, les entrées de calendrier, les messages, les photos et les vidéos. Si les agents soupçonnent le voyageur de poser un problème de sécurité nationale, ils peuvent effectuer une fouille avancée, en connectant le téléphone à un appareil qui copie son contenu. Ces données sont ensuite stockées dans un système de ciblage automatisé, consultable à tout moment. Les données sont conservées pendant 15 ans. Selon les données de l’agence des douanes, environ 37.000 fouilles ont été effectués au cours de la période de 12 mois alors que plus de 179 millions de personnes ont voyagé sur cette période. Les forces de l’ordre doivent persuader un juge d’approuver un mandat de perquisition avant de fouiller les téléphones des Américains. Mais les tribunaux ont depuis longtemps accordé une exception aux autorités frontalières et les autorisent à fouiller des appareils sans mandat ni soupçon d’infraction.

Le plus récent drone turc « HALE » (Haute altitude Longue endurance) de type Akıncı a été repérée au-dessus du Nord de la Syrie. L’Akıncı est équipé d’un radar actif à balayage électronique [AESA] et dispose d’un système de communication par satellite et d’un atout ISTAR+C3 (permettant une connexion directe avec le commandement turc, sans que la communication ne passe par des satellites étrangers ou des pays tiers). L’Akıncı semble fondamentalement destiné à l’observation (il peut intercepter des signaux électroniques), mais il peut transporter tous les types de missiles ainsi que des bombes dites de précision guidées par GPS/INS.  Deux turbopropulseurs ukrainien Ivchenko-Progress lui garantissent une vitesse de pointe de 361 km/h et une vitesse de croisière d’au moins 240 km/h. Son altitude optimale est d’un peu plus de 9 000 mètres, bien qu’il puisse voler à plus de 13 000 mètres. Avec un plein de carburant, le drone parcourt 7 500 km. À l’heure actuelle, 12 unités de ce drone sont au service de l’armée turque.