La Suède a mis au point une technologie militaire qui permet à un seul opérateur de contrôler 100 drones en même temps. Le ministère de la défense a révélé  il y a deux semaines que les dernières technologies d’essaimage seront présentées lors du prochain exercice Arctic Strike. Il a fallu cinq ans pour que le projet aboutisse, un seul soldat peut maintenant contrôler simultanément jusqu’à 100 drones pour recueillir des renseignements. L’essaim de drones est capable d’effectuer plusieurs tâches à la fois, il peut trouver, localiser et identifier des objets hostiles, des personnes. Les drones de l’essaim peuvent se répartir les tâches. Ils rentrent à leur base et rechargent leurs batteries en cas de besoin et retournent ensuite à leur tâche.

Un flou juridique entourait depuis quelques années la possibilité pour les équipes de police locales d’utiliser un taser, ce pistolet à impulsion électrique qui provoquent une paralysie musculaire pendant quelques secondes. Classés parmi les armes spécialisées, les tasers ne pouvaient être utilisés que par les unités spéciales de la police fédérale et les équipes d’intervention spéciale des forces de police locales. Le reclassement en tant qu’armement collectif permet aux équipes d’intervention régulières des forces de police locales et des services de première ligne de la police fédérale de désormais transporter de telles armes dans leurs véhicules de service.

Cette annonce a été faite au début du mois de janvier, à l’issue d’un projet pilote lancé en 2017 dans les zones de police Bruxelles Ouest et de Bruxelles Midi qui avait suspendu leur participation suite à un manque d’encadrement légal suffisant. Le reclassement des tasers en tant qu’armement collectif a été pris suite aux demandes des services de police eux-mêmes. Ce changement permet aux policiers l’emploi d’une “arme moins létale” supplémentaire, à côté des matraques et des sprays au poivre.

Après de nombreux retards, le système d’entrée/sortie de l’UE (EES) devrait être mis en place cette année. Cet EES sera un système d’enregistrement automatisé pour les voyageurs des pays qui n’ont pas besoin de visa pour entrer dans l’UE (suisses ou britanniques par ex.). Les voyageurs devront scanner leur passeport ou tout autre document de voyage à une borne chaque fois qu’ils franchiront une frontière extérieure de l’UE. Le système ne s’appliquera pas aux citoyens ou résidents légaux de l’UE, ni aux personnes titulaires d’un visa de long séjour.
Le système enregistrera le nom du voyageur, ses données biométriques, ainsi que la date et le lieu d’entrée et de sortie. Les scans faciaux et les empreintes digitales seront relevés tous les trois ans et seront valables pour plusieurs voyages au cours de cette période. Ce système est mis en place pour renforcer la sécurité aux frontières et identifier les voyageurs qui dépassent la durée de séjour autorisée dans l’espace Schengen. Cette mesure s’appliquera à l’entrée dans tous les États membres de l’UE, à l’exception de Chypre et de l’Irlande, ainsi que dans quatre pays tiers de l’espace Schengen : l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse.

Le 4 janvier, l’aviation des Philippines a organisé une cérémonie pour la mise hors service de ses hélicoptères AH-1S Cobra et ses avions OV-10 Bronco. Cette cérémonie marque le renouvellement complet de l’aviation antiguérilla des Philippines. Les OV-10 ont cédé la place a six Embraer A-29B Super Tucano (six autres ont été commandés) et les AH-1S Cobra ont été remplace par six hélicoptères d’attaque TAI T129 ‘ATAK’ (photo). Le Super Tucano est un monomoteur à turbopropulseur produit par le brésilien Embraer, armé de mitrailleuses belges .50 de la FN de Herstal – il peut emporter une vaste gamme de bombes et de roquettes. Le T129 est un hélicoptère bimoteur produit par Turkish Aerospace Industries sur base de l’hélicoptère italien A129 Mangusta. Son armement comprend un canon rotatif de 20 mm, huit missiles guidés et jusqu’à quatre paniers de roquettes.

C’est après l’arrestation de Pavel Durov par la justice française, le 24 août dernier, que la messagerie a annoncé qu’elle allait faire plus d’efforts pour collaborer avec les autorités ( voir article ici ).

Telegram a davantage coopéré avec la justice française en 2024. Selon le rapport de transparence, la messagerie a satisfait 893 requêtes formulées par les autorités. Autrement dit, elle a communiqué l’adresse IP et les numéros de téléphone de 2.072 utilisateurs faisant l’objet d’une demande judiciaire. Telegram a permis l’identification de ces derniers par la justice française, en vertu du règlement européen sur les services numériques (DSA)en vigueur depuis le 25 août 2023.

La majorité des requêtes ont été satisfaites au quatrième trimestre. Sur cette période, Telegram a donné suite à 673 demandes, communiquant les adresses IP et numéros de téléphone de 1.386 utilisateurs, au troisième trimestre, ce chiffre s’élevait à 210 requêtes, de fortes augmentations comparé aux deux premiers trimestres de 2024. De janvier à mars, Telegram n’a répondu favorablement qu’à quatre demandes concernant seulement 17 utilisateurs.

La répression « douce » (soft repression) est moins visible que la répression policière et judiciaire « dure » mais peut-être tout aussi destructrice et parfois davantage. Impulsée par le pouvoir, elle met en œuvre les forces répressives mais aussi et surtout des acteurs non-étatiques, à commencer par les médias. Elle agit par des mécanismes comme la stigmatisation, le dénigrement ou l’isolement social. En apparence, aucune violence n’est infligée, mais les bases même de la lutte sont minées.

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Quelque soit la météo, rien n’empêchera la nouvelle recrue de la police chinoise de réaliser sa patrouille. Il s’agit d’un robot autonome, développé par la société Logon Technology, l’agent RT-G peut identifier et immobiliser toutes personnes faisant actes d’opposition, de dissidence ou de délinquance. L’objet sphérique ne pèse que 125 kg et peut atteindre une vitesse de 35 km/h. Sa forme pourrait s’avérer déterminante pour aller sur des terrains accidentés, comme l’a montré une vidéo promotionnelle où le RT-G évolue dans la terre et la boue. Avec ses capacités de reconnaissance faciale, le robot est vanté pour son rôle d’assistant de patrouille urbaine. Lors de sa présentation, les capacités de résistance du RT-G ont été mises en avant avec un agent tentant de briser une batte de baseball sur la sphère, l’engin peut encaisser des chocs pouvant atteindre quatre tonnes. Le RT-G dispose de son propre arsenal considéré comme non létal : canon à filet, pulvérisateurs de gaz lacrymogène, grenades et dispositifs de dispersions.

La police de Londres est pionnière dans l’utilisation de la technologie de la reconaissance faciale. Elle l’utilise avec un van équipé de caméras capturant des images en temps réel des passants, dont les visages sont comparés avec ceux de suspects placés sur une liste de surveillance. Si l’un d’eux passe à proximité du van, le système déclenche un signal d’alerte, qui permet aux policiers de l’interpeller, après vérifications.

En 2024, 540 personnes ont été arrêtées de cette manière, et 406 d’entre elles ont depuis été inculpées ou ont reçu un avertissement de la justice déclare la police londonienne qui assure que si une personne passe devant une caméra et ne figure pas sur une liste de surveillance de la police, ses données biométriques sont immédiatement et définitivement supprimées.

Le Centaure est le nom du nouveau véhicule de la gendarmerie « made in France », commandé en 2021 afin de remplacer les précédents engins vieillissants, 90 de ces blindés seront mis en service d’ici 2025. Les premiers véhicules ont été déployés dans le cadre de la lutte écologique contre l’autoroute A69 ( voir article ici ). Il pèse 14,5 tonnes, est équipé d’une caméra avec une portée de 9 kilomètres efficace de jour comme de nuit, de lanceurs de grenades, d’une mitrailleuse et d’armement en tout genre, ce blindé est décrit comme un « concentré de technologies et de robustesse ». 16 de ces véhicules porteurs de haute technologie ont été envoyés en Kanaky afin de mettre au pas la révolte ( voir article ici ).

L’attirail technologique souffre de la chaleur et de l’humidité, ils ont besoin d’être stockés au frais. Ces véhicules ne supportent pas le climat kanak et sont hors-service. L’état français a dépensé pas moins de 70 millions d’euros pour l’achat des Centaures, il  avait aussi commandé pour 27 millions d’euros de grenades de désencerclement, une commande qui complète les 4 millions d’euros d’achats de matraques télescopiques en septembre.

Depuis quelques mois, la gendarmerie nationale expérimente une nouvelle arme de maintien de l’ordre, un lanceur acheté en urgence pour la Kanaky, douze grenades peuvent être tirées quasi simultanément. Vendredi 19 juillet, des militants anti-mégabassines coupent à travers champs pour éviter les forces de l’ordre, suite à trois tirs de grenades lacrymogènes, la paille sèche prend feu les obligeant à se mettre en sécurité ( voir ici ). Ce que les militants des « Soulèvement de la Terre » ignorent, c’est qu’ils viennent de faire face à la première utilisation d’une nouvelle arme sur le sol français métropolitain. Dans le dispositif des gendarmes, deux pick-ups, sur leur plateforme arrière, un nouveau lance-grenades, cet équipement permet de tirer pas une mais douze munitions simultanément, à une distance de 50, 100 ou 200 mètres.

À 17 000 km, l’arme a déjà été utilisée le 8 juin, alors que des affrontements en Kanaky ont lieu depuis un mois ( voir article ici,  ici et ici ) Lors d’un barrage installé par la gendarmerie devant l’aéroport de La Tontouta, sur un trépied prévu pour recevoir appareils photo et caméras, le nouveau lanceur renforce leur dispositif.

Lance grenades, systèmes de masquage de calibre 56mm et 40x46mm offre une capacité de 4, 8 ou 12 coups fabriqués par TR Equipement.